Les Glottkin

De La Bibliothèque Impériale
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Les Glottkin, Frères Corrompus de Nurgle
De bas en haut : Ghurk, Ethrac et Otto
L’histoire des Glottkin débute dans l’Empire, sur la côte de la Mer des Griffes. Le père des triplés s’appelait Ollos Glott, humble fermier du Nordland, et leur mère Ethra Sangvert, Thaumaturge adepte du domaine de la Vie. Après avoir assisté à une invasion nordique sanglante, Ollos et Ethra voyagèrent clandestinement avec les armées qui s’embarquèrent pour demander vengeance. Mais alors que leurs camarades n’amenaient que des représailles, les Glott apportaient la connaissance. En effet, ils espéraient rompre le cycle de la violence en enseignant le savoir-faire du fermier et du soigneur aux sauvages de Norsca.

Les deux émissaires s’escamotèrent des armées de l’Empire sous couvert de la nuit, et commencèrent une nouvelle vie. Ollos bâtit une modeste maison pour sa femme et laboura le sol coriace tout autour ; Ethra devint une sage-femme qui influença nombre des clans des fjords. Son ventre grossit prodigieusement pendant l’hiver, car non pas un, mais trois enfants y grandissaient. Une vieille peau jalouse entailla le doigt d’Ethra avec une lame rouillée, et la blessure superficielle s’infecta gravement. Incapable de soigner la gangrène qui envenimait son sang, la rebouteuse cria dans la nuit, suppliant les Dieux de préserver ses enfants de l’infection mortelle. Grand-père Nurgle écoutait, et envoya une mouche démon se poser sur le ventre bombé d’Ethra. L’emprise de l’infection se relâcha instantanément, et moins d’une semaine plus tard, Ollos accoucha sa femme de triplés vigoureux près des falaises des fjords. Chaque nouveau-né portait une marque de naissance à trois lobes, le sceau de Nurgle, mais leur père comblé en ignorait la signification. Il appela ses fils Otto, Ethrac et Ghurek, et était l’homme le plus heureux du monde.

Les triplés qui allaient se faire connaître sous le nom des "Glottkin" devenaient grands et forts, et chacun d’eux se montrait plein de promesses. Ethrac apprenait vite, absorbant le savoir occulte de sa mère. Dans le même temps, Otto et Ghurek se mesuraient à la lutte, à l’escalade des parois des fjords, et s’entraînaient même avec leurs jeunes voisins de la tribu des Fjordlings. Tout allait pour le mieux, les Glott transmettant les arts des royaumes civilisés à leur peuple d’adoption. Otto aidait son père à moissonner ses terres avec une grande faux de sa propre confection, et Ethrac assistait sa mère lors de rituels de fécondité qui engendraient une vie verdoyante dans les étendues de glace de la Norsca. Seul Ghurek se montrait fainéant, et s’intéressait plus aux filles et aux bagarres qu’aux travaux de la famille.

En dépit des efforts des parents des Glottkin pour promouvoir la paix, les raids maritimes des Nordiques persistaient, car ils n’étaient pas prêts à renoncer à une coutume si enracinée dans leur culture. À l’automne 2 506, les forces du Nordland revinrent pour se venger. Les troupes régulières débarquèrent par centaines pour apporter la guerre aux tribus des fjords qui avaient assimilé les Glott.

Cette fois, les triplés étaient en première ligne. Otto taillait et tranchait avec la même faux qu’il utilisait lors des moissons, Ethrac usait de ses sorts de croissance les plus sombres pour transformer ses adversaires en boules de chair, et Ghurek le bagarreur aplatissait soldats et champions à mains nues. Pourtant, cela ne suffisait pas, car les armes à poudre noire du Nordland pouvaient tuer à cinquante pas, et les grands canons treuillés du pont des Carraques sur les promontoires prélevaient un horrible tribut. Les frères Glott luttaient tandis que leur peuple se faisait massacrer autour d’eux, le sang s’écoulant des falaises pour se mêler aux vagues.

Les triplés furent rapidement cernés par la confusion de la mêlée. Lorsqu’ils virent leur mère et leur père périr par la main de hallebardiers du Nordland, les trois frères crièrent vengeance à l'unisson. Les graines du désordre qui avaient été plantées dans leurs âmes, arrosées par le sang de la bataille, finirent par porter leurs fruits. Otto fauchait les hommes comme les blés d’arrière-saison. Les balles des arquebusiers frappaient sa poitrine et son visage, mais ne crevaient pas sa peau. La magie d’Ethrac se fit encore plus destructrice, réduisant les soldats en mares de vase noire ou convoquant des asticots éthériques qui les dévoraient de l’intérieur. Ghurek était empli d’une force démoniaque : son poing transperçait les torses, et après avoir saisi la bouche d’un grand canon d’une seule main, il s’en servit comme d’une massue géante pour rejeter ses ennemis à la mer du haut de la falaise. L’armée de l’Empire céda devant la fureur des Glott, inaugurant la légende des triplés.

Suite à cette bataille fatidique, Nurgle offrit des cadeaux aux triplés à chaque année qui passait, un peu comme un grand-père gâterait ses petits-enfants. Les Glott changèrent peu à peu. Ghurek devenait de plus en plus grand comme son appétit dévorant se muait en gloutonnerie désespérée. L’homme se transforma en monstre doté d’une force terrible - aux dépens de l’intellect. Son élocution fut également affectée au point de ne plus pouvoir prononcer correctement son propre nom. "Ghurk" avait été remodelé par Nurgle en un Enfant du Chaos si énorme que ses frères en vinrent à monter sur son dos pour guerroyer. De grosses cornes jaillissaient de ses épaules, des bubons couvraient son dos et ses bras mutèrent horriblement, l’un en gueule de lamproie, l’autre en tentacule pour porter ses victimes à son gosier insatiable. Ghurk tuait des Géants et des Dracs de Givre et les dévorait, pour ensuite déféquer des monceaux de déjections d’où émergeaient de nouvelles formes de vie étranges.

La perte de ses parents noircit le cœur d’Ethrac. Ses sorts étaient toujours plus ignobles, et la vie qu’ils propageaient toujours plus malsaine. Le sorcier incinéra les corps de ses parents dans un brasero qu’il emporte partout avec lui, suivi de nuées de mouches attirées par l’odeur de chair brûlée. Les restes de la crémation fument encore à ce jour, comme un mémento d’une vengeance en suspens.

Otto fut celui des trois frères qui étreignit sa nouvelle destinée avec le plus de ferveur. Il devint un véritable dévot de Nurgle, avec pour ambition de semer la vie sous ses formes les plus débridées et les plus répugnantes. Son corps enfla et devint aussi dur que de l’écorce. Bien que les blessures qu’il reçut au cours de son ascension ne guérissent pas complètement, les épidémies que propageaient ses entrailles à vif devinrent si virulentes qu’elles furent bientôt des armes à part entière. Otto se mit à enduire la lame de sa faux avec ses propres humeurs venimeuses, confirmant ainsi sa réputation d’émissaire de la peste. Son goût pour le carnage a permis aux Glottkin, au cours de leurs pérégrinations, de triompher de bandes de guerriers adorateurs de Slaanesh, de Tzeentch, et même du puissant Khorne. Malgré la faveur grandissante de Nurgle, ce ne fut que lorsqu’Archaon leur proposa de conduire son avant-garde que les triplés s’engagèrent vraiment sur le chemin de la gloire…

Source

  • La Fin des Temps - Glottkin