Duché d'Artenois

De La Bibliothèque Impériale
Blason de l'Artenois
« On trouve de l’excellent bois d’œuvre dans la forêt, mais n’allez pas le prendre vous-même ! »
- Marchand de l’Anguille


La terre d’Artenois est dominée par l’épaisse et mystérieuse Forêt d’Arden. En dehors d’une petite bande de terre à l’extrémité occidentale, la totalité du duché se trouve dans cette sombre forêt. Hormis les bois, la majeure partie des terres sont cultivables et abritent l’essentiel de la population humaine du duché.

Toutefois, la forêt n’est pas complètement dépourvue d’habitants humains. En dehors des campements de bûcherons et de charbonniers, elle abrite également un certain nombre de petits villages. Chacun d’entre eux est entouré d’un fossé, d’un talus et d’une palissade de bois. Le donjon de pierre du noble seigneur à qui la terre a été accordée sert généralement de porte du village. Les villageois élèvent des animaux, car contrairement aux récoltes, on peut les conduire à l’intérieur de l’enceinte en cas d’assaut.

Les attaques sont fréquentes. Les loups et les ours sont un moindre mal, et les groupes d’Hommes-Bêtes sont loin d’être rares. En fait, un village de forêt peut s’attendre à au moins une attaque d’Hommes-Bêtes par an. Les Ducs d’Artenois ont longtemps fait don de parcelles de terre situées dans la forêt aux braves fils aînés de nobles Bretonniens, car ceux qui y prospèrent établissent des avant-postes vitaux contre les forces obscures. Cependant, la plupart échouent et la région orientale du duché est parsemée de villages détruits.

Les Hommes-Bêtes sont les monstres les plus répandus de la forêt. Pour une raison inconnue, l’Artenois compte un nombre particulièrement important de Brays, qui font généralement office de chair à canon pour leurs chefs. Cela ne veut pas dire que les Gors sont rares, mais seulement que les Brays sont innombrables.

D’autres créatures touchées par le Chaos sont également répandues en Artenois, et certains villages disparus ne semblent pas avoir subi les déprédations des Hommes-Bêtes, mais plutôt avoir été rasés par des mutants apparus au sein de la population. En effet, la fréquence des mutations amène bien des personnes à penser qu’une puissante source de Chaos se trouve quelque part en Artenois. Quiconque pourrait la trouver et la détruire deviendrait un héros.

Les Habitants

L'Artenois
« Ne mangez pas de leurs porcs. »
- Mère de famille anonyme du Lyonesse

Les paysans et les nobles des extrémités occidentales de l’Artenois sont fort semblables à leurs voisins du Duché de Lyonesse ou du Duché de L'Anguille. En fait, nombre d’entre eux se considèrent à peine comme faisant partie de l’Artenois. Ils aiment souligner le fait qu’ils appartiennent à la culture bien plus vaste de la Bretonnie et du Vieux Monde, et les jeunes sont encouragés à voyager.

Les résidents de la forêt ne se considèrent pas davantage comme des Artenésiens. En fait, beaucoup sont à peine conscients de l’existence du duché. Les villages situés sur une route importante peuvent voir un voyageur par semaine environ, mais ceux qui sont plus enfoncés dans les bois ne verront peut-être pas le moindre étranger en une génération. Ceux qui quittent le village sont considérés comme des fous suicidaires. Dans la plupart des localités, on organise les funérailles de ceux qui sont partis et on considère ceux qui reviennent comme des Morts-Vivants. Les nobles se rendent à la cour ducale au moins une fois par an et évitent ainsi l’isolement absolu. Dans l’ensemble, les habitants des villages ignorent tout du monde extérieur.

Les aventuriers de l’ouest de l’Artenois quittent généralement leur foyer parce que c’est une attitude ordinaire et encouragée. En fait, l’ouest de l’Artenois produit plus d’aventuriers par habitant que n’importe quelle autre région de Bretonnie. Les aventuriers de l’ouest de l’Artenois partent généralement parce qu’ils ne supportent plus de vivre toujours au même endroit, cernés par les bois menaçants.

L’ouest de l’Artenois est tout entier gouverné par le Comte Larret, héritier cultivé d’une dynastie civilisée. La rumeur prétend qu’il a passé la majeure partie de sa vie à errer déguisé en ménestrel plutôt qu’à combattre comme un vrai chevalier. Il n’a jamais daigné s’intéresser à la rumeur et il est toujours sorti du champ de bataille avec les honneurs. Quel que soit son passé, c’est un politicien remarquable qui a apporté la paix à l’Artenois, dont la population a plus de loyauté envers lui qu’envers le Duc. On pense qu’il projette de demander au Roy le statut de Baron.

L’est de l’Artenois est composé de fiefs indépendants, bien trop préoccupés par leur survie au sein d’une forêt hostile pour s’intéresser à la politique. C’est là que le Duc est le plus actif, traquant les Hommes-Bêtes et volant occasionnellement au secours d’une communauté assiégée. Plus occasionnellement encore, il arrive à temps pour avoir autre chose à disperser que les corneilles qui festoient sur un charnier de paysans.

Des rumeurs diffamatoires prétendent que la noblesse orientale compte des adeptes du Chaos et qu’il existe même des villages dont les habitants fréquentent les Hommes-Bêtes de leur plein gré. Les plus sages écartent d’emblée la seconde rumeur et s’inquiètent de la première.

Le noble le plus connu de la forêt est le Baron Chlodegar, un Chevalier du Graal. C’est lui qui a demandé des terres au sein de la forêt d’Arden et il emmène personnellement un groupe de ses paysans à la cité de L’Anguille chaque année. Il étend activement son fief, qui comprend actuellement trois villages, et grâce aux visites à L’Anguille, ses paysans en savent plus sur le vaste monde que la plupart des autres villageois de Bretonnie. Chlodegar a supervisé la construction d’une chapelle du Graal dans chaque village, fortifiée et conçue pour servir de refuge en cas de problème. Chaque chapelle dispose d’un beffroi, dont la cloche n’est actionnée que pour appeler au secours en cas d’attaque.

Si le Duc Chilfroy ignore radicalement ses voisins et ne se rend à la cour royale que quand on l’y appelle, le Duc Adélard de Lyonesse tente de faire du comte Larret son vassal, ce qui étendrait son duché et réduirait l’Artenois à la forêt. Le comte résiste, plus par désir d’indépendance que par réelle loyauté envers l’Artenois.

Expressions de l’Artenois

  • « Demi-sœur, demi-frère » : se dit du ou de la bien-aimée de quelqu’un. Les origines en sont obscures. Soit il s’agit d’une insulte envers les habitants de l’est, soit l’expression provient véritablement d’un village forestier ayant un fort degré de consanguinité. Le sens de l’expression est neutre depuis, mais elle a de quoi troubler les étrangers.
  • « Il s’est fait homme des bois » : se dit d’une personne qui ne sort pas de chez elle ou ne parle à personne. Uniquement utilisé dans l’ouest.
  • « Plutôt grimper aux arbre s» : il est hors de question que je fasse ceci. Expression originaire de l’est, mais utilisée partout ailleurs. (Quand on est dans un arbre, il est difficile d’atteindre l’enceinte du village avant les hommes-bêtes qui attaquent.)

Sites Notables

« J’ai pris la route qui menait à l’Artenois oriental, une fois. Quatre fois la prime ordinaire, qu’ils offraient. Plus jamais ça. Et pourtant, j’ai entendu dire qu’ils payaient au sextuple, maintenant. »
- Eldegar de Busreq, cocher

Source

  • Warhammer JDR - Les Chevaliers du Graal