Kreutzhofen : Différence entre versions

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(Kreutzhofen aujourd'hui)
 
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Quelques personnes sont propriétaires de leurs résidences, d’autres louent des maisons appartenant aux Pfeifraucher et gérées par le ''Dorfrichter''. Cependant, la plupart des habitations et commerces ont un seul et même propriétaire : Josef Gierig, homme détesté s’il en est. Cet homme d’affaires perspicace et manipulateur a réussi à acquérir tous les baux détenus par la famille Reichenbach au moment de sa chute ; il possède ainsi une grande partie du village. La vie à Kreutzhofen est agréable. Relativement protégés des monstres errants et des troubles civils, les gens exercent leurs activités presque en toute tranquillité et dans une certaine prospérité. Ils sont tolérants, libéraux et bienveillants.
 
Quelques personnes sont propriétaires de leurs résidences, d’autres louent des maisons appartenant aux Pfeifraucher et gérées par le ''Dorfrichter''. Cependant, la plupart des habitations et commerces ont un seul et même propriétaire : Josef Gierig, homme détesté s’il en est. Cet homme d’affaires perspicace et manipulateur a réussi à acquérir tous les baux détenus par la famille Reichenbach au moment de sa chute ; il possède ainsi une grande partie du village. La vie à Kreutzhofen est agréable. Relativement protégés des monstres errants et des troubles civils, les gens exercent leurs activités presque en toute tranquillité et dans une certaine prospérité. Ils sont tolérants, libéraux et bienveillants.
  
===La loi et l'Ordre Public===
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===La Loi et l'Ordre Public===
 
En théorie, l'ordre public et la justice sont régis de manière très simple. Le Dorfrichter est désigné par des magistrats de Wusterburg au service de la famille Pfeifraucher. Il nomme le capitaine de la garde et ses deux hommes et veille à la cohésion de cette garde. Le dit capitaine est responsable du maintien de l'ordre et le Dorfrichter de l'audition des causes, de la levée des impôts et de l'administration générale. La théo-rie est assez simple — dans la pratique, il y a un problème.
 
En théorie, l'ordre public et la justice sont régis de manière très simple. Le Dorfrichter est désigné par des magistrats de Wusterburg au service de la famille Pfeifraucher. Il nomme le capitaine de la garde et ses deux hommes et veille à la cohésion de cette garde. Le dit capitaine est responsable du maintien de l'ordre et le Dorfrichter de l'audition des causes, de la levée des impôts et de l'administration générale. La théo-rie est assez simple — dans la pratique, il y a un problème.
 
   
 
   
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Un de ses amis de Wusterburg a toutefois récemment découvert de vieux documents établissant les devoirs et privilèges attachés à la charge de capitaine de la milice de Kreutzhofen. Par exemple, il a le droit d'arrêter des gens et de les placer en détention sans aucun procès pour au plus une semaine s'il les soupçonne de sédition, espionnage ou autre activité menaçant la sécurité militaire du village. Cela lui a ouvert de nouveaux horizons ; l'animosité instinctive qui régnait entre lui et le Dorfrichter a mûri et s'est transformée en une inimitié à peine masquée.  
 
Un de ses amis de Wusterburg a toutefois récemment découvert de vieux documents établissant les devoirs et privilèges attachés à la charge de capitaine de la milice de Kreutzhofen. Par exemple, il a le droit d'arrêter des gens et de les placer en détention sans aucun procès pour au plus une semaine s'il les soupçonne de sédition, espionnage ou autre activité menaçant la sécurité militaire du village. Cela lui a ouvert de nouveaux horizons ; l'animosité instinctive qui régnait entre lui et le Dorfrichter a mûri et s'est transformée en une inimitié à peine masquée.  
  
En outre, aussi bien Trottel que le capitaine de la garde ont le droit, dans les temps difficiles, d'intégrer tous les villageois aptes à leurs forces respectives et, apparemment, la législation ne précise nulle part qui a la préséance. En secret, Trotter exulte à la pensée qu'il pourrait réduire à néant la garde en exerçant ce droit — il ne lui est pas venu à l'esprit que le Dorfrichter peut aisément le contrer par son droit à requérir l'assistance de la milice en cas de situation grave.  
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En outre, aussi bien Trottel que le capitaine de la garde ont le droit, dans les temps difficiles, d'intégrer tous les villageois aptes à leurs forces respectives et, apparemment, la législation ne précise nulle part qui a la préséance. En secret, Trotter exulte à la pensée qu'il pourrait réduire à néant la garde en exerçant ce droit — il ne lui est pas venu à l'esprit que le Dorfrichter peut aisément le contrer par son droit à requérir l'assistance de la milice en cas de situation grave.
  
 
===Religion===
 
===Religion===

Version actuelle datée du 9 mai 2020 à 21:53

Kreutzhofen
Carte Kreutzhofen.jpg

Localisation

Wissenland, Empire

Population

515 wissenlandais

Dirigeant

Comte Bruno Pfeiraucher, qui dirige aussi le bourg de Grissenwald dans le Reikland

Richesse

Riche

Ressources

Commerce, Agriculture

Remarque

Carrefour du col de Montdidier, de la Passe des Crocs de l'Hiver, de la Bruissante et de la Sol.[1]

Histoire[modifier]

Origines[modifier]

Les archives fiables les plus anciennes indiquent qu’un petit hameau se dressait déjà à l’emplacement de Kreutzhofen en 1614 CI. Les environs n’étant à cette époque soumis à aucune loi définie, l’endroit était fréquemment attaqué par des bandits et des Peaux-Vertes descendus des montagnes. Les colons l’abandonnèrent en plusieurs occasions, pour revenir une fois le danger apparemment passé.

La première reconnaissance de Kreutzhofen en tant que village date sans doute de 2107. Trois ans plus tôt, un Explorateur Bretonnien, Marc Oppoleaux, avait découvert la Passe Montdidier, ouvrant ainsi une voie entre la Forêt de Loren et l’Empire à travers les Voûtes. Il se rendit jusqu’à Wusterburg pour confirmer la carte qu’il avait dressée. Les dirigeants du Wissenland - et de la Cité Souveraine de Nuln - portaient un grand intérêt à la découverte d’une route vers la Bretonnie, particulièrement à cette époque.

En 2107, pas moins de trois "Empereurs" régnaient simultanément sur les différentes parts d’un Empire éclaté. L’Empereur Adelbert IV, qui s’arrogea le titre, était établi à Nuln ; il était le maitre de l’Averland et du Wissenland. Des échanges commerciaux directs avec la Bretonnie impliquaient des rentrées d’argent qui lui permettraient de vaincre ses rivaux de Middenheim et de Talabheim. Soutenu par le Grand Théogoniste, Adelbert décida d’envoyer une solide armée prendre en main la région de Kreutzhofen ; il ne pouvait alors détacher qu’une petite partie de ses troupes d’élite, mais un gentilhomme récemment arrivé de Marienburg, le machiavélique comte Axel Reichenbach, lui proposa son soutien dans ce domaine, ce qu’Adelbert accepta sans hésitation.

Par de sanglantes défaites infligées aux Peaux-Vertes et aux bandits, l’expédition venue de Nuln rendit rapidement la région sûre. Les pillages se raréfièrent et quelques fermiers et artisans, protégés par les hommes d’Adelbert, s’établirent dans le village. Les nouveaux colons s’aperçurent rapidement, à leur grand regret, que ces troupes avaient une double mission en plus d’assurer leur sécurité, elles étaient chargées de les empêcher de partir.

La Tyrannie des Reichenbach[modifier]

Le comte Axel Reichenbach trouva cet endroit à son goût. Alors que le commerce avec la Bretonnie se développait, il se mit à détourner les taxes à son propre profit. Simple représentant de la basse noblesse à Marienburg, il vivait maintenant dans un luxueux manoir dont la construction avait été imposée aux villageois. Sa position de suzerain absolu était impitoyablement maintenue par ses soldats, dont la loyauté était assurée par les richesses qu’il leur distribuait. L’oppression qui marquait son règne ne cessait de croître : les biens des nouveaux arrivants étaient confisqués, la population réduite à l’état de serfs. Ceux qui tentaient de se plaindre étaient brutalement supprimés.

Les descendants de Reichenbach se montrèrent aussi tyranniques que lui. En outre, ils retardèrent l’établissement de relations avec la Tilée afin de conserver leur mainmise sur la région. Le comte Bruno Reichenbach (2158 - 2213) alla jusqu’à engager quelqu’un pour explorer la partie souterraine de la Sol, au sud du village. L’homme se mit en route dans une atmosphère de fête, pour revenir après quelques semaines porteur de terribles nouvelles : il parla d’une rivière totalement impraticable et de monstres d’une sauvagerie extrême. Il écrivit même ensuite un opuscule sur son expérience désastreuse, et pour ce tissu de mensonges il fut généreusement rétribué par le roublard Bruno. Ainsi, ce dernier était assuré que personne n’irait plus examiner cette route ; jusqu’à ce que les Tiléens en surgissent.

Au début du 24ème siècle, les milices de l’ensemble de l’Empire répondirent à l’extraordinaire charisme et à la force de commandement de Magnus von Bildhofen. La grande armée repoussa les forces du Chaos du Kislev et Magnus devint l’Empereur Magnus le Pieux, souverain incontesté de l’Empire réunifié. Son histoire a été racontée par ailleurs, mais le destin du comte Vladimir Reichenbach, à la même époque, n’est pas aussi connu. Les malheureux villageois oppressés se révoltèrent, assassinèrent l’ensemble de la famille Reichenbach et réduisirent le manoir en cendres. De longues décennies de souffrances alimentaient leur colère et les troupes une fois appelées à Kislev, plus rien ne protégeait les oppresseurs.

La Chute des Reichenbach[modifier]

Le despotisme des Reichenbach n'avait cessé de croître jusqu'au règne du comte Vladimir Reichenbach, fils de Waldemar, lequel était déjà à moitié fou, et de son épouse Natalia, une Kislévite haïe de tous. Vladimir s'avéra pire que tous ses ancêtres — villageois et visiteurs disparaissaient dans des circonstances particulièrement suspectes, et on le soupçonnait de pratiquer la nécromancie, la démonologie et pire encore. Même à Wusterburg, on avait entendu parler des atrocités qu'il commettait ; ses sujets tentèrent d'envoyer une délégation à Nuln — les soldats du comte l'interceptèrent à mi-chemin et massacrèrent tous ses membres. Le Chaos se déversait par les frontières nord du Vieux Monde, L'Empire était en ébullition. Les Reichenbach se virent privés de leurs troupes, parties renforcer les armées luttant dans le nord, et cela fut suffisant pour les gens de Kreutzhofen. Ils se rendirent au manoir en masse, armés de torches, d'outils agricoles et de pieux d'aubépine — car on racontait de terribles histoires sur la famille maudite.

Le manoir fut rasé jusqu'aux fondations, et tous les membres de la famille périrent. Les enfants même furent privés du droit à la vie, de crainte qu'ils transmettent le mal des Reichenbach à une nouvelle génération. Quelques-uns des soldats restants purent s'enfuir, les autres subirent le sort de leurs maîtres, et les habitants racontèrent aux autorités que des bandits étaient responsables du massacre ; ceux qui avaient fui en Bretonnie et en Tilée par crainte de représailles firent part de la même histoire pour masquer leur rébellion. Ils furent nombreux à quitter la région, répandant ce récit fabriqué. Dans un Empire en plein bouleversement, personne ne le mit en doute.

Bien que totalement justifiée, la révolte laissa une marque indélébile sur ceux qui y avaient pris part. Ils craignaient la vengeance des fantômes des Reichenbach et restaient à l'écart du site du massacre. Un bruit inexplicable provenait d'une haie, on l'attribuait à un de ces fantômes ; le lait d'un fermier tournait, on y voyait la main de l'un d'eux. La culpabilité résultante s'est transmise de génération en génération ; bien que le nombre de ceux qui connaissent la véritable histoire soit désormais infime, la famille éteinte inspire autant la peur qu'à l'époque où elle régnait.

La sagesse et le sens politique de Magnus sont légendaires ; après son avènement, lorsque l’Empire fut reconstruit, il accorda aux Pfeifraucher, une famille modérée, la suzeraineté sur le Comté de Wissenland, qu’il rattacha à la Cité Souveraine de Nuln suivant le conseil du Grand Théogoniste, empêchant ainsi que d’autres tyrans puissent affliger ce secteur. Par la suite, la garnison de Kreutzhofen déclina jusqu’à n’être plus qu’un vestige, car le commerce avec les états voisins de l’Empire se développa et la région vit croître progressivement le nombre de ses habitants. Les Peaux-Vertes ne se sont pas manifestés depuis un siècle et une série de traités conclus avec la famille Steinkuhler des Principautés Frontalières a renforcé la sécurité de la frontière sud. Même durant la récente guerres, Kreutzhofen a gardé une certaine tranquillité.

Kreutzhofen aujourd'hui[modifier]

Kreutzhofen connaît désormais une activité et une prospérité certaines, mais pas extraordinaires. Depuis la réunification impériale, la route Jouinard-Helmgart-Bögenhafen monopolise une grande partie des échanges avec la Bretonnie car elle permet de rejoindre Altdorf et le Reik plus rapidement. Les dangers de la Vallée du Yetzin ont de plus ralenti les activités sur la route des Crocs de l’Hiver, quoique l’on tente toujours de la débarrasser des créatures monstrueuses qui l’infestent. Le commerce avec la Tilée est régulier, mais certaines rumeurs font état d’une guerre imminente entre les Cités Souveraines du nord et des Skavens auraient été aperçus dans les tunnels qui entourent Alimento. Tous ces faits, et bien d’autres facteurs, font que Kreutzhofen est resté une communauté modeste.

La population militaire en a été réduite en même temps que celle de Mortensholm était renforcée. Il n’y reste plus aujourd’hui que le Capitaine Trottel et un milicien. N’ayant presque rien à faire, les deux hommes s’ennuient et sont peu commodes. Le village est supervisé par un magistrat (le Dorfrichter) nommé par la famille Pfeifraucher, chargé de lever les taxes sur les importations et les exportations ainsi que les impôts que doit verser la population ; il doit également faire respecter la loi et l’ordre public. S’il le faut, il peut appeler la milice à son secours, mais la garde suffit habituellement à cette tâche.

Quelques personnes sont propriétaires de leurs résidences, d’autres louent des maisons appartenant aux Pfeifraucher et gérées par le Dorfrichter. Cependant, la plupart des habitations et commerces ont un seul et même propriétaire : Josef Gierig, homme détesté s’il en est. Cet homme d’affaires perspicace et manipulateur a réussi à acquérir tous les baux détenus par la famille Reichenbach au moment de sa chute ; il possède ainsi une grande partie du village. La vie à Kreutzhofen est agréable. Relativement protégés des monstres errants et des troubles civils, les gens exercent leurs activités presque en toute tranquillité et dans une certaine prospérité. Ils sont tolérants, libéraux et bienveillants.

La Loi et l'Ordre Public[modifier]

En théorie, l'ordre public et la justice sont régis de manière très simple. Le Dorfrichter est désigné par des magistrats de Wusterburg au service de la famille Pfeifraucher. Il nomme le capitaine de la garde et ses deux hommes et veille à la cohésion de cette garde. Le dit capitaine est responsable du maintien de l'ordre et le Dorfrichter de l'audition des causes, de la levée des impôts et de l'administration générale. La théo-rie est assez simple — dans la pratique, il y a un problème.

La difficulté vient du capitaine de la milice Bruno Trottel. Trottel s'ennuie et se sent de plus en plus frustré. Il n'a pas de troupe à laquelle il puisse faire faire des manoeuvres, pas de parade à présider, pas de trésorerie, pas de matériel et aucune possibilité de recruter sauf en cas d'urgence. Or il ne peut actuellement prétendre à la moindre nécessité.

Un de ses amis de Wusterburg a toutefois récemment découvert de vieux documents établissant les devoirs et privilèges attachés à la charge de capitaine de la milice de Kreutzhofen. Par exemple, il a le droit d'arrêter des gens et de les placer en détention sans aucun procès pour au plus une semaine s'il les soupçonne de sédition, espionnage ou autre activité menaçant la sécurité militaire du village. Cela lui a ouvert de nouveaux horizons ; l'animosité instinctive qui régnait entre lui et le Dorfrichter a mûri et s'est transformée en une inimitié à peine masquée.

En outre, aussi bien Trottel que le capitaine de la garde ont le droit, dans les temps difficiles, d'intégrer tous les villageois aptes à leurs forces respectives et, apparemment, la législation ne précise nulle part qui a la préséance. En secret, Trotter exulte à la pensée qu'il pourrait réduire à néant la garde en exerçant ce droit — il ne lui est pas venu à l'esprit que le Dorfrichter peut aisément le contrer par son droit à requérir l'assistance de la milice en cas de situation grave.

Religion[modifier]

Kreutzhofen ne compte aucun oratoire, temple ou prêtre formel, pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, la région n'est pas vraiment menacée par les Hommes-bêtes errants, les Peaux-Vertes et leurs semblables. La vraie foi tend à se dissiper avec le confort et la prospérité.

D'autre part, le village abritait un prêtre de Taal jusqu'en 2505. Après cette date, ils ne furent pas moins de six à mourir les uns à la suite des autres. Le vieux Hannes Treuwald s'éteignit après quarante ans de service. Son successeur fut tué par des bandits alors qu'il venait prendre son poste ; son successeur était dans le village depuis à peine une quinzaine de jours lorsqu'il fut pris dans un piège à hommes depuis longtemps oublié alors qu'il traversait les bois pour se rendre à Weilerberg ; il succomba à un empoisonnement du sang un mois plus tard. Le suivant se noya dans sa baignoire à l'automne 2499 (assassiné par son amante, mais les faits n'ont jamais été connus) et deux autres furent victimes à de courts intervalles de l'épidémie de 2506.

Le temple de Taal de Wusterburg hésita alors à envoyer davantage de prêtres dans ce piège apparemment mortel et ignora à partir de là les lettres du village. Ces missives se firent progressivement plus rares et depuis, la plupart des prêtres de Taal ont oublié l'existence de Kreutzhofen. Les rares qui s'en souviennent encore soupirèrent de soulagement lorsque le courrier s'interrompit...

Enfin, la plupart des gens sont des adeptes de l'Ancienne Foi, comme dans bien des communautés rurales du Vieux Monde. la Druidesse Wanda Elschenbeck, qui est là depuis deux ans, s'est progressivement rapprochée des villageois dont elle accepte parfois même des dons de nourriture. Comme elle est toujours très nerveuse et timide, ils ne l'ont jamais vue venir à moins de quelques mètres d'eux.

Les femmes les plus âgées se sont rendu compte que c'est une représentante de l'Ancienne Foi ; l'hiver précédent, Wanda a déposé des herbes près de la brasserie Saufer à l'époque où Berta souffrait d'une grave infection pulmonaire. Ces plantes lui ont fait le plus grand bien et ont chassé les derniers doutes et inquiétudes concernant l'étrange fille sauvage. Nombre de gens espèrent qu'avant peu, Wanda sera assez habituée à eux pour participer aux cérémonies et faire office de prêtresse du village.

Animation et Fêtes[modifier]

Jour de Marché[modifier]

Les marchands et commerçants concluent leurs affaires sur les emplacements proches des quais chaque fois qu'il y a des cargaisons — presque tout le temps. Le marché officiel a lieu le premier Konistag de chaque mois. Ces journées sont particulières — pour les marchands aussi bien que pour les gens des environs.

Les commerçants proposent à cette occasion des affaires remarquables et inhabituelles. Des tissus somptueux et rares d'Arabie, des soies, satins et épices raffinés, des pains aux raisins dorés de Tilée, des bibelot et colifichets pour les dames, d'ingénieux jouets de bois pour les enfants... Ces objets, toujours en quantité limitée, ajoutent une touche de pittoresque et de joie aux étalages de ce marché mensuel. Les gens du coin offrent pour leur part des productions artisanales : confitures, conserves, outils, ou même un chiot ou deux qui attendriront un chalandier.

A tout cela s'ajoute une foule de bateleurs, charlatans, colporteurs et leurs semblables, tout spécialement pendant l'été. Parfois, un combat de coqs ou le plaisir d'attacher un marin ivre à un billot rapidement improvisé pour mauvaise conduite, viennent s'ajouter à toute cette animation. Pendant les jours de marché, il est facile de rencontrer des gens, acheter quelques babioles peu coûteuses mais spectaculaires et se faire faire les poches.

La Fête de Mitterfruhl[modifier]

Les villageois célèbrent l'équinoxe de printemps d'une bien étrange manière. Lorsque l'apparition des têtards dans les mares et les cours d'eau indique l'arrivée de l'été, ils explorent la campagne pour ramasser de grandes quantités de grenouilles comestibles.

Un grand Festin des Grenouilles est préparé pour le Jour de Mitterfruhl ; les jeunes gens concourent afin de déterminer quel sera celui qui mangera le plus de grenouilles en une minute — le gagnant, le Roi Grenouille, est ensuite transporté à travers tout le village sur une chaise décorée par des jeunes femmes vêtues de vert et de jaune, les Demoiselles Grenouilles. Il préside le reste des festivités, lesquelles se terminent par une danse des Demoiselles Grenouilles autour d'une grande perche sur laquelle sont fixés des rubans colorés. L'année précédente, le record du Roi Grenouille, trente-sept grenouilles en une minute, ne va certainement pas être battu de sitôt.

Des érudits viennent encore à Kreutzhofen ce jour-là pour observer ces étranges festivités, parfois mentionnées dans des ouvrages traitant des rites campagnards ténébreux leur signification, si elles en ont une, est oubliée depuis longtemps.

Sonnstille[modifier]

Le solstice d'été est un jour férié prétexte à de grands banquets bien arrosés. C'est aussi une époque que nombre de croyances locales associent à l'amour et au mariage. Par exemple, une légende prétend que si une jeune fille obtient une mèche de cheveux de celui qu'elle a choisi, et qu'elle l'enterre sous le seuil de sa maison cette nuit-là, son élu sera irrésistiblement attiré vers elle. Selon une autre, une demoiselle qui danserait autour du Chêne Foudroyé au cours de cette nuit, vêtue des seuls atours de la nature, verrait certainement le visage de celui qu'elle épousera. Des cyniques affirment que si une fille se livre à cette pratique, elle peut s'attendre à voir quelques visages masculins dans les buissons environnants !

Jour des Moissons[modifier]

Dans cette région, le premier jour de l'automne est le troisième Konistag de Nachgeheim (le 17) ; à cause de la grande fête qui le célèbre, les festivités de l'équinoxe d'automne sont retardées. Les festins durent de midi à minuit, sans qu'aucune viande soit mangée. Des superstitions prétendent que le fait de consommer de la viande le Jour des Moissons porterait malheur à tout le village pour l'année suivante. Après le coucher du soleil, les célibataires effectuent une procession éclairée à la lanterne ; ils portent tous un masque représentant un animal sauvage — préparé des mois à l'avance, avec beaucoup de soin. A la fin de la nuit, chacun laisse une offrande de lait chaud, de bière et de pain devant sa porte pour les esprits de la nature. Le lendemain, tout a toujours disparu, bien que personne n'ait jamais vu quelque créature que ce soit prendre cette nourriture.

Mondstille[modifier]

Le solstice d'hiver est célébré avec plus de faste encore ; d'énormes feux de bois sont allumés tout autour du village et entretenus jusqu'à l'aube. Si l'oie en constitue le plat traditionnel, la pièce centrale du festin est bien le grand pudding de Mondstille. A base de fruits, graisse de bœuf, farine, cognac, fruits séchés, noix et autres riches ingrédients, ces puddings ressemblent à des boulets de canon comestibles et en ont le poids. Ils sont préparés 1 ou 2 mois à l'avance et suspendus au grenier, dans de lourds sacs de mousseline pour l'affinage.

Chaque cuisinière (et cuisinier) a sa propre recette et beaucoup en gardent jalousement le secret, mème auprès de leur famille. La plupart des gens sont d'accord pour dire que l'on doit à la cuisinière de l'Aigle Noir, l'auberge, les meilleurs puddings de Mondstille. La tradition veut aussi que les épouses se réunissent pour en réaliser un qui est offert au Dorfrichter, chaque foyer apportant normalement un ingrédient. Là aussi, des petites tranches de ce mets sont déposées à l'extérieur le soir pour les esprits de la nature.

Le Troc des Maris[modifier]

Le dernier jour de Vorgeheim est célébré par une coutume légère. Les plus jeunes femmes du village échangent de bon cœur leur mari durant la journée précédant les rites plus sérieux de Geheimnisnacht. Les époux prêtés se doivent d'obéir à leur conjointe temporaire et — contrairement à l'usage courant — accomplissent toutes les tâches ménagères et autres petites corvées. Ils peuvent aussi être obligés de porter tabliers et symboles des contraintes domestiques. Les célibataires restent généralement chez eux, évitant ainsi de se retrouver en "servitude". Les jeunes filles en âge de se marier peuvent se voir prêter un époux pour une heure ou deux, en une sorte de préparation à la vie conjugale.

Au crépuscule, les maris empruntés sont récompensés pour leur labeur par un verre d'hydromel, un gâteau au miel et un unique sou. Ils sont ensuite renvoyés dans leur foyer et auprès de leur épouse à coups de balai. Les origines de cette coutume se perdent dans la nuit des temps ; certains érudits pensent que c'est une sorte de rite de fertilité.[2]

Cette carte montre la situation privilégiée de la région : la rivière relie le nord-est de la Tilée au sud-ouest de l’Empire et les cols de montagne assurent le passage entre le sud-est de la Bretonnie et les Principautés Frontalières.

Sources[modifier]

  1. Warhammer JdR v2 - Les Héritiers de Sigmar
  2. Warhammer JdR v1 - Sombre est l’Aile de la Mort