Muhaks

Les Muhaks sont une tribu de Kurgans réputés pour leur grande force et leur nature moins que subtile. Hypertrophiés, les Muhaks ressemblent plus à des Ogres qu’à des hommes. Ils sont très grands, ont la peau pâle et le corps déformé par de monstrueux enchevêtrements de muscles.

Chaque Muhak est armé d’une longue lance. Leurs pointes de fer sont déchiquetées, et l’extrémité en est redoutable et acérée. Leurs visages sont dissimulés par des masques de cuir tanné, leurs carcasses musculeuses et striées de balafres, nues à l’exception des hauts-de-chausses chiffonnés et des capes de fourrure dont ils sont vêtus.

Tout aussi infâmes que cannibales, les Muhaks se vêtent de la peau de leurs victimes pour prouver leur force et leur puissance. Même au sein des féroces tribus du Domaine de Teiyogtei, les Muhaks sont considérés comme des barbares retors dont la dangerosité n’a rien à envier à celle de Trolls enragés. Nulle tribu n’a échappé à leurs déprédations, mais même les Vaans ont hésité à envisager l’extermination de ces brutes, ils connaissaient les pertes qu’une telle campagne entraînerait tout comme ils savaient que les autres tribus sauraient rapidement exploiter une telle faiblesse.

Leur chef, le zâr Lok, est une brute dont la taille défie l’imagination. La tête qui surplombe son gros cou de taureau arbore la même aberration faciale que les autres Muhaks, des crocs, mais elle a été taillée pour permettre à sa mâchoire de faire saillie et à ses crocs acérés de mordre sa lèvre flétrie.

Il porte une relique épouvantable dont la conception remontait au temps de Teiyogtei, une arme démoniaque forgée par le roi et offerte à l’ancien zâr des Muhaks. Un coup de cette arme suffisait à plier le fer comme du papier. C’est une immense pioche à la tête plantée d’innombrables pointes maculées de sang séché.

Source

• Du Sang pour le Dieu du Sang, roman Black Library de C.L. Werner, 2008