Ulric

De La Bibliothèque Impériale
« Mes amis, laissez-moi vous expliquer ce que je veux dire par là : Sigmar était un Ulricain. Sigmar a fondé cet Empire. Par conséquent, l’Empire est la nation d’Ulric. Nous sommes tous des Ulricains ! Cette dévotion servile à Sigmar doit cesser ! »
- Johann von Schattenlas, politicien de Carroburg


Cette gravure représente Ulric, Dieu de l’Hiver, des Loups et de la Bataille.
  • Siège : Middenheim
  • Chef du culte : Ar-Ulric Emil Valgeir
  • Ordres Principaux : Ordre du Loup Hurlant, Ordre des Chevaliers du Loup Blanc
  • Fêtes Religieuses Principales : La fin de la Saison des Campagnes (les Racines Dormantes), le Hochwinter (le Monde Assoupi) célébrant la découverte de la Flamme Éternelle, le début de la Saison des Campagnes (la Montée de Sève). Il est aussi usuel qu’un seigneur ou un général déclare un jour sacré en l’honneur d’Ulric au début d’une campagne ou d’un exercice militaire, et à la fondation d’un nouveau fort ou d’un nouveau château. Les jours sacrés sont généralement passés à regarder des défilés militaires et des démonstrations, avec de gigantesques feux et festins toute la nuit, ce qui en fait des événements très populaires.
  • Livres saints : Le Liber Lupus, Le Teutognengeschichte, Le Credo d’Ulric.
  • Symboles sacrés : Le symbole d’Ulric est le Loup Blanc. Beaucoup de ses fidèles portent des médaillons à tête de loup et ce motif revient aussi dans les décorations des armes et des armures. Certains portent des capes en peaux de loup. Ses Prêtres sont vêtus de robes noires, ornées d’une tête de loup blanche sur la poitrine et bordées de fourrure de loup. Les plus dévots ne se rasent pas et ne se coupent pas les cheveux, afin de ressembler le plus possible à Ulric.


Frère de Taal et fils de Rhya, la Déesse Mère, Ulric est un Dieu féroce de valeurs individuelles. Seigneur de l’Hiver qui, dans les terres froides boréales, met à rude épreuve la survie de chacun. Seigneur des Loups, symbole du chasseur implacable qui distingue le faible du fort (et le loup vorace de la famine hivernale). Ulric est particulièrement admiré par ceux qui placent la valeur individuelle au-dessus de tout le reste, et recherchent la frénésie berzerk au combat, il est adoré par les soldats se préparant à entrer dans la bataille, les gladiateurs, les champions de justice avant l’Ordalie, les paysans pour apaiser la rudesse de l’hiver, et les chasseurs après une traque dangereuse.

Les disciples d’Ulric, des hommes grands et féroces, préservent les traditions et l’esprit de leurs ancêtres, les fondateurs de l’Empire. Le culte d’Ulric, tel qu’il existe dans sa forme actuelle, remonte à plus de trois mille ans et l’on est capable de retracer la succession de son chef sur des millénaires. Selon le Liber Lupin (le Livre du Loup), le culte d’Ulric serait l’une des plus anciennes religions du monde. Il y a des millénaires, dit-on, Ulric guida une tribu humaine vers une terre sans limites et couverte de forêts. Les hommes de cette tribu, appelés Teutogens par la majorité des érudits actuels, étaient des barbares qui se mirent à massacrer les indigènes de ces forets afin de prouver leur valeur. Ces brutes sanguinaires proliférèrent et se répandirent dans les grands bois, massacrant et exterminant pendant de nombreuses générations, glorifiant leur Dieu à chaque nouvelle victime. Ces hommes n’élevaient pas de monuments et ne forgeaient pas l’acier. C’étaient des hommes sauvages. Le culte d’Ulric entretient cet esprit primitif qui a servi de fondement à l’Empire, jusque dans notre époque de poudre noire et d’autres merveilles.

Apres d’innombrables années de guerre et de conquête, Ulric guida son peuple vers une grande montagne au sommet aplati, dissimulée dans l’un des plus sombres recoins des confins glacés du nord. Afin de leur indiquer le chemin, Ulric frappa la montagne du poing et il en fit jaillir une flamme rugissante, d’un blanc d’argent. Les Teutogens marchèrent en direction de cette lueur spectrale et ils arrivèrent finalement à la base de la montagne sacrée, en plein cœur de l’hiver. C’était le terrain de chasse d’une meute de loups affamés, au pelage blanc, qui lancèrent des hurlements à figer le sang en voyant les humains envahir leur territoire. Epuisés, transis jusqu’aux os, les hommes de la tribu brandirent leurs armes et hurlèrent en retour, bien décidés à ne pas reculer en dépit de leur épuisement et de leurs corps perclus de douleurs. Satisfait de les voir réagir ainsi, Ulric les nimba d’une éblouissante lumière blanche, déclenchant une panique chez les loups qui s’enfuirent aussitôt. Les Teutogens, frappés d’admiration respectueuse devant ce saint lieu, jurèrent immédiatement d’y édifier le plus grand de tous les Temples et de vénérer Ulric, leur Dieu de l’Hiver, de la Guerre et des Loups, pour l’éternité,

Des dizaines de siècles plus tard, au sommet de la montagne, la flamme glacée brille toujours rageusement d’une éblouissante lumière blanc-bleu, mais elle est à présent dissimulée aux regards par l’énorme Temple Ulricain qui fut bâti là il y a si longtemps. On l’appelle la Flamme Éternelle. Elle est d’une immense importance pour le culte et des pèlerins viennent des quatre coins du monde pour la voir. Selon une croyance très répandue, tant que brûlera cette flamme d’un blanc neigeux, jamais Middenheim ne tombera : le récent échec du siégé de la ville, durant la Tempête du Chaos, n’a fait que renforcer cette croyance. Après tout, alors que Valten, la réincarnation de Sigmar, a disparu à la fin de la guerre, la Flamme Éternelle brûle encore et pour toujours.

Ulric est le Dieu des Batailles et de la Destruction, le Dieu des Loups et de l’Hiver. Il est représenté comme un guerrier massif, portant une armure similaire à celles des barbares qui peuplaient l’Empire il y a plusieurs siècles. Ses longs cheveux flottent au vent, son épaisse barbe noire est poudrée de givre, son dos est couvert d’une cape en peaux de loup d’un gris argenté. Il manie un gigantesque marteau à deux mains et va au combat tête nue pour montrer sa bravoure. De temps en temps, on le présente sous la forme d’un énorme loup gris argenté. Ulric est d’une nature indifférente, c’est un Dieu distant, dur et impitoyable, qui s’attend à ce que ses sectateurs se débrouillent par eux-mêmes, mettant leur foi dans la prouesse martiale. Il dédaigne la faiblesse, la poltronnerie, et la supercherie, et s’attend à ce que ses fidèles adoptent toujours l’approche directe à résoudre un problème.

Le culte d’Ulric a grandement souffert de l’invasion d’Archaon. Ses guerriers étaient en première ligne lors de la plupart des batailles menées contre l’envahisseur, ainsi qu’au siège de Middenheim. Bien qu’ils aient fait obstacle aux ennemis et qu’ils en aient massacré un grand nombre, ils ont tout de même payé le prix fort si l’on compte le nombre de guerriers qui sont allés s’étendre dans la froide étreinte de Mórr. Néanmoins, mourir au combat est un honneur pour un Ulricain. Ce qui inquiète le plus les dirigeants du culte, c’est le problème du moral des troupes et du doute qui grandit dans les rangs. En plus de la mort de tant de vaillants combattants et des graves dommages infligés à la cité sacrée d’Ulric, le fait qu’ils n’aient dû leur salut qu’à l’arrivée d’une armée venue de l’ouest, des fidèles de Sigmar, et d’une autre armée composée de morts-vivants a suscité la rumeur selon laquelle il se pourrait que le temps de leur Dieu touche à sa fin et que son culte soit déclinant. On entend de plus en plus parler de Myrmidia, dont le culte gagne du terrain dans les provinces du sud et certains guerriers évoquent l’un de ses cultes mineurs, la Furie, avec approbation. Bien que les choses en soient restées à quelques murmures pour le moment, l’Ar-Ulric et sa hiérarchie se montrent assez inquiets dans le privé.


Expressions Liées à Ulric
  • « Comme s’il avait les Loups d’Ulric à ses trousses ! » : Il a vraiment couru vite.
  • « N’est pas toujours chien celui que l’on entend aboyer de loin. » : Malédiction des adeptes d’Ulric impliquant qu’une terrible menace s’approche.
  • « Si tu montres les dents, mords. » : Ne renie jamais ta conviction ni tes paroles, tout le reste n’est que faiblesse.
  • « Parole de Sigmarite. » : Phrase utilisée, quoique rarement, par les adeptes d’Ulric pour désigner un mensonge.
  • « Il s’est battu contre un loup » : Réponse courante à la question « que lui est-il arrivé ? » en référence à un homme blessé. Cette phrase signifie que le blessé a rossé quelqu’un et s’est fait rosser à son tour par les amis que son adversaire avait appelés à la rescousse (sa « meute »).


Le Culte[modifier]

Voici des siècles que le culte d’Ulric cède lentement du terrain. Le seul endroit où il est parvenu à maintenir sa domination est le Middenland, terre ancestrale des Teutogens, bien que la plupart des communautés du nord montrent toujours une certaine préférence pour Ulric, il fut un temps où le culte d’Ulric était le plus puissant de l’Empire, mais sa popularité n’a fait que diminuer dans le monde civilisé. Il a cédé la place à d’autres Dieux guerriers, comme Sigmar, qui favorise la notion de défense, ou Myrmidia, qui privilégie les raffinements de la stratégie. Pour la plupart, les anciens lieux saints d’Ulric sont a présent en ruine, abandonnés, tandis que les populations locales se sont tournées vers d’autres divinités.

Bien que le culte ait perdu la plus grande partie de son influence, les Prêtres de l’Ordre du Loup Hurlant continuent à clamer le nom d’Ulric à tous les vents, partout dans l’Empire, "Le Credo d’Ulric" raconte que lorsque la menace des Dieux Sombres a commencé à monter dans le nord, Ulric est allé plaider auprès de ses frères et sœurs afin qu’ils frappent avant que l’ennemi ne devienne trop puissant. Hélas, aucune aide ne vint, Ulric marcha donc seul vers le nord, afin de combattre et de survivre par sa seule intelligence contre la puissance de tous les Dieux impies. C’est pour cela que le Loup Hurlant enseigne qu’il est d’une importance capitale d’être autonome car Ulric aime que ses adeptes soient capables de se défendre par eux-mêmes, tout comme lui. Le meilleur enseignement, disent les Prêtres, est celui des erreurs auxquelles on parvient à survivre.

Ces rudes discours ne sont pas très populaires parmi les populations de l’Empire, particulièrement dans la classe moyenne en plein essor, et même si la plupart des soldats en appellent toujours à Ulric et portent ses amulettes en forme de tête de loup, ces pratiques deviennent de moins en moins courantes dans le sud de l’Empire. En vérité, dans l’extrême sud du Vieux Monde, sous le chaud climat de l’Estalie et de la Tilée, les Ulricains sont regardés d’un œil très goguenard et ne sont certainement pas les bienvenus. Ces deux nations qui adorent depuis toujours la brillante Myrmidia affichent un profond mépris pour les manières barbares d’Ulric.

L’Ordre des Chevaliers du Loup Blanc, les sauvages templiers d’Ulric, est plus populaire et beaucoup plus célèbre. Alors que le clergé d’Ulric est en plein déclin, l’Ordre du Loup Blanc reste le plus ancien ordre templier du monde et celui dont les chevaliers sont les plus nombreux, Presque tous les Temples Ulricains ont en résidence une compagnie de chevaliers armés de leurs marteaux. Ils sont universellement adorés, car presque toutes les légendes et les histoires des grandes campagnes militaires de l’Empire fourmillent d’anecdotes illustrant leur héroïsme et leur bravoure. Toutefois, ils sont aussi redoutés qu’admirés, car si leur immense habileté aux armes et leur vaillance sont connues de tous, leur tempérament colérique et leur agressivité le sont tout autant.

Zone d'Influence[modifier]

Ulric est surtout vénéré dans le nord de l’Empire, dans le Middenland en particulier, mais son culte est présent dans d’autres régions du Vieux Monde, surtout chez les guerriers. Les ordres de chevalerie, les soldats, les mercenaires et presque tous ceux qui gagnent leur vie en combattant possèdent un petit autel consacré à Ulric qu’ils ne quittent jamais.

C’est à Middenheim que le culte d’Ulric détient une influence prédominante, à la fois politique et spirituelle. C’est le seul endroit où le culte est tout à fait organisé, avec des Temples gigantesques et des ensembles de bâtiments qui accueillent des milliers et des milliers de membres du clergé et d’autres membres du culte. C’est le seul endroit de l’Empire où l’importance d’Ulric éclipse facilement celle de Sigmar. "Ulric" est le prénom le plus courant pour un garçon à Middenheim et la plupart des hommes ne se rasent pas en signe de dévotion.

La grande majorité des guerriers du Vieux Monde prient Ulric, souvent quotidiennement, mais ce sont des gens qui s’en remettent rarement aux Temples ou aux Prêtres pour communiquer avec leur Dieu. De ce fait, bien que le culte d’Ulric ne soit véritablement organisé qu’à Middenheim, il ne faut pas s’y tromper : Ulric est un Dieu important et puissant et tous les hommes et femmes qui doivent combattre lui envoient leurs prières. Dans le Vieux Monde, tôt ou tard, c’est une chose qui arrive à tout le monde.


Le Dogme[modifier]

« Dame oui ! Pour sûr qu’Ulric est avec moi. J’ai c’te queue d’loup, tu vois, en peau d’lapin, et pis c’te médaillon à tête de loup. Et l’crâne là, j’l’ai ach’té à un Prêtre. L’est béni. Y m’a dit qu’il appartenait à un d’ces Loups Blancs. J’ai mon pote Ansich qui ma gravé dessus plein d’phrases pieuse en vieux Reikspeil… C’est lui qu’a fait les ch’tites figurines en os, là… pour m’donner du courage quand on d’vra charger. Pour sûr que j’s’rai plein d’courage moi. Oui-da, Ulric est avec moi. »
- Raufurt « Ulli » Becker, soldat du Talabecland

On trouve la plupart des grandes sagas racontant les hauts faits d’Ulric dans Le Credo d’Ulric. Ces histoires nous enseignent, grâce à des métaphores et a des analogies, comment il veut que ses fidèles se comportent. Toutes ces histoires montrent qu’Ulric emprunte toujours le chemin le plus direct et qu’il se délecte visiblement des inévitables conflits qui en résultent. À l’image de leur Dieu, les Ulricains se montrent généralement agressifs et raisonneurs, recherchant systématiquement l’affrontement. Certains les qualifient même d’intraitables têtes de mules. Malgré cela, Ulric reste pourtant un Dieu honorable : il déteste tout ce qui peut ressembler à une duperie ou à de la ruse et il tient toujours parole. Suivant son exemple, ses adeptes essaient de montrer qu’ils sont des hommes d’honneur et ne recourent jamais à la fourberie.

Ulric déteste également la couardise. Le Credo d’Ulric est empli d’histoires qui le montrent punissant ceux qui cèdent à la peur, c’est pour cela que les Ulricains résistent toujours avec autant de bravoure que de loyauté et qu’ils ne reculent jamais, sauf sur ordre d’un supérieur reconnu comme tel. Ceci peut donner lieu a un certain nombre de complications lorsque deux Ulricains de rangs équivalents ne sont pas du même avis, car chacun refuse alors obstinément de battre en retraite. Les bagarres et les discussions houleuses sont donc monnaie courante entre Ulricains désireux d’établir leur domination. Une fois que le gagnant a clairement remporte la victoire, le perdant est censé obéir comme si l’adversaire était son supérieur hiérarchique au sein du culte. Pour Ulric et ses partisans, la force l’emporte sur le droit.

Chez les Ulricains, la quasi-totalité des interactions sociales se déroulent sur le mode belliqueux, Un observateur extérieur pourrait en tirer la conclusion que cela va à l’encontre de leur désir de travailler en groupes plutôt qu’en solitaires, mais les Ulricains considèrent simplement ces disputes, ces échanges de coups de poings et ces éruptions de colère comme des éléments de la vie quotidienne et la plupart ne gardent pas rancune de leur défaite face à un autre Ulricain (la meilleure leçon, après tout, est celle que vous enseigne la défaite à laquelle vous avez survécu). En fait, pour beaucoup d’entre eux, les conflits sont là pour resserrer les liens de l’amitié.


Les Commandements

Les fidèles d’Ulric doivent suivre les règles suivantes. Les initiés, les Prêtres ou les templiers qui se risquent à les transgresser s’exposent à la fureur d’Ulric :

  • Obéir à ses supérieurs, ne jamais refuser un ordre.
  • Défendre son honneur à chaque fois qu’il est mis en doute.
  • Être franc et honnête. La tromperie et la ruse ne sont pas dans les manières d’Ulric.
  • Ne s’habiller de peau de loup que si on a tué ce dernier soi-même, avec des armes fournies par la nature : arc fabriqué à la main, lance taillée dans un long bâton et autres armes semblables.
  • Ne jamais refuser un défi direct ni un combat, parce que l’homme réalise sa pleine capacité lorsqu’il est en conflit
  • Les armes à poudre, les explosifs, les engins incendiaires et les arbalètes ne rapportent aucune gloire à celui qui s’en sert. Les utiliser si on ne peut faire autrement, mais leur préférer un autre genre d’armes et d’armures.
  • Les feux qui brûlent dans les Temples et les oratoires dédiés à Ulric doivent être entretenus jour et nuit. Il est dit que si l’un d’eux venait à s’éteindre, le prochain hiver durerait une année entière.

Fausses Croyances[modifier]

Dans le monde paranoïaque et obtus de l’Empire, le nombre de pratiques associées à de « fausses croyances » est considérable. Ce qu’on trouve normal et acceptable dans certaines régions (ou au sein d’un courant religieux précis) peut être jugé comme une pratique déviante dans une autre. Schismes et branches dissidentes naissent spontanément tous les deux ou trois siècles au sein de chacune des religions principales, toutes disposants de leurs propres méthodes pour décider de ce qui constitue une croyance dangereuse, de la punition appropriée et de la façon de l’empêcher de ressurgir.

Le culte d’Ulric suit l’exemple de celui de Sigmar dans l’éradication des renégats et des opinions dissidentes. Les cutlistes sont censés se conformer au code d’honneur imposé par Ulric et méprisent tout écart. Dans bien des cas, c’est le bon sens et la nécessité qui font respecter ces codes plus que le désir de faire le bien ; nombre de sectes d’Ulric sont basées dans des endroits désolés où le fait d’obéir à ces lois est la seule façon pour chacun de survivre et de s’entendre avec autrui. Les comportements déviants sont sanctionnés par des sanctions extrêmes : flagellation à mort, abandon sans nourriture ni outils dans un lieu glacial ou ablation des pieds et des mains. Ceux qui commettent les pires offenses sont dépouillés, plaqués au sol et attachés les bras en croix, puis abandonnés aux loups affamés qui les dévorent.


L'Initiation[modifier]

Le culte d’Ulric est théoriquement ouvert à tous. Néanmoins, comme l’entrainement qu’il impose est dangereux, très éprouvant physiquement et que les châtiments corporels y sont très courants, la motivation d’un candidat doit être suffisamment forte pour qu’il puisse surmonter son appréhension. Il n’est pas surprenant que la plupart des initiés soient de jeunes Middenlanders emportés et mal élevés, et certains Temples veulent uniquement des postulants ayant déjà fait leurs preuves au combat, n’acceptant que des soldats, des mercenaires, des miliciens et autres gens du même acabit, d’autres n’acceptent que des Teutogens de sang pur.

Les initiés se voient attribuer une cellule austère, reçoivent de simples robes et entament immédiatement le régime de formation très strict du Temple. La vie quotidienne des initiés est en grande partie contrôlée par le Temple, mais il n’existe pas de règlements universels déterminant ce qui doit ou ne doit pas être fait. Tant que les initiés obéissent aux ordres, tout va bien. Les entrainements guerriers et les cours de théologie sont les activités les plus courantes, mais de nombreux Temples imposent d’autres matières, par exemple les techniques de survie en hiver, la lutte, l’histoire ou la rhétorique. Certains Temples interdisent a leurs initiés de circuler librement, mais cela n’est pas le cas général : beaucoup d’initiés peuvent aller où bon leur semble tant qu’ils font le nécessaire pour terminer leur formation comme ils le doivent. Les exclusions sont très rares, car les Ulricains sont capables de discipliner les rebelles les plus obstinés. Il est beaucoup plus fréquent de voir les initiés s’enfuir.

Lorsque leurs supérieurs les en déclarent dignes, les initiés sont abandonnés en pleine nature, sans autre protection que leur robe, afin d’apprendre à se débrouiller seuls. Ce rituel se déroule souvent au moment du festival de Hochwinter, au cours duquel on célèbre la découverte de la Flamme Éternelle. Certains Temples demandent aux initiés de revenir par leurs propres moyens, d’autres organisent des attaques contre les initiés « abandonnés » afin de tester leurs capacités. Quoi qu’il en soit, l’épreuve finale est souvent très ardue, mais rarement fatale. À leur retour, si les initiés ont fait leurs preuves devant Ulric, ils prononcent leurs vieux de célibat et entrent dans les rangs du clergé. On organise très souvent une grande fête avant la prestation de serment, pour donner aux initiés une dernière chance de prendre du bon temps avant de jurer une chasteté éternelle et de revêtir leur robe de Prêtres.

Les Rites[modifier]

Les rituels d’Ulric ont tendance à être directs et à aller droit au but, tout comme le Dieu lui-même. Ils sont plutôt anciens, transmis d’un prêtre à l’autre au sein des temples et au fil des siècles, voire des millénaires. Les différences entre ces rituels sont mineures, même s’il existe de saisissantes exceptions. Le rituel d’initiation du temple de Dietershafen est tout à fait typique. On l’accomplit toujours en hiver, dans la cour située entre l’enceinte extérieure et le donjon intérieur du temple. L’initié est dehors, vêtu d’un simple pagne (les grands prêtres de Dietershafen sont contre l’intégration des femmes au clergé depuis des générations) et il frappe à la porte pour demander à entrer. Les portes sont déverrouillées et l’initié continue à frapper jusqu’à ce que la force de ses coups les ouvre. Il entre ensuite à grandes enjambées, s’arrête devant le grand prêtre, s’agenouille et jure fidélité à Ulric. Le grand prêtre place alors la cape en peau de loup de l’initié autour de ses épaules. La plupart refuseront l’initiation si le sol n’est pas couvert de neige ; c’est un excellent présage si la cérémonie a lieu quand il neige, ou quand la neige se met à tomber pendant celle-ci. D’un autre côté, si la neige s’arrête de tomber pendant la cérémonie, on voit là un signe du mécontentement d’Ulric, et l’initiation peut être repoussée.

Le rituel matinal des Ulricains consiste généralement à manger ce qui leur tombe sous la main, à vérifier leurs armes puis à entamer la journée. On vénère Ulric par des actes et non par des rituels protocolaires.

D’un autre côté, les superstitions sont plutôt répandues. Les Ulricains pensent qu’il n’est pas bon de céder devant qui que ce soit excepté un supérieur, et beaucoup poussent cette idée jusqu’à ne jamais revenir sur leur parole. Il en résulte deux approches différentes de la vie quotidienne. Quelques Ulricains prennent beaucoup de précautions quand ils parlent ou font des promesses, de manière à toujours avoir raison et à toujours pouvoir aller jusqu’au bout. Cependant, la plupart se contentent de refuser d’admettre leurs erreurs. Rares sont ceux qui vont les affronter sur ce terrain, en raison de leur réputation d’individus féroces et batailleurs.

Chaque prêtre choisit ses propres superstitions, et le choix est vaste. Certains ne retirent jamais leur cape en peau de loup, excepté pour leur bain annuel dans un lac gelé. D’autres refusent d’entrer dans un bâtiment par toute autre porte que l’entrée principale. D’autres encore insistent pour emporter une hache de guerre partout où ils vont, ce qui les rend indésirables dans les villes. Quelques-uns croient qu’ils doivent nourrir les loups qui vivent près d’eux, une superstition qui ne leur attire pas l’amitié des fermiers. Une poignée de prêtres Ulricains pensent qu’entreprendre un projet par temps doux est un manque de respect ; ceux-là ont tendance à chercher les temples des confins du nord.

Les Ulricains sont bruyants et apprécient une bonne bagarre entre amis ou clients de taverne. Pour eux, frapper quelqu’un ne signifie pas qu’on ne l’aime pas. Ils sont fiers de leurs cheveux et de leur barbe, et ils en font une véritable compétition, qui peut devenir très sérieuse. Ils ne reculent presque jamais devant un défi, et ils en lancent quand ils pensent ne pas être traités avec le respect qui leur est dû.

Les Cultistes[modifier]

« Ah ! Ces Ulricains… Ils ne valent guère mieux que des bêtes quand il s’agit de faire la guerre. Posez un ou deux pièges à ours et vous pouvez être sûr qu’ils y mettront les pieds. Personnellement, j’aimerai avoir plus d’adversaires aussi direct et prévisibles, cela me faciliterait tellement l’existence… »
- Lorenzo di Marco, l'Aigle du Nord
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Les Prêtres d’Ulric sont invariablement des guerriers accomplis, toujours prêts à prendre les armes pour défendre leur foi contre les Hommes-Bêtes, les humains maléfiques ou tout autre groupe qui prétendrait s’attaquer au Middenland. Les adeptes d’Ulric doivent suivre une carrière militaire ou du moins une carrière qui leur impose de combattre avant de pouvoir espérer être initiés. En plus de savoir combattre, les Prêtres doivent être capables d’incarner pleinement les préceptes d’Ulric et de les expliquer à autrui, illustrant ainsi le nom de l’Ordre du Loup Hurlant : « Les paroles de notre Dieu entreront dans votre cœur en hurlant comme les loups de l’hiver », dit le Credo d’Ulric, « elles vous inspireront la peur puis elles exalteront vos forces. »

La philosophie d’Ulric est essentiellement basée sur l’autonomie personnelle, ce qui explique le côté particulier des relations que ses Prêtres entretiennent avec les fidèles. Ils leur donnent rarement d’indications sur la façon dont ils doivent se comporter dans la vie pour les laisser commettre leurs propres erreurs. Mais au combat, en revanche, ils assument leur rôle et exigent des fidèles un respect absolu de la hiérarchie militaire sous peine de conséquences terribles.

Beaucoup plus célèbre que l’ordre clérical du Loup Hurlant, le Grand Ordre Templier des Chevaliers du Loup Blanc est le plus ancien des ordres de templiers dans le monde et ses chevaliers perpétuent des traditions qui datent d’avant l’avènement de Sigmar. C’est un ordre légendaire dans le Vieux Monde. Seuls les meilleurs parmi les guerriers sont admis à le rejoindre. Un chevalier du Loup Blanc considère que c’est un honneur de mourir au combat. Il ne connaît pas la peur. Les chevaliers vont à la bataille armés de marteaux à deux mains et tête nue, leurs fourrures de loup volant derrière eux lorsqu’ils piétinent leurs ennemis. On fait appel à eux à chaque fois que le culte est menacé, y compris lorsqu’il faut défendre le siège du culte à Middenheim.

Les Ulricains sont très proche des cultes de Taal et de Rhya, et dans une moindre mesure envers le culte de Manann. Ils ont un respect relatif envers les adeptes de Myrmidia et de la Dame du Lac, limité par le fait que toutes deux diluent la valeur martiale en la surchargeant avec des restrictions empêchant à un guerrier de se focaliser sur les batailles et l’honneur. S’ils sont corrects et froid envers le culte de Sigmar, qu’ils perçoivent en rival, ils considèrent le culte de Ranald comme un ramassis de pleutres et de lâches.


Les initiés sont vêtus d’une longue robe nuire à col haut, très simple, qui leur descend jusqu’aux pieds. Les très rares femmes portent une robe à large décolleté rond sur une blouse simple à col haut, blanche ou grise. Les entraînements se font généralement en sous-vêtements car on considère que la peau d’un initié a beaucoup moins de valeur que ses habits. C’est la raison pour laquelle la plupart des initiés ont le corps couturé de cicatrices. Ils portent également un médaillon d’argent en forme de tête de loup autour du cou.

Les Prêtres portent le même genre de robes, mais elles sont généralement faites d’un tissu plus coûteux, mieux découpées, garnies de fourrure et blasonnées d’une grande tête de loup blanc sur la poitrine. Les fourrures de loup sont couramment utilisées et les Prêtres de haut rang embellissent souvent leurs robes de doublures de soie et utilisent des joyaux pour figurer les yeux du loup.

Les Chevaliers du Loup Blanc sont équipés d’une armure de plates complète, traditionnellement laquée de noir ou traitée avec des huiles de couleur noire pour rappeler le souvenir de Blitzbeil, la hache de guerre noire d’Ulric. Leurs destriers de guerre portent des bardes laquées de rouge pour symboliser le sang jaillissant a gros bouillons des blessures des ennemis d’Ulric. Les Loups Blancs portent toujours une peau de loup en travers des épaules et chacun met un point d’honneur à être celui qui portera la plus grande de toute la compagnie.

La plupart des Ulricains, quel que soit leur ordre, se laissent pousser les cheveux librement, comme Ulric dont la barbe broussailleuse et la crinière noire et emmêlée sont célèbres. Comme ceci peut présenter quelques inconvénients a la guerre, les hommes nattent souvent leurs cheveux.

Signes et Gestes Sacrés d'Ulric[modifier]

Les adeptes ont différentes manières d’afficher leur foi, que ce soit aux yeux des non-initiés ou à ceux de leurs pairs. L’utilisation de signes, de gestes de la main et de salutations sacrées est une démonstration de respect à l’égard des autres adeptes et des Dieux. Ces saluts sont couramment utilises quand les adeptes se rencontrent pour la première fois de la journée, et on les reproduit quand on se sépare. Chaque culte dispose de son éventail de signes secrets qui ne sont connus que des adeptes de confiance. Ils peuvent exprimer la détresse, une grande admiration, ou d’autres choses qui ne peuvent être comprises que par les fidèles.

Les adeptes d’Ulric utilisent le salut en U. On le forme en refermant le pouce sur l’annulaire et le majeur, coincés dans la paume, et en dressant l’index et l’auriculaire. Ce signe est utilisé avant les batailles et pour saluer les autres Ulricains. Quand on l’inverse, c’est une grave insulte envers les ennemis des fidèles. Les érudits des divers cultes décèlent une grande similitude entre ce symbole et celui dont usent les Sigmarites, et il est possible que ces deux saluts soient nés dans les mêmes tribus, il y a bien longtemps.

Chez les membres les plus primitifs du culte, le fait de rester la bouche béante, mâchoire entrouverte, est un signe de manque de respect, rappelant beaucoup la façon qu’un loup a de montrer les crocs à son ennemi. On y ajoute généralement un grondement bestial, ce qui ne laisse aucune place au doute quant à la signification du geste.

Remuer un doigt ou taper du pied est un signe d’approbation à l’égard d’un individu qui a émis une bonne suggestion. Le fait de fermer les yeux est considéré comme une marque particulière de confiance. Enfin, de rares Ulricains concluent leurs succés en mordant l’un et l’autre la main jusqu’au sang. Ils mêlent ensuite leurs fluides pour sceller l’accord.


Structure[modifier]

Le culte d’Ulric est dirigé depuis le grand Temple de Middenheim. L’Ar-Ulric, Grand Prêtre de Middenheim, occupe son poste à vie. Il est désigné par les Grands Prêtres du Loup Hurlant, parmi ces mêmes Grands Prêtres presque tous originaires du Middenland. Cependant, à l’occasion du décès d’un Ar-Ulric, des représentants du culte viennent d’aussi loin que le sud du Wissenland pour se recueillir au Grand Temple. L’Ar-Ulric est un personnage extrêmement important, car il exerce un contrôle direct sur le culte tout entier et, par consequent, sur le plus grand ordre de chevalerie du Vieux Monde. En outre, il est également Électeur de l’Empire, une importante position de pouvoir séculier, et conseiller spirituel du Comte Électeur du Middenland. Il est donc essentiel de placer l’homme qui convient à ce poste.

Au-dessous de l’Ar-Ulric, on trouve le Grand Maître des Loups Blancs et les Grands Prêtres. Chacun des Temples les plus importants est dirigé par un Grand Prêtre assisté d’un Grand Prêtre Adjoint (quelquefois appelé Père de la Tanière). Viennent ensuite un certain nombre de Prêtres (qui peuvent porter toutes sortes de titres) chargés de s’acquitter des différents devoirs que leur confient le Grand Prêtre et son adjoint. Enfin on trouve les initiés, dont les plus expérimentés sont généralement promus au rang de capitaine et placés à la tête d’unités de jeunes recrues. Au sein d’un Temple, c’est le Grand Prêtre qui attribue toutes les fonctions, mais il délègue souvent cette responsabilité. Les Grands Prêtres et le Grand Maître ne peuvent être nommés que par l’Ar-Ulric.

Le Grand Maître est à la tête des grandes compagnies, les immenses unités des Chevaliers du Loup Blanc dont l’organisation tentaculaire s’étend sur l’ensemble de l’Empire et au-delà. Chaque compagnie est sous les ordres d’un capitaine de compagnie normalement rattaché à un Temple et qui rend donc des comptes à son Grand Prêtre (toutefois, l’autorité de l’Ar-Ulric peut se substituer à celle du Grand Prêtre). Ce capitaine nomme des sergents templiers à la tête de petites unités de frères templiers, en général composées de cinq à vingt hommes.

Chaque année, durant le festival du Départ en Campagne, les meilleurs des Loups Blancs sont choisis pour intégrer la Garde Teutogen, la compagnie de Loups Blancs personnelle de l’Ar-Ulric, qui lui sert de garde du corps quand il accomplit ses devoirs d’Électeur et qui l’accompagne partout où il se rend. Le fait d’être sélectionné pour servir dans la Garde Teutogen représente l’une des plus grandes récompenses auxquelles puisse aspirer un chevalier du Loup Blanc : c’est souvent le premier pas du chemin qui mène vers le Cercle Intérieur de l’ordre.


Temples[modifier]

Quel que soit le lieu où sont bâtis les Temples d’Ulric, ils sont presque tous sur le même modèle : une enceinte carrée toujours érigés en pierre (bien que les vieux Temples du Nord et de Norsca puissent être fait de bois) protégeant un sanctuaire intérieur fortifié.

Les remparts extérieurs sont généralement dépourvus de toute décoration, bien que les Temples isolés arborent fièrement les traces des guerres auxquelles ils ont survécu. La muraille défensive est percée d’un unique châtelet d’entrée fortifié et abrite souvent toute une batterie d’engins destines a lutter contre un siège. Une tête de loup est sculptée au-dessus de la porte. C’est le seul signe qui puisse signaler a un visiteur qu’il s’approche d’un Temple et non d’une forteresse bien défendue.

À l’intérieur, tout est austère, utilitaire et gris. Des bâtiments fonctionnels (ateliers, cellules, baraquements, réfectoires, écuries et enclos pour les animaux) se blottissent contre les remparts, donnant sur de vastes cours et des terrains d’entraînement. Le Temple proprement dit s’élève au centre, avec son dôme entouré de créneaux garnis d’hommes d’armes.

À l’intérieur du Temple, on peut généralement voir une immense salle sans fenêtre, seulement éclairée par les ouvertures pratiquées dans le dôme qui la surplombe et par le grand brasier qui brûle nuit et jour dans l’immense foyer central et qui est censé représenter la Flamme Éternelle de Middenheim. En face de l’entrée et derrière la flamme sacrée se trouve une sacristie surélevée. Là, une statue d’Ulric au visage sévère, parfois assis, souvent entouré de loups, lance un défi silencieux a tous ceux qui osent pénétrer dans sa demeure sacrée. Les murs ont parfois des armes qui y sont accrochées, ainsi que des trophées des ennemis défaits par les croyants locaux, mais hormis cela, les décorations intérieures sont clairsemées et représentent habituellement des scènes de combats se déroulant pendant l’hiver.

Par contraste, le Temple d’Ulric situé à Middenheim est un vaste château. Il occupe le donjon et peut accueillir un peu plus de deux mille fidèles. Un grand nombre de chapelles privées et d’autels plus petits sont également installés tout autour. Les chambres des Prêtres et les autres installations fonctionnelles se trouvent dans les étages supérieurs, tandis que la cour intérieure du château est réservée pour les logements et les centres de formation destinés aux pèlerins et aux Prêtres en visite.

Les autels consacrés à Ulric ressemblent souvent à des petits Temples, avec une statuette du Dieu placée derrière une lampe ou un petit foyer entretenu par les gardiens de l’autel ou les passants.


Sectes[modifier]

Du fait qu’il est quasiment exempt de querelles intestines, le culte d’Ulric est un cas presque unique. Les Ulricains éprouvent un profond mépris pour la politique ; ils ne croient qu’en la hiérarchie la plus stricte, ainsi qu’au respect du protocole et, par-dessus tout, des ordres donnés. Ceci ne les empêche pourtant pas d’avoir le sang chaud et de se disputer sur toutes sortes de sujets.

Les seuls groupes qui puissent s’apparenter à des sectes au sens propre du terme sont les Fils d'Ulric et les Frères-Loups. Cependant, comme les premiers sont des extrémistes décrétés hors la loi par le culte et que les seconds ne valent pas mieux qu’une bande de fous furieux, le culte n’entretient pas de relations officielles avec eux.

Le Célibat[modifier]

En 1360, le Grand Prêtre d’Ulric d’alors avait abandonné Middenheim pour se joindre à la cause de la Grande Duchesse Ottilia à Talabheim. Le Graf Heinrich répondit en bannissant tous les Clercs d’Ulric, sauf les plus jeunes, et remplaça la Garde du Temple par ses propres Chevaliers. Deux cent ans plus tard, quand un Grand Prêtre souhaite mettre fin à cet "exil" et revenir en sa résidence dans le premier Temple du Culte, le Graf Siegfried l’Important insista pour qu’un certain nombre de conditions soient préalablement satisfaites. La plus importante de toutes était l’adoption d’un vœu de célibat par tous les Clercs d’Ulric. Il s’agissait pour lui de s’assurer qu’aucun Grand Prêtre ne pourrait établir une dynastie rivale de celle du Graf, ou de fonder une famille dont les rejetons pourraient un jour porter à la fois le titre de Graf et de Grand Prêtre. Le Graf utilisa l’importance du grand Temple et de la Flamme Éternelle pour manipuler le culte et le forcer à accepter.

Inutile de dire que, bien que le Grand Prêtre de l’époque accepta les conditions du Graf, beaucoup de Clercs les trouvèrent inacceptable. Pour eux, un tel style de vie constituait un anathème. Aujourd’hui, près de 1000 ans plus tard, les Prêtres font toujours vœu de célibat à leur ordination. Malgré l’ancienneté de cette promesse, le culte à la mémoire longue et chacun connaît l’origine de cette situation : la vile politique politicienne. Rares sont les Ulricains qui l’acceptent de gaieté de cœur. En outre, pour aggraver un peu plus les choses, ces cultistes sont des individus passionnés, ce qui fait que certains d’entre eux ont bien du mal à tenir leur promesse. On chuchote que de nombreux Prêtres auraient tendance à fauter dans leurs moments d’ivresse… et que la chose ne serait pas rare.

À ce jour, il y a une assez grande, quoique secrète, faction qui conspire pour faire abolir cette restriction, et tout récemment, la capitale du Middenland a été secouée par un terrible scandale : selon la rumeur, Heinrich Todbringer, fils adultérin du Graf, aurait engrossé Sigrid Kolher, jeune aristocrate du Nordland. Par malheur, il s’avère que la jeune femme vient de prononcer ses vœux comme Prêtresse d’Ulric. Certains cultistes ont aussitôt profité de la situation pour ramener les vœux de célibat au centre des débats, car si ceux qui ont imaginé ces vœux, c’est-à-dire les nobles, sont disposés à les ignorer, à quoi bon les maintenir ? Les implications de cette union sont telles qu’il n’est pas surprenant que la Prêtresse ait soudainement disparu.

Les Femmes[modifier]

Avant de devoir se soumettre à son célibat forcé, l’Ordre du Loup Hurlant comprenait une minorité de femmes relativement significative. En ce temps-là, les mariages entre Prêtres et Prêtresses étaient assez courants et les enfants nés de ces unions étaient souvent choisis pour succéder à leurs parents au sein de leur Temple. Aujourd’hui, le culte a bien changé. Apres un millénaire de célibat, la domination masculine y est presque totale et seuls le Temples les plus anciens possèdent encore des quartiers réserves aux femmes.

Les Prêtresses sont source de nombreux problèmes au sein du culte. La plupart des hommes sont convaincus que les femmes ne devraient rien avoir à faire avec Ulric et sa religion et n’acceptent généralement que de très mauvaise grâce de se retrouver sous l’autorité d’une femme. Certains considèrent les femmes comme des tentatrices potentielles qui risquent de les détourner de leurs vœux et des fardeaux sur le champ de bataille. Comme on peut facilement le supposer, les Ulricaines ne sont pas du tout d’accord, mais cela n’a aucun effet sur l’intolérance chronique des hommes,

Il est probable qu’il ne resterait aucune femme dans le culte si ce n’était pour le Temple isolé de Sudfast, au Nordland, qui est uniquement dirigé et habité par des Prêtresses depuis plus de 2 000 ans. Ce Temple, dont les Prêtresses sont excessivement combatives entêtées et résolues, incite vivement ses ouailles à se répandre dans tout le Nordland pour le grand agacement des Ulricains du Middenland qui les considèrent comme d’insupportables perturbatrices. La grande Prêtresse actuelle du Temple, Katherine von Siert, est une aristocrate originaire d’Altdorf, blonde et bien connue pour son entêtement forcené. Sa grande habileté politique, très inhabituelle pour le culte, ne fait que la rendre plus impopulaire. Cela ne l’empêche pas de conserver des relations étroites avec ses pairs et elle partage les ambitions du Grand Prêtre de Salzenmund pour le Nordland.

Les Teutogens[modifier]

Voici des milliers d’années, les Teutogens sont arrivés dans le Vieux Monde, venus de l’autre côté des Montagnes du Bord du Monde. Leur Dieu tutélaire était Ulric et il les mena de victoire en victoire, chacune plus sanglante que la précédente. Au fil des siècles, le culte du Dieu de la Guerre s’est répandu dans toutes les autres tribus humaines, mais dans l’esprit des Teutogens, Ulric est resté leur Dieu. Hélas pour les autres, les choses n’ont pas beaucoup évolué depuis ce temps.

Bien qu’Ulric soit révéré dans tout le Vieux Monde, les descendants des Teutogens (qui vivent presque tous au nord du Middenland et au sud du Nordland) se sont assuré une emprise très ferme sur le culte et ils ont bien l’intention de la conserver. Dans ce culte, les Teutogens ont tendance à réussir là où d’autres peuvent se voir négligés, ignorés ou même évités ; en fait, les Ar-Ulrics ont toujours été des Teutogens de sang pur. Les non-Teutogens trouvent cette attitude intolérable, mais personne n’a jamais réussi à exercer la moindre influence sur cette idéologie xénophobe.

L’un des plus célèbres groupuscules Teutogens est la Confrérie de la Hache. Ses membres sont choisis parmi les plus dévots des Ulricains de sang pur qui composent la Garde Teutogen. Nombreux sont ceux qui soupçonnent la confrérie de chercher à rétablir la pureté tribale dans le culte Ulric. Personne, en dehors de cette mystérieuse confrérie, ne sait qui la dirige mais on murmure que l’Ar-Ulric lui-même obéirait à leurs ordres.

Sigmar[modifier]

« Saviez-vous que Sigmar lui-même vénérait Ulric ? Oui, oui, nous sommes en fait tous des Fils du Loup. Oui, oh oui, il me parle, il me murmure ces choses. Des secrets… »
- Danric Hattsvainn, Gardien des Textes Sacrés du culte d’Ulric

Avant l’ascension de Sigmar, Ulric était le plus puissant des Dieux du Vieux Monde. En vérité, Sigmar fut couronné Empereur par l’Ar-Ulric. Pendant les siècles qui suivirent, le culte d’Ulric refusa de reconnaître le statut divin de Sigmar, malgré les révélations de ses propres prophètes qui avaient reçu des visions ou ils avaient vu Ulric couronner Sigmar pour en faire un Dieu. Aujourd’hui, la plupart des Ulricains admettent que Sigmar est aussi divin que les autres Dieux, mais certains, parmi lesquels la mystérieuse et secrète Confrérie de la Hache, sont fermement convaincus que Sigmar n’a jamais rien été de plus qu’un puissant héros mortel et qu’il n’a jamais connu la moindre ascension.

Siècle après siècle, ces différends entre cultes ont engendre la méfiance et la haine et se sont même soldes par des guerres civiles. Malheureusement pour les Ulricains, ce genre de guerre se termine rarement bien. À présent, ils n’ont plus qu’un vote à opposer aux trois votes des Sigmarites lors des élections impériales et tous les recoins de l’Empire, y compris le Middenland, fourmillent de Sigmarites aussi dévots que soupçonneux. De nombreux Ulricains pensent qu’il faudrait faire quelque chose pour remédier à cette situation, et vite.

Des minorités œuvrent encore à la remise en vigueur de l’Hérésie de Sigmar. Bien que cette doctrine a été proscrite comme hérétique par le concordat de Nuln, ratifiés en 2304 par les hauts Prêtres d’Ulric et de Sigmar, une faction secrète et intégriste d’Ulricains, qui comprendrai une partie des hautes personnalités du culte, cherche à restaurer l’hérésie en dogme, ce qui conduirait à une reprise des persécutions des Sigmarites. Leur propagande va de simples suggestions selon lesquelles les fidèles de Sigmar sont mal orientés, adorant Ulric sous un autre nom ; jusqu’aux allégations selon lesquelles ils sont les instruments des Dieux du Chaos, à qui les sorts sont offerts non par un Dieu mais par des Démons !

Les Templiers du Loup Blanc d’Ulric sont soupçonnés d’être adeptes de ce dernier groupe. Ils sont même allés jusqu’à fomenter une série de "pogroms" contre les « fauteurs de troubles de Sigmar » dans quelques villes du Middenland parmi les plus éloignées, déclenchant des émeutes et autres protestations. Cependant, jusque-là, le Graf Boris et l’Ar-Ulric sont restés tous deux silencieux sur la question.

Ordres Mineurs[modifier]

Il existe deux Ordres Majeurs dans le culte d’Ulric, celui du clergé et celui des templiers. Les membres du clergé sont tous membres de l’Ordre du Loup Hurlant, appelés ainsi parce ces membres, qui sont tous des Prêtres-guerriers, parlent au nom de leur Dieu. Le second ordre du culte est celui des Templiers du Loup Blanc, qui incarnent les vertus du combat personnel. L’image d’un berserker barbare monté à cru défiant les forces du Chaos et du Mal est vu avec des yeux nostalgiques comme un modèle de prouesses martiales

Historiquement, le culte n’a jamais eu véritablement besoin d’Ordres Mineurs, qu’il considère essentiellement comme des sources de complications nuisibles au maintien d’une organisation simple et efficace. On connait un certain nombre de chapitres de chevaliers loyaux a Ulric, parmi lesquels les Chevaliers du Poing Sanglant et l’Ordre des Chevaliers de la Croix du Nord, mais ceux-ci n’ont jamais officiellement jure allégeance à l’Ar-Ulric qui ne contrôle directement que les Chevaliers du Loup Blanc.

II existe de nombreux cultes mineurs d’Ulric et ceux qui suivent n’en sont que des exemples. Les cultes mineurs reconnus incluent celui d’Ursash, une secte Norse qui vénère Ulric sous la forme d’un chasseur d’ours qui attaque souvent les fermes de Norsca pour les piller. Il y a aussi Ulric Main-Rouge, qui considère Ulric comme la personnification de la furie du berserk. Ce culte est populaire auprès des fantassins et des templiers qui se laissent envahir par la rage au cœur de la bataille, ce qui les rend souvent aussi dangereux pour leurs alliés que pour leurs ennemis.

L'Ordre du Trône de l'Hiver[modifier]

Fondé il y a presque 600 ans par un ancien du Loup Blanc, le frère templier Ragnar Franzsson, cet ordre retiré fut intégré dans le culte en 1975 par l’Ar-Ulric Franzsson, petit-fils de Ragnar, non sans susciter quelques controverses. Depuis lors, les Ragnarites, ainsi qu’on les désigne, ont essaimé dans tout le nord du Vieux Monde. Les monastères isoles où résident les ascètes de l’ordre sont dispersé dans les régions les plus froides du Nordland, de l’Ostland, du Kislev et du sud de la Norsca. Les Ragnarites donnent à Ulric le nom de « Roi de l’Hiver » et prêchent que l’hiver est la saison qui nous prépare à supporter « l’Evernacht », l’hiver éternel qui fera mourir de froid les plus grands ennemis d’Ulric, les Sombres Pouvoirs. Certains extrémistes de l’ordre sont persuadés qu’il est de leur devoir de préparer le monde pour cette purification imminente. Pour cela, ils sacrifient de la nourriture dans tous les territoires du nord, au nom d’Ulric, en menant des raids nocturnes au cours desquels ils brûlent les silos et les entrepôts de nourriture, tout cela afin de contraindre la population à survivre à l’hiver avec le moins de vivres possible. Ainsi, le peuple sera parfaitement préparé pour l’Evernacht, mais ce comportement ne les rend pas très populaires dans les régions où ils habitent et la plupart des gens ne leur en sont guère reconnaissants, tout particulièrement ceux dont les amis ou les parents s’en vont rejoindre Mórr au cours des nuits glaciales.

Le chef des Ragnarites porte le titre d’Ulricsson, il dirige l’ordre depuis la Gorge d’Ulric, un réseau de cavernes découvertes en Norsca par leur fondateur. On dit que dans ces cavernes se dissimulerait le mysterieux Trône du Roi des Neiges, bien que sa nature ne soit pas clairement définie. L’Ulricsson n’émet quasiment jamais de décrets : selon la tradition, il préfère que les monastères se débrouillent par eux-mêmes, comme ils devront le faire lorsque l’Evernacht arrivera enfin. L’Ulricsson Haargald, chef actuel de l’ordre, est un Norse gigantesque et grisonnant qui, à ce que l’on dit, n’a pas prononcé un mot depuis plus de trente ans et ne consomme que de la neige fondue.

L'Ordre de la Meute Vorace[modifier]

Les membres de l’Ordre de la Meute Vorace traversent le pays, menant des prêches véhémentes contre l’influence croissante du Chaos dans la société moderne qu’ils voient comme permissive. L’ordre s’est établi dans l’Empire, au Kislev et au sud de la Norsca. De temps en temps, ils s’associent aux bandes des Crocs de l’Hiver. Un nombre important des membres de l’ordre poursuivent le dogme de l’Hérésie Sigmarite, malgré l’interdiction de cette doctrine par les autorités du culte il y a 200 ans.

Les Crocs de l'Hiver[modifier]

Les Crocs de l’Hiver sont des adeptes fanatiques d’Ulric dévoués à l’éradication du Chaos. Ces fanatiques vêtus de noir sont habillés comme des mercenaires et patrouillent dans les forêts de l’Empire, du Kislev, et du sud de Norsca. Les Crocs de l’Hiver chassent activement les Hommes-Bêtes et les bandes de guerriers du Chaos, les engageant au combat jusqu’à ce que l’un ou l’autre des protagonistes soit annihilé. Évidemment, la durée de vie des Crocs de l’Hiver est plutôt courte.

Bien que vus comme des protecteurs dans les zones où ils patrouillent, les Crocs de l’Hiver ont la réputation d’être (sans surprise) rigides dans leur vision du monde. Ils croient seulement en Ulric et un bon nombre soutient que les Sigmarites sont des hérétiques. Ainsi, les attaques de sanctuaires Sigmarites ne sont pas aussi rares que l’on pourrait le penser dans les forêts nordiques de l’Empire.


Personnalités[modifier]

Les saints et héros d’Ulric sont souvent de grands guerriers qui se battent même quand il n’y plus aucune chance et tombent généralement lors d’une grande bataille tandis qu’ils tuent la plupart de leurs adversaires.

L’incursion d’Archaon au cœur de l’Empire et le siège de Middenheim qui s’en est ensuivi ont causé la mort d’innombrables Ulricains courageux. Les conteurs de l’Empire ont trouvé quantité de personnages héroïques à chanter dans les rangs des survivants et en ont fait des légendes en quelques mois. L’Ar-Ulric Emil Valgeir, le capitaine Ulric von Kelp de la Compagnie Blanche, le porte-étendard Vorn Thugenheim, le Grand Prêtre Hrolfgar, le Père de la Tanière Claus Liebnitz, le frère templier Erik Boksson… La liste est longue car tous sont des héros de l’Empire dont les noms sont synonymes de gloire.

Les hauts faits de chacun de ces hommes, et de tant d’autres, ont assuré le futur de leur culte, au moins pour les années à venir, mais leurs noms ne sont pas les seuls à résonner dans les cours seigneuriales de l’Empire.

L'Archilectrice Mortilla Marathorn fit un voyage d'un an, pied nus, à travers les sentiers forestiers de l'Empire, d'Ubersreik à Middenheim, pour recevoir la sagesse d'Ar-Ulric. Impressionné, le Grand Prêtre lui donna le commandement d'une mission à travers la Drakwald eneigée: éliminer un Seigneur des Bêtes. Elle accomplit la mission pieds nus.[1]

Sources[modifier]

  • Warhammer JdR - Le Tome de la Rédemption
  • Warhammer JdR - Les Héritiers de Sigmar
  • Warhammer JdR - Le Livre de Règles V2
  1. Warhammer RPG v3 - Hero's Call