Faussaire

De La Bibliothèque Impériale
« Un mandat impérial pour l’arrestation du magistrat Léopold ? Oui, je peux le faire, mais ça va vous coûter une jolie somme. »
- Un Faussaire anonyme

Les Faussaires sont en quelque sorte les artistes des milieux criminels, mais leur vocation consiste à imiter et non à créer. Qu’il s’agisse de portraits impériaux, de sceaux officiels ou de signatures compromettantes, ils gagnent leur vie en copiant des œuvres dans le but de les faire passer pour des originaux. Les Faussaires travaillent généralement dans un certain anonymat. En effet, leur activité est un crime souvent puni de mutilations et il n’est pas dans leur intérêt de crier haut et fort que leur œuvre relève de la supercherie, sans oublier que révéler l’une de leurs créations comme un faux gâche une partie du triomphe que l’on ressent dans un travail réussi. Ironiquement, lorsque les experts sont déconcertés par une œuvre contrefaite impeccable, ils se tournent souvent vers un Faussaire pour identifier l’original d’un double.

La reproduction d’une œuvre d’art est probablement le défi le plus difficile auquel un Faussaire devra faire face dans sa carrière. Bien que la contrefaçon d’art soit de loin l’activité la plus lucrative pour un Faussaire, la grande majorité des Faussaires n’achèveront jamais une seule œuvre passable. Les œuvres d’art contrefaites sont généralement les plus faciles à détecter, puisqu’il y en a si peu qui peuvent le faire de façon convaincante. Il y a aussi beaucoup de composants au-delà de la toile qui peuvent exposer une œuvre contrefaite. La signature de l’artiste peut sembler trop fraîche, le cadre peut ne pas correspondre à l’époque ou une étiquette peut être mal traduite. L’alternative peut aussi être vraie, cependant, et parfois une contrefaçon sans faille peut même tromper l’artiste original. Il y a moins d’une poignée de Faussaires en activité capables de copier un chef-d’œuvre, car les compétences requises pour reproduire correctement une œuvre d’art doivent se rapprocher de celles de l’artiste original.

La contrefaçon de reliques est la création de fausses antiquités pour la vente aux collectionneurs privés et aux temples. Les Pilleurs de Tombes qui réussissent se retrouvent parfois aux prises avec une guerre d’enchères entre plusieurs parties pour leurs biens dérobés. En collusion avec un Faussaire de reliques et en dupliquant les artefacts, le Pilleur de Tombes est en mesure de s’assurer que chacun de ses clients rentrera avec le prix qui lui convient. Ceci étant dit, la contrefaçon des reliques est également assez facile à détecter, puisqu’il est plutôt difficile de simuler correctement le processus de vieillissement.

La fausse monnaie, par contre, est presque impossible à détecter si le Faussaire travaille avec un moule bien fait ou volé, et ne lésine pas sur les métaux de base appropriés. Tout le monde a besoin de se faire de l’argent d’une manière ou d’une autre, le Faussaire le fait littéralement. L’art des Rogneurs de Monnaies et de la contrefaçon est de loin le type de faux le plus répandu dans le Vieux Monde, et malheureusement, bon nombre de ces fausses pièces sont mises en circulation pour n’être révélées qu’après usage, lorsqu’elles marquent ou ternissent différemment de la monnaie officielle.

L’art de la falsification de documents, enfin, concerne le contrôle de l’information, ou bien de la désinformation. Les preuves peuvent être falsifiées pour condamner un homme innocent ou relâcher un coupable. Des ordres falsifiés peuvent mener un ennemi dans une embuscade, ou lui faire battre en retraite. Une fausse lettre de présentation peut permettre à celui veut sournoisement grimper l’échelle sociale d’accéder à des cercles exclusifs. La falsification de documents est l’une des entreprises les plus rentables et les plus dangereuses qu’un Faussaire puisse entreprendre.

Sources

  • Warhammer JdR : Livre de Règles V2
  • Warhammer JdR - Career Compendium (traduction par Christer)