L'Arène du Sang

De La Bibliothèque Impériale
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Les Chamans des Hardes de la Drakwald connaissent de nombreuses légendes racontant comment les Hommes-Bêtes rencontrèrent d’autres rejetons des Dieux Sombres : les Skavens, ces hommes-rats qui marchent sur leur pattes arrières et convoitent la Malepierre, la matière brute du Chaos. Leur première rencontre donna lieu à une guerre qui continue encore de nos jours.

Cette histoire est raconté lorsque les Hardes de la Drakwald se rassemblent dans l’Arène du Sang, une grande clairière divisé par une profonde crevasse. On dit qu’autrefois y trônait une Pierre des Hardes qui était si grande qu’elle jaillissait au-delà de la cime des arbres pour percer les nuages. Une nuit, les Chamans se préparaient à sacrifier une créature hurlante, noire et velue qui avait été capturée par le Seigneur des Bêtes Magok Corne-de-Pierre. Alors que le rituel atteignait son paroxysme et que le sacrifice était imminent, un grondement sourd sortit du sol. La Pierre des Hardes se mit à vaciller et se pencha dangereusement. Les Sabots Fourchus crurent qu’ils avaient déplu à leurs Dieux.

Corne-de-Pierre s’avança vers le monolithe en grognant, mais alors qu’il allait le toucher, celui-ci se remit à trembler et s’enfonça rapidement dans le sol avant de disparaitre sous les yeux éberlués des Hommes-Bêtes. Magok se trouvait désormais au bord d’une grande faille. Il se pencha pour regarder le fond, son visage faiblement éclairé par la lueur verte qui en émanait.

Magok fut pris d’une colère noire en voyant l’Arène de Sang profanée d’une telle façon. Il s’aperçut également que la créature qu’il avait capturée et dont les Chamans s’apprêtaient à offrir les entrailles aux Puissance de la Ruine avait réussi à s’échapper au milieu de la confusion et s’était enfuie dans la crevasse. Les Hardes se rassemblèrent autour du gouffre et jetèrent des regards haineux ver ses profondeurs insondables.

Une grande clameur s’éleva de ce puits sans fond, les couinements de la vermine qui creusait sous la surface du monde et qui défiait les Hommes-Bêtes. Les Hardes firent rugir leur propre cri de guerre, puis Magok s’empara de sa grande hache et sauta dans le vide. Il tomba vers la lumière verte en faisant entendre un hurlement terrifiant qui alluma dans le cœur de ses guerriers une haine sans fin. D’un seul élan, la Harde de Magok Corne-de-Pierre le suivit vers le cœur de la terre.

Les Chamans divergent sur ce qui se déroula ensuite, même si tous s’accordent à dire que seule une poignée des Hommes-Bêtes qui se jetèrent dans la crevasse revinrent vivants, et que Magok n’en faisait pas partie. Des histoires parlent de créatures semblables à d’immenses rats qui infestaient les tunnels fraichement creusés. Les Hommes-Bêtes tombèrent nez-à-nez avec ses hordes d’esclaves qui suaient sang et eau pour arracher d’énorme blocs à la Pierre des Hardes avant de les emmener dans les profondeurs du monde. Les Sabots Fourchus les massacrèrent facilement, mais tandis que les hordes d’hommes-rats arrivaient en renforts, des légendes disent qu’ils avalaient des morceaux de pierre. Des mutations parcouraient leurs corps et les déformaient au point que des tentacules et des gueules jaillissaient de leurs dos. Même le plus faibles des hommes-rats devenait un adversaire redoutable, tout de griffes et de crocs. Les Sabots Fourchus se nourrissaient de ceux qu’ils abattaient, et commencèrent eux aussi à être victimes de mutations atroces. Ils surent alors qu’ils étaient bénis par les Dieux et se lancèrent de plus belle dans la bataille.

Les Hommes-Bêtes découvrirent ensuite des choses bouffies et albinos, aveugles et dépourvus de poils, mais qui possédaient des membres fouisseurs tout aussi capables d’éventrer la roche qu’un Gor. Les Minotaures de la tribu les attaquèrent pour les dévorer, allant jusqu’à ramper dans les goulets les plus étroits pour livrer des combats sanglants dans les ténèbres. Les Chamans disent qu’en dépit des dizaines d’Hommes-Bêtes qu’elles engloutirent dans leurs gueules béantes, les monstruosités furent finalement vaincues. Elles s’enfuirent en couinant de douleur dans les entrailles de la terre, ou finirent dévorées par les Minotaures avides de se gorger de chair fraîche.

De plus en plus de chefs Hommes-Bêtes menaient leurs Hardes à travers la forêt pour descendre dans les ténèbres, si bien que les combats durèrent plus d’une année. Jusqu’à ce jour, aucun rat n’a jamais osé sortir le museau de la crevasse de l’Arène du Sang.

Cette légende et bien d’autres à propos de la guerre contre les Skavens sont racontées à la lueur de la Lune du Chaos, lorsque les Hommes-Bêtes se rassemblent pour commémorer le Seigneur des Bêtes Magok Corne-de-Pierre. Au plus fort des festivités, les Sabots Fourchus saisissent leurs haches et leurs massues et descendent dans le gouffre pour tuer et brûler, tout comme la tribu de Magok l’a fait autrefois. C’est ainsi que les Hommes-Bêtes de la Drakwald s’assurent que la guerre qu’ils mènent contre les Skavens dans les profondeurs de la terre ne se terminera jamais…


Source

  • Livre d’armée des Hommes-Bêtes, V7