Nuées de Rats

De La Bibliothèque Impériale
Une Nuée de Rats peut dévorer en un instant une créature de taille humaine
Quand le chasseur de rats Ludwig Nusbaum buvait un coup de trop, sa langue se déliait et il s’adressait à la taverne entière. « Des fois - et vous allez p’t’être penser que chuis aussi marteau qu’un flagellant - j’ai l’impression que ces rats me r’gardent. Vous savez, comme si qu’ils m’espionnaient, et par Sigmar, j’aime pas très beaucoup ça. J’aimerais pas être là le jour où c’te vermine se soulèvera. Et pourtant, chuis payé pour la choper. Hep. Bessie, une autre ! »


Les rues crasseuses des cités humaines du Vieux Monde grouillent de vie, et pas toujours humaine. Les rats - de toutes les tailles et de toutes les races - s’enhardissent alors que leur nombre croît. Ils infestent les greniers vermoulus des maisons de ville, nichent dans les toits de chaume et rongent sans cesse torchis et plâtres. On peut même les voir grouiller en plein jour dans les caniveaux des artères principales. De nuit, leurs multitudes deviennent légions, leurs yeux rouges luisant sous les lumières du guet. Les égouts vétustes qui drainent les déchets des plus grandes villes sont un lieu de reproduction idéal pour ces vermines. Certaines des piles d’ossements qu’on retrouve parfois au milieu des déchets sont sans doute les restes de quelque misérable mort sans le sou, mais les égoutiers se doutent de la vérité. On murmure que dans les quartiers pauvres, des gens disparaissent dans la nuit, peut-être emportés par ce qui rode sous la ville…

Les Nuées de Rats sont des colonies de ces rongeurs, qui ont formé un genre de communauté mobile. L’instinct naturel de cet animal le pousse à se rassembler avec ses congénères et les nuées exacerbent cette capacité à se déplacer comme un seul rat, car les liens se renforcent par la procréation, l’odorat et l’application de drogues et de divers stimulants. Pour ces rats, le fait d’évoluer en dehors de la nuée est aussi peu naturel que de se diriger droit vers les flammes ou tenter de respirer sous l’eau.

La présence d’une armée Skaven a un effet particulier sur les rats communs, qui se rassemblent en une marée infinie aux pieds de leurs cousins bipèdes. Que ce tapis de vermine réponde à un enchantement ou par dévotion envers le Rat Cornu, nul ne le sait. Quoi qu’il en soit, les rats sont soumis aux Skavens. Certains sont ensorcelés et vont effectuer des missions d’espionnage pour le compte des Prophètes Gris, et un Chef de Meutes expérimenté est capable de diriger ces amoncellements de vermines sur le champ de bataille et de les orienter à sa guise. Chaque nuée compte plus d’une centaine de rats bruns, noirs ou blancs, aussi la vue d’une telle horreur suffit souvent à faire prendre ses jambes à son cou à n’importe quel citoyen moyen de l’Empire, ainsi qu’à plus d’un combattant.

De vastes quantités de rats sont dévorées par les Skavens les plus désespérés, mais la plupart accompagnent l’armée au combat et joignent leurs nuées à ses forces. Qu’ils jaillissent des égouts d’une cité humaine ou submergent un campement Orque, les rats peuvent par leur simple multitude abattre et dévorer en un instant une créature de taille humaine.

Sources

  • Warhammer JdR : Les Fils du Rat Cornu
  • Livre d’Armée des Skavens, V7
  • Livre d’Armée des Skavens, V6