La Chute de Tor Karyndis

De La Bibliothèque Impériale
Livre elfe.jpg Attention, lecteur/lectrice de la Bibliothèque !

Cet article ou cette section est une traduction non officielle d'un texte
édité par Games Workshop, qui n'a pas de VF officielle.

Bien qu'ayant cherché à rester le plus fidèle au sens du texte, nous ne
pouvons en assurer l'authentique et sincère exactitude.

La tour en ruine de Tor Karyndis.

J'ai découvert le texte suivant parmi un ensemble d'ouvrages endommagés par l'eau en Estalie, après le sac de Kuliis. N'ayant aucun compréhension de l'alphabet élaboré des Elfes, son possesseur n'avait aucune idée de sa valeur, et ayant déjà récupéré les pierres précieuses décoratives et les fils d'or incrustés, les pages restantes ne m'ont pas coûté cher. J'ai transcrit les passages compréhensibles et essayé de copier aussi bien que possible les illustrations. En bref, c'est un compte-rendu d'une grande expédition militaire et commerciale menée par les enfants d'Ulthuan, il y a presque deux siècles. La fin se révèle particulièrement intéressante, surtout à la lumière de mes propres opérations avec l'ennemi venu pour les Seigneurs Hauts Elfes dans la nuit…

… Et, à travers toutes leurs ruses brutales, le vaillant Prince Palanaith resta fidèle à la dignité elfique. Nous quittâmes les gris manoirs d'Estalie avant que l'encre de notre accord ai séchée, rénovant les ruines solennelles de Tor Karyndis. Là, au milieu des échos de la belle Ulthuan, nous érigeâmes de radieux pavillons pour le Prince et sa suite alors que nous attendions les nefs blanches de Lothern. Heureusement, les salles de l'autrefois glorieux Karyndis étaient toujours intactes et adéquates pour l'ost de soldats accompagnant le Prince.

Après avoir étudié des cartes de l'Estalie, je crois que Tor Karyndis est connue dans le pays comme la Tour Brisée, qui serait selon les autochtones la tanière d'une sorte de terrible Dragon dégénéré qui dort à l'intérieur, sortant pour ravager les terres alentour toutes les quelques décades.

L'aurore apporta avec elle d'étranges nouvelles. Kaldain de Nagarythe, parfois surnommé « le Rouge », revint de la campagne sauvage en parlant de gigantesques hordes d'infects (mot inintelligible) et de sa propre échappée de justesse, au moment où l'Archimage qui nous accompagnait parla d'une Tempête de Magie grandissante. Valaun, seigneur et guerrier de la cours du Prince, pria son suzerain de le laisser emmener les Heaumes d'Argent de notre entourage pour exterminer la vermine qui ne méritait que cela. Comme de nombreux jours restaient encore avant le début de notre voyage maritime, le Prince Palanaith l'accorda à son noble cousin, déclarant même qu'il regarderait cette digne entreprise depuis les murs du Tor.

Valaun, vétu des mailles brillantes et du grand heaume d'un véritable fils de son sang et de sa condition, sortit à la tête d'un ost de Heaumes d'Argent à l'encontre des centaines d'hommes-rats se déversant des bois lointains. Cette marée sale et scabreuse avançait sans fierté ni le moindre sens du décorum. Et même, quand le brave Valaun et son armée les atteignirent, ces lâches créatures commencèrent à fuir et pendant que la ligne de cavaliers couverts d'argent se brisait dans la masse, celle-ci se dispersa. Valaun poursuivit les hommes-rats sous l'ombre des arbres, loin hors de portée des archers qui attendaient sur les murs du Tor, et c'est alors qu'un trio de créatures de cauchemar surgit des bois denses et déchira les Heaumes d'Argent dispersés. Presque aussi grands qu'un Griffon, les trois bêtes se révélèrent être des rats horriblement mutées, puant la souillure : des abominations au regard du monde.

Il s'agit probablement d'Horreurs de la Portée, une lignée de rats gigantesques appréciés par les Skavens pour leur férocité, et que je connais à cause de mes propres batailles. A cause du prix de ces créatures, elles sont rarement risquée au combat, à part pour les batailles les plus importantes ; mais sans nul doute, le compliment implicite n'a pas été compris par les elfes.

Alors que nous regardions, le brave seigneur Valaun fut démonté de cheval et dévoré par l’une des bêtes, ses camarades tentant désespérément de le tirer de l’étreinte du monstre pour être eux-même abattus par les attaques frénétiques de la bêtes. Enragé, le Prince Palanaith quitta alors la muraille, réclamant son armure et ordonnant à nos archers de descendre aider les Heaumes d’Argent qui battaient en retraite. Cependant, alors que les archers formaient des lignes précises, une autre horreur fut relâchée depuis les profondeurs de la forêt. Des meutes de grotesques créatures semblables à des rats avec des corps souples de loup ; très vite ils pullulèrent autour des Heaumes d’Argent, mettant à bas les cavaliers et faisant paniquer leurs montures, leur soif de sang frénétique devenant de plus en plus violente alors qu’ils se nourrissaient des chevaux tombés et des cavaliers.

Des Rats-Loups. Pour certains, c’est une fable, mais ils sont loin de la vérité.

Bondissant en avant après avoir massacré les Heaumes d’Argent, ils se jetèrent sur les archers assemblés au dehors. Seule l’apparition de Caluandr de Cothique sur la muraille permis d’éviter davantage de morts car il conjura un mur de feu. La nuit s’approchant, le Prince Palanaith, à présent engoncé dans son armure d’or marin, ornementée et façonnée par magie, fit rentrer tout le monde à l’intérieur des murs, en envoyant certains soldats surveiller dans le cas d’un renouvellement des l’attaque et d’autres … (portion inintelligible)

Les hommes-rats réapparurent au plus noir de la nuit, révélés alors qu’ils approchaient les murs brillamment éclairés. Une horde se forma juste hors de portée d’arc, portant des bannières en lambeaux avec le symbole grossièrement gribouillé d’un œil vert brûlant.

Symbole du clan Skitteritch.

Ce symbole, je suppose, était utilisé par un clan guerrier connu parmi les skavens comme le Clan Skitteritch. Ce clan, renommé il y a plusieurs siècles pour sa richesse, aurait disparu depuis longtemps selon les informations en ma possession, sans doute victime de la politique skaven.

Dans ce bourbier écœurant de difformité, nous ne vîmes pas de signe des immenses rats qui déchiquetèrent le pauvre Valaun, mais l’un parmi leurs rangs, une créature à la fourrure blanche qui portait toute une variété d’engins de métal dans son dos, dirigeait une énorme créature reptilienne qui faisait se recroqueviller les hommes-rats. La bête ondulait sur ses trois paires de jambes et sa sa tête écailleuse était couverte d’une large capuche de tissu.

Probablement un Basilisc ou peut-être un type étrange de dragon ?

Nous n’eûmes que peu de temps pour contempler notre adversaire car les créatures avançaient en hurlant leurs cris de guerre, qui firent trembler jusqu’à mes mains. Le Prince Palanaith tint bon, la lumière froide de l’aube se réfléchissant sur son armure chatoyante. Levant haut son épée, scintillante autour de la lame enchantée, il invoqua sur nous les bénédictions d’Asuryan et Khaine et ordonna aux Serres d’Aigles (Balistes) que nous avions assemblé plus tôt dans la nuit de faire feu.

Sans regard pour les leurs, nos ennemis rassemblèrent les plus faibles des leurs à l’avant pour qu’ils soient tués en grand nombre par la pluie incessante de flèches et de carreaux. Et même ainsi, la plus vaste majorité d’entre eux atteint les murs en portant des échelles délabrées et des grappins, alors que leurs étranges machines de guerre jetèrent des balles souillées ou enflammées sur les portes et les remparts de notre redoute.

Vague par vague, les hommes-rats escaladèrent les murs, mais seulement pour être découpés par nos guerriers disciplinés qui les attendait, et le combat continuait sans répit. Bien que nous étions des combattants expérimentés, nous étions largement en sous-nombre et tous savaient que nous étions lentement détruits par le simple poids du nombre. Seul le Prince Palanaith et les fidèles survivants des Heaumes d’Argent faisaient tenir notre défense, leurs lames découpant de sorte qu’aucune créature ne puisse approcher.

Un éclair blanc au cœur de la horde précéda la réapparition du sorcier à la fourrure pâle et sa charge reptilienne. L’homme-rat déchira la capuche couvrant la tête du monstre en gesticulant vers le Prince. Le Prince Palanaith se crispa alors que les yeux du monstre se fixèrent sur lui et des volutes de fumée commencèrent à passer par les joints de son armure. Soudain, il s’effondra, des fluides et la puanteur de la chair en décomposition s’écoulèrent du métal corrodé de sa panoplie ruinée.

C’est bien un Basilisc, dont le regard empoisonné est bien connu dans le folklore du Vieux Monde. Je devrais mettre plus d’agents pour localiser l’une de ces bêtes pour servir mes objectifs.

A la mort du Prince, le moral des troupes chuta et beaucoup commencèrent à paniquer. Puis Kaldain sauta par dessus le parapet et ficha trois flèches dans la tête du grand reptile, perçant l'un des terribles yeux ; alors la bête écrasa les rangs ennemis de douleur et de fureur. Derrière lui Caluandr tira un vieux parchemin et commença à incanter doucement. Un instant après, les nuages tourbillonnants se séparèrent et un majestueux Phénix enflammé apparu, dispersant des étincelles parmi les combattants.

Le Phénix – Une légende elfe ou une incarnation des Vents de Magie ? Un genre de Démon ? Je n'ai jamais vu de témoignage de ces créature en Estalie, et ceux mentionnés par les élucubrations du Collège Flamboyant de l'Empire que je n'ai jamais considéré comme une source d'informations fiables.

Comme l'avatar d'Asuryan s'installa au dessus de la muraille, nos soldats se battirent avec un courage renouvellé. Le phénix plongea en piqué avec un hurlement, frappa la masse battante d'hommes-rats au pied du mur et les englouti dans un enfer de flammes divines. Puis il ressorti sain et sauf des flammes alors que les skavens se ruaient au loin en couinant de terreur. Rapidement, l'intégralité de la horde de vermines batti en retraite, laissant les restes en lambeaux de notre ost seul au sommet des murs du Tor poisseux de sang.

L'ennemi avait été repoussé par le sang et la mort, et le survivant évacuèrent les cadavres des murs. Les blessés furent pris en charge et emmenés dans les étages supérieurs des caves, qui avaient été nettoyées avant la bataille. Le chagrin de notre ost brisé était grand. L'ennemi rôdait déjà à la limite de l'obscurité, murmurant et crissant dans les ténèbres, et nous savions que tôt ou tard notre ruine viendrait nous chercher. Caluandr parla des Vents de Magie qui s'amplifiaient déjà en une grande tempête et de saisir cette opportunité, avant de se retirer au sommet brisé de la tour pour mettre en place un rituel arcanique, prenant avec lui les Heaumes d'Argent survivants en tant que gardes, et nous laissant seuls face au désastre qui s’apprêtait à frapper.

Comme notre compagnie survivante veillait sur le murs contre toute tentative de placer des échelles sous le couvert de la nuit, nous n'étions pas préparés à une attaque par en-dessous. Nous n'entendîmes pas les hurlements dans les caves, et nous ne réalisâmes pas le péril avant que la porte ne s'effondre dans un nuage de poussière.

Un grand vers écailleux, dirigé par la magie malsaine et les lames cruelles des hommes-rats, avait foré un passage à travers le roc du Tor, et le sang de nos anciens blessés recouvrait sa mâchoire béante.

Cela correspond à la description d'une Gueule de l'Effroi, qui ressemblent à des dragons serpentins. Des voyageurs qui avaient traversé la Plaine des Os sur le chemin de l'Arabie et d'au-delà m'ont raconté des histoires sur ces monstres.

Dès que nous portâmes le combat à la horde de créatures qui fourmillait dans la cour intérieure à la suite du wyrm, les hommes-rats redoublèrent leur assaut sur les portes. Les immenses rongeurs reparurent, se jetant contre la porte usée qui s’écroula, nous forçant à fuir. Ceux qui restaient sur les murs ne purent être sauvés.

Nous atteignîmes le sommet de la tour juste au moment où un homme-rat vêtu de noir tuait le dernier des chevaliers protégeant Caluandr. Kaldain parvint à abattre la créature, au prix d’une blessure. Nous vîmes avec consternation le poison appliqué sur la lame, de même que Kaldain qui semblait s’en amuser. Avec un sourire sinistre, il se précipita vers les étages inférieurs pour ralentir l’ennemi de sa force déclinante.

Au milieu des combats, Caluandr continuait de chanter, cherchant à accomplir une prouesse arcanique alors que nous perdions la vie contre l’ennemi infect. Soudain, il s’effondra, exténué, et notre dernier espoir s’envola. Nous croyions que Caluandr avait échoué, peut-être contrecarré par un mage caché, à moins qu’il ait présumé de ses forces et payé le prix ultime. C’est alors que nous ouïmes des ailes vrombissantes et courûmes au parapet effondré pour voir une gigantesque silhouette ailée, reptilienne et grise dans la lumière chancelante de l’aube. La bête qui apparu dans cette lumière d’avant l’aurore ne ressemblait à aucun dragon que j’avais pu voir. Une fumée noire graisseuse semblait saigner à travers les écailles cendrées qui recouvraient son corps et une lueur rouge terne l’entourait. Même à cette distance nous ressentions la chaleur qui émanait de l’immense monstre et la peur m’étreint, comme tous les autres, et un par un les bruits de la bataille retombèrent dans le silence, et la clameur des épées s’affaiblit jusqu’à ce que le silence ne soit troublé que par le battement de ces terribles et vastes ailes.

Ce doit être un Dragon de Magma. Est-ce que ce mage Caluandr possédait effectivement un parchemin d’asservissement pour une si terrible bête ou est-ce que son sort a été détourné par la Tempête de Magie pour invoquer quelque chose qu’il ne pourrait jamais espérer contrôler ?

Alors que le monstre approchait de la tour, Caluandr apparu parmi nous, déchiré et décharné comme si toute vie en lui avait été brûlée jusqu’à la moelle, et nous enjoint de fuir. Ses mots brisèrent la gangue de peur qui nous étouffait alors que la terrible bête atterrissait, ses griffes bien fixées aux créneaux comme un vautour s’accrocherait à la carcasse dont il veut se repaître. Puis, le dragon vomit un nuage fumant de cendres acides sur le groupe le plus proche d’hommes-rats qui s’écartait, et tout fut noirceur brûlante et hurlements.

Menés par Caluandr, nos quelques survivants s’enfuirent, profitant de la confusion dans les escaliers de la tour pour s’échapper, et traverser la cour où les hommes-rats comme leurs monstres se bousculaient dans une panique aveugle pour éviter le grand dragon. Dans une telle file, les survivants se retrouvèrent rapidement séparés, et ceux qui étaient proche de moi se battaient comme s’ils étaient possédés par la fureur de Khaine lui-même, et nous traçâmes un chemin sanglant jusqu’à l’une des plus petite porte, mais le brave Caluandr fut attrapé et tué par la mâchoire du monstre qu’il avait osé invoquer. Je couru loin du massacre et je ne pourrais jamais oublier les cris de terreur et d’agonie qui me poursuivaient.

Moi seul survécu à cette terrible bataille, à part le grand et cauchemardesque dragon qui était le seul vrai vainqueur. Des éclaireur envoyés chercher d’autres survivants et récupérer nos morts ne sont revenus qu’avec la nouvelle que la bête avait fait sa tanière du champ de bataille et maintenant il déchire la moitié de tour dans une méchanceté aveugle. Bientôt sa faim l’en fera sortir. Je crains que ce ne soit qu’une question de temps avant que …

Intéressant. Les légendes parlent de l’agressivité du Dragon de la Tour Brisée, peut-être un effet secondaire d’un parchemin d’asservissement imparfait, ou seulement le dépassement des capacités du mage elfe. Pour tourner ce savoir à mon avantage, plus de recherches seront nécessaires.

Source

  • Monstrous Arcanum (traduit par un ostlandais égaré)