Six Cercles de la Tentation

De La Bibliothèque Impériale
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Une victime consentante s’approche
du Palais des Plaisirs de Slaanesh
Le royaume du Prince du Chaos est divisé en six cercles concentriques disposés autour de son Palais des Plaisirs. Les mortels les imaginent souvent comme un paradis, mais les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent. Chaque cercle est l’expression d’une des six tentations du Dieu : l’Avarice, la Gourmandise, la Luxure, l’Ambition, l’Orgueil et la Paresse. Ces cercles sont non seulement une célébration des besoins et des désirs de Slaanesh, mais également ses meilleures défenses. Un intrus doit franchir tous les cercles avant d’atteindre le cœur du royaume du Dieu, chose que bien peu, mortels ou Démons, sont en mesure d’accomplir. Alors que l’on progresse d’un cercle à l’autre, la tentation devient de plus en plus forte. Une fois que les mortels ont goûté aux délices du royaume de Slaanesh, ils ne peuvent plus s’en passer et sont poussés aux pires excès sans se soucier des conséquences, car ils sont obnubilés par le plaisir d’un abandon aveugle. Certains s’aperçoivent trop tard du piège dans lequel ils sont tombés, à la grande satisfaction de Slaanesh, qui se délecte tout autant des cris d’horreur que des gémissements d’extase, pourvu qu’ils soient sincères.

Le Cercle de l’Avarice forme les limites du domaine de Slaanesh. Ses tentations font appel à l’avidité du voyageur. Des lingots et des écus d’or sont éparpillés au sol, des pierres précieuses sont incrustées dans les murs et des sculptures chryséléphantines bordent les allées. Mais ceux qui tentent de dérober ces richesses sont maudits. Les gemmes abritent des larves de Démons qui s’enfouissent sous la peau de leur victime lorsque celle-ci se pare du joyau, tandis que ceux qui touchent une statue voient leur âme aspirée et condamnée pour l’éternité à observer le monde depuis ce corps immobile.

Le Cercle de la Gourmandise suit celui de l’Avarice, où de somptueux banquets sont dressés au milieu de rivières de vin. Une simple bouchée réduit la victime à l’état de glouton insatiable dont le seul désir est de s’empiffrer jusqu’à ce que sa panse distendue cède sous le poids des victuailles.

Le Cercle de la Luxure suit celui de la Gourmandise. C’est un lieu de débauche où peuvent être contentés tous les plaisirs de la chair. De jeunes filles aguicheuses aux attraits sortis tout droit des fantasmes de la victime dansent dans les prés. Mais leur prendre la main relève de l’inconscience, car les bras d’albâtre et les lèvres pulpeuses cachent des pinces cruelles et des crocs pointus avides de satisfaire un plaisir charnel d’une autre sorte.

Lorsqu’il pénètre dans le cercle suivant, le voyageur est accueilli par les cris d’une foule en adoration. C’est là le Cercle de l’Ambition, où les victimes sont tentées par le pouvoir et ses attributs. Des armées si nombreuses qu’elles recouvrent les plaines acclament ceux attirés par la réussite martiale, tandis que d’autres préférant les intrigues politiques se voient offrir des nations à diriger et des peuples à guider. Tous ceux qui ont un attrait pour le pouvoir trouvent là leur éden, un lieu où leur moindre caprice est satisfait dans la seconde, et où tous leurs ordres sont obéis au doigt et à l’œil. Mais bientôt, la sérénité fait place à la paranoïa ; la victime voit un stylet derrière chaque sourire et du poison au fond de toutes les coupes tandis que la foule qui l’entoure devient une prison sournoise.

Le Cercle de l’Orgueil est un jardin dont les allées tortueuses sont bordées de fleurs magnifiques couvertes d’épines. Des voix flottent dans les airs et murmurent à l’oreille du visiteur ses réussites passées et la grandeur de ses achèvements. Le plus grand danger provient de la gloire qu’il peut tirer des Cercles qu’il a déjà traversés avec succès. Chaque pas qu’il fait en ressentant de la fierté l’éloigne un peu plus de son chemin et le perd peu à peu dans un sous-bois impénétrable. Il finit alors enserré par les racines et les ronces pendant que des enfants aux cheveux d’aubépine chantent des comptines moqueuses qui serinent ses échecs.

Le Cercle suivant est le plus dangereux de tous. C’est un endroit où résonnent des chants apaisants et où règne un parfum capiteux. De la souche à la branche, en passant par les pierres et les racines, tout dans le Cercle de la Paresse contribue à engourdir les sens. Une simple gorgée des eaux au parfum d’hydromel suffit à dérober toute volonté à un mortel. Ceux qui s’endorment ne se réveillent jamais. Le sable blanc qui tisse un tapis ouaté entre les pierres est formé par les ossements devenus poussière de ceux qui ont succombé à son attrait, tandis que les voix qui résonnent sont celles des âmes prises au piège pour l’éternité. Mais au-delà de ce dernier Cercle, le voyageur trouvera enfin le siège du pouvoir de Slaanesh.

Slaanesh ne possède pas de forteresse, mais un sérail luxueux où ses serviteurs lui rendent hommage. Cet alcazar scintillant hante les rêves des mortels comme nul autre. Il s’y déroule toutes sortes de débauches, et ses murs de chair battent au rythme de leurs ondulations. Ces orgies ont lieu dans six grandes salles, une pour chaque tentation de Slaanesh. Ces péchés sont commis avec une telle intensité que leurs participants passent du plaisir extrême à la douleur la plus atroce, si bien que seuls les vrais disciples de Slaanesh peuvent les savourer.

Source

  • Livre d’Armée des Démons du Chaos, V8