Magick : Différence entre versions

De La Bibliothèque Impériale
 
(Aucune différence)

Version actuelle datée du 7 février 2020 à 18:28

L’image du Magister drapé dans les robes flottantes de son ordre et psalmodiant les syllabes d’un étrange langage occulte est l’une des représentations emblématique les plus connues de notre bon Empire. J’imagine qu’il y a des gens, habitants des grandes citées de notre Empire ou ayant servi dans les armées impériales, qui ont déjà rencontré ou aperçu un lanceur de sorts semblable au personnage que je vient de décrire, tandis que dans les campagnes les fermiers et les paysans en ont certainement entendu parler dans mille légendes populaires.
Il me paraît quelque peu étrange qu’il y ait si peu de gens pour mettre en doute cette image si commune de la littérature et des fables. Nous autres, qui ne sommes pas des Magisters, semblons considérer qu’il va de soi que les lanceurs de sorts sont obligés d’utiliser des langage aussi étrange qu’ésotériques pour lancer leurs sorts. Mais pour quelle raison en est-il ainsi ? Pourquoi les magiciens de toutes sortes doivent-ils employer ces bizarres galimatias ésotériques pour leurs incantations ? Le Reikspiel ne peut-il suffire à leur sorcellerie ? Pourquoi ? Et pour quelle raison doivent-ils dire des incantations ?
- Père Richter Klees, interné comme aliéné


Pour énoncer leurs sorts, les membres des Collèges impériaux utilisent tous un langage communément appelé Magick (ou plus rarement lingua praestantia). D’après ce que l’on dit, la lingua praestantia aurait été développée avec eux et pour eux par le Maître du Savoir Teclis d’Ulthuan lui-même.

Bien qu’il soit réputé être encore plus compliqué que la langue tonale du lointain Cathay, le Magick n’est pourtant qu’une version simplifiée de l’Eltharin, la propre langue des Hauts Elfes, mêlé a des locutions académiques du Reikspiel ancien pour former une sorte de dialecte particulier. Bien que sa structure soit incroyablement complexe et son vocabulaire extrêmement étendu, l’Eltharin, selon les légendes des Hauts Elfes, n’est qu’une version très simplifiée de l’antique langage parlé par les êtres quasi divins qu’ils appellent Anciens. Lorsque les Hauts Elfes prononcent leurs propres incantations, dans toute leur magnificence et leur étendue, ils le font dans leur propre langage occulte, l'Anoqeyân, dernière langue vivante encore parlée par des mortels qui soit proche de celle des Anciens.

De nombreux écrits blasphématoires, consignés au cours des siècles et des millénaires écoulés, utilisent le vocabulaire et la grammaire du langage ésotérique des Hauts Elfes. En vérité, on peut trouver des similitudes entre de nombreux langages mystiques antiques, les langues des races anciennes (les Nains et les Elfes, par exemple) et les idiomes corrosifs et pervers qu’emploient les chamans et les sorciers des divinités démoniaques. Les Répurgateurs seraient encore plus préoccupés qu’ils ne le sont déjà s’ils apprenaient que le langage mystique utilisé par les Magisters officiels de l’Empire pour lancer leurs sorts est apparenté à la fois à la langue des Elfes d’Ulthuan et aux jargons infernaux des Nécromants et des Démons, que l’on désigne souvent sous le nom de Langue Sombre.

Un certain nombre d’érudits utilisent cet exemple pour soutenir les thèses selon lesquelles tous les langages du Vieux Monde, dans leur variété, descendent de celui des Anciens. La théorie de "langue primordiale" a beaucoup de partisans : nombre d’entre eux sont prompts à faire remarquer que les diverses langues du Vieux Monde sont si proches qu’on peut difficilement les définir comme des langues séparées mais qu’il serait plus juste de les considérer comme des dialectes hautement développés issus d’une langue du Vieux Monde unique. Il est vrai qu’un Reiklander peut toujours arriver à se faire comprendre d’un Bretonnien, d’un Tiléen ou même d’un Estalien, au moins pour l’essentiel (mais pour quelle raison pourrait-il avoir envie de le faire, c’est une autre histoire).

Toutefois, il existe également un débat acharné entre les érudits des Collèges sur le fait de savoir si le langage premier des Anciens a jamais existé, ou même si les Anciens eux-mêmes ont existé !

Le cercle intérieur des seigneurs Magisters du Collège Lumineux soutient que les grands Anciens furent les premiers et les seuls êtres à identifier formellement et à quantifier toutes les choses. C’est-à-dire qu’ils cataloguèrent toutes les plus petites choses, les états et les processus présents dans l’univers matériel et presque tous les éléments, états et processus réalisables au travers et à l’intérieur de l’Aethyr. En plus de cela, ces seigneurs Magisters pensent également que le langage divin autrefois parlé par les Anciens a aujourd’hui pris une existence individuelle et qu’il se développe avec chaque rêve et chaque pensée de tous les êtres, mortels et immortels.

Il s’ensuit que, s’il a réellement existé un langage mystique primordial dont même l'Anoqeyân est issu, celui-ci devait certainement posséder un mot ou une phrase pour chacun des plus petits concepts et possibilités, ainsi que pour toutes les combinaisons de concepts et de possibilités qui existent dans la création, sans tenir compte de la notion de temporalité. Naturellement, il n’y a pas grand monde en dehors de la Tour Blanche de Hœth qui puisse se prévaloir d’une autorité suffisante pour commenter ces théories et personne n’a jamais jugé bon de le faire. De même que l’Eltharin est une version simplifiée de lAnoqeyân, le langage mystique des Elfes, le langage mystique des Collèges impériaux est une forme dérivée de l’Eltharin. Cependant, le simple fait d’avoir connaissance d’une version simplifiée de lAnoqeyân dénote une capacité à saisir et à verbaliser des concepts et des processus qui seraient autrement inexprimables au moyen de n’importe lequel des langages humains. Le Magick est le langage mystique prédominant de tous les lanceurs de sorts de l’Empire précisément parce qu’il est complètement exhaustif et spécifique.

Source[modifier]

  • Warhammer JdR - Les Royaumes de Sorcellerie V2