Trafiquant de Cadavres : Différence entre versions

De La Bibliothèque Impériale
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(Aucune différence)

Version actuelle datée du 12 septembre 2019 à 18:26

« J’peux pas y arriver avec tout ces bûcher. Voler l’travail des honnêtes gens, voilà c’que c’est. »
- Un Trafiquants de Cadavres anonyme
Axel poussait son chariot dans la ruelle étroite avec difficulté. Il avait toujours du mal à respirer derrière son masque pointu, surtout quand il devait lutter contre les pavés inégaux de la ville, mais c’était pour lui le seul moyen de ne pas avoir à sentir en permanence l’odeur infecte de la pourriture et de la mort. Amener son chariot rempli de victimes de la peste jusqu’ici était bien plus difficile que de les conduire aux Jardins de Mórr, comme il aurait dû le faire, mais l’homme mystérieux pour qui il travaillait le payait toujours généreusement. Et puis, ces victimes étaient des bas-fonds et il était donc fort probable que personne ne les regretterait, alors pourquoi passer à côté d’une occasion de se remplir les poches ?

Axel s’arrêta devant le bâtiment délabré maintenant si familier. Si l’homme en robe habitait ici, il devait avoir un sacré courage. Axel n’y aurait mis les pieds pour rien au monde. Les planchers étaient défoncés, les murs et la toiture étaient criblés de trous, au travers desquels des dizaines de paires d’yeux rouges le regardaient et l’odeur de pourriture était si forte quelle pénétrait même son masque. Son contact devait probablement vivre ailleurs, se dit Axel. Il avait manifestement les moyens de vivre dans de bien meilleures conditions, vu les sommes généreuses qu’il était prêt à payer pour se procurer des cadavres.

Après avoir déchargé les corps sur le sol sans cérémonie, Axel fouilla dans un trou caché sous un pavé et y trouva le sac de Karls qui l’y attendait, comme d’habitude. Une fois de plus, il était bien rempli. Axel prit alors le chemin du retour, son chariot avançant bien plus vite après la livraison de sa cargaison morbide. Il sourit en se disant que demain soir, quand il reviendrait ici, les corps auraient tous disparu. Au loin, Axel entendit le bruit métallique d’une grille d’égout qui se soulève. Il envisagea un instant de revenir sur ses pas pour en découvrir davantage, mais se ravisa aussitôt. Il était trop malin pour se montrer curieux.

Les cadavres qui ne sont pas pas directement enterrés dans les Jardin de Mórr ont une fâcheuse tendance à se retrouver sur le marché noir, la faute aux Trafiquants de Cadavres, qui gagnent ainsi leur vie grâce aux morts. Les professions magiques et médicales ont un besoin permanent de cadavres frais, les uns à des fins d’étude et les autres à des fins inavouables. L’obtention légale de tels corps est généralement difficile, voire impossible, ce qui explique que les médecins et les sorciers se tournent habituellement vers les Trafiquants de Cadavres. Il s’agit d’une profession détestable mais lucrative. Les cadavres les plus frais s’échangent parfois contre des sommes exorbitantes. Toutefois, les risques inhérents à cette carrière sont réels : Gardes, Prêtres de Mórr et Répurgateurs surveillent attentivement les cimetières et punissent sévèrement les intrus.

La journée d’un Trafiquant de Cadavres commence à la tombée de la nuit, lorsqu’il se met en route pour un cimetière. S’il était vu près d’un cimetière immédiatement après chaque nouvel enterrement, ce serait suspect, de sorte que la plupart des Trafiquants de Cadavres fréquentent plusieurs cimetières. Dans les grandes villes, où il y a des enterrements tous les jours, c’est plus facile, mais dans les petites villes, il peut être difficile de maintenir un approvisionnement régulier sans essayer d’exhumer chaque nouveau corps. Dans ces cas, les Trafiquants de Cadavres intelligents inventent des raisons d’être dans la zone, par exemple en fréquentant une taverne ou une maison close près du cimetière.

Entrer et déterrer le corps est souvent la partie la plus facile. Seuls les cadavres frais sont utiles, de sorte que le sol est encore meuble, rendant le creusage facile et relativement peu bruyant. De plus, un cimetière sombre offre de nombreux endroits où se cacher, et il n’est pas évident de dire si une tombe fraîche contient encore son occupant ou non. Il est souvent beaucoup plus difficile de sortir du cimetière avec un cadavre, puis d’amener le corps au client sans éveiller les soupçons.

La plupart des Trafiquants de Cadavres trouvent des clients grâce aux présentations de mécènes réguliers et maintiennent une politique qui consiste à ne pas demander à quoi servent les corps. La plupart justifient cela en croyant que, si les corps sont déjà morts, ils sont au-delà de la souffrance. Très peu de Trafiquants de Cadavres fourniraient sciemment un Nécromancien, et le fait de savoir qu’ils ont involontairement agi de la sorte a été l’élément qui en a poussé beaucoup à changer de carrière. Parfois, c’est après avoir dû faire affaire avec les Zombies.

Sources[modifier]

  • Warhammer JdR : Livre de Règles V2
  • Warhammer JdR - Career Compendium (traduction par Christer)
  • Warhammer Online : Age of Reckoning