Orque

De La Bibliothèque Impériale
Un raz-de-marée de violence et de destruction verte.
« Les Orques sont le pinacle de la Création : ils ont vaincu leurs faiblesses car leur société ne connaît ni le doute, ni l’angoisse de l’existence. Qui pourrait les juger ? Nous, les Hauts Elfes, qui avons échoué ? Les humains, eux aussi sur le chemin de leur propre ruine ? Nous nous torturons l’esprit avec des questions qu’un Orque ne se pose pas. Leur culture est forte, mais nous la méprisons. »
- Ultran le Perverti, philosophe Haut Elfe controversé


Les Orques sont les plus grands, les plus coriaces, les plus méchants et de loin les plus dangereux de tous les Peaux-Vertes et on les trouve au cœur de la plupart des tribus. Les Gobelins sont bien plus nombreux, certes, mais ce sont bien les Orques qui font le gros du travail en mêlée dans la plupart des batailles. L’Orque le plus chétif est une masse considérable d’os, de muscles et de violence, contenue dans un corps aussi grand et bien plus large que celui d’un humain. Au bout de leur bras puissants apparaissent de grosses mains griffues, sales, et capables d’égorger une proie avec une facilité déconcertante. Des crocs effrayants longs d’une dizaine de centimètres ornent de leur énorme mâchoire. Sous leurs arcades sourcilières épaisses, un regard porcin rougeâtre trahit leur soif de sang immense et brille lorsqu’ils sont en colère (c’est-à-dire souvent). Lorsque qu’un Orque parle, sa voix gutturale et, ponctuée de reniflements trahit sa façon de penser rudimentaire. Il est très rare, même impossible que leurs phrases ne contiennent aucune grossièreté. On dit fréquemment que les Orques ne sont musclés que jusqu’aux sourcils, et il est vrai qu’ils ont un large front derrière lequel l’épaisseur de leur crâne ne laisse pas beaucoup de place pour la matière grise. Ce ne sont certes pas de grand penseur, mais ils ne se posent jamais de question : quand un Orque veut faire quelque chose, il le fait, tout simplement, sans passer des heures à peser le pour et le contre comme le ferait un homme ou un Elfe.

Les Orques sont d’apparence et de taille très variable, et les plus massifs dominent les autres. La hiérarchie de chaque tribu est établie par des combats incessants, - il n’existe pas dans le langage des Peaux-Vertes de mot signifiant "égal" - si bien que seuls les plus hargneux et les plus forts parviennent au sommet. Cela convient à tous, car les Orques sont une race belliqueuse qui n’aime rien tant qu’une bonne bagarre. En fait, il est difficile de les arrêter une fois qu’ils ont commencé, à tel point que s’il n’y a plus d’ennemis à cogner, ils seront tout à fait capable de se taper dessus entre eux, juste pour passer le temps ou se motiver. Si les Orques sont paresseux et oisifs en dehors du combat - les tâches quotidiennes sont laissées aux Gobelins - ils sont féroces et impitoyables lorsqu’ils se battent, avec un mépris total de leur propre vie comme de celle de leurs ennemis. Leur nature sanguinaire mélangée à leur instinct sauvage et leur manque de finesse en font des adversaires redoutables, même pour des Guerriers du Chaos.

Les Orques ne manquent pas de force brute, et leur ignorance est telle qu’elle les rend d’autant plus dangereux. Pire, les Orques ne ressentent presque pas la douleur, et se soucient peu de l’inconfort ou des blessures : un Orque ne laissera pas une blessure légère, comme un bras coupé, l’empêcher de se battre. Fiers de leur résistance, les Orques considèrent les autres races comme des faibles. Ils aiment la violence par-dessus tout et ne craignent pas la mort. Pour eux, une mort violente constitue la façon la plus naturelle de mourir, pour peu qu’il ait pu y avoir une bonne bagarre avant. Ironiquement, cette violence aveugle peut jouer en leur défaveur, car ils se jetteront dans la mêlée sans réfléchir contre un ennemi bien supérieur, sans avoir une seconde l’idée de battre en retraite comme le ferait tout humain un tant soit peu raisonnable.

Les Orques se réunissent en unités, appelées "bandes", qui sont commandées par les plus gros d’entre eux : les Chefs. Sur le camp de bataille, ces bandes se distinguent par leurs propres symboles ou marquages, la plupart du temps barbouillés sur les boucliers, leurs bannières ou leurs totems. Il est monnaie courante de se vanter de sa propre bande (« Cé nous lé meilleurs ») et de dénigrer celle des autres (« Lé gars de Grutnik cé k’dé lavettes »). Cela conduit naturellement à des disputes et à des altercations - ce qui est le but recherché. Les bandes s’équipent d’armes diverses et variées, comme des lances, des lames disparates ou, plus rarement, des armes volées. Ces armes déterminent souvent le nom de la bande comme les Lames Rouillées, ou les Koupe-Gorges de Grutnik. Les Kikoup’, nom donné à toutes les armes (y compris les lances), sont rustiques et mal entretenues. En outre, un Kikoup’ qui n’est pas maculé de sang signifie juste pour un Orque que le combat tarde trop à venir.

De loin, les Archers Orques font pleuvoir des flèches sur les troupes ennemies. Au diable la précision : c’est la quantité qui compte.
Au début de la bataille, les Orques chantent et frappent le sol du pied pour faire monter la pression. Ils entrechoquent leurs armes entre elles ou contre leurs boucliers dans un vacarme sauvage qui annonce la confrontation imminente. Impatients d’en découdre, ils se lancent des pierres et des quolibets tandis que des bagarres éclatent entre individus ou entre bandes rivales. Lorsqu’enfin leur général rugit sa Waaagh!, tous les Orques hurlent le même cri à l’unisson de leur voix rauque. Ce cri de guerre déchaîne leur fureur et les unit alors dans une joyeuse marée de violence.
  • Cé k’dé Minus : Les Orques ne sont jamais vraiment surpris que des Gobelins prennent la fuite et ne s’en alarment pas. En vérité, ils seraient même déçus qu’ils ne le fassent pas, car la vue de minus qui détalent ou se font tailler en pièce rappelle juste aux Orques, plus gros et donc plus fort et plus courageux, pourquoi ils sont les meilleurs.


Les Archers

Les Archers Orques sont considérés de manière suspicieuse par le reste de la tribu, car « Lé zarc, cé dé truc de gob », mais leur atypie est mise de côté tant qu’ils se révèlent efficaces durant la bataille. Mieux vaut éviter de s’établir à proximité des archers Orques, car il est courant de voir des volées de flèches atteindre leurs voisins. Hurler des insultes à leur encontre est un bon moyen de soulager la monotonie du camp et marque souvent le départ d’une belle pagaille. Les chefs archers sont réputés pour continuer à faire tirer leur bande sur des ennemis déjà abattus par leurs flèches car, selon eux, c’est un bon exercice.


Sources

  • Livre d’Armée des Orques et Gobelins, V8
  • Livre d’Armée des Orques et Gobelins, V6