Veh-Kungs

De La Bibliothèque Impériale
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Les Veh-Kungs font partie des trois tribus qui ont juré allégeance à Teiyogtei Khagan et se sont écartés le plus de leurs origines de cavaliers nomades Hungs. Vaincus par leurs rivaux, les Veh-Kungs ont été contraints de chercher refuge dans le macabre Désert des Miroirs, royaume étrange qu’infeste la puissance nauséabonde de Nurgle, le Dieu Bubonique. Décimés par la pestilence suintant de ce paysage cristallin, les Veh-Kungs ont juré d’embrasser le culte du Dieu Corbeau, à condition qu’il les garde en vie. Nurgle a tenu sa promesse, et les Veh-Kungs n’ont plus jamais péri de l’épidémie qui faisait rage autour d’eux. Cela dit, le dieu n’épargna pas leur chair : les Veh-Kungs sont devenus d’épouvantables et viles créatures.

Chaque jour confrontés aux reflets décadents que leur renvoient les flèches cristallines du désert, les Veh-Kungs se sont creusé un réseau de tunnels sous le sable luisant, forant le quartz non pour se cacher du soleil, mais de leur hideuse métamorphose. Aujourd’hui, ils entretiennent une existence troglodyte et arrachent à un foyer avare une existence de disette. Ce que leurs ancêtres leur ont légué et leurs origines passées sur les steppes orientales ne sont qu’un souvenir moqueur, qui ne sert qu’à faire revivre leur gloire passée et accroître leur désespoir.

Sous le sable, leurs terriers ne valent guère mieux que les antres d’animaux, tunnels creusés dans la terre à l’aide des outils les plus rudimentaires. Des os et des débris en marquent les entrées, et la puanteur des résidents souterrains s’y élèvent en volutes nauséabondes. Aucun animal n’est trop vil pour que ces créatures des cavernes refusent de s’en repaître. Émaciés par les privations ou bouffis par la maladie, ils sortent de leurs trous la nuit en grattant la terre, de petits bouts de tissu noir s’efforçant de couvrir leurs carcasses lépreuses. La plupart portaient des masques d’os retenus par des bandes de tendon et de cuir, chacun représentant grossièrement un crâne de corbeau. Même ceux qui n’ont pas de masque portent l’image de leur dieu sur eux. Leurs chairs sont tailladées et torturées pour exhiber la peste-rune.

Au combat, les Veh-Kungs empoignent des épées recourbées et d’impressionnantes haches d’os et de cuivre alors que leurs chamans ont des fouets-chaînes. Tous sont protégés par des plaques en peau de serpent bouillies aussi résistantes que le bronze, et armés de lames de fer.

Bleda Couronne d’Ordure, Khan des Veh-Kungs, Maître du désert des Miroirs, Élu du Dieu Corbeau, Creuset de la Souillure Divine, monte un palanquin d’os et de tendon porté sur les épaules de dizaines de maigres silhouettes titubantes. C’est un colosse chauve obèse qui tient plus du crapaud que de l’homme. La chair blafarde de la chose est nue sous les étoiles, uniquement recouverte de zébrures, de furoncles et de lésions. Toute sa carcasse était marquée de milliers de minuscules peste-runes dont les larmes de bave et d’immondice roulaient sur son énormité.Son arme héritée de Teiyogtei, la Chaîne aux Soixante-Dix Pestilences, est composée de sections de baguettes métalliques reliées par des maillons rouillés. Au nombre de sept chaque baguette était creusée et maculée de ruine, dégoulinait de quelque corruption interne.

Source

  • Du Sang pour le Dieu du Sang, roman Black Library de C.L. Werner, 2008