Gorkamorka

Le rire et les pas tonitruants de Gorkamorka résonnent dans les Royaumes Mortels depuis des temps immémoriaux, car il ne peut y avoir de loi naturelle sans destruction. Gorkamorka n'est pas un dieu mais deux, s'étant depuis longtemps déchiré après une dispute particulièrement violente avec lui-même. Ces deux moitiés sont connues sous le nom de Gork et Mork. Certains chamans orruks croient qu'il s'agit de son incarnation originale, et il leur arrive même de prier l'une ou l'autre moitié. Cependant, ils soutiennent fermement l'incarnation de Gorkamorka la plupart du temps - après tout, deux têtes en valent mieux qu'une (surtout lors des concours de coups de tête). Les deux dieux partagent de nombreux aspects de l'autre : Gork est brutal mais rusé, tandis que Mork est rusé mais brutal. On trouve souvent sur les murs des grottes, des ruines et des gouffres des images grossières représentant Gork (ou peut-être Mork) en train de frapper ses ennemis avec sa massue ou de les écraser sous ses grands pieds noueux. Les Ironjaws suivent à la fois Gork et Mork, bien qu'ils se sentent plus proches de Gork, dont l'approche directe de destruction matérielle leur plaît beaucoup. Lorsque suffisamment d'orruks se rassemblent et que la promesse d'une guerre est dans l'air, les deux dieux fusionnent une fois de plus en Gorkamorka, un dieu si puissant que ses pas fendent la terre.

Avant de se déchirer en deux, Gorkamorka était le champion guerrier du panthéon des dieux de Sigmar. Son respect n'a pas été gagné facilement. Il y a longtemps, à l'aube de l'Âge des Mythes, Gorkamorka s'est retrouvé piégé dans un duel au sein de l'étrange créature demi-dieu connue sous le nom de Drakatoa, l'Avalanche vivante de Ghyrria. Suspendu dans la boue primordiale de ce glissement de terrain, Gorkamorka n'a pu mettre en jeu ni sa puissance à briser les montagnes ni sa ruse de base. Sigmar surgit du ciel sur son allié Dracothion, et entre ses coups de marteau et les éclairs cosmiques du grand drake, Drakatoa fut repoussé. Gorkamorka était heureux d'être libre, mais il était aussi furieux - jamais auparavant il n'avait été aussi piégé, et jamais auparavant il n'avait eu besoin d'aide. En tant que créature aux émotions violentes, son premier instinct fut d'attaquer. Armé de sa massue, le dieu à deux têtes a frappé Dracothion sans raison. Enragé, Sigmar se leva de son destrier et commença ce qui devint une bataille de douze jours. Le tumulte des deux dieux s'affrontant secoua les huit royaumes. Les montagnes de Maraz furent érigées là où Sigmar avait terrassé son ennemi, tandis que les canyons de Gouge furent formés par les coups de massue de Gorkamorka. Le spectacle était tel que même les prédateurs les plus hostiles de Ghur, attirés par l'odeur du sang des dieux, sont restés bouche bée devant la destruction pure et simple qui se déchaînait devant eux. Mais même les dieux se lassent. En voyant les dégâts qu'ils avaient causés entre eux, chacun a commencé à sourire, puis à rire. Voyant que le dieu-roi aux bras puissants avait égalé sa propre soif de combat. Gorkamorka lui serra la main et accepta de combattre aux côtés de Sigmar plutôt que contre lui, pour un temps, du moins...

La fureur de Gorkamorka

La première Grande Waaagh ! a été lancée par Gorkamorka lui-même, et d'une certaine manière, elle ne s'est jamais arrêté. Lorsqu'il faisait encore partie du Panthéon de l'Ordre, Gorkamorka remplissait volontiers le rôle de chasseur de monstres, menant ses hordes dans un combat à mort contre les plus grands prédateurs des Royaumes. L'immense succès du dieu orruk, selon Sigmar, a permis à la civilisation de se développer dans son sillage sans être la proie de monstres. Gorkamorka haussa les épaules : il le faisait juste pour le plaisir. Mais cela ne suffisait plus, surtout lorsque le grand manipulateur Tzeentch lui souffla à l'oreille qu'il n'était plus son propre souverain mais le serviteur de Sigmar. Gorkamorka se lassa des ordres et des lois fastidieuses du Panthéon de l'Ordre et, finalement, il craqua. L'invasion qui s'ensuivit fit tout voler en éclats : montagnes, citadelles, cités prospères, et même la trêve panthéonique entre Sigmar et le dieu des orruks. La croisade des peaux vertes balaya d'un bout à l'autre des Huit Royaumes, laissant derrière elle une grande dévastation. En atteignant le bord du néant et avec rien de plus que le vide éthéré devant lui, Gorkamorka cracha sur le bord de la réalité, puis s'en retourna pour tout recommencer.

La Grande Waaagh ! ne prit fin que lorsque Gorkamorka se fractura en deux êtres, Gork et Mork. Le conflit était tellement inné pour le Grand Dieu Vert que il s'était battu contre lui-même. Ses clans belliqueux se sont également divisés en fragments et se battaient entre eux, car rien ne se dressait plus devant eux et ils avaient encore soif de bataille. Les Orruks croient que lorsque suffisamment d'entre eux s'uniront, le Grand Waaagh ! se reformera et écrasera les royaumes.

Sources

• Destruction Battletome - Orruk Warclans