Duché de Montfort

De La Bibliothèque Impériale
Blason de Montfort
«Élevé, le tarif ? Je pensais comme vous autrefois. Et un jour, une demi-douzaine de chevaliers accompagnés d’hommes d’armes sont venus nous sauver d’une bande de pillards Orques. Maintenant, je paie le prix avec le sourire.»
- Siegfried de Bögenhafen, marchand Impérial, au Nez de Ludwig


Le duché de Montfort est presque entièrement sis dans les Montagnes Grises, s’étendant du sud de la Trouée de Gisoreux jusqu’au sud du Défilé de la Hache. Au nord et à l’ouest des Montagnes Grises, la frontière du duché et de la Bretonnie borde la chaîne de montagnes, tandis qu’à l’intérieur du pays, la région est constituée en partie par une étroite bande de pâturages.

Les terres cultivées sont rares au Montfort et même celles-là ne sont pas particulièrement fertiles. La nourriture produite suffit à peine à nourrir le duché pendant les bonnes années et les importations sont obligatoires dès que la récolte est menacée. Et dans un duché harcelé par les Gobelins et les Orques, la récolte est souvent menacée. Heureusement, le duché a deux autres sources de revenus. La première est le péage du Défilé de la Hache. Il s’agit du principal itinéraire commercial entre l’Empire et la Bretonnie pour les caravanes qui arrivent du Reikland et prennent ensuite le bateau pour descendre la Grismerie jusqu’au Duché de Gisoreux.

Le col porte bien son nom. Sur la majeure partie de sa longueur, la route s’étend au fond d’une vallée encaissée et étroite en forme de V, d’où on ne voit qu’une mince bande de ciel. La route est assez large pour que deux caravanes de marchands passent de front, mais il y a très peu d’espace de part et d’autre de la route. Il faut normalement plusieurs jours pour la traverser, et on trouve donc des auberges le long de la route là où la configuration le permet. C’est ainsi qu’est née la «bande de Ludwig», près du milieu du défilé, là ou le trajet entre deux auberges prend plus d’une journée. Si une caravane met les bouchées doubles, elle peut arriver à temps, et la plupart s’y efforcent. Phénomène presque unique parmi les auberges isolées, ces deux-là (le Nez de Ludwig et les Orteils de Ludwig) ouvrent leur porte une fois la nuit tombée si leur patron est convaincu que les individus qui arrivent sont d’authentiques voyageurs.

La seconde source de revenus vient des mines. Au Montfort, les Montagnes Grises contiennent un certain nombre de riches veines de minerai de fer et d’autres métaux. On y trouve même une mine d’or dont la localisation est tenue secrète. Les montagnes du Montfort sont aussi escarpées que les Montagnes Grises du Gisoreux, mais si les Gisorois ne tentent pas d’y vivre, les Montfortais n’ont pas le choix. Les étendues de terre plane sont réservées aux cultures et au bétail, pas aux maisons, et les demeures de montagne, y compris les châteaux, sont bâties sur des pentes raides et rocheuses.

Les Habitants

Le Monfort

Les Montfortais vivent dans un environnement hostile, et ça se voit. Ils vivent dans le présent, plus encore que les autres Bretonniens, travaillent extrêmement dur et profitent de la vie avec la même intensité quand ils en ont l’opportunité. Ils vivent dans des communautés isolées, ce qui peut avoir deux conséquences. Soit la communauté devient complètement fermée, soit elle se désintègre sous la pression des rivalités et des querelles intestines. Naturellement, les communautés qui ont survécu sont essentiellement du premier type. Toutefois, rares sont les Montfortais suspicieux à l’égard des étrangers d’apparence humaine. Toutes les communautés ont été secourues au moins une fois par les Chevaliers envoyés depuis les châteaux des montagnes, et toutes subsistent grâce à la nourriture qu’apportent les négociants étrangers. Les étrangers non humains, y compris les Nains, les Elfes et les Halflings, risquent de recevoir un accueil plutôt hostile, car les autochtones les prennent pour des sortes d’Orques. Certains Montfortais partent parce qu’ils se lassent de voir les mêmes rochers tous les jours, et d’autres parce qu’ils ne s’entendent pas avec leurs voisins. Un nombre considérable d’aventuriers prennent la route parce qu’ils comptent parmi les rares survivants de l’attaque de leur village.

Les attaques de Peaux-Vertes font partie de la vie quotidienne au Montfort. Presque tout le monde a l’habitude d’affronter des Orques et des Gobelins, et les villages sont conçus pour soutenir les assauts assez longtemps pour que les secours arrivent. Le Défilé de la Hache est la seule route assez large pour permettre à une armée d’entrer en Bretonnie et il est donc étroitement gardé. La ville de Montfort elle-même en surveille l’extrémité Bretonnienne, tandis que des fiefs ont été établis sur toute sa longueur. La plupart de ces nobles ont encouragé l’apparition d’auberges placées sous la protection de leurs châteaux et tirent leurs principaux revenus des taxes et des péages. Quelques-uns ont bâti des châteaux qui surveillent les routes principales menant au col depuis les montagnes. Chacun de ces nobles contrôle normalement une mine, qui est une bonne source de revenus.

Les nobles du pied des montagnes cherchent constamment à étendre leur domaine au-delà de la Grismerie, au Duché de Bastogne et au Duché de Quenelles. Aucun ne désire toutefois rompre son serment vis-à-vis de son Duc et ceux qui réussissent finissent par être repoussés. Quand il reçoit un défi d’un autre Duc, le Duc Folcard promet qu’il s’en occupera dès que les Peaux-Vertes lui laisseront un peu de temps. Bien sûr, cela n’arrive jamais. Les relations avec l’Empire sont excellentes. Une grande partie des revenus du Duc provient des négociants qui traversent le Défilé de la Hache et il se montre donc impitoyable envers les nobles qui pensent que grignoter sur les terres de l’Empire est une bonne idée. Des nobles poussent de temps à autre jusque dans le Pays Perdu, mais cette terre ne vaut pas grand-chose, et c’est plutôt le Duché de Couronne qui inquiète Marienburg. Tant que Le Duc Folcart de Montfort désapprouve publiquement ces incursions et ne les laisse pas échapper à tout contrôle, les Marienbourgeois sont prêts à fermer les yeux.

Expressions locales

  • «Chercher des Peaux-Vertes» : faire de gros efforts pour obtenir quelque chose qui arrivera de toute façon.
  • «Il marche dans les souliers de Ludwig» : il se déplace en chariot. Généralement péjoratif, suggérant une certaine paresse.
  • «Sûr comme pierre» : très fiable.
  • «Quand Ludwig se brûlera le nez» : se dit de quelque chose qui n’arrivera jamais. Le Nez de Ludwig, au Défilé de la Hache, n’est directement exposé à la lumière du soleil qu’environ une heure par jour, et de toute façon, le ciel est généralement nuageux. Il est pratiquement impossible d’y attraper des coups de soleil.

Sites Notables

«Il y a plus d’une mine secrète au Montfort. Et dans la plupart, les mineurs ne cherchent pas des choses aussi courantes que l’or.»
- Rumeur répandue dans les tavernes de Parravon, Gisoreux et Montfort

Source

  • Warhammer JDR - Les Chevaliers du Graal