Quatar

De La Bibliothèque Impériale

Depuis leurs palais de marbre scintillants, les Rois de Quatar régnaient jadis sur une terre riche dans lesquels jardins d'ornements et vastes terrains de parade entrecoupaient les grandes tombes des nécropoles. Aujourd'hui, les jardins sont stériles et les places sont couvertes de poussière. Fondé dans les premiers jours de Nehekhara, le palais de Quatar était jadis l'une des cités les plus riches de la Grande Terre. Construite à l'entrée occidentale de la Vallée Charnelle, une grande partie du palais est, comme les grandes statues qui bordent la vallée elle-même, taillée dans l'immense falaise des Montagnes du Bord du Monde.[1]

La cité de Quatar, autrefois appelée le Palais Blanc, aujourd’hui plus connue sous le nom de Palais des Cadavres, était réputée comme un lieu hautement religieux. La ferveur des habitants était telle que les grands prêtres ordonnèrent que l’effigie de chaque Dieu soit gravée dans les parois mêmes du grand canyon. On dit que ces statues, hautes de plusieurs centaines de mètres, étaient les gardiennes de la cité. Le grand temple, entièrement réalisé en marbre blanc acheminé depuis les montagnes environnantes, renfermait plus de prêtres que ceux de toutes les autres cités réunies. Il s’élevait à l’entrée de la Vallée des Rois, obligeant le voyageur à s’y arrêter pour prier avant de pouvoir accéder aux royaumes orientaux.[2]

La divinité tutélaire de la ville était Djaf, le dieu de la Mort, et les guerriers de la cité étaient craints pour leur valeur au champ de bataille. Leurs fantassins, nommée à l'époque la Garde Sépulcrale mais connus aujourd'hui comme les Gardiens des Tombes, portaient une armure de cuir peinte de blanc et un lourd bouclier blanc en bois, sans compter que leurs énormes épées pouvaient dit-on couper un homme en deux d’un coup. Leur rôle était de garder les Portes de l'Aube, à l'entrée de la Vallée Charnelle. On disait également que leurs ushabti arboraient des visages de chacal, et que le moindre contact de leur lame était mortel.

Les larges avenues de la cité sont bordées de statues de serviteurs à tête de chacal de Djaf. À l’ouest, on observe la masse blanche du temple mortuaire, alors qu’à l’est se dresse l’implacable Palais du Crépuscule, le temple du dieu de la Mort. Entre les deux, le palais est une structure tentaculaire revêtue de marbre blanc qui s’élève tel un sphinx au-dessus de tous les autres bâtiments de la cité. Bâti pour surpasser le palais de Settra l'Impérissable de Khemri, le grand édifice était à l'origine entouré de petits parcs paysagers et de larges places agrémentées de fontaines, elles-mêmes alimentées par les sources qui couraient sous la ville. Au centre de la plus grande salle d'audience de Nehekhara se trouve le Trône d’Ivoire de Quatar.

Histoire

En -1750, les rois de Ka-Sabar et de Bhagar à l'ouest, et ceux de Rasetra et de Lybaras à l'est, se rebellèrent contre la tyrannie de Nagash l'usurpateur de Khemri. Nemuhareb, alors roi de Quatar, obéit à son suzerain et marcha à la rencontre des rois de l'est. Il fut vaincu et sa ville prise.

Mais, à l'ouest, Akhmen-hotep de Ka-Sabar fut repoussé et ses alliés de Bhagar poursuivis. Arkhan le Noir massacra les nobles de la cité du désert et Nagash utilisa ces morts avec sa nécromancie. La nuit du massacre de Bhagar, le ciel se mis à déverser une pluie de sang sur Quatar et en l’espace de quelques jours, la ville fut frappée par une épidémie comme les Terres Bénies n’en avaient jamais vue. Le mal frappa hommes et animaux, en leur transmettant une grave fièvre. En moins d’une semaine, la ville était la proie de meurtres et de destructions multiples. Les armées alliées furent décimées, et les rois de Rasetra et de Lybaras durent fuir et abandonner la cité pour se réfugier à Mahrak, de l’autre côté de la Vallée des Rois. Ils tentèrent de lever une nouvelle armée et de revenir accompagnés d’un contingent de prêtres pour purifier la cité et reprendre la conquête de Khemri, mais les mois laissèrent place aux années, et chacun comprit que les prêtres de Mahrak ne parvenaient pas à lever la malédiction.

L'épidémie ne s’arrêta que 5 ans plus tard, alors qu'il ne restait que 1000 habitants. Les maisons et échoppes étaient couvertes d’une fine couche de cendres et nombre des portes portaient des marques de suie en raison des incendies allumés lors de l’épidémie. Des piles d’ordures desséchées étaient entassées dans les ruelles et sur les côtés de la rue, mais nul animal n’y cherchait son repas. Un véritable voile de silence planait sur la ville. La puanteur âcre de bois brûlé et de chair carbonisée était encore omniprésente. Des colonnes de fumée grise s’élevaient paresseusement là où les prêtres du Culte Mortuaire continuaient de livrer des corps aux flammes purificatrices de Ptra.[3]

Lorsque Nagash fut défait, un prêtre nommé Naeem devint roi de Quatar. Il passa sa vie à essayer de faire rebâtir Mahrak et restaurer l'autorité du Conseil Hiératique sur les rois de Nehekhara.[4]

En -1200, au début du règne d'Alcadizaar le Conquérant sur Nehekhara, le roi de Quatar est Nebunefre, connu comme le Seigneur des Tombes.[5]

Médias externes

Sources

  1. Carte interactive du site internet The Old World
  2. White Dwarf 107
  3. Mike Lee, Nagash le Sorcier, Black Library, 2009
  4. Mike Lee, Nagash l'Implacable, Black Library, 2011
  5. Mike Lee, Nagash l'Immortel volume 2, Black Library, 2012