Streissen

De La Bibliothèque Impériale
  • Dirigeant : Famille Leitdorf
  • Population : 5500 personnes
  • Richesse : riche
  • Ressources : Agriculture, commerce, vin
  • Remarque : Bac

Si l’esprit de la révolution a quelque part gagné les Averlanders, pourtant traditionalistes, c’est bien dans le bourg de Streissen. Cette ville, éloignée de 189 lieues d’Altdorf,[1] dispose d’une petite université et d’une école de médecine. Streissen a toujours montré un réel intérêt pour les idées nouvelles venues d’ailleurs, à tel point que les Averlanders ont l’habitude de dire, au sujet des habitants de cette ville, que « quelque chose cloche dans leur tête » ou qu’ils « passent trop de temps avec les Nulners et les Stirlanders ». Les classes moyennes et privilégiées de Streissen tirent une grande fierté de leur relative ouverture d’esprit et se voient comme l’élite intellectuelle de l’Averland.

C’est ainsi qu’au cours du dernier siècle, et sous l’influence de nouvelles idées politiques venues de Nuln, les dirigeants de Streissen se sont débrouillés pour que la Comtesse Électrice, qui était alors la jeune Ludmilla Von Alptraum, leur accorde un statut proche de l’indépendance. Streissen bénéficia ainsi de droits, en particulier celui d’élire ses propres chefs, et se trouva libérée de tout devoir et de toute taxe envers la couronne d’Averheim. Pendant des décennies, les gens de Streissen envisagèrent l’avenir avec un optimisme serein. C’est alors qu’en 2502, des émeutes firent suite à la pénurie de nourriture engendrée par quelque rouille végétale. Les autorités, qui s’étaient contentées d’assurer une sécurité minimale, se retrouvèrent démunies lorsque des Agitateurs prirent la tête de la foule et s’arrogèrent le statut de communauté.

Dans l’espoir de réprimer cette révolte, le conseil de la ville requit l’envoi de troupes auprès de la grande comtesse Ludmilla, alors âgée, mais la vieille dame n’accéda à leur requête qu’à la condition que la ville de Streissen renonce à tous ses privilèges durement acquis. Acculés, les dirigeants de la ville s’exécutèrent et les forces armées de Ludmilla ramenèrent l’ordre dans un bain de sang historique, à tel point que Streissen est encore aujourd’hui intimement lié au mot « atrocité » dans l’esprit des gens. C’est désormais un gouverneur qui dirige Streissen au nom du comte défunt. L’université s’est débarrassée de ses membres les plus radicaux et plus personne ne parle désormais d’« indépendance » ou de « pouvoir du peuple », du moins pas ouvertement. Certains individus pensent que la ville n’hésitera pas à apporter son soutien à la cause des Alptraum.

Streissen, ville fortifiée aux maisons blanchies et aux nombreux parcs publics, est un important foyer de conspiration contre l’autorité d’Averheim. Des agitateurs et autres fomenteurs de troubles se réunissent en secret avec tous ceux qui nourrissent un ressentiment en essayant de les rallier à "la cause". On raconte que des sectes du Chaos seraient actives dans la région, cherchant à subvenir les autorités comme les révolutionnaires. Il ne s’agit peut-être que d’une rumeur portée par la tension des conflits, mais si elle s’avérait fondée, la menace serait grande.

Source

  • Warhammer JdRv2 - Les Héritiers de Sigmar
  1. Nick Kyme, Sombrelames, Black Library, 2012