Grimgor Boît' en Fer

De La Bibliothèque Impériale
« J’vé en fair’ de la purée. J’vé krazé leur zos. J’vé en fair’ d’la poussière. J’vé kramé leurs cités. J’feré un gro’ tas, j’y métré l’feu et j’lé rotiré tous. J’vé leur pété le nez, leur kassé la têt’ et piétiné tous les p’ti’bouts ki rest’. Et après, seul’ment après, j’deviendré vrémen’méchan’. »
-Grimgor Boît’ en Fer, Chef de Guerre Orque Noir
Grimgor Boît’ en Fer, le plus Grand Chef de guerre Orque Noir
On ne sait rien de l’histoire de Grimgor ; en fait le seul Orque assez fou pour l’avoir questionné sur son passé rejoignit dans un trou avec les restes du précédent Seigneur de Guerre des Yeux Jaunes. Grimgor et ses Gardes du Corps étaient sortis un jour du Désert Foudroyé, chancelants et couverts de sang et de cicatrices. Bien que fourbus et affamés, ils comptaient parmi les Orques Noirs les plus durs que le monde ait jamais connus. Ces quelques Orques Noirs étaient tous fatigués et affamés, mais ils étaient armés jusqu’aux dents, et semblaient avoir survécu à de nombreux combats. Certaines de leurs blessures semblaient récentes, mais personne n’osa plus rien leur demander car ils compensaient leur nombre réduit par leur brutalité impitoyable. Grimgor prit facilement la tête de la première tribu Orque qu’il rencontra, conquit la seconde et extermina la troisième. Les tribus qui avaient bien combattu étaient épargnés, comme Lé Zouvreurs d’Krân', mais la plupart furent exterminées sans autres formes de procès, comme les tribus gobelines des Glaneurs d’Os ou des Lances Rouj. Bientôt les tribus les plus redoutables des deux versants des Montagnes du Bord du Monde avaient rejoint Grimgor ou étaient tombées sous les coups de sa hache ensanglantée.

L’appétit guerrier de Grimgor est exceptionnel, même pour un Orque Noir. Il voulait toujours plus de tueries. S’il ne combattait pas pendant plus d’une journée, il cherchait querelle à tous ceux qu’il croisait, son œil valide cerclé de cicatrices à l’affût de la moindre faute. Au bout de deux jours, il tuait tout Gobelin assez malchanceux pour lui tomber sous la main. Nul ne sait ce qui se passerait au bout de trois jours sans confrontation, mais même les vétérans couturés de cicatrices tremblent à cette pensée. Grimgor ne recherchait rien d’autre qu’une éternelle bataille et pour un Orque, cela prédispose à être chef. Pour un énorme Orque Noir accompagné d’une telle suite, cela prédispose à la grandeur. Un mois après son arrivée, il s’était forgé un petit empire dans la partie nord des Montagnes du Bord du Monde, et les Peaux-Vertes s’étaient ralliés à sa bannière par milliers. Cette intarissable soif de combat est la marque des grands chefs et d’un talent guerrier inégalés, il s’agit indubitablement d’un élu de Gork.

Grimgor s’entoure d’une suite d’Orques Noirs d’élite, une bande de durs à cuire : Lé Zimmortels. Ce surnom leur vient du fait qu’ils survivent aux batailles les plus désespérées (bien qu’il existe des rumeurs selon lesquelles ils partent "rekruté" après un combat en prenant un peu d’avance sur les autres bandes...). En définitive, Grimgor préfère les Orques Noirs à toute autre espèce de Peaux-Vertes, mais les autres types d’Orques, voire de Gobelins, parviennent toutefois à se glisser dans son camp, attendant que son regard d’acier se fixe ailleurs. Tant que les choses vont bien (c’est à dire s’il y a d’autres races à combattre), Grimgor tolère leur présence, du moins, aussi longtemps qu’ils restent hors de vue. Néanmoins, lorsque Grimgor tombe à cours d’adversaires, les nombreuses tribus accrochées à ses basques tendant à se retrouver du mauvais côté de la barrière et sur la trajectoire de Gitsnik, sa hache magique. Dans ces moments-là, les tribus les plus avisés se tiennent prudemment à l’écart du camp de Grimgor, jusqu’à ce que la tempête se calme.

Grimgor s’est taillé un chemin sanglant depuis les Terres Sombres jusqu’au centre de l’Empire. Les Nains de Karak Kadrin furent les premiers de leur race à connaître sa colère lorsque son armée et lui se jetèrent sur eux avec une férocité démente. Ceux qu’il ne tua pas, il les fit prisonniers pour les torturer, leur arracher la barbe poil par poil ou chauffer leur armure jusqu’à les faire cuire. Il ne tenta jamais de prendre la forteresse elle-même, se contentant de massacrer ceux qui étaient envoyés contre lui, jusqu’à ce que les Nains, désespérés par leurs pertes, s’enterrent dans leurs défenses pour attendre l’hiver. Grimgor ne voulut pas attendre, il repartit vers le nord et traversa le Col du Pic pour trouver de nouvelles victimes au Kislev.

Malgré la vaillance des Kislévites et leur habitude des rigueurs de l’hiver, la violence de l’attaque de Grimgor fit chanceler leurs forces. Ils envoyèrent trois armées pour l’arrêter, Grimgor les massacra et mangea les cadavres par manque d’autre nourriture. Mais alors qu’il approchait de la capitale, les prières de la Reine des Glaces furent entendues et une tempête de neige vint ralentir les Peaux-Vertes. Toute l’armée fut soudain enveloppée d’un manteau de glace tourbillonnante qui sema la confusion dans leurs rangs. Les Gobelins aveuglés geignaient et les Orques les faisaient avancer à coups de pied, mais les repères du chemin disparaissaient dans un labyrinthe de blancheur. Après avoir avancé à tâtons pendant une journée, Grimgor ordonna une halte et s’assit pour réfléchir.

Frustré et furieux de cette halte forcée, il démembra de nombreux Gobelins : heureusement, la horde en comptait des centaines. Bientôt, les Chamans Orques parlèrent de sorcellerie et selon eux, la tempête n’était pas naturelle. Le lendemain, Grimgor ordonna à son armée de repartir vers les montagnes. Sur le chemin du retour, la tempête sembla se calmer, mais à chaque tentative de marcher à nouveau sur le Kislev, les vents se déchaînaient et criblaient les Orques de glace. Grimgor retourna dans les Montagnes du Bord du Monde empli d’une rage qui présageait du pire pour ceux qui se mettraient sur son chemin, qui se trouvèrent être les Skavens du Clan Mors.

Il avait décidé d’établir une base d’où lancer ses attaques, et l’ancienne forteresse naine de Karak Ungor lui sembla parfaite. La plupart des Gobelins de l’Œil Rouge qui y vivaient étaient déjà soumis à Grimgor, et le peu qui ne l’étaient pas changèrent vite d’avis. C’est dans les profondeurs des tunnels que Grimgor trouva de vrais adversaires, et bientôt les anciennes salles s’emplirent du bruit des batailles. Mois après mois, les combats firent rage, des milliers de Skavens et de Peaux-Vertes moururent pour chaque pièce et chaque couloir. De temps à autre, Grimgor pensait les Skavens détruits, et tombait sur un nouveau passage secret regorgeant de vermine. N’ayant pas de carte du dédale de galeries que les Skavens et les Gobelins de la Nuit n’arrêtaient pas de creuser, Grimgor se retrancha dans les niveaux supérieurs, laissant ses soldats se battre dans les profondeurs. Il avait trouvé exactement ce qu’il voulait : une éternelle bataille.

Telle devint la vie de Grimgor: l’été, il mène ses guerriers vers Kislev ou vers l’Empire, et massacre tous ceux qui lui résistent. L’hiver, il se retire dans les ruines de Karak Ungor, la Montagne de l’Œil Rouge, et passe le temps à tuer les Skavens qui infestent les niveaux inférieurs. Mais il semble se lasser de ce jeu et cherche d’autres adversaires à fendre de sa hache. Peut-être descendra-t-il un jour sur les terres pour ne plus remonter dans sa forteresse. Les femmes de l’Empire disent à leurs enfants d’être sages ou les Orques viendront les chercher, et quand elles disent cela, elles pensent à Grimgor.

Mais Grimgor s’est lassé de cette routine et est parti en quête d’un adversaire digne de lui. Lors de la Waaagh! qui s’ensuivit, des dizaines de seigneurs Hauts Elfes et des rois Nains périrent sous sa hache et des centaines de villages furent réduits en cendres. Il désespère de trouver un jour un adversaire à la hauteur de ses talents meurtriers.

Lorsque Grimgor sera las de ce petit jeu et repartira en quête d’un défi à sa mesure, le monde entier tremblera de peur, chaque nation priant pour que l’Orque Noir ne marche pas dans sa direction.


  • Lé Zimmortels: Unité d’élite composée d’Orques Noirs aussi robustes et aguerris que Grimgor. Ce sont ses gardes du corps, vétérans et compagnons de ses errances dans le désert.
Grimgor possède les Objets Magiques suivant :
  • Gitsnik: Cette grande hache éclaboussée de sang, dont le nom signifie simplement "tueuse d'ennemis", est ornée de nombreux charmes enchaînés à son manche. Ils contiennent les sorts de puissants Chamans Orques qui permettent à Grimgor de se servir de sa hache à une vitesse aveuglante.
  • L’Armure K’en a Vu: Cabossé, griffée et presque aussi couturée que son porteur, l’Armure K’en a Vu a sauvé la peau de Grimgor à maintes reprises.
Grimgor, Incarnation de la Bête

Pendant La Fin des Temps

Grimgor, Incarnation de la Bête

Grimgor Boît' en Fer sortit de l’ombre pour devenir un des plus grands Seigneurs de Guerre Orques de tous les temps. Avec ses huit pieds de haut, sa musculature noueuse et son armure magique pratiquement invulnérable, Grimgor était une brute imposante. Pourtant, sa présence physique ne représentait qu’une menace mineure comparée à la sauvagerie dont Grimgor faisait preuve quand il se battait, c’est-à-dire très souvent.

Pour Grimgor, le combat est une fin en soi. Il ne caressait pas vraiment d’ambition ; au lieu de vouloir régner sur des terres et des guerriers, l’élu de Gork voulait simplement prouver qu’il était le guerrier le plus brutal et le plus accompli du monde.

La Fin des Temps s’annonça alors que Grimgor se battait dans les tunnels de la Montagne de l'Œil Rouge. Depuis de longs mois, ses Zimmortels et lui avaient tenu face à une marée de Skavens apparemment infinie montant des profondeurs. Tout à coup, cette vague d’ennemis jusque-là régulière se tarit, du fait que les hommes-rats rassemblaient leurs forces en vue de l’invasion finale du monde de la surface. Ce serait un euphémisme que de qualifier de déception la réaction de Grimgor : pendant des heures, ses hurlements de frustration secouèrent le dédale souterrain dans les racines de la Montagne de l’Œil Rouge.

Quand Grimgor sortit des cavernes sous la lumière lunaire, il sentit comme un changement dans l’air. Tout autour de lui, une sorte d’énergie palpable flottait dans la brise, telle une fumée épaisse. Grisé par cette sensation, Grimgor se rendit compte que ses gars éprouvaient la même chose. Un phénomène de grande ampleur se manifestait. Fini de se battre par désœuvrement : le moment était venu de rassembler la Waaagh!

Des mois de tueries s’ensuivirent. La Waaagh! Grimgor marcha vers le sud, et traversa les Montagnes du Bord du Monde en tuant et en brûlant tout au son des tambours. D’innombrables Peaux-Vertes affluèrent pour rallier l’étendard sanglant de Grimgor. Les affrontements étaient quotidiens : colonies naines incendiées, tribus de Peaux-Vertes condamnées à se soumettre ou à disparaître, et pleines nichées de Skavens extirpées de leur trou et emportées par une avalanche de muscles verts et d’agressivité.

Puis la Waaagh! Grimgor rencontra des tribus Ogres arrivant du sud et de l’est. Tout d’abord elles se battirent, et c’est alors que Gork manifesta sa volonté. Au cours d’une bataille contre trois tribus Ogres, un séisme provoqua un glissement de terrain qui emporta des centaines de Peaux-Vertes. Le sol se fissura et des Ogres grognant de surprise furent engloutis dans des crevasses remplies de lave. Au paroxysme de ce tremblement de terre, Grimgor sentit tout son être saturé par une énergie venue du ciel, qui exacerbait son appétit de violence. Grimgor rejeta la tête en arrière et poussa un rugissement assourdissant qui semblait ne jamais devoir cesser.

L’écho du hurlement de Grimgor acheva enfin de se répercuter contre les pentes, et le sol cessa de vibrer. Les Ogres et les Peaux-Vertes survivants ignoraient que Ghur, le Vent de la Bête, s’était insufflé en Grimgor. Du moins ressentaient-ils les vagues de puissance divine et bestiale qui irradiaient du Chef de Guerre, et ils se regardèrent avec un étonnement partagé. Dans un même mouvement, Orques, Gobelins et Ogres se prosternèrent devant l’Incarnation de la Bête. Désormais, Grimgor allait diriger la Waaagh! de la Bête, une armée telle que le monde n’en avait jamais connu.

Médias externes

Sources

  • La Fin des Temps - Archaon
  • Livre d'Armée Warhammer des Orques et Gobelins, V8
  • Livre d'Armée Warhammer des Orques et Gobelins, V7