Sybarites

De La Bibliothèque Impériale
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Symbole des Sybarites
« Les sensations sont tel un gouvernail. Une direction est le plaisir, l’autre la douleur. En suivant la voie du plaisir assez longtemps, vous trouverez la douleur. Empruntez la voie de la douleur et vous trouverez le plaisir. Laisse-moi te guider sur cette voie, mon chéri, afin que tu découvres les joies et les souffrances que mon Maître peut t’offrir. Laisse-moi te parcourir l’échine de ma langue. Laisse-moi te couper. Laisse-moi te taquiner, te titiller. Laisse-moi te couper. Laisse-moi satisfaire à tous tes désirs. Laisse-moi te tuer. »
- Allana, Magus du culte de Slaanesh des Sybarites


Les Sybarites constituent une organisation de Slaanesh mystérieuse uniquement consacrée à la recherche de plaisirs exquis et de souffrances terrifiantes. Selon eux, ces deux expériences sont les reflets de la même chose : les limites de l’endurance humaine. Comprendre le plaisir pur revient à comprendre la douleur pure, et vice versa. Les Sybarites incluent des membres des deux sexes et accueillent tout le monde à bras ouverts. Du simple curieux au pire pervers. Ils ne s’intéressent aucunement à la politique. Cependant, le nombre de nobles et de politiciens qu’abritent leurs rangs les oriente assurément vers une certaine sensibilité politique. Et quant à la religion, elle importe peu : il existe de nombreux prêtres aux désirs cachés. Ils se voient comme les véritables idéologues de l’émotion, du plaisir et de l’agonie, et étanchent leur soif en culminant au faîte de la félicité avant de sombrer dans les profondeurs du chagrin, où qu’ils se trouvent et quel que soit le moment.

Histoire

À l’instar de la plupart des grandes cités de l’Empire, Nuln abrite son lot d’organisations subversives. En plus des machinations des mutants du Marché de Nuit, on y trouve le plus vaste culte de Slaanesh de tout l’Empire, qui est plus important encore que le défunt Sceptre de Jade du Middenland. Malgré la taille de leur organisation, les Sybarites ont su rester cachés, car le culte garde profil bas. Même lors de l’insurrection Skaven d’il y a quelques années et les troubles récents dans les rues, les Sybarites sont restés bien cachés.

Une partie de leur succès s’explique par le fait qu’ils ont longtemps été au cœur de la politique de l’Empire. Lorsque l’Empereur Foulques déplaça le siège de l’Empire d’Altdorf à Nuln pour soutenir le culte bourgeonnant de Sigmar, il emmena avec lui un tas de flagorneurs décadents et d’hédonistes. On ne sait pas trop si Foulques lui-même était ou non un cultiste, mais son temps passé dans la cité vit l’apparition de nombreuses merveilles architecturales et artistiques, toutes bâties sur le dos des ouvriers de la ville. Sur cette étonnante toile de fond, Nuln acquit la réputation de choyer les visiteurs, ce qui lui valut d’attirer des gens de tout le Vieux Monde. On pense que c’est à ce moment-là que furent fondés les Sybarites.

Modestes pour commencer, ils se tournèrent d’abord vers les Courtisans las et curieux de la cour de l’Empereur. Ce qui débuta sous la forme de rencontres illicites vira rapidement au sordide. Les orgies prirent une tournure étrange, explorant l’interdit, le fantastique et le choquant. Ses membres firent alors montre d’une audace grandissante, créant une sorte de sous culture perverse au sein de la cité.

Au cours des cinq siècles qui suivirent, les Sybarites furent le secret de polichinelle par excellence de la ville. Tous les efforts visant à dénoncer leurs excès étaient systématiquement neutralisés par les politiciens et les prêtres, parfois par l’Empereur en personne. Puis, en 1110, un brave Répurgateur prouva que l’Archilecteur de Sigmar était membre de l’organisation après qu’un incendie se fut mystérieusement déclaré au temple. Le scandale qui s'ensuivit fut terrible et poussa l’Empereur Boris l’Avide à réinstaller le siège du pouvoir impérial à Altdorf alors qu’il résidait dans un palais de Carroburg. Comme le rapporte l’histoire, tout ceci contribua à déclencher l’épidémie et la guerre qui manquèrent de sonner le glas de l’Empire.

Les horreurs qui suivirent détournèrent l’attention de tous, car les citoyens durent alors lutter pour ne pas perdre la vie, mais les cultistes retinrent la leçon de tout ceci : le secret était désormais de rigueur. Pendant le millénaire suivant, les Sybarites sont restés à Nuln, nourrissant leurs perversions comme ils l’ont toujours fait, corrompant lentement la haute société, séduisant hommes et femmes à tous les échelons du gouvernement. Certains prétendent que la Comtesse elle-même trempe dans les activités du culte, mais nul n’a encore osé exprimer de telles pensées.

Organisation

Les Sybarites sont si nombreux qu’ils disposent de plusieurs Magi en ville. Nul ne sait vraiment combien il y en a, mais on peut raisonnablement penser à un Magus par quartier. Sous ces Magi se trouvent les nombreux acolytes dont le devoir est d’attirer de nouveaux membres et de trouver des sujets pour leurs terribles orgies. Prenant bien soin de dissimuler leurs activités, ils ne risquent pas d’être démasqués. Cependant, ceux qui voudraient se mettre en tête de parvenir à mettre au jour cette organisation doivent garder à l’esprit que le culte est assez puissant pour se débarrasser de presque toutes les menaces potentielles.

Le membre le plus influent est une femme répondant au surnom de Soie. Elle va de cellule en cellule, tuant le Magus en place et goûtant au plaisir que chaque secte a à offrir. On dit qu’elle agit ainsi car elle n’éprouve plus ni plaisir ni douleur, et cherche désespérément de nouvelles sensations. Ses migrations limitent également l’expansion du culte, ce qui lui permet de dissimuler son existence.

Symbole

Les Sybarites utilisent une version stylisée de l’icône de Slaanesh au cours de leurs rituels, mais ils sont enclins à se servir de serpents et de reptiles lors de leurs rassemblements. Chaînes, masques, bandes de cuir, pointes et clous sont des motifs courants.

Desseins et Motivations

Contrairement aux autres cultes, les Sybarites ne s’intéressent pas aux machinations politiques de l’Empire. Ils ne s’intéressent pas davantage à la force, laissant ce type d’affaire aux disciples de Khorne. Le culte de Slaanesh s’attache aux expériences nouvelles et à rien d’autre, mais ils sont capable, à plus grande échelle, de plonger un village dans un véritable bourbier de péchés.

Recrutement

Pour gonfler leurs rangs, les Sybarites ont une politique agressive quand ils attirent de nouveaux membres. Ils cherchent habituellement de jeunes gens en bonne santé et de belle extraction, mais ils ne se limitent pas à la jeunesse dorée. Les acolytes usent de leurs talents de séduction pour attirer de nouveaux membres, instaurant une relation de confiance tout en faisant plaisir à leurs victimes. À la longue, ils parviennent à repousser les limites de ce qui est acceptable et cherchent toujours à savoir jusqu’où leurs «amants» peuvent aller avant de céder à la panique : quand cela arrive, l’acolyte leur promet tout simplement des titillations moins poussées. Une fois la relation nouée, il entraîne ses victimes à une réunion spéciale. Les participants consentants sont invités à rejoindre le culte. Les Sybarites financent également des orphelinats et asiles au sein desquels ils piochent des individus vulnérables, leur permettant ainsi d’assouvir leurs penchants les plus sadiques sans crainte d’être découverts.

Cérémonies

Les Sybarites ont de nombreux rites et cérémonies, bien plus qu’on ne pourrait en décrire ici. Le plus important jour sacré est Mondstille, ou solstice d’hiver, lorsque Morrslieb est pleine. Les cultistes entament leurs cérémonies en se livrant à des sacrifices indicibles et se mêlent ensuite dans une célébration perverse de sensations suscitées par eux-mêmes et des Démons invoqués. Ce type d’orgie suffirait à faire d’un homme normal et équilibré le pire des débauchés. Pour conclure la cérémonie, ils sacrifient une jeune personne et distribuent son sang à la foule réunie.


Source

  • Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption