Karak Varn

De La Bibliothèque Impériale

Creusée dans les falaises qui dominent le Lac Noir, Karak Varn (« Citadelle du Lac ») plonge ses racines dans les plus riches gisements de Gromril des Montagnes du Bord du Monde. Pendant l'âge d'or, Karak Varn était la plus riche des citadelles de Karaz Ankor.

Les tremblements de terre qui ont ébranlé les Montagnes du Bord du Monde juste avant le commencement des Guerres Gobelines ont dévasté Karak Varn. Les fissures créées par le séisme ont laissé l'eau du lac s'engouffrer dans les mines de la forteresse. On prétend que le niveau du lac a baissé d'une douzaine de mètres en un seul jour ; des milliers de Nains ont été tués et bien des trésors perdus sous les eaux. Immédiatement après ce désastre, les Peaux-Vertes ont attaqué en surface et les Skavens en sous-sol. Quelques clans ont réussi à s'enfuir, mais la plupart ont trouvé la mort en défendant la citadelle.[1] Certains clans, réalisant que tout était perdu, avaient réussi à prendre la fuite avant que le piège ne se referme sur eux. Et ils errent toujours dans les collines, dépossédés de tous leurs biens, jusqu’à ce que leur lignée disparaisse avec eux, ou qu’ils soient adoptés et absorbés par un clan d'une autre forteresse. D’autres avaient cherché refuge à Zhufbar ou s’étaient éloignés à l’ouest, en direction des Montagnes Grises. De tous les nains qui étaient restés dans la forteresse prise en tenaille, nul n’avait survécu.[2] Les batailles constantes entre les Peaux-Vertes et Skavens n'ont fait que ravager l'endroit un peu plus et les deux races ont fini par abandonner la forteresse en ruine.

Trois cent ans plus tard, une petite expédition fut envoyé de Zhufbar pour tenter d'exploiter les quelques filons de Gromril qui n'avaient pas disparu sous les eaux. L'opération fut hélas de courte durée car les Peaux-Vertes et les Skavens s'y intéressèrent bien vite. Depuis, la citadelle n'est certainement plus habitée que par quelques Trolls et autres monstres mutants - dont une bonne partie résident dans les galeries inondées - mais des rapports récents soulignent une activité Skaven croissante dans la région.

Appelées Falaise sur Lac par les humains, les ruines de Karak Varn renferment d'après les rumeurs, d'immenses richesses et de puissants artefacts. Ces récits ont attirés toutes sortes d'aventuriers avides dans ses profondeurs, mais bien rares sont ceux qui en sont revenus. Quelques expéditions Naines sont organisées de temps à autre, utilisant d'ingénieuses machines de plongée pour explorer les profondeurs inondées à la recherche de trésors perdus ou de gisement de Gromril, mais ce travail, déjà bien hasardeux, est rendu presque impossible par les Skavens et autres créatures locales.[1]

Les portes de Karak Varn forment un piteux et navrant spectacle… Pendant de leurs gonds sur des ténèbres béantes qui s’ouvrent au-delà, à demi immergées dans l’eau stagnante… Les antiques portraits des souverains de Karak Varn gravés dans la pierre se sont presque effacés sous l’usure du temps. Le bord du lac environnant est jonché des déjections des peaux-vertes et autres viles créatures.

Par-delà les eaux sombres et planes, on aperçoit nettement les cimes des monts. La plus haute est Karaz Brindal, au sommet de laquelle se dressait une des plus imposantes tours de guet du royaume nain – hélas tombée en désuétude et infestée depuis de trolls de pierre… On dit qu’un nain perché à Karaz Brindal peut voir aussi loin que le mont Gunbad. Lorsque la ville est tombée aux mains de l’ennemi, les sentinelles de la tour ont muré les meurtrières orientées à l’est afin de ne plus avoir à subir l’affligeant spectacle de leur forteresse pillée et souillée par les grobis.

Sur une chaîne de contreforts de Karaz Brindal, la mine tentaculaire à ciel ouvert des Naggrundzorn est maintenant inondée par les eaux qui ont jailli à Karak Varn, balayant tout sur leur passage, et faisant éclater les roches. C’était là que l’arrière-arrière-arrière-arrière-arrière grand-père du roi actuel de Zhulfbar a été rattrapé par son destin en combattant des chevaucheurs de loups du Mont Gunbad tout en cherchant à protéger une caravane minière chargée de porter tribut au haut roi de Karaz-a-Karak. À l’époque, on parlait effectivement de véritable rançon de roi, alors peut-être que ça ne devait représenter que la moitié de toutes les richesses de Zhufbar. Le temps où la route de l’argent conduisant au mont lance-argent était réellement bordée de décorations d’argent véritable appartient à une ère décidément révolue.[2]

Sources

  1. 1,0 et 1,1 Warhammer JDR - 1ère édition: Nains, Pierre et Acier
  2. 2,0 et 2,1 Gav Thorpe, Le Flambeau des Rancunes, Bibliothèque Interdite, 2009