Manann

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« Pour s’que j’en sais, le Seigneur l’la Marée est aussi chatouilleur qu’une donzelle d’Averheim. Y faut l’courtiser, lui offrir des présents et lui parler bien doucement. Mais au moindre faux pas, vous êtes bon pour une vie d’souffrances. Ouais mon gars ! »
- Amos le Noir, pirate


Manann, Dieu des Mers et des Océans.
Cette gravure le représente alors qu’il appelle les marées du printemps,
en étreignant les deux lunes dans son poing.
  • Siège : Marienburg
  • Chef du Culte : matriarche Camille Dauphina
  • Ordres Principaux : l’Ordre de l’Albatros
  • Fêtes Religieuses principales : L’équinoxe de printemps est le principal jour férié du culte car il marque le début de la saison propice aux longs voyages. Les autres fêtes se tiennent à la fin du printemps et à l’époque des mortes-eaux. Les Prêtres accomplissent également des rituels lorsque Mannslieb est pleine, car, comme Manann, elle contrôle les marées.
  • Livres Saints : De la Mer et des Hommes, Les Contes de l’Albatros, Liber Manann
  • Symboles Sacrés : les Vagues et tous les motifs qui les évoquent, des symboles qu’il partage avec plusieurs divinités mineures des eaux. Un autre symbole très connu est le dessin de sa couronne à cinq pointes, de même que celui du trident ou de la silhouette stylisée d’un albatros.
Symbolemanann.png Manannaaaaka.jpg
Différents symboles de Mannan


Craint et vénéré des marins et des habitants des régions côtières, Manann est le seigneur des mers et des créatures qui les habitent. Il maîtrise les marées et les courants et il est aussi imprévisible que la mer elle-même. Il est connu pour sa fureur autant que pour sa gaieté. Fils de Taal et de Rhya, on le représente généralement comme un triton herculéen à la poitrine dénudée, portant une couronne à pointes de fer noir entrelacées d’algues ondoyantes. Il peut également prendre la forme d’un tourbillon ou d’une trombe d’eau ou encore d’un colossal monstre marin.

Comme son père Taal, Manann est indifférent aux préoccupations des mortels, mais contrairement à Taal, Manann semble prendre plaisir à cette indifférence. Certains érudits de Véréna interprètent cela comme une sorte de malveillance, mais les Prêtres de Manann rétorquent que cette notion dénote un manque de perspicacité. Ils sont convaincus que l’indifférence de leur Dieu et son caractère capricieux font partie d’une conception ultime que seul un esprit divin est à même de discerner.

Le culte de Manann est très actif le long des rivages ouest de l’Empire, là où les eaux de la Mer des Griffes viennent battre les côtes rocheuses ou se mêler à celles des puissants fleuves qui drainent les territoires du royaume. Le culte de Manann se concentre sur toutes les questions pratiques liées à la mer. Ses membres sont très recherchés pour leurs talents de navigateurs, de pilotes et de marins, mais également parce que le fait d’avoir un Prêtre de Manann dans son équipage est considéré comme un excellent porte-bonheur.

Comme l’océan, Manann est un Dieu capricieux, ombrageux, capable de se retourner sans le moindre avertissement contre le croyant aussi bien que contre le mécréant. Du fait que l’Empire dépend énormément de sa marine et de ses cours d’eau les plus importants. Le culte fait l’objet d’un respect et d’une tolérance généralisés. Beaucoup de gens sont convaincus que sans le culte et les intercessions de ses Prêtres en faveur du bon peuple de l’Empire, les eaux du monde engloutiraient les terres pour satisfaire l’appétit de Manann. Personne n’aime réellement Manann, mais tout le monde craint sa fureur et l’essentiel de sa liturgie est consacré à apaiser son humeur volatile. Toutefois, les Prêtres de Manann l’admirent pour sa force, sa férocité et son indépendance.


Expressions Liées à Manann
  • « Il nage avec Manann. » : Il s’est noyé.
  • « Il y aura un festin chez Manann ce soir. » : Une mauvaise tempête ne va pas tarder à éclater.


Le Culte[modifier]

« Manann est notre bienfaiteur, notre saint patron, celui qui met la nourriture sur notre table. Il est aussi celui qui entraîne nos fils vers les profondeur de sa demeure aquatique, celui qui déchaîne les tempête et fait monter les vagues qui nous broient. Il est la Mer et il est éternel. »
- Ingrid Höelstaff, épouse du capitaine Höelstaff, patron de La Redoute

Bien qu’il n’ait rien d’affectueux, de bienveillant ou de miséricordieux, Manann n’en inspire pas moins une fervente dévotion à ses adeptes. La meilleure façon de le décrire serait de dire qu’il est à la fois colérique et capricieux. Les prières de ses Prêtres sont plutôt destinées à l’apaiser qu’à le louanger ou l’adorer. Ceci se reflète dans l’attitude de ses cultistes qui sont à la fois investis de la responsabilité de recevoir les marques d’apaisement au nom de ceux qui s’adressent à eux et de les retransmettre eux-mêmes.

Toute personne posant le pied à bord d’une embarcation, ne serait-ce qu’un modeste traversier, doit offrir une prière à s’attirer de sérieuses catastrophes. Les Prêtres de Manann insistent beaucoup sur l’importance de ce rite qui les rend indispensables aux yeux de la population. Ils prononcent souvent de terribles prédictions dès qu’il est question de l’océan, terrifiant ainsi les profanes qui font alors de généreuses donations au culte afin de calmer la colère de Manann. Les Prêtres des autres cultes grommellent quelquefois contre l’influence et le pouvoir grandissant du culte de Manann et l’accusent de manœuvrer pour lier peu à peu ses intérêts à ceux des puissances politiques et commerciales. Le culte de Haendryk y fait allusion à la moindre occasion et auprès de qui veut l’entendre.

Les rivages de l’Empire sont parsemés d’oratoires, d’autels et de Temples, de cette manière, les fidèles ne sont jamais bien loin de l’un des lieux consacrés à Manann. Ces lieux saints sont toujours sous la responsabilité d’un Prêtre ou d’un initié capable de prédire le temps qu’il fera et d’accomplir les rites qui permettent de prévoir si un déplacement en mer présente des risques.

Cependant, il faut savoir que la plupart des Prêtres du culte passent l’essentiel de leur temps sur des navires. Leurs services sont très appréciés et les armateurs sont prêts à dépenser de fortes sommes pour avoir un Prêtre à bord afin de garantir des traversées rapides et sûres à leurs bâtiments. Les Prêtres s’attachent rarement à un seul vaisseau et les membres des autres cultes fulminent contre ces pratiques, criant haut et fort qu’il s’agit simplement d’une stratégie visant à limiter les effectifs du clergé de Manann de manière à faire augmenter la demande et, par conséquent, les "gages". Évidemment, le culte nie farouchement avoir recours à de telles manœuvres et rétorque que la bénédiction de Manann ne saurait être réservée à une poignée de vaisseaux et de capitaines.

Le culte de Manann joue un rôle vital dans toutes les liaisons maritimes et commerciales du Vieux Monde. Bien des monarques ont vu leurs ambitions de conquêtes outre-mer étouffées dans l’œuf pour ne pas lui avoir montré la considération appropriée. Ses ennemis n’hésitent pas à clamer qu’il abuse de sa position de gardien des mers et qu’il en défend l’accès afin de mieux rançonner tous ceux qui doivent y naviguer, s’assurant ainsi la mainmise sur les échanges commerciaux. Néanmoins, tout le monde paye la dîme. Ne pas le faire équivaudrait à s’attirer la fureur de Manann.

Le culte est exceptionnellement puissant à Marienburg où la matriarche et le Temple principal du culte exercent une énorme influence politique. Il ne l’est pas autant dans l’Empire dont le commerce est moins axé sur les échanges maritimes qui sont l’âme de sa province rebelle. Malgré cela, dans certaines régions, le culte reste extrêmement respecté et son pouvoir est important : le long des berges du Reik, particulièrement entre Altdorf et l’océan, dont la population dépend énormément du trafic fluvial et dans les régions côtières du nord, battues par les tempêtes, dont les autochtones doivent risquer leur vie sur les eaux démontées de la mer des Griffes pour survivre.

Malgré les violentes sautes d’humeur de Manann et sa nature tumultueuse, lorsque l’on parvient à le persuader d’agir en faveur des mortels, les résultats sont généralement spectaculaires. Récemment, durant la dernière Incursion du Chaos, les forces des Puissances de la Déchéance balayèrent l’Ostland en rasant les Temples côtiers et en massacrant sans distinction Prêtres et fidèles. Cependant, on raconte qu’un miracle s’est produit au beau milieu de ce désastre : à Salkalten, le Temple a été épargné par la rage des hordes sanguinaires car Manann a déclenché un ouragan titanesque sur la cité, obligeant les armées qui s’approchaient à modifier leur itinéraire pour reculer vers l’intérieur des terres. A la suite de cette extraordinaire intervention, le Temple de Salkalten s’est empli d’une foule de fidèles où se mêlaient les nouveaux convertis et les Prêtres réfugiés.

Le culte ne possède pas réellement d’alliés parmi les cultes des autres Dieux, mais il n’a pas non plus d’ennemis, à part le culte de Stromfels pour lequel il n’a aucune pitié. Tant que les Prêtres des autres confessions font preuve du respect qui convient envers la mer (en versant les contributions appropriées au Temple, évidemment), Manann ne leur cherche pas querelle.

Zone d’influence[modifier]

Manann est surtout vénéré par tous ceux qui dépendent de la mer : les marins, les pêcheurs et autres personnes du même genre. Les gens qui s’embarquent pour une longue traversée ont également coutume de lui offrir un petit sacrifice dans l’espoir de s’assurer un voyage paisible. Il est également honoré par les pirates de Sartosa et d’autres endroits, qui voient en lui une divinité féroce et guerrière, prompte à attaquer tout intrus dans son domaine aquatique.

La Question de Stromfels[modifier]

Proscrit dans l’Empire et le Pays Perdu, le culte de Stromfels adore une déité qui régit les dangers de la mer : les prédateurs tels les requins et les calmars géants, les tempêtes qui font sombrer les navires et prennent la vie des marins, les pirates et les naufrageurs. On le représente sous la forme d’un requin géant aux mâchoires grandes ouvertes, prêt à mordre, et ses adeptes ne le considèrent pas comme maléfique, mais ils pensent plutôt qu’il représente la mer telle qu’elle est : indifférente, violente, un milieu où le fort dévore et où le faible se fait dévorer. Ce Dieu est l’ennemi mortel de Manann et ses adorateurs considèrent le sacrifice d’un Prêtre de son ennemi comme le plus grand hommage qu’ils puissent rendre à leur Dieu.

Le culte de Stromfels n’est pas un culte mineur rattaché à celui de Manann ; en fait, l’adoration du Dieu Requin est punie de mort. Toutefois, certains érudits de l’Empire se sont livrés à des spéculations sur les similitudes qui existent entre les doctrines de ces deux cultes, ce qui en a mené certains à formuler l’hypothèse (jamais à portée de voix d’un Prêtre ou d’un chevalier de Manann !) que Stromfels pourrait être un ancien aspect de Manann, une survivance de temps plus primitifs. La vérité, quelle qu’elle soit, reste inconnue.

Manann et les Norses[modifier]

Les Skaelings, une tribu Norse rendent hommage à une divinité démoniaque appelée Mermedus [1] qui demeure dans les profondeurs de la Mer des Griffes et que l’on pense souvent être le reflet maléfique de Manann. Ils le décrivent comme un personnage hypertrophié et morbide, bouffi et tuméfié par la noyade, au corps semé d’yeux exorbités. Ils racontent que Mermedus marche sur le fond de la mer et provoque des tempêtes pour faire sombrer les navires et noyer les marins. Afin d’apaiser ce Dieu immonde, les Skaelings lui font des sacrifices humains et animaux en jetant leurs victimes par-dessus bord, les pieds lestés, de manière à distraire ce Dieu et à l’empêcher de se préoccuper de leurs navires qui naviguent à la surface.

Le Dogme[modifier]

« On ne peut pas dire que Manann soit mauvais. À l’évidence, il ne l’est pas, en dépit de tout ce que peuvent bien raconter les croquant. Non, Manann est simplement inconstant, capricieux et d’humeur imprévisible… comme le temps, en vérité. »
- Père Roubet Heinstein, Prêtre de Véréna

Selon les croyances des fidèles de Manann, le simple fait d’entrer dans son domaine revient à se mettre à sa merci. Ses Prêtres connaissent bien son inconstance et son imprévisibilité, et savent qu’ils doivent constamment l’apaiser de peur que son humeur ne tourne à la violence, avec des conséquences potentiellement fatales.

Les adeptes de Manann sont convaincus que la colère de leur Dieu peut s’éveiller pour mille raisons, un sentiment qui les rend terriblement superstitieux et transforme leur pratique religieuse quotidienne en une suite ininterrompue de rituels apparemment anodins, d’observations et d’actes de contrition. Les comportements sont encore plus marqués en mer, quand ils se trouvent totalement dans la main de Manann. Des gens parfaitement rationnels en temps ordinaire sont alors capables de se soumettre à de douloureuses pénitences ou de réclamer la tête de ceux qu’ils soupçonnent d’avoir commis le moindre péché véniel. Les châtiments les plus courants sont la flagellation au martinet à neuf cordes, la suspension au mât ou à la proue du navire, la cale humide ou mouillée (cela consiste à hisser le malheureux à une vergue et, en lâchant brusquement la corde, à l’immerger dans la mer ; on dépasse rarement trois immersions), la cale sèche (même punition, mais on arrête la corde avant que la victime touche l’eau) ou, dans les cas graves, la grande cale : c’est une terrible punition réservée à ceux qui commettent les pires transgressions. Le pécheur, ou le pénitent, est attaché à une corde courant sous le navire puis on le jette à la mer. En tirant sur la corde, on le fait aller d’un bord à l’autre, en passant sous la quille du bateau, et on le remonte de l’autre côté. On effectue cette manœuvre dans le sens de la largeur pour une infraction relativement mineure, mais en cas de grave sacrilège ou de crime, le criminel doit passer sous toute la longueur du bateau, de la proue à la poupe. Dans le meilleur des cas, il s’en tire avec la peau et les vêtements lacérés par les coquilles coupantes des berniques qui recouvrent la coque. S’il est moins chanceux, il se noie, se vide de son sang ou finit voracement déchiqueté par les requins.

En plus des mille précautions qu’ils prennent pour ne pas offenser le Dieu de la Mer, ses adeptes s’assurent également ses faveurs en lui offrant prières et sacrifices. La manière la plus courante d’y parvenir consiste à raconter les nombreux exploits mythiques de Manann car on dit que les flatteries lui plaisent et satisfont son ego. Il existe une multitude de contes de ce style, dont beaucoup sont rassemblés dans les onze volumes sacres des Contes de l’Albatros.


Les Commandements

Manann est un Dieu notoirement instable : ce qui l’a amadoué hier peut parfaitement déclencher sa colère aujourd’hui. Vous trouverez ci-dessous quelques-uns de ses commandements les plus connus ; toutefois, suivant le moment, chaque Prêtre peut subtilement adapter son comportement en fonction de ses convictions. Lorsqu’il est victime de la colère des Dieux, le Prêtre comprend qu’il a mécontenté Manann.

  • Obéissez toujours à votre capitaine
  • Il est interdit de tuer un albatros.
  • On ne siffle jamais sur un bateau ni à l’intérieur d’un Temple.
  • Sifflez toujours doucement lorsque vous naviguez car cela permet de déjouer les vents contraires.
  • N’embarquez jamais le treizième jour du mois.
  • On ne doit se couper ni les ongles ni les cheveux en mer car ce serait une offrande indigne de Manann.
  • Ne vous retournez jamais vers le port une fois que le navire est parti.
  • Ne jetez pas de pierres sur un bateau ni dans la mer.
  • Ne prononcez pas le mot « noyé » en mer.
  • Si vous passez par dessus bord, donnez de l’or à Manann et il vous épargnera.
  • Le vin que l’on renverse sur le pont d’un navire apporte la bonne fortune, le vin renverse par-dessus bord attire la malchance.
  • Il faut toujours rejeter à l’eau le premier poisson de la journée, en offrande à Manann.
  • Un chat à bord porte bonheur.
  • Un chat à bord porte malheur. (sic)
  • Une femme à bord attire le malheur.
  • Sur un bateau, une femme nue calme les flots (c’est pourquoi on voit tant de navires avec une figure de proue à l’image d’une femme dénudée).
  • Pour attirer la chance, il faut placer une pièce d’argent sous le grand mât.
  • La mort vient quand on jette une pièce d’argent dans la mer.
  • Jetez une pièce d’or dans l’océan pour plaire à Manann.
  • Pendez une chèvre au grand mât pour écarter les dangers lors d’une traversée.
  • Pendez un Homme-Bête dans la mâture pour écarter les dangers lorsque vous naviguez.
  • Ne montrez aucune indulgence pour le culte du Dieu Requin (cette règle constitue une exception car tous les adeptes de Manann s’y conforment sans exception).

Fausses Croyances[modifier]

Dans le monde paranoïaque et obtus de l’Empire, le nombre de pratiques associées à de « fausses croyances » est considérable. Ce qu’on trouve normal et acceptable dans certaines régions (ou au sein d’un courant religieux précis) peut être jugé comme une pratique déviante dans une autre. Schismes et branches dissidentes naissent spontanément tous les deux ou trois siècles au sein de chacune des religions principales, toutes disposant de leurs propres méthodes pour décider de ce qui constitue une croyance dangereuse, de la punition appropriée et de la façon de l’empêcher de ressurgir.

Manann est un Dieu indifférent, et cette attitude s’étend souvent à ses cultistes. Ses prêtres sont généralement des marins ayant parcouru le Vieux Monde de long en large, et ayant été exposés à d’innombrables cultures, croyances et comportements. Les légères variations qu’ils constatent chez leurs confrères leur semblent donc négligeables comparées aux actes répugnants et déviants dont ils ont été témoins. La seule altération vraiment impardonnable des préceptes de Manann consiste à se détourner de la mer et à adorer Manann comme un Dieu Terrestre. Ceux qui sont jugés coupables de ce crime sont noyés ou marqués au front du sceau de l’infamie.


L’Initiation[modifier]

Ceux qui désirent entrer dans le clergé de Manann sont presque toujours des marins, des pécheurs ou des personnes très proches de la mer. On connait pourtant quelques rares cas de marins d’eau douce venus de très loin pour se mettre à son service après avoir entendu l’appel, lointain mais puissant, de Manann. Pour devenir Prêtre, le postulant doit trouver un autre Prêtre qui acceptera de lui servir de mentor, celui-ci se révélera souvent très exigeant. En plus d’apprendre la doctrine, les commandements et les volontés de Manann, l’initié devra également démontrer ses compétences comme marin, docker, pilote ou dans une autre profession étroitement liée a l’océan ou aux cours d’eau. Dans la majorité des cas, l’initié "étudie" durant de longues années sous l’œil attentif de son mentor, en accomplissant toutes sortes de tâches subalternes ou de petits travaux apparemment sans rapport avec le domaine de Manann, jusqu’à en avoir l’impression de n’être qu’un simple serviteur. En règle générale, si l’étudiant essaie de faire admettre la situation à son maître, celui se borne à exiger que son élève utilise ses capacités pour affronter l’adversité, afin de démontrer la valeur de ce qu’il a appris.

L’initiation des Prêtres de Manann implique toujours une confrontation avec la fureur et les périls de la mer : lors de l’épreuve finale au cours de laquelle l’initié doit démontrer qu’il est prêt à devenir Prêtre, le mentor attache son acolyte au mât d’un navire ou contre une jetée juste avant le déchaînement de la plus violente tempête possible. Le postulant, ligoté de telle manière qu’il peut à peine remuer la tête, doit résister à la fureur des éléments puis passer toute la journée qui suit ainsi, en plein soleil ou souffleté par un vent glacial. Durant l’épreuve, on coiffe souvent les initiés d’une couronne de cuivre ressemblant à celle de Manann. Si celui-ci juge le postulant indigne de la porter, et donc indigne de le servir, il le frappe d’un éclair aveuglant pour bien montrer son déplaisir. Les survivants appellent ce rite le passage au mât. Il leur permet d’appréhender toute l’envergure de la fureur, de l’inconstance, de la cruauté et de la majesté de Manann. Si aucune tempête ne se profile à l’horizon, les Prêtres ne se découragent pas. Le postulant est attaché l’étrave d’un navire, comme une figure de proue. Malheureusement, les violentes tempêtes sont rares sur le Reik, si bien que les ecclésiastiques préfèrent attacher le postulant à une corde puis le remorquer derrière un bateau qui va aussi vite que possible. La durée de l’initiation dépend du capitaine du bateau, et les candidats impopulaires meurent souvent.

Ainsi, même après avoir été endurcis par leur rude formation, de nombreux acolytes périssent au cours de l’épreuve finale et, parmi les survivants, beaucoup abandonnent leurs études pour tourner le dos à l’océan et à sa capricieuse divinité pour toujours.

Les Rites[modifier]

L’initiation des prêtres de Manann implique toujours une confrontation avec la fureur et les périls de la mer. Le rite lié à la tempête est une forme d’initiation populaire, mais on utilise aussi d’autres rituels. Les violentes tempêtes sont rares sur le Reik, si bien que les ecclésiastiques préfèrent attacher le postulant à une corde puis le remorquer derrière un bateau qui va aussi vite que possible. La durée de l’initiation dépend du capitaine du bateau, et les candidats impopulaires meurent souvent.

Bien des prêtres de Manann refusent de dormir à moins que quelqu’un ne fasse le guet. En mer, il s’agit d’une précaution naturelle, mais on étend souvent cette pratique à la terre ferme. Pour ces prêtres, le dernier rituel accompli avant de se coucher consiste à remettre la responsabilité de la garde à quelqu’un d’autre. Le prêtre qui se réveille endosse alors cette responsabilité. Si le guetteur ou la vigie s’endort, la plupart des prêtres le jugent digne d’une rude correction, même si l’endroit est en réalité parfaitement sûr.

Les rituels quotidiens les plus complexes ont lieu quand on aperçoit la mer ou un grand fleuve pour la première fois, les lacs et autres étendues d’eau douce échappant au domaine de Manann. Sur la côte du Nordland, il est courant de sacrifier des produits de la terre pour recevoir en retour la générosité de la mer. On choisit généralement de la nourriture, mais on peut aussi sacrifier des meubles, des vêtements, voire même des métaux précieux. Les prêtres récitent une courte prière à Manann et jettent le sacrifice dans l’eau. Dans l’ouest du Nordland, le sacrifice est récupéré dans l’eau pour être utilisé au temple, tandis que dans l’est, ce serait le comble de l’hérésie que d’y toucher. Dans la région, on rapporte plusieurs histoires de prêtres de Manann martyrisés par leurs pairs à cause de ce genre de geste.

La vie d’un prêtre de Manann est remplie de superstitions mineures destinées à éviter d’offenser le Dieu. Quelques-uns jurent de ne jamais poser le pied sur la terre ferme et doivent donc être portés quand ils ne voyagent pas en bateau, en chariot ou à cheval. Ils vivent aux étages supérieurs des temples. Ce genre de voeu a tendance à être réservé aux prêtres de haut rang. Certains prêtres insistent pour que leurs compagnons respectent également ces superstitions ; après tout, quand on est à bord d’un navire, peu importe qui a suscité le courroux de Manann… Tous les occupants du bateau iront par le fond s’il vient à sombrer. Loin de la mer, ces fanatiques n’ont guère de succès, mais les choses sont bien différentes à bord d’un bateau; là, un prêtre de Manann de ce genre peut devenir un véritable tyran.

Les prêtres de Manann sont pour la plupart de joyeux drilles ayant un penchant pour l’alcool. Le stéréotype veut qu’ils préfèrent le rhum, mais beaucoup ne sont pas aussi difficiles. Ils aiment se saouler, brailler des chansons paillardes et faire des avances aux femmes séduisantes. Beaucoup ont été marins ; certains ne parlent jamais de leur passé tandis que d’autres racontent à tout le monde comment ils ont voué leur âme à Manann après avoir échappé à un péril en mer.


Les Cultistes[modifier]

« J’ai dit mes prières, offert des sacrifices et payé mes taxes. Mon navire est entre les mains de Manann à présent. »
- Walter Hoïk, capitaine Marienbourgeois
Pretremanann.jpg
Manann n’a rien d’un Dieu affectueux, bienveillant ou clément. En échange des sacrifices qu’il exige, il accepte de retenir sa main et de régner sur les mers tempétueuses. À cause de sa nature violente, ses fidèles doivent constamment se prosterner devant lui afin d’apaiser la légendaire mauvaise humeur de cette coléreuse divinité. Ses Prêtres sont là pour intercéder auprès de lui : ils le supplient d’accorder à ses adeptes des eaux calmes, des vents constants, propices au commerce et des mers poissonneuses.

Les cultistes de Manann sont généralement d’anciens matelots au poil grisonnant, des marins ou quelques rares pirates repentis. Les adeptes n’ayant aucun lien avec les océans ou les cours d’eau de l’Empire sont extrêmement rares car c’est une religion qui ne présente guère d’attraits pour d’autres catégories de personnes. Les manannites sont des pragmatiques qui rendent hommage à leur Dieu tout en vaquant à leurs occupations quotidiennes, en réparant leurs gréements, en péchant ou en voguant sur les océans qui entourent l’Empire. Ils savent leur Dieu aussi imprévisible que la mer elle-même, ce qui leur donne une vision assez fataliste de l’existence.

Les cultistes font généralement leurs dévotions dans leurs vêtements de tous les jours. En revanche, les jours de fête ou lors des temps de prière, ils revêtent une robe bleu-vert, vert bleuté ou gris-bleu, parfois bordée d’un motif de vagues brodées bleu et blanc. Les bijoux les plus courants sont des talismans en forme de vagues, d’albatros ou à l’image de la couronne à cinq pointes de Manann. Suivant les usages des gens de mer, les membres du culte sont souvent couverts de tatouages et de piercings. Les grands Prêtres, en particulier, sont pratiquement couverts d’encre et de bijoux de la tête aux pieds.

Lorsqu’ils ne naviguent pas, ils passent leurs journées à préparer leur prochain départ : en général, ils ne s’éloignent guère des grandes étendues d’eau et la plupart deviennent rapidement irritables et fébriles lorsqu’ils ne peuvent sentir l’odeur des embruns ou entendre le cri des mouettes dans le vent. Ils regardent généralement avec un peu de condescendance ceux qui n’ont jamais navigué, mais ils savent que leurs services sont souvent requis afin de procurer une navigation sure à ces mêmes personnes. Le Prêtre idéal est un individu bien adapté à la vie en mer : il a le pied marin et des tripes d’acier qui supportent le rhum sans broncher. Courageux, pragmatique, il est bien conscient de sa place dans l’univers et n’oublie jamais que le tonnerre du courroux de Manann peut frapper n’importe quand.

Bien des Prêtres de Manann refusent de dormir à moins que quelqu’un ne fasse le guet. En mer, il s’agit d’une précaution naturelle, mais on étend souvent cette pratique à la terre ferme. Pour ces Prêtres, le dernier rituel accompli avant de se coucher consiste à remettre la responsabilité de la garde à quelqu’un d’autre. Le Prêtre qui se réveille endosse alors cette responsabilité. Si le guetteur ou la vigie s’endort, la plupart des Prêtres le jugent digne d’une rude correction, même si l’endroit est en réalité parfaitement sûr.

Les rituels quotidiens les plus complexes ont lieu quand on aperçoit la mer ou un grand fleuve pour la première fois, les lacs et autres étendues d’eau douce échappant au domaine de Manann. Sur la côte du Nordland, il est courant de sacrifier des produits de la terre pour recevoir en retour la générosité de la mer. On choisit généralement de la nourriture, mais on peut aussi sacrifier des meubles, des vêtements, voire même des métaux précieux. Les Prêtres récitent une courte prière à Manann et jettent le sacrifice dans l’eau. Dans l’ouest du Nordland, le sacrifice est récupéré dans l’eau pour être utilisé au Temple, tandis que dans l’est, ce serait le comble de l’hérésie que d’y toucher. Dans la région, on rapporte plusieurs histoires de Prêtres de Manann martyrisés par leurs pairs à cause de ce genre de geste.

La vie d’un Prêtre de Manann est remplie de superstitions mineures destinées à éviter d’offenser le Dieu. Quelques-uns jurent de ne jamais poser le pied sur la terre ferme et doivent donc être portés quand ils ne voyagent pas en bateau, en chariot ou à cheval. Ils vivent aux étages supérieurs des Temples. Ce genre de vœu a tendance à être réservé aux Prêtres de haut rang. Certains Prêtres insistent pour que leurs compagnons respectent également ces superstitions ; après tout, quand on est à bord d’un navire, peu importe qui a suscité le courroux de Manann… Tous les occupants du bateau iront par le fond s’il vient à sombrer. Loin de la mer, ces fanatiques n’ont guère de succès, mais les choses sont bien différentes à bord d’un bateau : là, un Prêtre de Manann de ce genre peut devenir un véritable tyran.

Les Prêtres de Manann sont pour la plupart de joyeux drilles ayant un penchant pour l’alcool. Le stéréotype veut qu’ils préfèrent le rhum, mais beaucoup ne sont pas aussi difficiles. Ils aiment se saouler, brailler des chansons paillardes et faire des avances aux femmes séduisantes. Beaucoup ont été marins ; certains ne parlent jamais de leur passé tandis que d’autres racontent à tout le monde comment ils ont voué leur âme à Manann après avoir échappé à un péril en mer.

  • Le Châtiment de la Grande Cale : La grande cale est une terrible punition réservée à ceux qui commettent les pires transgression. Le pêcheur, ou le pénitent, est attaché à une corde courant sous le navire puis on le jette à la mer. En tirant sur la corde, on le fait aller d’un bord à l’autre, en passant sous la quille du bateau et on le remonte de l’autre côté. On effectue cette manœuvre dans le sens de la largeur pour une infraction relativement mineure, mais en cas de grave sacrilège ou de crime, le criminel doit passer sous toute la longueur du bateau, de la poupe à la proue. Dans le meilleur des cas, il s’en tire avec avec la peau et les vêtements lacérés par les coquilles des berniques qui recouvrent la coque. S’il est moins chanceux, il se noie, se vide de son sang ou finit voracement déchiqueté par des requins.

Signes et Gestes Sacrés de Manann[modifier]

Les adeptes ont différentes manières d’afficher leur foi, que ce soit aux yeux des non-initiés ou à ceux de leurs pairs. L’utilisation de signes, de gestes de la main et de salutations sacrées est une démonstration de respect à l’égard des autres adeptes et des Dieux. Ces saluts sont couramment utilises quand les adeptes se rencontrent pour la première fois de la journée, et on les reproduit quand on se sépare. Chaque culte dispose de son éventail de signes secrets qui ne sont connus que des adeptes de confiance. Ils peuvent exprimer la détresse, une grande admiration, ou d’autres choses qui ne peuvent être comprises que par les fidèles.

Les signes de Manann sont étroitement lies aux gestes accomplis par les marins. Ces derniers saluent en portant leur main ouverte à la tempe, puis en l’en écartant vivement. Il s’agit là d’un geste de respect envers leurs officiers, et il convient tout à fait lorsqu’on présente ses hommages à Manann. Quand un fidèle joue de malchance, il fait le geste avec les deux mains à la fois et les fait descendre au niveau de ses hanches en faisant une sorte de boucle, terminant avec les paumes tournées vers le haut et le visage baissé en direction du sol. Les fidèles qui prient ardemment conservent parfois un bras levé au-dessus de la tête, index tendu, s’efforçant de sentir le vent dans l’espoir de comprendre la volonté de Manann. Ce geste est aussi considéré comme un test de force et de volonté pour le fidèle, qui doit tenir le bras levé le plus longtemps possible. Les adeptes de Manann frappent parfois des mains, comme pour applaudir, pour montrer leur désapprobation, évoquant ainsi la nature tumultueuse de la mer.


Structure[modifier]

« Il est avide. Et même rapace ! Lui offrir des sacrifices, c’est comme lancer des pièces d’or et des offrande dans un puits sans fond. Il existe une raison pour laquelle la mer est si vaste : c’est parce qu’elle est le ventre de Manann l’insatiable. »
- Ingrid Schumer, Prêtresse de Shallya
Un Temple de Manann
Le culte de Manann ne possède pas réellement de hiérarchie officielle. Tous les Temples sont des groupes plus ou moins autonomes, essentiellement livrés à eux-mêmes. Le chef du culte porte le titre de patriarche ou de matriarche. Camille Dauphina, la matriarche actuelle, est la seule grande Prêtresse de Manann et tous les Prêtres lui doivent directement allégeance. Le siège du culte se trouve à Marienburg. Tous les Temples sont soumis à l’autorité du grand Temple de cette cité. Chaque année, ils lui versent une redevance prélevée sur leurs oboles et y envoient un certain nombre d’initiés destinés à recevoir une formation approfondie.

Avec l’aide de l’Ordre de l’Albatros et de plusieurs ordres mineurs, la matriarche dirige directement le grand Temple, mais elle laisse l’administration de tous les autres Temples au consensus des Prêtres locaux. En temps de crise interne ou externe, il arrive qu’elle intervienne d’une main plus ferme dans la direction du culte, mais c’est très rare. La plupart du temps, les Prêtres gèrent leurs propres affaires, s’occupent de la collecte du denier du culte, de la formation des initiés et interprètent les commandements à leur manière. En cas de désaccord, la matriarche n’est appelée à se prononcer que sur les cas qui ne peuvent être résolus localement.

Grâce aux dons et aux cotisations que lui versent les marins et les marchands, le culte est très riche, mais ces richesses sont réparties de manière très inégale. Alors qu’un pourcentage de toutes les oboles reçues par les Temples mineurs est reversé au grand Temple de Marienburg, celui-ci redistribue très peu des richesses qu’il accumule, ce qui engendre une grande disparité.

Il existe de nombreux ordres à l’intérieur du culte, pour la plupart directement contrôlés par la matriarche. Le plus important de tous, l’Ordre de l’Albatros, a énormément contribué à renforcer l’influence du Temple et de sa matriarche.


Temples[modifier]

« Manann aime encore mieux qu’on maudisse son nom avec les pires jurons plutôt qu’on ne parle pas de lui. »
- Günter Seindhaal, docker de Marienburg

Les Temples de Manann sont presque tous dans des villes côtières, sauf quelques-uns qui se trouvent dans des ports situés à l’intérieur des terres où les navires de haute mer peuvent accéder, comme Altdorf. Le temple principal de Manann se trouve dans le quartier des docks de Marienburg. C’est un immense bâtiment, bien aménagé, qui abrite les richesses apportées en offrande par des générations de marchands et de marins. Bien qu’ils soient tous tenus de verser un tribut à celui de Marienburg, les temples de Manann sont en partie autonomes.

Les Temples du culte présentent des apparences et des tailles très diverses, mais tous possèdent des éléments communs. Chaque Temple affiche au moins une grande statue de Manann et la plupart se composent de vastes salles spacieuses où les fidèles peuvent se rassembler. Pour le reste, les Temples peuvent prendre toutes sortes de formes, souvent en fonction des styles régionaux d’architecture et de décoration, depuis la bicoque accrochée à une jetée jusqu’au majestueux édifice couvert d’or, de perles et de corail. Ils sont généralement bâtis aussi près de l’eau que possible, de préférence sur une petite île ou une péninsule. Le grand Temple de Marienburg a même été conçu de manière à laisser les eaux de la marée montante inonder la grande cour intérieure ; on conduit de nombreux rites dans cet endroit sacré, empli des eaux de l’océan. Les autels consacrés à Manann sont tout aussi divers et peuvent aller d’un petit bâtiment à la décoration recherchée jusqu’à une simple statue installée sur les docks ou entre deux entrepôts.

De nombreux Temples sont installés entre les ponts d’anciens navires ; certains restent en permanence au mouillage, tandis que d’autres sont des sanctuaires flottants où les fidèles peuvent venir se recueillir. La mise à quai de l’un de ces Temples itinérants est l’occasion de grandes festivités pour les cultistes qui considèrent de tels événements comme des jours fériés.

Les services religieux sont essentiellement constitués de louanges à Manann ou d’une lecture de ses exploits mythiques destinée à l’apaiser. À cet effet, les fidèles disposent de milliers de pages évoquant la cruauté fantasque et la générosité de leur Dieu.


Sectes[modifier]

Un énorme fossé s’est creusé entre le grand Temple de Marienburg et le reste du culte. Bien que l’on ne puisse pas encore parler de schisme, il faut reconnaître que le culte n’en est pas loin. Sous la direction de la matriarche, le culte de Marienburg s’est fortement impliqué dans les affaires mercantiles de ce grand port de mer, à tel point que de nombreux adeptes considèrent qu’il ressemble de plus en plus à une guilde marchande. Les inégalités dans la répartition des richesses n’ont fait que nourrir cette opinion, en suscitant du ressentiment et une certaine défiance chez les cultistes. Les rumeurs allant bon train, on commence à parler de schisme, particulièrement dans le nord de l’Empire et le long du Reik, des régions où la méfiance envers Marienburg a toujours été présente, sans nul doute alimentée par des factions politiques et mercantiles désireuses de briser le monopole commercial du grand Temple.

Plusieurs petites sectes dédiées à Manann le vénèrent sous d’autres formes ; contrairement à lui, ce sont généralement des divinités bienveillantes. La secte de Manalt, Dispensateur des Bienfaits de la Mer, est populaire chez les pécheurs le long des côtes impériales et sur les berges du Reik, en remontant jusqu’à Carroburg. Le Dieu des Marées, Manas, est généralement vénéré par les navigateurs qui le prient afin qu’il les guide dans leurs périples. Dans le Pays Perdu, on le révère sous l’aspect d’Olovald, esprit du Delta, dont le culte prétend que c’est en réalité Manann qui est un aspect d’Olovald : en réponse à ces allégations, le culte de Manann a tendance à se montrer plutôt brutal avec les adeptes de cette secte.

De toutes ces divinités, Manhavok est peut-être la plus étrange car il est vénéré dans le centre du Stirland, bien loin de toutes les grandes étendues d’eau salée. Les symboles, les rituels et les prières de ses adeptes évoquent fortement certaines pratiques archaïques du culte de Manann. Leurs légendes racontent comment, il y a des siècles, cette communauté a fui vers l’intérieur des terres pour échapper à un grand danger, bien qu’on ne dise pas lequel. Ces gens prétendent cependant être les véritables héritiers de Manann et ils attendent le jour « où la mer viendra purifier la terre entière ».


Ordres Mineurs[modifier]

Il existe peu de hiérarchie dans le clergé de Manann. À part un patriarche ou une matriarche qui réside à Marienburg, tous les membres du clergé sont des Prêtres. Les Prêtres d’un temple donné s’autogérent de façon collégiale et ne font appel au temple principal de Marienburg que dans le cas d’un conflit persistant. Le principal devoir du patriarche ou de la matriarche est de résoudre ces conflits et de diriger l’Ordre de l’Albatros, une organisation de Prêtres navigateurs qui servent sur des navires marchands ou militaires en échange d’une dîme versée au temple. Cette dîme peut être très élevée car les navigateurs de l’ordre sont parmi les meilleurs du Vieux Monde et exigent parfois des sommes considérables. La plupart des marins pensent qu’avoir à bord un navigateur Albatros porte chance, car ils sont convaincus que seul un élu de Manann peut apaiser ses colères.

Les naufrageurs et les pirates qui rôdent sur la côte nord de l’Empire le vénèrent sous le nom de Stromfels, dieu des récifs et des courants. Ce culte secondaire, trop lié à la piraterie, est proscrit dans l’Empire. Manann est également vénéré, sous une quantité de noms différents, par les bateliers et les autres habitants des estuaires. Certains lettrés humains prétendent que Mathlann, le Dieu Elfique des Tempêtes, ne fait qu’un avec Manann. Une seule chose est sûre : l’indiscutable similitude entre les deux noms.

Parmi les ordres qui présentent une importance pour le culte de Manann, voici les quatre plus remarquables :

L’Ordre de l’Albatros[modifier]

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L’Ordre de l’Albatros est composé de Prêtres pilotes et navigateurs et il est très étroitement contrôlé par les autorités du grand Temple de Manann de Marienburg. Pour une commission dont le montant exact dépend de la durée du voyage envisagé, de la destination du navire et de la valeur de son chargement, le nocher (c’est ainsi qu’on l’appelle) embarque à bord d’un navire et fait de son mieux pour le mener à destination en apaisant les humeurs de Manann. Parfois, ces Prêtres ne valent guère mieux qu’une amulette porte-bonheur, mais en d’autres occasions il s’agit de navigateurs très expérimentés sur les épaules desquels repose entièrement le succès ou l’échec de toute une expédition.

L’ordre se trouve sous l’autorité directe de la matriarche et les commissions sont perçues par le grand Temple. Autrefois ces rémunérations étaient versées à l’arrivée du navire à bon port mais aujourd’hui, sous la direction avisée de la matriarche, les armateurs doivent payer à l’avance. Le culte présente officiellement ses activités comme destinées à apaiser Manann pour le voyage en préparation, mais en réalité il s’agit plutôt d’une manière de s’assurer que, quelle que soit l’issue du voyage, le Temple ne sera jamais perdant.

En général, les Albatros, comme on appelle également les membres de l’ordre, ne sont pas seulement des navigateurs mais aussi des Prêtres lanceurs de sorts, capables de canaliser la volonté de Manann pour favoriser leur voyage.

Les Chevaliers Navigateurs[modifier]

C’est un ordre de templiers-marins d’élite de Manann, basés à Marienburg, où ils sont chargés de garder le grand Temple et de protéger la cité et ses flottes. Ils sont sous l’autorité de la matriarche du culte par l’intermédiaire de leur grand maître. Ce sont avant tout des capitaines et des marins de haut niveau : ils possèdent une importante flotte de vaisseaux de guerre qui leur servent à débarrasser les mers environnantes des pirates et autres Maraudeurs.

On peut également les engager (contre une confortable rétribution) soit comme marins ou officiers à bord d’un navire, soit pour escorter ce navire au moyen des bâtiments de l’ordre. Ils ont quelques chapitres dissémines dans le Vieux Monde, principalement des lieux de mouillage pour leurs navires, mais les autres nations se montrent réticentes a recourir a leurs services, de peur de devenir leurs obligées ou de devenir trop dépendantes de leur assistance et, à travers eux, de celle de Marienburg.

Les Fils de Manann[modifier]

Cet ordre templier est le plus omniprésent des ordres de Manann, bien qu’on ne puisse le comparer aux Chevaliers Navigateurs en termes de prestige et de richesse. Les Fils de Manann sont basés à Salkalten et leurs chapitres sont rattachés à un grand nombre de Temples le long de la côte nord. Ils portent une armure turquoise et blanc, très reconnaissable, et vont au combat armés d’un sabre d’abordage, d’une lance et d’une rondache, qui sont des armes convenant à leur héritage maritime. Les Fils de Manann protègent les navires contre les pirates et les pillards et pourchassent les adeptes de Stromfels et les naufrageurs.

La Garde Tempête[modifier]

Les Prêtres de cet ordre se consacrent à exterminer les adeptes de Stromfels, à dénicher ses cultes et à faire échouer leurs machinations. Les Prêtres de la Garde Tempête sont vêtus d’une imposante cape à capuchon, bleu marine et gris foncé, brodée de délicats motifs de vagues blanc et argent, et ils sont souvent armés d’un trident et d’une lance qu’ils sont très habiles à manier. Leur base est un Temple isolé, caché dans une crique rocheuse de la côte du Nordland. Ils travaillent souvent en collaboration avec les Fils de Manann pour mener leurs missions à bien.


Personnalités[modifier]

Plusieurs célébrités font partie du culte de Manann. Les Prêtres, et particulièrement ceux de l’Ordre de l’Albatros, sont des individus très estimés, à la fois pour leurs immenses compétences dans l’art de la navigation et pour leur capacité à apaiser les humeurs de leur turbulente divinité. La matriarche en exercice est Camille Dauphina, une femme proche de la cinquantaine, dotée d’un grand sens de l’ironie et d’une solide ambition. Elle entretient des liens avec la majorité des familles marchandes de Marienburg et utilise l’Ordre de l’Albatros pour garder un œil sur les affaires commerciales du Vieux Monde. Ses manières sont mesurées mais lorsqu’elle passe commande de nouvelles décorations pour le grand Temple, elle dépense sans compter. Il y a beaucoup de Prêtres, surtout à l’extérieur de la cité, qui ont le sentiment qu’elle est en train de transformer le culte en guilde marchande. Ils ne perçoivent guère de reconnaissance pour leur farouche divinité dans ses trafics.

Les deux personnalités présenté ci-dessous sont des figures plutôt connue dans le culte :


Sources[modifier]

  • Warhammer JdR - Le Tome de la Rédemption
  • Warhammer JdR - Les Héritiers de Sigmar
  • Warhammer JdR - Le Livre de Règles V2
  1. Warhammer JDR - Tome de la Corruption