Ekrund

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La mine d’Ekrund, désormais aux mains des Peaux-Vertes
Les mines Naines étaient autrefois très différentes des citadelles actuelles. Elles étaient d’abord beaucoup moins étendues et habitées seulement par les clans de Mineurs ou ceux directement impliqués dans le traitement des minerais et des gemmes. Plus important, elles n’étaient défendues que par des tours de guet et quelques murs de pierre, même si ces défenses furent bien vite renforcées lors de la première vague d’attaques des Peaux-Vertes. Ce type de colonies a disparu presque complètement après la chute des trois plus grandes mines Naines : Ekrund, le Mont Gunbad et le Mont Lance d’Argent. On trouve encore quelques communautés minières dans les montagnes qui bordent l’Empire, mais il s’agit toujours de petites exploitations. De nos jours, toutes les opérations minières d’importance sont conduites dans les réseaux souterrains des citadelles.

En dehors des Montagnes du Bord du Monde, les mines les plus riches étaient celles d’Ekrund, dans les montagnes du Dos du Dragon sur la côte sud-est du Golfe Noir. Ses gisements de gemmes et de minerais pouvaient même rivaliser avec ceux de Karaz Ankor. Plusieurs des clans du cru étaient fabuleusement riches, même selon les critères Nains et leurs chefs étaient des membres influents du Conseil du Haut Roi.

Pendant la Guerre de la Barbe, les armées d’Ekrund s’étaient jointes à celles de Barak Varr et Karak Azgal pour combattre les Elfes dans le pays que les humains appellerait ensuite la Tilée. Les Nains avaient détruits plusieurs villes et comptoirs commerciaux, dont deux agglomérations situées près des cités actuellement de Luccini et Tobaro.

Les Nains d’Ekrund avaient commencé à renforcer leurs fortifications dès la nouvelle des premières attaques Orques et Gobelines, mais le travail était loin d’être achevé quand, en -1498 C.I, une énorme Waaagh! surgit des Terres Arides. Encerclés, les Nains réunirent tout ce qu’ils pouvaient emporter et percèrent les lignes ennemies grâce à une attaque quasi-suicidaire. Ils moururent par milliers, mais ceux qui atteignirent les rives du Golfe Noir purent être évacués par leurs cousins de Barak Varr. Les Orques victorieux avaient trouvé les alambics d’Ekrund et renoncé à les poursuivre.

Quelques survivants des mines moins importantes du Dos du Dragon ont fini par atteindre Karaz-a-Karak ou d’autres citadelles de Karaz Ankor, malgré le harcèlement constant des Orques et des Gobelins. La plupart, cependant, ont préféré traverser le Golfe Noir et créer de nouvelles mines et forteresses dans les Voûtes.[1]

Histoire[modifier]

À l'origine d'Ekrund, il y a des clans nains de Karak aux Huit Pics, ni les plus grands ni les plus faibles. Ces clans de mineurs ou de brasseurs n'étaient pas mécontents, mais il y avait dans leurs pensées l'idée que les salles du Karak ne contenaient pas tout ce qu'ils désiraient. C'est ainsi qu'un grand nombre d'entre eux se rassemblèrent et, avec la permission de leur roi, s'aventurèrent en direction du coucher du soleil pour trouver une nouvelle terre qu'ils pourraient ajouter au grand empire nain.

Quitter Karak aux Huit Pics n'était pas une mince affaire. Les flancs des montagnes étaient couverts de vieilles grottes et de mines, et bien que le roi ait ordonné des patrouilles régulières, les Gobelins de la Nuit se glissaient souvent dans ces endroits pour y faire leur repaire. Bien qu'en ce temps-là les gobelins ne représentaient pas une menace pour Karak aux Huit Pics, ils harcelaient parfois les voyageurs sur les routes qui y menaient. Seulement deux jours après leur départ, le campement des colons nains fut attaqué. Les gobelins pensaient sans doute s'attaquer à quelques marchands on rangers. À leur grande surprise, ils trouvèrent plusieurs centaines de nains tous excités et en quête d'aventure.

Parmi leurs chariots, les nains avaient un grand nombre de tonneaux, de cuves en cuivre, d'alambics et d'autres pièces nécessaires à la fabrication d'une bonne bière. Ils espéraient trouver du gromril ou de l'or dans les montagnes à l'ouest, mais savaient que tant qu'ils pouvaient semer quelques graines pour une saison, leur bière leur permettrait de continuer, à la fois pour boire et pour vendre. Il devint vite évident que toute l'expédition avait besoin d'un responsable. Chaque clan avait ses thanes, qui dirigeaient chaque clan indépendamment. Un thane fut choisi parmi les Brikboks. Sa famille pris le nom de Rinkeldraz, qui a un air de royauté. Les clans acceptèrent tous plus ou moins facilement son autorité.

À l'époque, on appelait les Terres Arides "Terres Sauvages" à cause de toutes les fleurs et les herbes, et non à cause des orcs et des gobelins, même si cela allait venir plus tard. Au début, les nains établirent des fermes dans le sud et creusèrent des mines à ciel ouvert où ils trouvèrent de petites quantités de minerai. La vie était loin d'être aussi grandiose qu'à Karak aux Huit Pics, mais c'était un peuple facilement satisfait de son propre espace et de son temps, et les Thanes Rinkeldraz ne donnaient pas trop d'ordres et ne se faisaient pas d'idées. Ils semaient et récoltaient de l'orge, entre autres, brassaient la bière et construisaient des moulins à eau le long de la rivière Aveugle pour faire de la farine. Pour l'époque, la colonie s'en sortait bien, sinon exceptionnellement, et la nouvelle revint à Karak aux Huit Pics avec les chariots de bière. Ces nains commencèrent à se faire une réputation d'étrangeté, vivant dans les plaines et pratiquant l'agriculture plutôt que l'exploitation minière. Et d'autres clans pensaient que c'était une bonne idée. C'était avant la Guerre de la Barbe, et les nains des plaines commerçaient beaucoup avec les gens d'Ulthuan.

Au fil des ans, la colonie s'agrandit. Tous les habitants se plièrent aux règles des Rinkeldraz et des autres clans arrivés avant, et ce fut une époque de prospérité pour tous. Mais les choses ne pouvaient pas rester éternellement les mêmes, pas avec de plus en plus de gens essayant de cultiver la même chose, de construire leurs propres moulins et de brasser leur propre bière, et bientôt certains clans décidèrent de continuer vers l'ouest, jusqu'aux montagnes cette fois, laissant les nouveaux venus profiter des fruits des plaines, avec l'aval des Rinkeldraz.

À cette époque, le seigneur des Rinkeldraz décida que, pour que les nains des montagnes prennent au sérieux ceux de la plaine, ils devaient traiter sur un pied d'égalité. Le thane annonça qu'il devait être reconnu comme roi. Comme il était cousin au second degrés du roi de Karak aux Huit Pics, il n'y avait pas de plus grande prétention à une couronne parmi les clans des plaines. Comme tout le monde avait déjà accepté d'écouter le thane de toute façon, il fut décidé qu'il pourrait aussi bien s'appeler roi s'il le voulait.

Le roi Ordorin fut donc le premier roi, bien que cela ne fasse guère de différence. Les nobles des vieilles montagnes l'appelait le Roi Sauvage quand il n'était pas là, et les elfes ne s'en souciaient pas du tout parce qu'ils trouvaient étrange d'avoir déjà plus d'un roi - un autre ne faisait aucune différence. Bientôt, les nains des plaines se considérèrent comme un même peuple, le peuple Urbarvorn. Ils bâtirent des tours dans les plaines et une route vers Karak aux Huit Pics, pour développer le commerce.

Le roi Ordorin n'était pas le nain le plus fin des Terres Sauvages, mais il était assez intelligent pour le savoir et il fonda le conseil du roi pour l'aider à prendre les décisions difficiles. La première fut de faire en sorte que tout le monde cesse de se débrouiller avec des moulins à vent, des bateaux et des fermes, et de se mettre à l'œuvre dans les montagnes où une bonne et honnête exploitation minière pourrait commencer.

Les Urbarvorns atteignirent avec joie les contreforts de la chaîne de montagnes du Dos du Dragon. Mais la première chose qu'ils découvrirent ne fit pas de l'or, ni du gromril, ni même de l'argent. C'était des gobelins. Beaucoup de gobelins. Les Elfes les avaient écarté des Terres Sauvages, et les Peaux-Vertes s'étaient retranchés dans les marais et les jungles du sud, mais ils n'étaient jamais entrés dans les montagnes. Ainsi, les Urbarvorns se retrouvèrent en plein territoire gobelin.

Avant de nettoyer les tanières et les tunnels de gobelins, ils avaient besoin d'une place sûre, et le Roi ordonna donc de construire les premières tours dans les contreforts, pour surveiller les camps. Les pierres furent apporter à grands frais des Montagnes du Bord du Monde car il était trop dangereux de construire une carrière dans ces conditions. La route fut agrandie vers l'ouest, et avec elle davantage de clans à la recherche d'un nouveau départ. Ce fut la troisième vague de colons originaires de Karak aux Huit Pics, qui était le joyaux des forts du sud, mais qui était aussi surpeuplée. Ainsi, les pierres taillées allaient vers l'ouest et la meilleure bière vers l'est, et les ingénieurs et maçons suivaient. Il y eu bientôt une demi-douzaine de tours en pierre avec une garnison conséquente le long de la frontière. Le roi, désormais le fils d'Ordorin, Grimbalki, mena alors le throng Urbarvorn dans une purge des gobelins.

Les nains repoussèrent les gobelins vers le nord et l'ouest, prenant les collines basses. Avec le bois de la région, ils construisirent les premiers bastions, mais Grimbalki était plus subtil que son père, et il utilisa les pierres de deux tours pour construire une forteresse mieux protégée, qui devint plus tard les défenses de Undak Grimgazan. Des années plus tard, certaines tours furent étendus pour devenir Undak Khruthok et Undak Khazdok.

Avec la forteresse en place, de plus en plus de gens montèrent depuis les plaines et commencèrent à explorer les montagnes du sud. La forteresse grandit et la région qui devint plus tard la Porte Basse fut établie, ce petit royaume étant connu sous le nom de Ankor-Drakk et ses habitants les Drakkans.

Sept ans après la fondation de Ankor-Drakk, les orques, poussés par la faim, attaquèrent les colonies extérieures, qui étaient composées de 4 villages et plusieurs douzaines de fermes. La fumée alerta le roi qui réuni le throng, mais les Drakkans était dispersés sur une zone étendue. Avant que l'armée soit finalement capable de détruire les orques au combats, ils avaient tués des centaines de nains et envoyés autant vers le sud en tant qu'esclaves. Cela n'était pas acceptable et le roi fit le serment de récupérer les Drakkans enlevés. Quelques nains restèrent en arrière pour garder Ankor-Drakk et la nouvelle mine. La plupart des esclaves furent sauvés au cours de l'année qui suivie, mais lorsque le roi revint, il trouva les portes d'Ankor-Drakk fermées. Son jeune frère Garudak en avait pris le contrôle et il refusait de reconnaitre le roi comme chef. Le roi ne pouvait pas perdre davantage de nains, et il choisi d'éviter la confrontation directe en établissant une autre mine ailleurs pour montrer à Garudak qui était le meilleur. Il établi donc une autre colonie plus haut dans les montagnes.

La nouvelle mine fut bâtie sur les flancs du plus haut pic, la Corne Sanglante, et Grimbalki était déterminer à régner sur un fief digne d'un roi. Les clans qui lui étaient fidèles abandonnèrent leurs richesses d'Ankor-Drakk pour prospecter le site du futur royaume. Ils durent combattre encore plus de gobelins pour prendre les passes et les vallées les plus hautes, mais ils trouvèrent une terre riche en minerai et en bois.

Ankor-Drakk contrôlait la route vers l'est. Grâce à cette position privilégiée, Garudak s'enrichissait par le commerce et les taxes. Le roi bâti donc une autre route qui contournait Ankor-Drakk. Il protégea la route et ses voyageurs avec des tours, puis envoya un appel à tout les Urbarvorns qui n'étaient pas encore venus dans les montagnes, leur promettant un or qu'il n'avait pas encore trouvé. De nombreux clans vinrent s'installer sur les pentes ouest et sud de la Corne Sanglante, construisant des villages et découpant le flanc de la montagne en terrasses pour les céréales et les pâturages, en même temps qu'ils creusaient la montagne à la recherche d'un filon qui valait une mine.

Les Urbarvorns et Drakkans accordaient beaucoup d'importance à la profession de Rangers, comme aux tours, car ils étaient devenus un peuple de la surface. Les Rangers étaient très utiles pour espionner les tribus orques et se réunir en armée à la tour la plus proche pour attaquer au plus vite, avant que les orques ne soient trop nombreux.

Ce fut un temps difficile pour le roi et son peuple. Bien qu'ils aient la route du sud, le commerce des Drakkans les dominait largement et ils étaient forcés de s'appuyer de plus en plus sur ce qu'ils pouvaient faire par eux-mêmes. Ils étaient en sécurité, mais ils étaient pauvres Grimbalki fut surnommé Krekrik, le roi des chèvres, et son peuple fut surnommé Zakiskrat. C'était un temps compliqué et de nombreux nains perdirent foi en leur roi, mais étaient trop en colère contre les Drakkans, et ils repartaient donc vers Karak aux Huit Pics. Cette Grande Migration vers l'Est vit un tiers des clans abandonner le Dos du Dragon, et ceux qui restaient se demandaient s'ils allaient survivre.

Le Seigneur Garudak, comme il se titrait lui-même (aucun Drakkan n'était prêt a lui laisser le titre de roi) offrit d'accueillir Grimbalki et ses suivants. Mais Grimbalki répondit que Garudak mendierait un jour son pardon. Cela dû paraitre courageux aux Drakkans, qui creusaient leur mine bien protégés derrière leur barbacane. Mais ils ignoraient que les prospecteurs de Grimbalki avaient trouvés ce qui rendrait Ekrund célèbre pendant des générations: du charbon.

Grimbalki permit à ses gens de miner autant que possible le charbon, mais il n'en vendit pas un morceau aux Drakkans ou aux nains des vieilles montagnes. À la place, avec les dernières réserves de ses coffres et en envoyant son propre fils pour négocier, Grimbalki signa un traité avec le Roi de Karak aux Huit Pics. La moitié du charbon de la Corne Sanglante lui serait donné en échange de minerai à fondre. Les fourneaux de Karak aux Huit Pics étaient toujours affamés, et l'idée sembla bonne à son roi. Il envoya du fer, du cuivre et bien d'autres métaux, nécessaires pour créer des instruments forgés dignes de ce nom. Grimbalki pu alors faire construire sa première forge, qui travaillait nuit et jour. Sa mine à Ankor-Drakk était en train de se tarir et après la Grande Migration vers l'Est, la plupart des demandes de biens de son peuple avaient également disparu. Le roi Grimbalki n'accepterai jamais d'échanger, et les revenus de la route diminuaient parce que tout ce qui allait au frère de Garudak passait par la route du sud. Il aurait peut-être pu inverser la vapeur, mais il n'était pas très apprécié des Drakkans à ce moment-là. Lorsque les mineurs pénétrèrent dans un repaire de gobelins et qu'Ankor-Drakk fut envahi, beaucoup de nains prirent la fuite. Garudak resta et insista pour que la mine tienne, mais il fut tué dans une bataille avec les gobelins et le reste de ses partisans fut forcé de partir. Son fils prit le nom de son père et jura qu'Ankor-Drakk serait repris et qu'il gouvernerait, mais soudain il sembla que le pouvoir dans les montagnes s'était fermement déplacé vers Grimbalki.

Grimbalki envoya des guerriers aux tours autour d'Ankor-Drakk, s'assurant que les gobelins ne puissent pas sortir par la route principale. Son neveu, le nouveau Seigneur Garudak, demanda que son peuple soit épargné des rancunes contre leur chef, mais il ne le demanda pas pour lui-même. Impressionné par cette démonstration d'altruisme, le roi accepta un compromis. A partir de ce jour, le royaume d'Ankor-Drakk appartiendra aux descendants du Seigneur Garudak, mais leurs chefs devront aussi prendre son nom et se souvenir de la honte de sa trahison.

À cette moment, des émissaires elfes vinrent de l'autre côté de l'océan présenter leur respect au Roi du Dos du Dragon. Les elfes prétendaient que les terres sauvages leur appartenaient et que leur prince, le célèbre Malekith lui-même, les avaient débarrasser des orcs des plaines. Grimbalki ne le contestait pas, mais ne revendiquait plus la propriété des terres sauvages, les Urbarvorns ayant quitter les plaines bien des années auparavant. Il proposa d'envoyer des messages aux villages et aux tours éparpillés pour demander si cela les dérangeait que les elfes reviennent, mais les elfes dirent de ne pas s'en préoccuper - ils voyaient qu'il n'y avait pas grand-chose à réclamer dans les terres sauvages après tout. Grimbalki les accueillit dans sa forteresse, bien que sa demeure soit rude et peu plaisante à leur goût. Il s'excusa de l'obscurité de son entourage et expliqua que les quartiers palatiaux d'Ankor-Drakk étaient actuellement occupés par des gobelins.

Les elfes proposèrent d'aider les nains à débarrasser leur colonie des choses vertes immondes, et comme il n'avait pas demandé d'aide, le roi accepta volontiers leur assistance. Soutenus par des Archimages et des Archers Hauts Elfes, les throngs Drakkan et de Grimbalki unirent leurs forces et reprirent Ankor-Drakk en quatre jours et trois nuits de combats sanglants. Les gobelins avaient détruit une grande partie de la forteresse, et en voyant cela, les elfes refusèrent toute invitation à rester, disant qu'ils avaient d'autres affaires à régler. Et ce fut la dernière fois que les nains du Dos du Dragon virent des elfes, jusqu'à ce qu'ils les combattent à la guerre.

L'exploitation minière se poursuivie, à Ankor-Drakk et plus haut dans la montagne, pendant de nombreuses années. Un jour, un messager arriva de Karak aux Huit Pics, et on affirma au roi que le contrat sur le charbon avait maintenant fait son temps. Le messager affirmait que Grimbalki, en tant que descendant des anciens rois de Karak aux Huit Pics, était toujours soumis à l'autorité de son roi. Il serait autorisé à rester roi du Dos du Dragon, mais qu'il devrait envoyer une dîme en charbon à la patrie. À la surprise générale, Grimbalki dit qu'il préférait laisser ses mines à un elfe qu'à une chèvre flatulente avide des vieilles montagnes. C'est ainsi que les nains du Dos du Dragon affirmèrent leur indépendance, et le jour fut marqué chaque année après par la fête de la Liberté, où l'on mangeait quantité de fromage de chèvre pour célébrer la décision du roi.

Les mines du Dos du Dragon, tant en haut qu'en bas, se développaient régulièrement, et bien que Ankor-Drakk n'ait jamais tout à fait tenu ses promesses initiales, les pentes supérieures devinrent le centre d'une ville en pleine croissance. On y trouvait une activité de toute sorte, des forges, des brasseries en abondance, des tanneries, des moulins, des salles de danse... Tout cela était à la surface, contrairement à la plupart des forteresses naines. Les mines étaient toujours en activité, et cela signifiait qu'on n'y vivait pas. Des tours et des halles avec des toits de tuiles de bois et d'ardoise furent érigées pour abriter les Drakkans en pleine croissance, qui étaient maintenant à nouveau réunis.

Mais les montagnes ne furent jamais exemptes de gobelins. Les tribus des Terres Sauvages avaient été chassée, et les grottes autour de la Corne Sanglante étaient nettoyée de temps en temps, mais les gobelins de la nuit ne disparurent jamais vraiment. Les nains se déplaçaient vers le nord et les gobelins de le nuit partaient vers l'ouest. Les nains allèrent à l'ouest et les gobelins de la nuit fuirent vers l'est. Puis de l'est au nord et encore un tour. Pour les nains c'était comme essayer de saisir le brouillard à la main. Mais les gobelins de la nuit étaient trop peureux pour s'attaquer aux nains sur leur territoire. Après la reprise d'Ankor-Drakk, ils n'étaient plus assez nombreux pour constituer une menace.

Finalement, les filons d'Ankor-Drakk furent asséchés. Il n'y avait plus de charbon ou de minerai à en tirer, peu importe la profondeur et la distance à laquelle les nains regardaient. Certains disaient que les mines devraient devenir la ville du Dos du Dragon, mais Grimbalki refusa en vertu de son serment selon lequel sa forteresse ferait honte à Ankor-Drakk. Tous les clans ne le voyaient pas ainsi, et avec le Seigneur Garudak, ils commencèrent à transformer les mines d'étain et les puits de charbon en couloirs, galeries et chambres. Le roi refusa de venir visiter, et à son âge avancé, il voulait toujours que son trône soit placé dans le sommet le plus élevé.

À peu près à cette époque, les clans de mineurs se regroupèrent pour former la première guilde du Dos du Dragon, pour se plaindre au roi de leurs conditions de travail. Les mines étaient exploitées jour et nuit, et ils devaient remonter à la surface pour obtenir de la nourriture et pour terminer chaque quart de travail. Ils voulaient que le roi investisse dans l'ameublement et l'amélioration de leurs quartiers sous terre. Grimbalki leur a dit qu'ils étaient une bande de grumbaki gémissants et que s'ils voulaient vivre comme de faibles elfes, ils étaient les bienvenus pour apporter leur propre mobilier dans les mines. Les mineurs refusèrent de travailler, mais Grimbalki fit venir des clans non membres de la guilde d'Ankor-Drakk pour les remplacer dans les mines royales. On les appelait les Bottes Noires. Cela provoqua un grand scandale, comme on pouvait s'y attendre, et pas mal de bagarres, bien qu'aucune lame ne fut jamais tirée sous le coup de la colère. Finalement, les Bottes Noires furent renvoyées à Ankor-Drakk et le roi accepta de leur payer le charbon et le minerai des mines un pour cent plus cher, ce que les mineurs acceptèrent avec gratitude. Un an plus tard, le roi augmenta les impôts d'autant et la discorde menaça de nouveau.

Une autre confrontation entre le roi et la guilde des mineurs fut évitée par l'arrivée d'un étrange nain du nom de Zakur Lorforsson. C'était le premier Forgerune à quitter les Montagnes du Bord du Monde. L'attrait d'avoir un forgerune parmi eux était tel que les clans royaux et miniers mirent de côté leurs différences pour montrer à Zakur qu'il pouvait exercer son métier aussi facilement dans le Dos du Dragon qu'ailleurs. Il était très enthousiaste pour des raison astrologiques et climatiques. Le roi Grimbalki nomma immédiatement Zakur comme Seigneur des Runes royal.

Il semblait que Grimbalki et les nains du Dos du Dragon avaient tout ce dont ils avaient besoin, sauf une vraie ville naine. Ils avaient des douzaines de mines et les tunnels vides d'Ankor-Drakk, mais aucune des mines jusqu'à présent n'était assez grande pour fonder une ville. Ils étaient encore considérés comme des zakis par la plupart des autres nains des vieilles montagnes - sans abri et un peu dans l'ombre. N'ayant que quelques années devant lui, Grimbalki offrit une récompense tentante à tout prospecteur ou clan qui trouverait un filon assez grand pour exploiter une mine pendant plusieurs années, et promit non seulement la richesse mais aussi la renommée.

La plus grande veine de charbon du Dos du Dragon fut revendiquée par Storrin Burlithrom, un prospecteur remarquablement doué. Après que la taille du filon de charbon ait été confirmée, le roi Grimbalki lui accorda, ainsi qu'à tous ses descendants, le nom de Nez d'Or et ils servirent ensuite de prospecteurs et de mineurs aux clans royaux. Le gisement était énorme, descendant dans les entrailles des montagnes. Des centaines de nains pouvaient y travailler en même temps. Ils construisirent toute une porte juste pour l'atteindre, non loin de la forteresse du roi, et elle devint l'endroit le plus important de tous le Dos du Dragon. On l'appela la Première Fouille, bien que certains l'aient surnommée d'après l'escalier en colimaçon qui suivait son cours dans les niveaux inférieurs - Ekrund. Le roi l'aima beaucoup et le prit comme nom pour sa ville.

Il restait encore beaucoup à faire, mais avec le charbon de la Première Fouille et l'or et les marchandises du commerce, Ekrund s'établissait comme davantage qu'une simple mine. Pour sceller la décision, le roi ordonna de creuser un tunnel le reliant à Ankor-Drakk, et la colonie au sud fut rebaptisée la Porte Basse. La Porte Sud, d'où partait la route qui avait été la ligne de vie de son peuple pendant si longtemps, devint l'entrée principale de la forteresse et le roi installa ses chambres au-dessus de la Première Fouille pour signifier que les gens d'Ekrund étaient là pour rester. Il mourut deux ans plus tard et ne vit jamais son hall ou sa porte achevés. Ekrund ne dura pas assez longtemps ou été assez grande pour qu'on l'appelle un karak, même si de nombreuses mines de moindre valeur l'ont été.

Les salles étaient terminées et la ville était considérée comme complète lorsque la dernière pierre de la Porte Sud fut posée par le Roi Furdak, le fils de Grimbalki. C'était un accomplissement glorieux, la première ville fondée depuis les karaks des montagnes du nord, et les rois et les thanes des forteresses du sud, et même le Haut Roi lui-même, vinrent voir par eux-mêmes ce qu'il y avait de si spécial dans le Dos du Dragon. Chaque visiteur recevait un accueil chaleureux, un banquet luxueux de bière d'Ekrund et de saucisse de foie de la meilleure qualité, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus manger. On leur faisait visiter la première colonie et on leur montrait les salles des trophées où étaient conservés les honneurs des années de combat contre les gobelins.

Et lorsque tous les visiteurs furent partis, les habitants organisèrent une fête, encore plus extravagante que l'accueil du Haut Roi, même parmi les clans les plus économe, car il ne sert à rien de ménager ses efforts quand on célèbre une chose qui ne se produit qu'une fois sur dix générations. Ils élevèrent des chopes pour honorer les mémoires de Grimbalki et d'Ordorin avant lui, et les célébrations durèrent cinq jours et cinq nuits. Et pas une âme ne pensait qu'Ekrund tomberait un jour, pas dans cinq mille ou cinquante mille ans. Il lui restait à peine mille ans.[2]

Quelques clans d'Ekrund[modifier]

  • Rinkeldraz: le clan du roi, dont les couleurs sont violet et noir. Clan royal séparé des Brikboks pour donner un roi à Ekrund
  • Brikboks
  • Norbad: A la chute de Ekrund, leur chef était Thord Ironfriend, un vétéran reconnu et conseiller militaire du roi
  • Angbok: un des clans originels de Karak aux Huit Pics, à la base des mineurs et brasseurs. Après la chute d'Ekrund, des membres de ce clan fondèrent Karak Norn et l'une des leur devint sa première reine. Composé d'environ cinquante nains peu avant la chute d'Ekrund.
  • Troggklad: petit clan allié des Angboks, qui prétendent descendre de Grimnir
  • Gorblanz: clan lié aux Angbok par le mariage.
  • Grimsson: brasseurs rivaux des Angboks, un des premiers clans à venir de Karak aux Huit Pics
  • Burlithrom: clan proche des Grimssons
  • le clan Forbeson est très riche
  • le clan Harkenthrak a une bannière en peau de dragon
  • les nains du clan Skalfsar portent des masques ancestraux et des fanions tissés
  • Akunburk: un clan célèbre
  • Fundunstull
  • Narjak
  • Losthon
  • Skurllisson
  • Thornson
  • Skeldram
  • Gnollanar[2]

Sources[modifier]

  1. Warhammer JdR v1 - Nains, Pierres et Aciers page 37-38
  2. 2,0 et 2,1 Gav Thorpe, The Doom of Dragonback: The Fall of Ekrund, Black Library, 2014 (traduction par un ostlandais égaré)