Chevalier Éternel

De La Bibliothèque Impériale
Écoutez maintenant les paroles de Sybil, la femme-sage, porteuse du regard qui a au-delà du temps et de l'espace:
« Peuple la Cité Centrale, joyeux convives dans la bouse ! Regardez vos fils ! A moins que l'un de vous ne soit de grande vertu, vous êtes condamnés. Que ceux qui ont de la sagesse choisissent un champion parmi les hommes d'honneur qui restent. Car j'ai lu l'avertissement dans les étoiles — trouvez parmi vous le Chevalier Éternel ou périssez dans les abîmes ! »
Le Graf convoqua alors ses guerriers et ses chevaliers, et leur donna sa bénédiction avant de les envoyer dans la forêt afin qu'un seul puisse en revenir avec un signe ou une marque de son mérite. Celui qui revint s'appelait Siegfried, et sur sa lance pendait la tète de Zakash, le Guerrier du Chaos dont les raids avaient ôté à beaucoup de familles leurs enfants et leurs maisons. Le peuple se réjouit, et le Graf donna à Siegfried la moitié de son trésor. Ensuite, et c'est le plus merveilleux à raconter, une armure complète d'une blancheur éblouissante apparut sur l'autel du temple d'Ulric, et le Grand Prêtre la remit immédiatement au Chevalier, confirmant sa place de Guerrier choisi par Ulric. Depuis ce jour, l'armure passa de Chevalier en Chevalier — les successeurs étant nommés par le Graf et bénis par le Grand Prêtre. Certaines personnes croient qu'il n'existe qu'un seul Chevalier, dont l'esprit passe de corps en corps. D'autres se moquent (en privé) d'une telle "superstition", mais personne ne doute de la valeur de la charge du Chevalier et de la réalité de l'armure magique.
Prophétie du Chevalier Éternel, selon un ancien volume du Collegium Theologica

A l'époque du règne de Karl Franz, le Chevalier Éternel est le symbole de l'invincibilité de Middenheim, depuis qu'une charte a été accordée à la ville en 555 pour éviter sa sécession d'avec l'Empire. Les origines de ce poste remontent à la préhistoire, avec le Garde Éternel.

La légende raconte que, lorsque Middenheim fut construite, une vieille devineresse prédit que — sauf si la Cité était toujours protégée par un chevalier de grande vertu et désintéressé, choisi par les hommes les plus impénétrables et les plus brillants de Middenheim — la ville entière périrait dans un avenir proche. Immédiatement, un volontaire s'avança pour sceller son destin à celui de Middenheim. Le peuple se réjouit et récompensa le héros en lui versant un honorable traitement prélevé dans les coffres de la Cité (en fait, c'était le propre fils du devin et, à l'époque, il était plutôt désargenté). Ce chevalier fut désormais appelé Chevalier Éternel, car un tel protecteur serait nécessaire de tout temps, et un sorcier d'alors confectionna une armure de plates blanche et magique portée par chaque Chevalier, l'un après l'autre. Ainsi, bien que les individus titulaires de la charge de Chevalier Éternel soient mortels, le symbole de leur tâche perdurera jusqu'à la nuit des temps.

Au moment de la fondation de l'Empire, 50 ans après l'installation des hommes sur le Fauschlag, les habitants se souvenaient déjà d’une antique prophétie, qui annonce que leur cité tombera si un guerrier de cette trempe ne mène pas leurs armées en temps de guerre. Une prophétie relevant du canular, délivrée par un devin désireux d’assouvir les ambitions de son demeuré de fils ;. mais, plus par accident que par volonté, elle recelait un fond de vérité. Elle s'adressait à Sigmar, qui ne devait pas laisser mourir Myrsa, le Garde Éternel de l'époque, lors du siège de la ville par Cormac Hachesang.

Myrsa était un Teutogen et le lieutenant du roi de cette tribu, Artur, jusqu'à ce qu'il soit battu en duel par Sigmar. A la fondation de l'Empire, Sigmar nomma Pendrag Comte de Middenheim. Lors de l'invasion des Esclaves des Ténèbres en 9 C.I., Pendrag mourut mais Sigmar sauva Myrsa, accomplissant la prophétie, car le Garde Éternel permit la victoire. Par la suite, Sigmar nomma Myrsa deuxième Comte de Middenheim. Diriger une cité au nom de Sigmar était un travail exigeant, un fardeau que Myrsa ne pouvait porter en plus de sa charge de garde éternel, et bien que cela lui ait brisé le cœur d’abandonner le titre qu’il avait porté pendant plus de deux décennies, il l’avait cédé, ainsi que son armure, à un successeur. Jeune et brave, le Chevalier du Loup Blanc Renweard était le candidat parfait. Il n’avait aucun vice et il était le plus dévoué serviteur d'Ulric qu’il se puisse trouver.

Si les premiers Chevaliers Éternels étaient de grands guerriers, ce n'est pas le cas du titulaire actuel. Peu de personnes accordent encore à cette tâche l'importance qu'elle eut pendant des siècles, mais la superstition générale fait que le Graf Boris Todbringer et ses conseillers ont préféré en perpétuer la tradition. Aucune tâche ou fonction de Cour n'est rattaché à cette charge et le Chevalier Éternel ne devrait jamais, théoriquement, quitter les enceintes de la ville, ou quelque chose d'effroyable surviendrait. On voit souvent l'actuel Chevalier Éternel mais il n'est pas très connu des habitants de Middenheim. Il porte son armure armure de plates complète magique et entièrement blanche ("l'insigne" de sa fonction) dans toutes les occasions publiques. Il assiste à toutes les cérémonies de la cour et d'état comme son poste l'exige mais on le voit rarement, sinon jamais, en d'autres occasions. En dehors de la Cour, peu de gens savent à quoi il ressemble.

En 2512, le Chevalier Éternel est Siegfried Prunkvoll. Siegfried a activement sollicité le poste, tandis que le précédent Chevalier Éternel se déballait dans les affres d'une maladie fatale ; comme il n'y eut pas de meilleur postulant, sa candidature fut acceptée. En ce qui concerne sa personnalité, Siegfried est, sans entrer dans les détails, un parfait abruti. Il est ennuyeux, suf-fisant et maniéré. Il présente et discute de ses armoiries et de leurs signification et symbolisme à quiconque est assez stupide pour l'écouter (on dit que même ses chausses en sont décorées !). Il affectionne particulièrement l'héraldique, les joutes et l'histoire militaire, et ce sont des sujets qu'il connait vraiment très bien. C'est aussi un effroyable phallocrate.

Sources[modifier]

  • Warhammer JdR v1 - Le Pouvoir derrière le Trône
  • Warhammer JdR v1 - Middenheim, la Cité du Loup Blanc
  • Graham McNeill, La Légende de Sigmar Tome 1 : Heldenhammer, Bibliothèque Interdite, 2008
  • Graham McNeill, La Légende de Sigmar Tome 2 : Empire, Black Library, 2011
  • Graham McNeill, La Légende de Sigmar Tome 3 : Le Roi-Dieu, Black Library, 2012