Kislev

De La Bibliothèque Impériale
« La ville s’élève au milieu de l’Oblast, comme un promontoire escarpé planté au milieu de la plaine, dominant le paysage environnant d’une manière vulgaire tout à fait typique de cette rude nation. Il est vrai que ses remparts sont immenses, très impressionnants, mais jusqu’à quelle hauteur faut-il qu’un mur s’élève avant de devenir inutile? Il me semble que ces Kislevites ont bâti les plus hautes murailles qu’il m’ait été donné de voir et pourtant, malgré leur côté spectaculaire, je trouve ces remparts sans grâce et un peu trop rustiques pour mon goût. »
- Andreas Teugenheim, ancien ambassadeur à la cour de la Tsarine Katarina, dans une lettre adressée à Altdorf


Cliquez pour agrandir
La cité qui devait devenir Kislev fut fondée il y a plus de deux mille ans : à l’époque, ce n’était qu’un petit comptoir commercial qui portait le nom de Pelzburg, sur les rives de l’Urskoy. Ce comptoir parvint à atteindre une relative prospérité grâce à ses relations avec les tribus nomades, les immigrants Gospodars et les hardis marchands venus de l’Empire. Malgré un certain nombre de pillages, sa localisation géographique était excellente et la communauté se releva de toutes les calamités qui l’accablaient, suivant la coutume des populations du Kislev. Le comptoir traversa une période durant laquelle il fut sporadiquement attaqué par des bandes guerrières Gospodars venues de l’est et, à un moment ou un autre au cours de cette période d’incertitude, Pelzburg fut rebaptisé Dorogo en l’honneur d’un grand chef de guerre du passé. Le comptoir, qui était devenu une ville, continua à prospérer et noua de solides relations commerciales avec les Nains et les autres nations du Vieux Monde.

Vint le temps de la grande migration des Gospodars qui traversa les Montagnes du Bord du Monde sous la férule de la Reine-Khan Miska. La ville de Dorogo fut entièrement rasée à l’occasion de cet événement. Consciente des atouts du site privilégié sur lequel avait été bâtie Dorogo, Miska entama immédiatement la reconstruction d’une cité qu’elle nomma Kislev, avant de se lancer dans une longue et sanglante campagne destinée à unifier sous son gouvernement les terres du centre et du sud du Kislev. Une fois ces guerres enfin terminées, la Reine-Khan revint régner dans sa jeune cité, mais ne devait jamais la voir achevée. Après s’être auto-proclamée Tsarine de tous les territoires du Kislev, la fille de Miska décréta que sa capitale serait la cité de Kislev et elle l’est restée jusqu’à ce jour.

Depuis cette époque, Kislev a magnifiquement prospéré, ses liens commerciaux avec les autres nations n’ont fait que se renforcer et se sont même étendus au-delà des Montagnes du Bord du Monde, jusqu’au lointain Cathay. Et, en même temps que grandissait son influence, son rayonnement en tant que cité croissait également: des ingénieurs et des architectes venus des quatre coins du monde connu arrivèrent afin de bâtir des temples, des ponts et des remparts. Kislev, dont la culture doit beaucoup aux coutumes Kislevites si particulières que ce pays a su conserver depuis le temps des anciens chefs de tribus ungols et des nobles Gospodars, est réellement une cité unique; son atmosphère ne ressemble à aucune autre dans le Vieux Monde.

Depuis qu’elle a été fondée et qu’elle porte le nom de Kislev, la cité n’est jamais tombée aux mains d’aucun conquérant, même durant le noir hiver de la Grande Guerre Contre le Chaos ou au cours de la toute dernière Incursion menée par Archaon. Tous les envahisseurs se sont cassé les dents sur ses remparts et les citoyens de Kislev se considèrent eux-mêmes comme la personnification de l’esprit du peuple Kislevite : résolus, déterminés à ne jamais céder devant aucun ennemi et cuirassés d’un indomptable sens de l’honneur. Évidemment, les visiteurs étrangers voient parfois les choses d’un œil légèrement différent, car la cité, comme tant d’autres dans le Vieux Monde, souffre des famines et des guerres qui accablent la nation. Les mendiants et les éclopés qui hantent ses rues sont les inévitables épaves des années de guerre qu’elle a endurées et, récemment, on peut dire que Kislev a connu plus que sa part de batailles et d’effusions de sang. Sa grandeur n’est plus que l’ombre de son ancienne gloire mais ses rues et ses avenues, que les Kislevites nomment perspectives, grouillent toujours d’une foule de gens venus des quatre coins du monde : c’est une cité pleine d’énergie et d’animation, où l’on trouve toujours mille choses à faire et à voir.

La Gora Geroyev et les Remparts

Installée sur les rives de l’Urskoy, Kislev est édifiée sur la Gora Geroyev, ce qui signifie « la Colline des Héros ». À l’origine, cette colline était un lieu de sépulture réservé aux grands héros du Kislev. Sa terre rouge est considérée comme sacrée et les habitants de la cité tirent une sauvage fierté du fait qu’aucun ennemi n’a jamais réussi à passer les remparts de la ville. Ces remparts sont très élevés et pourvus de mâchicoulis astucieusement dissimulés à l’intérieur des gargouilles ornementales qui décorent le sommet des murailles. On peut voir monter la fumée des braseros préparés sur le chemin de ronde. La disposition aussi précise qu’ingénieuse des tours en encorbellement et des châtelets d’entrée est conçue pour que chaque mètre du terrain rocheux qui se déploie à découvert devant les remparts soit une zone meurtrière, sous les feux croisés des arbalétriers et des batteries de canons.

L’attaquant qui se risquerait à tenter de percer les remparts de la cité paierait un sanglant tribut, car Kislev compte parmi les plus imprenables bastions du Vieux Monde et ses défenses égalent sans difficulté celles de Nuln ou d’Altdorf. La base des murailles présente un aspect très lisse, comme si les pierres avaient été vitrifiées sous les effets d’une chaleur intense. Il s’agit de l’un des souvenirs de la Grande Guerre Contre le Chaos, quand les hordes d’Asavar Kul assiégèrent la cité et que les pierres solides se mirent à couler comme une cire molle sous leurs assauts. Une route pavée monte en lacets sur le flanc de la Gora Geroyev, jusqu’à un large pont qui enjambe un vaste fossé et aboutit à la porte ouest de la cité.

La Cité et les Portes Fluviales

Les piétons et les cavaliers pénètrent dans la cité par quatre portes principales, situées aux quatre points cardinaux. La porte de l’Urskoy se situe à l’ouest : on la désigne également sous le nom de Porte des Héros, car c’est par cette issue que les défenseurs de Kislev sortirent vaillamment pour s’en aller remporter la victoire finale contre Asavar Kul, durant la Grande Guerre. La porte sud est appelée Porte de Tor, tandis que celle de l’est est dédiée à Dazh, car elle est la première à recevoir les rayons du soleil levant. La porte nord est appelée Porte du Zza, car elle mène vers le nord et au-delà (« Zza » est le mot utilisé par les Kislevites lorsqu’ils doivent parler des cauchemardesques Royaumes du Chaos).

Chacune de ces portes est faite de lourds madriers de bois cloutés et renforcés de bandes de fer noir et elles sont protégées par de puissants enchantements lancés par la Reine de Glace elle-même afin de les rendre invulnérables au feu. Leurs vantaux sont glacés au toucher et recouverts d’une fine couche de givre miroitant; les gardes qui les ouvrent et les ferment sont équipés d’épais gants de protection. Chaque porte est intégrée à la base d’un puissant châtelet aux épaisses murailles de pierre et protégée par des assommoirs situés dans la voûte qui la surplombe. On ne trouve jamais moins de cent Kossars pour garder ces châtelets d’entrée et il s’en trouve toujours des multitudes d’autres à portée de voix.

Les remparts de la cité sont également interrompus par deux énormes portes fluviales par lesquelles les navires entrent et sortent de la cité. Chacune se présente sous la forme d’une gigantesque herse de fer que l’on manœuvre grâce aux grues à vapeur Naines installées sur les remparts, au-dessus des portes. Durant la journée, les grilles des portes fluviales restent ouvertes mais on les ferme du coucher au lever du soleil. Les mécanismes permettant d’actionner ces portes sont également gardés par des détachements de Kossars.

Les Ponts

Dans sa traversée de la cité, l’Urskoy est enjambé par quatre ponts : trois d’entre eux ont été édifiés de main d’homme et le quatrième a été créé par magie. Le premier est le Pont Bachór, un pont de pierre grise très simple, sans ornements ou presque, qui tire son nom des individus turbulents qui travaillent aux docks. Il se trouve au début du quartier des docks de Kislev, également connu sous le nom de Dokziema et marque nettement la limite du territoire des dockers et des débardeurs, qui régentent les affaires louches de ce quartier avec une redoutable efficacité. Les personnes de qualité (ou, plus simplement, les gens qui n’ont pas envie de se faire détrousser et/ou assassiner) évitent la Dokziema qui n’est qu’un coupe-gorge et un nid de vagabonds.

Le deuxième pont de la ville est appelé le Pont de la Blyad par les gens du coin, à cause de la Main de Velours de Madame Katya, une maison close située à son extrémité nord (« Blyad » est un mot Kislevite qui signifie « prostituée », « catin »). Ce pont très robuste, de construction Naine, est agrémenté de belles sculptures : ces dernières années, peut-être pour épargner la pudeur des individus dont les silhouettes furtives se faufilent en direction du repaire d’iniquité de Madame Katya, on lui a ajouté un chapiteau de bois qui court tout du long, ce qui en fait un pont couvert. Il y a certainement des gens en ville qui se souviennent de son nom originel, mais la plupart des Kislevites préfèrent l’appeler par son surnom actuel.

Le Pont Dorogo a été baptisé ainsi en souvenir de l’un des anciens noms de la cité. C’est un magnifique ouvrage de fer forgé qui prolonge la voie triomphale de la perspective Urskoy, lui permettant d’enjamber le fleuve pour continuer son chemin en direction du Palais Bokha. Construit en 2411 CI, grâce à une collaboration entre les ingénieurs de la forteresse Naine de Karaz-a-Karak et ceux du Collège d’ingénierie d’Altdorf, ce pont est monté sur des pistons pneumatiques qui permettent à son tablier de se relever et de s’abaisser à partir de la rive nord.

Le dernier pont est appelé Pont de la Reine. Cette arche de glace scintillante traverse l’Urskoy un peu avant les remparts est de la cité. Il fut créé par la Reine de Glace pour remplacer l’ancien pont, après que celui-ci a malencontreusement été détruit par un boulet de Canon Apocalypse, lors du dernier siège de la cité. Il relie les quartiers Koztowny et Merkantlny. C’est une sculpture de glace d’une beauté à couper le souffle, qui ne fond jamais, même en plein cœur de l’été et, bien qu’il soit intégralement fait de glace, on ne fait pas de sol plus stable dans tout le Kislev.

Les Égouts

Financés par le Tsar Alexis et conçus par Josef Balzaguette, un astucieux ingénieur de l’Empire, les égouts qui sillonnent le sous-sol de Kislev font partie des plus grandes merveilles d’ingénierie qui existent dans le nord. Grâce à leur construction, la menace du choléra fut écartée une bonne fois pour toutes de la capitale Kislevite. Un immense labyrinthe de tunnels sinueux court sur plusieurs kilomètres sous les pavés de la cité, semblable à celui qui s’étend sous le Fauschlag de Middenheim, à l’exception du fait que ceux de Kislev sont faits de briques et de mortier plutôt que de roches naturelles. Des centaines de tonnes de déchets humains et animaux se déversent dans les canalisations ovalisées qui circulent dans le sous-sol de la cité, à travers les roches et la terre de la Gora Geroyev pour aller se déverser dans l’Urskoy, en aval de la ville.

Tout le monde sait que les égouts sont fréquentés par des individus qui préfèrent dissimuler leurs affaires aux yeux inquisiteurs des gens de la surface : selon une expression populaire, lorsque quelqu’un ou quelque chose « pue comme une rivière de bouse », cela signifie soit que l’individu en question prépare un mauvais coup, soit que les marchandises dont on parle sont d’origine douteuse. Les originaux des plans des égouts sont peut-être conservés quelque part au palais Bokha, mais s’ils existent encore, personne ne sait exactement où ils se trouvent.

La Grackiziema (le quartier des érudits)

Le quart nord-ouest de la cité est connu sous le nom de quartier des érudits à cause du nombre d’édifices religieux, d’échoppes littéraires en tous genres, de juristes et de scribes que l’on peut y trouver. Le guet patrouille constamment dans les rues de ce quartier et les maisons y sont relativement riches, bien qu’elles ne puissent se comparer aux fastueux édifices du quartier Koztowny. C’est dans ce quartier que résident un grand nombre de scribes, de fonctionnaires de police et de bureaucrates appartenant à l’administration de la Tsarine et les nombreuses tavernes du quartier sont des lieux où fleurissent débats et causeries intellectuelles. C’est ici que de nombreux auteurs Kislevites parmi les plus grands, tels que Kostoy et Verbosk, ont appris les rudiments de leur art et il semble que toutes les échoppes, ou presque, possèdent une presse rotative en état de marche, en train d’imprimer le dernier pamphlet d’un auteur en herbe. Dans le passé, des révolutions ont été fomentées ici et les agents de la Tsarine surveillent ce quartier en permanence, afin de repérer rapidement les Agitateurs ou les Démagogues les plus virulents parmi ceux qui haranguent la foule depuis les plates-formes du marché des Prédicateurs.

Sites et monuments

Les lieux suivants ne sont que quelques exemples de ce qu’un visiteur peut découvrir dans cette magnifique cité.

Le Temple de Myrmidia

Au milieu des bâtisses de Kislev, ce temple se distingue nettement des édifices voisins par son style architectural proche de celui des temples Estaliens ou Tiléens, avec son dôme décoratif et ses flèches caractéristiques des temples de ce style. Le temple de Myrmidia est un lieu où les guerriers aiment à se réunir et ses salles résonnent de glorieuses anecdotes et du tintement des épées, car les combattants peuvent venir mettre leurs capacités à l’épreuve avant de partir pour la guerre. Le bâtiment est surmonté d’une grande statue en bronze à l’image de la déesse Myrmidia et l’intérieur est décoré d’étincelantes épées de glace et d’aigles de bronze sculpté. Les parois extérieures sont ornées de boucliers et de lances en bas-reliefs, ainsi que de statues de marbre représentant les grands guerriers qui firent l’histoire du Kislev. Des chevaliers de l’Ordre du Soleil Hivernal protègent le temple : cet ordre fut fondé quelques années après les croisades, lorsqu’un groupe de chevaliers du Soleil s’arrêtèrent à Kislev, en route vers le nord et un funeste destin dans le Pays des Trolls À l’intérieur du temple, une frise de glace sculptée commémore leur noble sacrifice et les guerriers qui partent au combat dans le nord ont l’habitude de venir y prendre un éclat de glace qu’ils emportent dans l’espoir qu’il leur portera bonheur. Grâce à la déesse, la glace repousse en quelques instants, sinon il ne resterait plus grand-chose de la frise !

Le Bistrot Raskolnikov

Cet établissement, connu pour ses débats mouvementés et ses conversations intelligentes, est l’endroit où les membres de l’élite intellectuelle de Kislev viennent rencontrer des individus partageant les mêmes idées et s’entretenir de questions d’importance cruciale, telles que les dernières nouvelles du monde ou leurs dernières créations poétiques. À l’origine, il s’agissait simplement d’une maison particulière où les membres de l’intelligentsia aimaient à se retrouver. Comprenant les possibilités commerciales que lui offraient ces réunions, le propriétaire se mit rapidement à proposer des tisanes, des vins, des spiritueux, des cigares et des confiseries. Aujourd’hui, le Bistrot Raskolnikov est devenu l’équivalent d’une taverne, mais une taverne à la clientèle si élitiste que le patron n’envisagerait pour rien au monde de proposer de la bière ou du Kvas. Ceux qui désirent partager de nouvelles idées ou qui aiment à se présenter comme des écrivains viennent chez Raskolnikov dans l’espoir que leurs œuvres seront lues et critiquées par les grands auteurs et les poètes qui fréquentent la maison. Ici, les soirées sont toujours animées, mais quand les auteurs favoris de la bonne société Kislevite viennent offrir une lecture à haute voix de leurs dernières productions, il devient tout à fait impossible de trouver une place assise.

Le Temple de Verena

En plus de sa fonction d’édifice religieux, le temple de Verena remplit également la fonction de tribunal de la cité. C’est ici que l’on rend la justice à Kislev et que se tiennent la majorité des procès officiels. C’est un grand bâtiment, fait de marbre blanc importé des monts Apuccini de Tilée, à la longue façade ornée d’une colonnade. Une chouette d’argent posée au sommet du linteau veille sur son entrée principale, derrière laquelle s’ouvre une immense salle illuminée par des centaines de chandelles et éclairée par de hautes fenêtres étroites. Tout au bout, on peut voir une colossale statue de Verena, une chouette perchée sur l’épaule et un livre ouvert sur les genoux. Dans les nombreuses pièces secondaires qui donnent sur cette grande salle principale, on trouve les greffiers du temple, les salles d’audience et également la bibliothèque qui recèle l’une des plus importantes collections d’ouvrages érudits et de grimoires de sagesse de toute la cité.

Le Cabinet des Épistoliers

Dans son immense majorité, la populace de Kislev est originaire de centaines de Stanitsy éparpillées dans la steppe Kislevite, les gens viennent à la capitale pour y trouver du travail, dans l’espoir de gagner suffisamment pour pouvoir soutenir leurs familles restées au village. À l’origine, le Cabinet des Épistoliers n’était composé que de quelques érudits volontaires, désireux d’aider les illettrés à envoyer des nouvelles de leur travail, de leur santé et de leur vie quotidienne à leurs familles. Naturellement, ceci supposait qu’il y ait une personne capable de lire les lettres à leur arrivée dans le village de destination mais, souvent, le simple fait de recevoir une lettre était suffisant, même si son destinataire ne pouvait pas la lire. Avec l’afflux toujours croissant de travailleurs venus de la steppe, le besoin d’une organisation un peu plus permanente se fit sentir et le Tsar Alexandr offrit une rétribution à tous les hommes de lettres qui accepteraient de consacrer un peu de leur temps au Cabinet des Épistoliers, à transcrire les nouvelles que les paysans souhaitaient envoyer à leurs familles et à leur lire les éventuelles réponses. Au fil des années, le Cabinet des Épistoliers a tellement pris d’importance qu’il a fallu l’agrandir, si bien que son propriétaire a dû acquérir les maisons mitoyennes et percer les cloisons. De l’extérieur, l’endroit ressemble à un groupe d’humbles maisonnettes, mais l’intérieur est un véritable dédale de tas de papier, de bibliothèques surchargées de registres et d’alcôves destinées à l’écriture des lettres. Le Cabinet se glorifie de posséder une collection de lettres absolument incomparable, un véritable trésor pour tout ce qui touche à la description des coutumes, de l’histoire, des superstitions et des légendes des populations de la steppe.

Le Marché des Prédicateurs

C’est l’un des deux plus importants marchés de Kislev : il tire son nom de la longue plate-forme qui se trouve à l’extrémité ouest, depuis laquelle les Démagogues les plus enragés de la cité peuvent à loisir décharger leur bile pour l’édification des commerçants et de la clientèle. De nombreux citoyens y viennent pour le plaisir de voir ces orateurs et de les écouter se déchaîner. En règle générale, plus les discours sont outrés et extravagants, moins celui qui les hurle a de chances de se faire bombarder de légumes pourris. Le marché lui-même est assez florissant et on y trouve essentiellement des marchandises non périssables, telles que de la maroquinerie, des épées, des flèches, des selles et autres articles semblables. C’est également l’endroit où la justice de la ville inflige ses punitions, le plus souvent au moyen d’un nœud coulant : l’estrade qui sert aux prédicateurs de rue est avant tout un gibet. Les lois de Kislev sont complexes et sa justice s’avère souvent aussi brutale qu’expéditive. Ainsi, les verdicts rendus au temple de Verena sont-ils rapidement appliqués ici.

Frica Fourrures

Pour ceux qui désirent quitter la cité et partir en quête d’aventures, les fourrures représentent un investissement indispensable car elles leur permettront de se protéger du froid glacial du grand nord. Celles de Frica sont les plus belles de la ville ou, du moins, c’est ce que le propriétaire de cette échoppe, un rusé Halfling du nom de Frica, aimerait vous faire croire. Chez lui, on trouve toutes sortes de fourrures et il est possible de lui vendre ou de lui acheter pratiquement tout ce qui se fait en matière de vêtements de fourrure ou doublés de fourrure. Toutefois, Frica est un rude négociateur, qui parvient presque toujours à persuader ses clients de dépenser beaucoup plus qu’ils ne l’avaient initialement prévu.

Le temple de Dazh

Installé en bordure de la place Geroyev (et bien en face du temple d’Ulric), le Temple de Dazh se présente sous la forme d’une vaste arène ouverte sur les cieux afin de permettre aux fidèles de rendre hommage à leur dieu sous le firmament où il réside. Le temple de la cité, l’un des plus somptueux du Kislev, est dominé par une immense statue dorée à l’image de Dazh. L’air y est alourdi de la fumée de centaines de braseros et de foyers allumés, qui ne doivent jamais s’éteindre et qui sont entretenus jour et nuit par les prêtres. À cause de la proximité du temple de Tor, le climat de ce quartier est sujet à de fréquentes variations. En plus d’une occasion, on a vu une belle et tiède journée d’été gâchée par le tonnerre et les éclairs en moins de temps qu’il n’en faut pour se rendre à pied d’un temple à l’autre.

Les prêtres de Dazh portent des bijoux d’or et les prêtres de haut rang sont tellement couverts de ce métal précieux qu’ils flamboient littéralement. Dans n’importe quelle autre cité, un tel étalage de richesses attirerait l’attention de tous les malandrins de la ville, mais aucun Kislevite n’oserait tenter de dérober quoi que ce soit au temple : chacun sait que c’est Dazh qui a révélé le secret du feu à leurs ancêtres et que sans ce don, les hivers du Kislev seraient fatals à sa population.

La Mission Shalléenne

Quand l’hospice du Lubjanko tomba en déliquescence, les prêtresses Salyakarines, privés de leurs soutiens, sollicitèrent le temple Shalléen de Couronne pour obtenir des subsides afin de construire une mission à Kislev. Après bien des chicanes et des polémiques, le temple finit par accéder à leur demande et la mission « Shalléenne » vit le jour. Alors que le Lubjanko est un lieu où l’on meurt, la Mission Shalléenne est un endroit vibrant de vie et tous ceux qui sont amenés entre ses murs de marbre blanc pour y être soignés en ressortent invariablement rétablis. Après avoir passé la modeste porte de la mission, le visiteur se retrouve dans un agréable jardin clos tout bruissant des roucoulements des colombes et du gargouillis de la fontaine installée au centre. Les simples plantes médicinales qui poussent dans ce jardin prospèrent toute l’année, quelle que soit la dureté de l’hiver. Les murs sont ornés de cœurs et d’images de la déesse de la guérison et de la compassion. Sur la gauche du jardin se trouve le temple, un bâtiment blanc d’aspect très ordinaire, avec des bancs très simples et une statue de Shallya toute blanche. Plusieurs chapelles sont alignées de l’autre côté du jardin et l’infirmerie se trouve dans le fond : c’est là que les membres du culte, pour la plupart des femmes, soignent les malades et prennent soin des nécessiteux.

On ne refuse jamais personne à la Mission Shalléenne et, en échange, on attend de ceux qui ont été guéris de leurs maladies ou de leurs blessures qu’ils déposent une petite obole dans tous les oratoires et temples dédiés à Shallya qu’ils croiseront ensuite sur leur chemin. Quelle que soit sa dénomination officielle, la plupart des Kislevites s’entêtent à faire référence à la mission sous le nom de « Temple de Salyak » et les pressions locales ont été suffisamment fortes pour que les Shalléennes acceptent de se plier aux usages traditionnels (et donc bien meilleurs) de la pratique salyakarine.

Le Temple de Tor

Il est installé sur l’un des côtés de la Place Geroyev, sur un monticule fabriqué avec de la terre ramenée des grandes steppes. Pour autant que l’on puisse dire qu’un bâtiment soit niché contre un autre, le temple de Tor se tapit vraiment dans l’ombre du palais Bokha. Il est fait de gros blocs de pierre taillés dans les flancs des Montagnes du Bord du Monde et coiffé d’un toit d’énormes madriers hérissés de tiges de cuivre. Au-dessus du temple, quelle que soit la saison, le ciel est toujours chargé de nuages noirs et menaçants, gonflés par la promesse du tonnerre et des éclairs. Souvent, ces éclairs s’abattent sur le temple et lorsque cela se produit les prêtres de Tor y voient le présage des événements futurs : ils lisent l’avenir dans les dessins des éclairs bleutés qui dansent sur les parois du temple. Une énorme statue de Tor en argent trône dans le temple; elle le représente sous la forme d’un guerrier à la puissante musculature et à la mâchoire carrée, armé de la gigantesque hache au manche de chêne dont il se sert pour fendre le ciel en deux afin de faire naître ses éclairs.

La Place Geroyev

Située au cœur de la cité, la Place Geroyev est une immense étendue carrée et dallée de granit, sur le périmètre de laquelle on peut admirer de grandes statues de métal à l’image des Tsars de lointain passé. La place est entourée de belles maisons de pierre rouge, aux fenêtres étroites et aux hautes toitures couronnées de tours élancées terminées par des bulbes. Sur l’un des côtés de la place, on peut voir les temples de Dazh et de Tor, tandis que le temple d’Ulric leur fait face, de l’autre côté. Pourtant, aussi spectaculaires que soient ces bâtiments, ils ne sont rien comparés à l’énorme édifice qui domine la place de toute sa hauteur : le Palais Bokha. Le centre gazonné de la place accueille souvent une foire aux chevaux. Presque tous les jours, on peut y voir un vaste enclos dans lequel tournent des dizaines de poneys sous l’œil averti d’une foule d’acheteurs potentiels. Il y a toujours de l’animation sur la place Geroyev : c’est l’un des lieux de promenade favoris des Kislevites qui s’y donnent rendez-vous pour échanger les derniers potins et commenter les nouveautés. Le premier jour de chaque semaine, les crieurs de la tsarine viennent arpenter la place en agitant leurs clochettes afin d’annoncer les dernières nouvelles de l’étranger et proclamer les édits du Palais Bokha.

La Perspective Goromadny

C’est une longue avenue qui traverse la cité sur une distance de presque un kilomètre, en direction de la place Geroyev au centre de la ville. Autrefois, c’était la voie triomphale des armées qui la parcouraient régulièrement, de nos jours, elle pue le désespoir et sa gloire est depuis longtemps passée. Néanmoins, elle reste l’une des principales avenues de la ville et un endroit où les affaires vont bon train. Derrière leurs étals, les marchands apostrophent les passants, les voleurs à la tire détalent en slalomant dans la foule après avoir détroussé leurs victimes, tandis que des mendiants estropiés supplient qu’on leur donne une petite pièce et que des filles de joie peinturlurées exposent leurs appâts d’un air résigné sous les portes cochères. À son début, à la porte de la ville, l’avenue est assez étroite mais elle s’élargit régulièrement et finit par devenir un large boulevard bordé de tavernes, encombré nuit et jour d’une foule de soldats en goguette qui chantent des chansons guerrières à tue-tête et se remémorent le glorieux passé de Kislev.

Les Écuries Pulka

Dans la cité, tout le monde sait que les Écuries Pulka, qui se trouvent à côté de la porte du Zza, sont un endroit où un cavalier peut avoir la certitude que sa monture recevra les meilleurs soins possibles. Selon une plaisanterie bien connue, les chevaux qui sont en pension ici sont souvent bien mieux traités que bon nombre de leurs cavaliers. Le propriétaire et patron est un Dolgan du nom d’Obedaï Pulka. Ses tarifs sont extravagants, mais tous les cavaliers qui en ont les moyens lui confient leur destrier en sachant qu’il sera nourri et abreuvé avec ce qu’il y a de mieux. Pulka possède un incroyable talent pour prendre en main un animal épuisé et lui rendre toutes ses forces avant que son cavalier ne vienne le récupérer. Certains n’hésitent pas à suggérer qu’il utilise peut-être des moyens contre nature pour parvenir à de tels résultats, mais ces commérages malveillants sont probablement motivés par les origines Dolganes de Pulka : en effet, nombreux sont ceux qui soupçonnent les Dolgans d’être devenus un peu trop proches de leurs chevaux.

Le Temple de Morr

Il est bâti contre le rempart nord de la cité et c’est un bâtiment d’aspect lugubre, entouré de hautes murailles. De nombreuses niches contenant de petits autels dédiés au dieu des morts sont creusées dans la paroi extérieure des murailles, afin que les vivants n’aient pas besoin de pénétrer dans le temple. Contrairement à ce qui se passe dans le reste du Kislev, Morr est bien considéré, et même vénéré, au sein de cette capitale raffinée. À Kislev, à la différence de ce qui se passe traditionnellement dans l'Oblast, les défunts sont amenés au temple de Morr, un édifice massif et austère dans lequel on pénètre par de larges portails surmontés d’énormes linteaux gravés des symboles du monde des morts : là, dans une atmosphère alourdie par une entêtante odeur d’encens, les corps sont préparés pour leur voyage vers l’au-delà et ils sont enterrés dans le jardin de Morr qui s’étend derrière la muraille. Souvent, les proches des défunts qui peuvent se le permettre demandent des funérailles Kislevites traditionnelles. Cette pratique consiste à attacher la dépouille sur le dos d’un cheval (acheté aux Écuries Pulka toutes proches) que l’on chasse ensuite vers les étendues de la grande steppe. La plupart des prêtres de Morr ne sont pas favorables à cette coutume car elle retarde l’arrivée de l’âme du défunt dans le royaume de Morr et laisse son corps en proie aux esprits de la terre qui peuvent essayer de l’utiliser pour pratiquer leur magie impie. Ainsi, quelques-uns des sinistres Gardes Noirs de Morr accompagnent souvent le défunt dans sa dernière chevauchée et s’assurent qu’il reçoit les sacrements appropriés une fois qu’ils sont parvenus suffisamment loin dans la steppe.

Le Palais Bokha

La puissante forteresse du palais Bokha s’élève majestueusement à l’extrémité est de la place Geroyev, en une succession de balcons et de gradins de pierre blanche qui s’empilent les uns au-dessus des autres et de remparts festonnés de drapeaux colorés, jusqu’au point culminant du palais couronné d’un énorme dôme doré. L’une des ailes du palais est entièrement faite de glace sculptée : ses remparts de givre miroitant et ses arcs-boutants translucides scintillent de l’énergie de la magie des glaces et par une journée ensoleillée, cette immense sculpture glacée qui surgit du sol est un spectacle à couper le souffle. Des chevaliers en armure, coiffés de heaumes à l’image d’ours grondants, patrouillent jour et nuit le périmètre du château, et malgré son exquise beauté, les défenses du palais sont tout aussi redoutables que celles des remparts de la cité. C’est la résidence de la Reine de Glace et c’est ici qu’elle accorde ses audiences aux émissaires venus de l’étranger et à ses boyards. Le bas peuple de Kislev ne pénètre jamais à l’intérieur du palais, sauf circonstances exceptionnelles mais, une fois l’an, la Reine de Glace permet à son peuple de venir se promener dans les chemins enneigés de son jardin d’Hiver : à cette occasion, on distribue de la nourriture et de petits cadeaux à chacun.

L’intérieur du palais est au moins aussi impressionnant que son extérieur. Chaque plafond repose sur des colonnes finement travaillées et chaque mur est décoré d’œuvres d’arts ou de bas-reliefs. Le grand vestibule est pavé de glace et surmonté d’un plafond voûté entièrement recouvert d’une mosaïque représentant le couronnement d’Igor le Terrible. Un immense lustre datant de l’époque du Tsar Alexis est suspendu au centre de cette voûte soutenue par d’énormes colonnes de glace couleur sépia, veinées de fins filets d’or et couronnées de chapiteaux cannelés et sculptés à la main. Les murs sont faits de glace lissée et translucide et les sols sont recouverts de nombreux tapis importés de Bretonnie, de Tilée et d’Estalie. C’est un décor splendide, conçu pour intimider les visiteurs par sa royale opulence.

La salle la plus célèbre de ce palais est connue sous le nom de Galerie des Héros et elle se trouve à l’intérieur de l’aile glacée du palais, qui fut édifiée par magie. Elle tient son nom de la collection de portraits de Tsars qui y sont exposés et qui constituent une véritable histoire vivante des anciens souverains de cette contrée; on peut y voir les portraits des tsars Alexis, Radii Bokha, Alexandr, ainsi que des grandes Reines-Khans Miska et Anastasia. La Galerie des Héros n’est que l’un des tronçons d’une immense galerie de glace en trois parties, dont l’intérieur scintille des mille reflets éblouissants de chandelles allumées, plantées sur une centaine de candélabres d’argent. À l’une de ses extrémités, cette galerie se termine sur une unique arche gigantesque et une arcade de colonnes de glace donnant dans une immense pièce semi-circulaire, emplie de tables toujours dressées pour le dîner.

La Fontaine Suspendue

Derrière le palais, au centre du quartier Koztowny, la Reine de Glace a créé une fabuleuse fontaine faite de glace, suspendue dans les airs, qui crache en permanence un nuage de cristaux étincelants qui tintent musicalement en tournoyant dans l’atmosphère. Chacun de ces cristaux scintille comme un diamant et, bien qu’il n’y ait aucune soufflerie pour les projeter dans les airs et aucun bol pour les recueillir, ils disparaissent par magie avant de toucher le sol. Cette ravissante fontaine tourne lentement sur elle-même, tandis que des arcs-en-ciel jouent dans le nuage de minuscules fragments de glace. C’est un lieu très apprécié des riches citoyens de la cité, qui viennent souvent l’admirer lorsque les nuits sont fraîches, car la musique change avec les saisons et les motifs que dessinent les cristaux qui volètent dans les airs sont profondément relaxants et enchanteurs à regarder.

Le Jardin d’Hiver

Ce jardin gelé, qui fut créé en même temps que l’aile glacée du palais, démontre merveilleusement les pouvoirs de la Reine de Glace. Tout ce qui s’y trouve est fait de glace magique : de ses fleurs scintillantes, semblables à des grappes de diamants, à ses arbres de givre blanc. Des allées recouvertes de graviers serpentent entre d’exquis ornements de glace: des arbres sculptés, des oiseaux exotiques et des animaux légendaires. Dans le jardin d’Hiver, il est toujours minuit, quel que soit la saison ou le moment du jour à l’extérieur de ses haies givrées. La lumière de la lune baigne son paysage blanc d’une clarté monochrome. Le silence et le sentiment d’isolement sont si présents qu’ils en deviennent presque des éléments physiques à l’intérieur de cet espace sauvage, au milieu des dragons et des aigles environnés d’un froid glacial. Les chevaliers de la tsarine patrouillent régulièrement ce sous-bois scintillant. Durant quelques jours dans l’année, la tsarine autorise ses sujets à venir profiter des merveilles de son jardin.

La Maison de la Balalaïka de Madame Biletnikov

La Balalaïka est un instrument très populaire au Kislev. On ne compte plus les chansons folkloriques célèbres qui ont été composées sur cet instrument. Un bon joueur de Balalaïka trouvera toujours de quoi se nourrir lorsque les hommes du Kislev se retrouvent ensemble. Lorsqu’ils sont chez eux, cette musique leur évoque de glorieuses histoires d’amour et d’honneur et lorsqu’ils sont à l’étranger, elle leur fait toujours monter les larmes aux yeux en leur rappelant les souvenirs de leur steppe bien-aimée et de la cité qu’ils ont quittée. Madame Biletnikov fabrique des Balalaïkas très acceptables, mais sa véritable affaire est la collecte d’informations. Les joueurs de Balalaïka trouvent des contrats par l’intermédiaire de sa boutique et certains sont engagés pour jouer dans les salons des riches et influents membres de l’élite de la cité, où toutes sortes de nouvelles scandaleuses, de commérages et d’intrigues sont évoqués, sans se préoccuper des humbles oreilles d’un joueur de Balalaïka. Ils rapportent toutes ces informations à madame Biletnikov. À condition d’avoir les poches bien pleines, ceux qui ont un besoin urgent de savoir ce qui se dit dans les demeures des riches citoyens de Kislev trouveront qu’il n’existe pas de meilleur endroit que celui-ci pour apprendre toutes sortes de choses.

Le Jardin d’Été

C’est un endroit bien différent du jardin d’Hiver. Une agréable température estivale y règne toute l’année : c’est un autre des avantages que procure le fait d’avoir une souveraine dont les pouvoirs lui viennent, dit-on, de la terre elle-même. Des barrières magiques entourent cet agréable jardin verdoyant, empli de fleurs colorées et de topiaires décoratives, et le protègent de la froidure du Kislev. Ici, les riches et les puissants peuvent venir prendre l’air sans devoir supporter de se frotter à la populace. Ce jardin se trouve au cœur du quartier Koztowny et son périmètre est patrouillé en permanence par des mercenaires chargés de s’assurer que les seuls visiteurs autorisés à y pénétrer sont ceux qui sont doués des vertus que confère la richesse.

Le Théâtre Korotovsky

Les Kislevites adorent les histoires héroïques et pleines de rebondissements qui parlent à leurs âmes passionnées. Le théâtre Korotovsky, dont les pièces et les spectacles grandioses font revivre sur scène les légendes du Kislev, est un endroit apprécié des riches citoyens. Il est dirigé par Vladimir Korotovsky, tristement célèbre pour son tempérament tyrannique. Autrefois, c’était un bâtiment magnifique, d’une splendide opulence, mais il se dégrade de plus en plus et semble lentement succomber à une sorte de gangrène de givre venue du jardin d’Hiver tout proche. À l’intérieur règne un froid mortel qui, loin de décourager les amateurs de théâtre, semble encore accentuer à leurs yeux son élégance un peu roturière. On peut y assister à toutes sortes de représentations et on a même vu des troupes itinérantes fouler les planches du théâtre Korotovsky. De nombreuses tentatives ont été faites pour le réparer; nombreux sont les membres de sa riche clientèle qui aimeraient lui voir retrouver sa gloire passée (essentiellement parce qu’ils n’apprécient guère de voir un bâtiment dans un tel état de décrépitude au beau milieu du quartier Koztowny).

Le Marteau des Dieux

Lors des grandes occasions ou des cérémonies, de nombreux riches Kislevites aiment se montrer en armure ou exhiber leur nouveau sabre ou leur pistolet à poudre noire. Pour ces personnalités, il n’existe qu’une seule boutique digne de ce nom : le Marteau des Dieux, l’échoppe d’Oleg Borodin, forgeron et armurier, un véritable artiste capable de façonner les plus incroyables œuvres d’art. Sa forge se situe sur les berges de l’Urskoy, à côté du pont de la Reine. Pour se rendre compte à quel point son travail est estimé des riches Kislevites, il suffit de savoir que ceux-ci vont jusqu’à condescendre à se rendre dans le quartier Merkantlny pour visiter sa boutique afin d’acquérir l’une de ses armes. Ses prix sont élevés, et même vertigineux, mais la qualité de ses pièces justifie largement ses tarifs exorbitants.

La Vierge de Fer

Il s’agit également d’une échoppe de forgeron, mais elle est beaucoup moins noble que le Marteau des Dieux. Sa propriétaire, Saskia Dolgana, est une femme des steppes aux bras musculeux, dépourvue de toute prétention. Originaire d’un village sur les rives de la Lynsk, elle a appris les techniques de la forge auprès de son père, et lorsque celui-ci mourut, Saskia reprit son commerce car son frère, parti à la guerre contre les Kyazaks, n’en était pas revenu. Un beau jour, Saskia quitta son village pour se rendre à Kislev et sa conscience professionnelle fut outragée devant la mauvaise qualité des productions des forgerons de la cité. Elle résolut alors de montrer à ces citadins ramollis ce que c’était que du travail bien fait. Ses manières rudes et sa langue de vipère lui ont valu le sobriquet de Vierge de Fer, un surnom qui lui est resté et qui lui va comme un gant. Les objets produits dans cette grande forge sont simples et fonctionnels, mais chaque pièce est estampillée d’une inscription qui dit: « garanti incassable ». Jusqu’à présent, cette maxime s’est toujours vérifiée.

Le Sentier Tortueux

On dit souvent qu’au Kislev, on trouve treize diseuses de bonne aventure à la douzaine et cela est encore plus vrai dans la cité de Kislev. Le Sentier Tortueux est le nom de l’échoppe de l’une de ces devineresses, installée sur la Perspective Koztowny et qui dévoile son avenir à une clientèle fortunée. Ceux qui fréquentent cette pythonisse ne se rappellent généralement pas de ce qui s’est passé durant leur visite, à l’exception de la prédiction qu’on leur a faite en échange d’une bonne poignée d’or. Au fil des années, de nombreux chasseurs de l’occulte à l’âme soupçonneuse ont essayé d’enquêter sur cette devineresse sans nom, mais chacun d’eux est toujours ressorti de sa boutique légèrement perplexe, avec la sensation que tout allait bien et des souvenirs extrêmement vagues de la conversation. En vérité, les prédictions de la diseuse de bonne aventure du Sentier Tortueux sont tellement nébuleuses qu’il est vraiment difficile de savoir si elles sont exactes ou non et pourtant sa clientèle lui reste fidèle.

Le Reliquaire d’Alexeï Urskoy le Bienheureux

Fièrement dressé à l’extrémité de la perspective Urskoy, le Reliquaire d’Alexeï Urskoy le Bienheureux est un monastère aux hautes murailles de pierres grises, qui est consacré à tous les grands héros du Kislev. C’est à l’intérieur de son épaisse enceinte, très semblable à une forteresse, que reposent les défunts souverains du Kislev, ainsi que ses généraux les plus héroïques. Le père de la Reine de Glace, le grand Tsar Radii Bokha est enterré là et un tombeau a déjà été préparé pour la reine, en prévision du moment où le souffle de Morr passera sur son front. Cet impressionnant édifice était en réalité un refuge du temps où les souverains de la cité craignaient les assassinats, mais ce n’est plus qu’un mausolée entretenu par les fidèles serviteurs des Tsars.

Le Lubjanko

À la fin de la Grande Guerre Contre le Chaos, le Tsar Alexis fut horrifié par la manière dont ses soldats blessés avaient été soignés et il décida immédiatement la construction d’un hôpital qui serait situé contre le rempart est de la cité. Trop d’hommes étaient morts inutilement à la suite de leurs blessures et Alexis était bien déterminé à faire en sorte que Kislev puisse s’enorgueillir de posséder le meilleur établissement de tout le Vieux Monde pour le traitement des blessures de guerre. Durant un certain temps, l’imposant bâtiment du Lubjanko abrita tous les blessés de guerre et ceux qui avaient été traumatisés par les horreurs qu’ils avaient vues. Hélas, il ne tarda pas à devenir un endroit où l’on se débarrassait sans distinction de tous les malades, aliénés et estropiés. Aujourd’hui, des étages entiers ne sont plus que des mouroirs où ceux qui ont été grièvement blessés sont abandonnés, laissés à pourrir pour les dernières misérables heures de leur existence.

Le Lubjanko est devenu le lieu où se retrouvent tous les infortunés : il est peuplé d’orphelins, de clochards, de malades, d’infirmes et de fous. Tous les miséreux viennent échouer entre ses murs, sa façade de pierres noires et ses hautes murailles couronnées de pointes de fer sont là pour rappeler à tous la terrible destinée qui attend ceux qui partent à la dérive. Les mères menacent leurs enfants désobéissants de les abandonner dans ce lieu cauchemardesque et les soldats blessés prient tous les dieux de leur épargner le Lubjanko.

La nuit est un moment redoutable au voisinage du Lubjanko. Les hurlements des fous et les lamentations des mourants qui résonnent dans ses couloirs emplissent l’atmosphère d’une éprouvante cacophonie. C’est un endroit que la plupart des gens évitent. Les bâtisses délabrées qui l’entourent sont généralement désertes, de même que les rues et les criminels eux-mêmes fuient les avenues bruissantes d’échos qui entourent le mouroir qu’est devenu le Lubjanko. Les seuls qui osent s’aventurer dans les ténèbres hantées qui l’environnent sont des individus aux desseins particulièrement malsains, mais même ceux-là se dépêchent de faire ce qu’ils ont à faire et ne traînent pas par là plus que nécessaire.

La Perspective Urskoy

C’est la voie triomphale qu’empruntent les armées Kislevites pour accompagner les défunts que l’on veut honorer jusqu’au Reliquaire d’Alexeï Urskoy le Bienheureux. La Perspective Urskoy marque la frontière entre le quartier Merkantlny et la Dewastaziema, le quartier des pauvres. C’est une avenue peu fréquentée, de nos jours, sauf pour aller d’un quartier à l’autre, car elle ne conduit à aucune des portes de la cité. Les extrémités de la perspective Urskoy ne sont pas particulièrement peuplées, car qui désirerait vivre à l’ombre d’un monument dédié aux morts ou trop près du froid glacial du palais de la Reine de Glace ? La majorité des habitations et des commerces sont rassemblés vers le milieu, non loin de l’extrémité sud du Pont Dorogo.

Le Bastion des Tchékistes

La plupart des souverains du monde possèdent leur propre réseau personnel d’espions et d’informateurs, mais aucun n’est aussi redouté que l’organisation des Tchékistes du Kislev. Selon un adage bien connu, ce que les Tchékistes estiment légal prend force de loi. Le quartier général fortifié de ces terribles représentants de la force publique est un bâtiment lugubre, entouré d’un haut rempart, auquel on ne peut accéder que par une lourde porte noire. Derrière cette porte s’étend une cour pavée, totalement nue, devant un bâtiment de pierres gris ombre, austère et sans fenêtres, à la façade percée d’une unique porte noire en son centre. L’intérieur de ce bastion recèle bien des tortures et bien des façons de mourir pour les ennemis de la tsarine et ceux qui conspirent dans la vénération des Dieux Sombres. Les armures et les uniformes noirs distinctifs des tchékistes sont connus et craints de tous les citoyens de Kislev. Ceux qui pénètrent à l’intérieur de leur forteresse sont considérés comme « disparus » et, en vérité, il y a fort peu de chances pour que quiconque les revoie vivants.

Sous la forteresse, un étroit passage briqueté descend vers de sinistres cachots, les murailles éclairées à la lueur vacillante des bougies de ces caveaux ont vu d’innombrables souffrances et ces horreurs semblent à présent imprégner l’atmosphère comme une sorte de malédiction. La peinture écaillée des murs porte les traces d’anciennes éclaboussures de sang. Au bout du couloir, on peut discerner une solide porte de fer pourvue d’un grillage à hauteur de regard : c’est la porte qui mène aux cellules. Elle s’ouvre sur une large galerie au sol jonché de paille, qui s’étire dans les ténèbres et dont les parois de brique sont interrompues à intervalles réguliers par des portes étroites en fer rouillé. L’air est empuanti d’une lourde odeur de sueur rance, de déjections humaines et de terreur. Se retrouver jeté dans les cachots des Tchékistes équivaut à être condamné à une très courte vie de tortures, puis à la mort.

L’ambassade de l’Empire

Située derrière le temple d’Ulric, l’ambassade de l’Empire est installée tout près de la Perspective Urskoy : elle se trouve au bout d’une rue étroite, coincée entre deux grands bâtiments dont les ombres la plongent dans les ténèbres en permanence. La rue aboutit sur une vaste cour ornée en son centre d’une fontaine de bronze d’où coule une eau glaciale et bouillonnante qui sort d’un calice sacré. L’ambassade est protégée par une barrière de fer noir dans laquelle s’ouvre un large portail et une paire de gardes vêtus de l’élégante tenue bleu et rouge des soldats d’Altdorf se tient en faction devant le bâtiment. Sous l’ambassadeur Andreas Teugenheim, les bâtiments se sont détériorés faute de soins, mais son successeur, Kaspar von Velten, a fait le nécessaire pour lui rendre toute sa grandeur, bien qu’il n’ait pas vécu pour voir l’achèvement de l’œuvre qu’il avait commencée. On peut voir un buste en bronze de l’ambassadeur von Velten dans la cour et ce buste est devenu une sorte de talisman pour les soldats qui ont pris l’habitude de le toucher pour éloigner le mauvais sort.

Le Temple d’Ulric

Il se trouve juste en face du temple de Dazh, de l’autre côté de la place Geroyev : c’est un imposant édifice de pierres blanches, dont la porte de bois noir est flanquée de statues de loups grondant férocement. Le bâtiment est carré, couronné d’un dôme et présente un extérieur relativement simple et dépourvu de décorations. À l’intérieur, on trouve de nombreuses salles réservées aux prêtres et des salles d’entraînement car Ulric est un dieu guerrier qui attend de ses serviteurs qu’ils soient capables de se battre. Ce temple fut édifié sur le site d’un ancien sanctuaire d’Ursun, ce qui a failli mener les deux cultes à un affrontement sanglant (après d’innombrables et amères disputes). À la suite de cela, les partisans d’Ursun ont proclamé qu’ils n’érigeraient plus le moindre cairn ni la moindre pierre levée dans l’enceinte de la cité. Pour les plus dévots des fidèles d’Ursun, la cité de Kislev est à présent devenue un lieu sacrilège et ils pensent que ce n’est qu’une question de temps avant que le Père des Ours ne se décide à la foudroyer de son courroux.

Le Marché Matin

Alors que le marché des Prédicateurs propose des objets manufacturés, le marché Matin est celui des produits frais : fruits, légumes, viande, pain. Des bateaux venus du sud remontent le fleuve et viennent décharger leurs marchandises à la Dokziema. Une fois là, un court trajet suffit pour amener ces denrées sur la place du marché. Ce marché tire son nom du fait que les meilleurs produits arrivent généralement sur les étals tôt dans la matinée et qu’à midi la plus grande partie des nourritures les plus fraîches et les meilleures ont déjà été vendues.

Fabor

Les précieux objets fabriqués par le maître artificier Murtok Fabor sont célèbres dans tout le Vieux Monde et recherchés des amateurs les plus raffinés. L’atelier du maître se situe dans l’ombre glacée du jardin d’Hiver et du théâtre Korotovsky. Ses appareils à mouvement d’horlogerie, ses œufs mécaniques et ses automates si réalistes qu’ils semblent vivants font le délice des enfants et des adultes aux quatre coins du Vieux Monde. Les secrets de leur assemblage et de leur fonctionnement ont déconcerté les plus doués des membres du Collège d’ingénierie d’Altdorf, à tel point que certains n’ont pas hésité à affirmer que de tels objets ne peuvent avoir été construits sans l’aide de la magie, ce qu’aucun ingénieur qui se respecte ne saurait approuver.

La distillerie « Le Joyau du Kislev »

Installé sur les berges de l’Urskoy, le Joyau du Kislev est une marque de Kvas exportée dans l’Empire et partout ailleurs. Stola Ormanoff a fondé sa distillerie il y a sept ans, grâce à l’adaptation d’une authentique recette de famille, et il s’est bâti une excellente réputation. Son kvas est considéré comme une boisson de qualité et il est de plus en plus apprécié des riches aristocrates du quartier Koztowny, au point qu’il a même été servi durant l’entracte d’une pièce donnée au théâtre Korotovsky. Évidemment, de nombreuses personnes prétendent que sa recette est loin d’être aussi bonne que celle de leur propre famille, mais ces petites chicaneries n’ont pas empêché le Joyau du Kislev de devenir la boisson la plus en vogue à Kislev en ce moment.

La Tête de Roppsmenn

Cet établissement a la réputation d’être la taverne la plus agitée de la ville et on peut vraiment y voir une tête momifiée au-dessus du bar. Elle est tellement racornie et desséchée qu’il est impossible de dire s’il s’agit réellement d’une tête de Roppsmenn mais ceux qui ont le courage de contredire la patronne ne sont pas nombreux car il s’agit d’une Ogresse venue de l’autre côté des Montagnes du Bord du Monde et son caractère n’est pas des plus amènes. Aucun client ne connaît son nom : on l’appelle simplement la Grosse Aggie. Il y a des bagarres presque tous les soirs mais la qualité de la nourriture est si bonne, relativement parlant, et les portions sont si copieuses, que les clients reviennent toujours.

Les Docks de l’Urskoy

C’est un quartier peu recommandable, peuplé de débardeurs au langage peu châtié, de grutiers, d’ouvriers de toutes sortes et de prostituées. Le langage qu’on y entend ferait rougir les oreilles d’une souillon de Marienburg et ceux qui espèrent rester en vie ne se risquent pas à se promener dans ces parages à la nuit tombée. Les vols et les meurtres sont la norme sur les docks. Lorsqu’ils viennent décharger leurs bateaux, les marchands font aussi vite que possible et doivent verser des sommes substantielles aux gangs du quartier pour avoir la certitude qu’une partie de leur chargement atteindra sa destination première. Les tavernes sont sans doute les pires de Kislev. Plus d’un noble qui avait pensé qu’il serait amusant de « s’encanailler » pour un soir a été repêché le lendemain matin, flottant sur l’Urskoy, pour être conduit au temple de Morr.

L’autel de Manann

L’autel de Manann est une longue structure de bois qui enjambe l’Urskoy. Il est décoré de toutes sortes de symboles marins : un dessin de vague s’écrasant sur la grève, des navires, de grands monstres des abysses. Bien sûr, la mer est loin mais le fleuve est ce qui s’en rapproche le plus pour les prêtres qui se trouvent dans cette partie du monde. Une couronne à cinq pointes est suspendue au-dessus des eaux et tous les bateliers tendent la main pour l’effleurer au passage afin d’invoquer la protection du dieu.

L’Aigle Manchot

L’ambiance de cette taverne située en lisière des docks est aussi houleuse que celles des autres établissements du quartier. L’Aigle Manchot a brûlé et a été reconstruit si souvent que personne ne saurait se souvenir du nombre de fois où c’est arrivé : à chaque fois, la taverne a été sauvée de l’anéantissement par la proximité du fleuve et ainsi, à chaque reconstruction, elle a été rebâtie sur les vestiges carbonisés du bâtiment précédent, ce qui donne au bar une odeur et une obscurité inimitables. Pour faire honneur à son étonnante capacité de régénérescence, son propriétaire, un Tiléen incroyablement optimiste du nom d’Alessandro Navolas, a peint une enseigne représentant un puissant phénix renaissant dans les flammes. Hélas, son talent de dessinateur laissant gravement à désirer, la plupart des gens ont pensé qu’il avait voulu représenter un aigle manchot et ce nom lui est resté, malheureusement pour Alessandro.

Le Rebord du Monde

Cette taverne a été baptisée ainsi car elle constitue une halte traditionnelle pour les soldats et les mercenaires qui veulent avaler un dernier verre avant d’entamer un voyage par-delà les Montagnes du Bord du Monde. Le fait que cette taverne se trouve sur le chemin qui mène à la Main de Velours de Madame Katya n’a rien d’une coïncidence, car il y a bien des choses qu’un homme peut avoir envie de faire avant de partir pour une région aussi dangereuse que les Montagnes du Bord du Monde. Chose rare pour une taverne de Kislev, l’ambiance y est plutôt calme et l’on n’y entend pas de musique car les clients sont généralement si consternés par la perspective de ce qui les attend et par leurs chances de survie que de telles frivolités risqueraient d’en inciter certain à échanger des coups de poing. Étant donné que tout le monde sait que les guerriers et les mercenaires viennent souvent boire ici, c’est également un lieu où ils peuvent trouver du travail. Ceux qui sont de retour de l’est deviennent souvent des habitués du Rebord du Monde, car les dangers modifient le cœur d’un homme et nombre d’entre eux découvrent qu’ils préfèrent à présent l’atmosphère un peu sombre de cette taverne.

La Ferronnerie des Docks

Chez ce forgeron, les moins fortunés peuvent se procurer à moindre prix des armes, des armures et d’autres articles de métal forgé. Toutefois, moindre prix signifie également moindre qualité. En règle générale, c’est la forge où se fournissent les travailleurs des docks et les bateliers qui arrivent de l’Empire sur leurs barges et qui n’ont pas besoin d’objets de très bonne facture. Les prix sont bas mais la production est souvent imparfaite et de mauvaise qualité.

La Main de Velours de Madame Katya

C’est l’un des plus tristement célèbres bordels de Kislev : la maison a récemment connu un regain de fortune avec le départ de Vassily Chekatilo, le baron du crime qui contrôlait tous les lupanars de Kislev. De nombreuses rumeurs circulent au sujet de sa tenancière, Madame Katya. Certains prétendent qu’elle serait de sang noble, d’autres qu’il s’agirait d’une prêtresse de Shallya tombée dans la dépravation (une rumeur qui pourrait expliquer pourquoi ses filles sont les mieux soignées de la cité, en dépit du fait qu’elles travaillent si près de la crasse des docks et de ses habitants, plus répugnants encore). Pour une somme tout à fait raisonnable, les visiteurs peuvent espérer se distraire dans la discrétion. Néanmoins, comme c’est le cas pour beaucoup de choses à Kislev, ils en auront pour leur argent, mais rien de plus.

Le Guet de la Cité / Les Soldats du Feu

On trouve ces bâtiments de pierre à l’allure de forteresses, pourvus d’épaisses portes de bois et de meurtrières en guise de fenêtres, dans chacun des cinq grands districts de la cité. Chacun de ces bâtiments abrite la garnison du guet du quartier, les hommes qui sont chargés du maintien de l’ordre à l’aide de leurs matraques à bout ferré et qui sont investis de l’autorité de la loi. Dans une cité comme Kislev, leur tâche s’avère aussi ingrate que difficile et, bien qu’il ne soit pas aussi pénible de travailler dans le quartier Koztowny que de patrouiller la Dokziema, chaque secteur présente ses propres difficultés. Les effectifs varient mais il y a à peu près une cinquantaine d’hommes par caserne, répartis en équipes qui travaillent à tour de rôle. Ces hommes, qui assurent également la fonction de pompiers de la cité, se précipitent dès qu’une alerte au feu est lancée car les incendies représentent une menace mortelle dans une ville aussi densément peuplée que Kislev.


Source

  • Warhammer JdR - La Reine des Glaces