Khaine

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«Seigneur du Meurtre, nos corps t’appartiennent.»
«Dieu du Sang, nous t’offrons nos âmes.»
«Maître aux Mille Visages, nous faisons couler ce sang en ton nom.»
«Purge nos corps, que nous puissions accomplir ton oeuvre.»
«Purifie-nous et nous purifierons les impurs à notre tour.»
«Accorde-nous ta force et nous anéantirons tes ennemis !»
- Parole du Rituel du Chaudron de Sang


Khaela Mensha Khaine, le Dieu du Meurtre, de la Haine et de la Destruction
Khaela Mensha Khaine (ou plus généralement simplement appelé Khaine) est le Dieu du Meurtre, de la Haine et de la Destruction, l’incarnation de la violence, de la cruauté, du sang et du meurtre. Il allume les feux de la guerre et personnifie les méfaits de la violence. C’est une divinité destructrice mais indispensable pour les Elfes car sans la mort, il n’y aurait pas de vie ; sans la guerre, il n’y aurait pas de paix ; sans la souffrance, il n’y aurait pas de joie et sans la haine, il n’y aurait pas d’amour. Sans Khaine et ses œuvres impitoyables, l’existence n’aurait aucun sens, car les êtres ne sauraient apprécier le don de la vie sans la perspective de la perdre. Ainsi, le Dieu à la Main Sanglante est à la fois une bénédiction et une malédiction. Selon la légende, c’est lui qui a emprisonné et torturé Isha et Kurnous, mais il a aussi combattu le Dieu du Chaos Slaanesh. Le pouvoir de Khaine se paye toujours. Ayant depuis longtemps abandonné tous les Dieux du Cadai (le Panthéon des Cieux), les Elfes Noirs ont bâti leur société autour de la célébration de la nature meurtrière de Khaine. Mais le Dieu à la Main Sanglante n’est pas le monopole de ces sanguinaires Elfes. Non, il est présent même au sein de l’humanité. Les Impériaux l’associent à Mórr, citant des mythes qui en font deux frères, chacun se battant pour contrôler le domaine de la mort. On dit Khaine jaloux de l’empire de son frère, et il lui volerait les âmes de ceux qui sont sacrifiés en son nom afin de bâtir son propre royaume des ténèbres. Le Seigneur du Meurtre est vénéré par les tueurs, les voleurs et même certains soldats, qui le décrivent comme une grotesque créature, accroupie, dotée d’une gigantesque gueule menaçante armée de crocs et de quatre bras tenant, chacun, un poignard et portant autour du cou une rivière de crâne humain (une représentation des plus grossières pour les Elfes).

Le Seigneur du Meurtre est un cas particulier dans l’Empire. S’il est considéré comme une divinité légitime, membre du Panthéon des Dieux qui comprend les diverses religions pratiquées dans le Vieux Monde, son culte n’en est pas moins prohibé, et pour cause. Dans un pays gouverné par la loi, il n’y a pas de place pour les rites et les cérémonies qu’exige le Dieu à la Main Sanglante. Par conséquent, Khaine est méprisé, ses adeptes sont immolés par le feu et les rares temples dont dispose encore le Dieu sont rasés pour dissuader quiconque de défendre son ignoble cause.

Pour ceux qui sont familiarisés avec Khorne, il existe trop de similitudes pour nier l’association entre le Dieu du Sang et le Seigneur du Meurtre. Ceux qui défendent Khaine affirment que Khorne se limite aux champs de bataille et aux guerres ouvertes. Khorne est une Puissance de la Corruption, un être du Chaos plutôt qu’un des nombreux Dieux mesquins de l’humanité. Mais l’effet qu’a le Faiseur de Veuves sur les Elfes, sans parler des pratiques profanes des serviteurs les plus zélés de Khaine, les Furies, indique clairement qu’il existe un lien.

Pour les Elfes Noirs, il y a bien une distinction. Ils n’avouent nullement, même pas à eux-mêmes, qu’ils servent le Dieu du Sang. Ils soutiennent que Khaine n’est pas différent, en matière d’envergure et de pouvoirs, des divinités qu’on vénère dans le Vieux Monde. Ils croient que la distinction entre Khorne et Khaine est une question de nuance. Alors que Khaine représente la violence contrôlée des rituels et des pratiques religieuses, Khorne est la bestialité débridée des chiens enragés, à savoir les Norses et autres déments des Désolations du Chaos. Et tout comme l’Empire prend des mesures pour éliminer les adorateurs de Khorne, les Elfes Noirs eux aussi éteignent l’étincelle de vie de ceux qui adorent le Dieu du Sang.

Nombre de gens rejettent Khaine qu’ils considèrent comme un autre aspect du Dieu du Sang (un avis qu'il est bon de ne pas exprimer à voix haute), mais le Seigneur du Meurtre a des origines bien plus intéressantes que celles que peuvent concevoir des cerveaux malades. En réalité, Khaine est arrivé dans le Vieux Monde grâce aux Hauts Elfes d’Ulthuan.

Les rites et pratiques des humains qui impliquent Khaine sont grossiers et barbares, et à bien des égards, ce sont des abominations aux yeux du Dieu. Pour les Elfes, Khaine est effectivement le Dieu du Meurtre, mais c’est aussi le Dieu de la Guerre. En tant que tel, il joue un rôle important dans le cycle de leurs mythes et dans leur culture, puisqu’il a affronté Slaanesh et aidé Ænarion à repousser les hordes du Chaos. Avant de partir à la guerre, les soldats Hauts Elfes murmurent systématiquement une invocation au Dieu à la Main Sanglante pour qu’il guide leurs épées et leurs lances.

Les Asur peuvent céder à l’envie de meurtre en cas de danger, mais pour eux, celle-ci doit être contrôlée et utilisée avec parcimonie. Les Guerriers Fantômes connaissent mieux que quiconque l’attrait des promesses de Khaine et le côté séducteur du Dieu à la Main Sanglante, car leur lignée est assoiffée de vengeance. Chaque jour, les guerriers de Nagarythe pratiquent un jeu d’équilibre, en appelant à Khaine lorsque la situation l’exige, et contrant son influence néfaste par l’invocation des Dieux plus charitables du Panthéon Elfique.

Une fois "tombé dans l’ombre de Khaine", comme le disent les Hauts Elfes, on a peine à rester dans la lumière. L’histoire d’Ulthuan est pleine d’âpres avertissements contre cette sinistre vérité, mais aucun n’est plus frappant que le destin d’Ænarion. Le jour où le Roi Phénix empoigna l’Épée de Khaine, il invita le Dieu à la Main Sanglante dans son cœur, et plus jamais il ne connut la paix, jusqu’à ce que la mort le prit.

Ce Dieu accorde tout à ses serviteurs ; il leur interdit seulement de s’opposer à sa volonté divine. Il n’est donc guère étonnant que les Elfes Noirs cherchent par-dessus tout à s’attirer la faveur de Khaine, car leurs vies sont fondées sur la cruauté et la barbarie. Alors que les Hauts Elfes se contentent d’offrir son dû à Khaine, les Druchii se complaisent dans son adoration et lui sacrifient des esclaves, des amis et même leurs propres enfants pour s’assurer sa bénédiction, même si elle n’est que fugace. Cette dévotion plaît au Dieu du Meurtre, bien plus que les rituels insipides des Hauts Elfes, néanmoins, Khaine se lasse vite de ses sujets, et chaque année ils doivent redoubler d’ardeur et de sauvagerie pour attirer son attention.

Il existe cependant des similitudes entre les pratiques grossières des hommes qui adorent Khaine et les Elfes Noirs de la lointaine Naggaroth. Ces Elfes exilés voient certes d’un mauvais œil les mœurs primitives et gauches avec lesquelles on vénère leur Dieu dans le Vieux Monde, mais leurs méthodes proches des mêmes actes meurtriers, si ce n’est qu’elles ont été perfectionnées. Leurs rituels sont particulièrement sanglants et impliquent des sacrifices d’êtres vivants. Pour les Elfes Noirs, le meurtre, la douleur et la mort sont de louables vertus, des composantes essentielles qui définissent leur société, portées au rang d’art de vivre. Tous les Druchii sont affectés par la psyché de Khaine à un degré ou à un autre, car leur legs est celui de la Faiseuse de Veuves et des actes vils que leurs ancêtres ont perpétré aux côtés d’Ænarion ; toutefois, certains s’abandonnent totalement à l’étreinte de Khaine. On les nomme les Poignards de Khaine, et ces Elfes craints et révérés n’obéissent qu’à la loi de leur Dieu.


Symbole[modifier]

Les symboles de Khaine, bien qu’ils ne soient jamais exhibés ouvertement, sont le scorpion et la dague en forme de serpent. Les disciples dévoués portent parfois un tatouage en forme de dard de scorpion entre le pouce et l’index, tandis que d’autres portent la marque juste sous l’œil gauche. Les adeptes de plus haut rang peuvent aussi avoir des tatouages plus étendus sur le dos, l’avant-bras ou les reins. Tous les cultistes sont munis d’une dague spéciale caractérisée par sa lame ondulée, et quand ils le peuvent, ils incorporent l’image du scorpion à leurs accessoires, leurs bijoux ou même leurs vêtements. Quand ils participent à des cérémonies religieuses, les adeptes portent une robe noire bordée de rouge. Elle symbolise le sang qui s’écoule d’une victime assassinée comme il se doit, ainsi que (pour les humains en tout cas) l’association entre le Seigneur du Meurtre et son frère Mórr.


Zone d’influence[modifier]

En dehors de Naggaroth - où il est la divinité tutélaire - et d’Ulthuan, on trouve des adorateurs de Khaine dans tout le Vieux Monde, bien que son culte soit interdit et passible de mort. Ses adeptes sont particulièrement attirés par les endroits dépravés et marqués par la souffrance, car il leur est plus pratique de s’y livrer à leurs activités ordinaires. Malgré tout, les lieux où dominent la morale et la dévotion aux vertueux Dieux du Vieux Monde ne sont nullement à l’abri de leurs déprédations. Son culte est essentiellement limité aux grandes villes et ses adorateurs prospèrent grâce aux contacts humains et finissent par s’entre-déchirer si le flux constant de victimes se tarit.

Les cultes du meurtre ont toujours existé dans la partie orientale de l’Empire : ne dit-on pas «noire forêt, noires pensées» ? La nature renfermée des communautés de l’est, associée à l’intolérance et à la méfiance vis-à-vis des étrangers, permet facilement au culte local de s’enraciner parmi les autochtones et d’opérer sans trop attirer l’attention. Bien que les morts ne se tiennent pas forcément tranquilles dans l’est de l’Empire et que les horreurs surnaturelles y abondent, on ne peut pas mettre tous les meurtres inexpliqués sur le dos des Morts-Vivants.


Les Cultistes[modifier]

Les principaux serviteurs de Khaine sont les Furies, qu’on appelle aussi Fiancées de Khaine. En tant que vierges, ses servantes lui sont mariées lors de cérémonies nocturnes impliquant des sacrifices sanglants et des actes d’avilissement cruels. Quand les flammes du temple montent bien haut et que la nuit est noire et froide, Khaine prend ses nouvelles fiancées, et le sang coule à flots sur les marches de l’autel.

Lorsque les Elfes Noirs partent en guerre, il est extrêmement rare que les Furies ne les accompagnent pas. Chaque Arche Noire abrite dans ses profondeurs son propre temple et lorsqu’elles atteignent le rivage, les Furies en sortent pour partir en quête d’offrandes, emmenant parfois avec elles un antique Chaudron de Sang. Ces reliques sacrées, dons de leur Dieu et habités par son énergie malveillante, sont un mauvais présage pour leurs adversaires ; les crânes des précédents sacrifices baignent en permanence dans un sang maintenu chaud. La statue de Khaine, le Dieu à la Main Sanglante, domine de toute sa hauteur cet infâme mélange, surveillant d’un œil sévère les exploits de ses serviteurs au combat. Les Furies ont conservé cette coutume traditionnelle consistant à sacrifier des ennemis capturés avant le début de la bataille, leurs morts faisant émaner du Chaudron une aura de haine et d’envies de meurtre. Le fait que des adversaires des Druchii souillent les abords d’un périmètre occupé par Khaine ne peut être toléré et invite à ce que cet affront soit lavé dans le sang.

Les Matriarches préparent également des potions que les Furies ingurgitent avant de se battre. Ces filtres sont versés dans le Chaudron de Sang où chaque Furie vient s’abreuver au moyen d’une coupe cérémonielle conservée par la Matriarche. Cela les plonge dans un état de frénésie incontrôlable leur conférant la puissance de Khaine, au nom duquel elles jurent de n’épargner ses adversaires que pour les amener devant ses autels. L’effet de ces potions est si fort que les Furies ne se préoccupent plus de leur propre vie et cherchent à se battre si possible contre des adversaires supérieurs en nombre, poussées par un désir insatiable de se délecter des cris des mourants.

Mais hélas, il n’y a pas que sur les Terres du Grand Froid que Khaine recrute ses nouveaux serviteurs. À la différence des sectes du Chaos qui prêchent ouvertement aux masses, les adorateurs de Khaine sont bien plus discrets. L’adoration qui lui est vouée, pour des raisons que chacun peut comprendre, est strictement interdite dans le Vieux Monde ; cependant, il s’en trouvera toujours qui chercheront à détruire les civilisations de l’intérieur. Les Répurgateurs traquent et purifient ces cultes clandestins et les moindres représentations de ce Dieu ont toutes été brûlées sur l’ordre du premier Grand Théogoniste Johann Helstrum. Si nombreux sont ceux qui louent sa diligence et sa ferveur à éradiquer les sectes malfaisantes, d’autres - notamment parmi le culte de Véréna - ne peuvent s’empêcher de penser que, dans son ignorance, il n’a fait qu’arracher le corps d’un parasite dont la tête continue à se frayer un chemin jusqu’au cœur de l’Empire.

Car malgré son statut de Dieu interdit, des cultes secrets opèrent dans les grandes communautés, se réunissant dans l’ombre et à l’écart pour rendre hommage à leur maître révoltant et pour ourdir des complots meurtriers dans l’espoir de s’attirer ses bonnes grâces. Bien que la menace du bûcher des Répurgateurs ne décourage pas les efforts de ces adeptes, ils agissent rarement au vu et au su de tout le monde, préférant opérer dans les ombres. On retrouve généralement ceux qui s’opposent à eux dans leur lit, la gorge tranchée, ou encore étranglés ou éviscérés, alors que leur conjoint dort encore comme si de rien n’était.

Étant donné l’opposition que rencontre ce culte, les adeptes de Khaine n’ont pas de hiérarchie officielle. Ils existent en petites cellules isolées et dispersées dans tout l’Empire. S’ils ont en commun l’amour du meurtre, il existe beaucoup de différences entre ces groupes, les problèmes de dogme, d’objectif et même de pratiques s’avérant les sujets les plus controversés.

De nombreux assassins se rassemblent toujours en secret pour rendre hommage au Dieu qu’ils adorent et les effectifs de ce culte impie ne cessent d’augmenter. Qui sait combien ont été déjà sacrifié au nom de Khaine ? Qui peut dire combien de meurtre ont été commis en son nom ?


Sources[modifier]

  • Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption
  • Warhammer JdR - Le Tome de la Rédemption
  • Livre d’Armée des Elfes Noirs, V8
  • Livre d’Armée des Hauts Elfes, V8