Dolgans

De La Bibliothèque Impériale

Les Dolgans sont une confédération de tribus. Ils forment l'une des plus grandes et les plus puissantes nations des peuples Kurgans, réputées pour leur caractère rebelle et leur haine envers les autres hommes du nord. Cette tribu nomade était actuellement située dans les Désolations du Chaos à proximité des Terres Sombres et du Kislev et des territoires des Kuls et des Hastlings.[1]

Le peuple Dolgan[modifier]

Dolgan (qui signifie le Vrai Peuple) est le nom que se donnent les différentes tribus nomades des steppes. Les termes apparentés sont chegan (peuple sans valeur), qui fait référence aux Humains non-dolgans, et chetegan (bêtes sans valeur), qui fait référence aux non-humains. Chaque tribu porte le nom de l'esprit dirigeant honoré par ses chamans — par exemple, les Dolgans Heama révèrent Heama, un des nombreux esprits du feu.

La Vie de Nomade[modifier]

Les dolgans tirent la viande de leurs troupeaux de bêtes à cornes et de bisons. Les chèvres fournissent le lait et le fromage, et les récoltes concernent le grain sauvage, les racines végétales et les baies.

La tribu voyage dans des chariots tirés par des chevaux, établit son camp pratiquement toutes les semaines, pendant que les cavaliers se déplacent avec les troupeaux, les changeant de pâturage tous les jours. Un camp typique est constitué d'un cercle de tentes, à l'extérieur duquel se trouvent les enclos pour les chèvres et les chevaux ; à l'intérieur, les aires de cuisine et de travail. Les tentes sont rectangulaires ; des morceaux de peaux tannées recouvrent une structure en bois léger ; elles mesurent généralement de 4,5 à 6 mètres de long.

Les restes de fromage et de viande de la nuit précédente composent le repas du matin. Le troupeau, qui s'est éparpillé pendant la nuit, est rassemblé et déplacé de 16 à 30 km par jour. Les gardiens emportent dans leurs selles un repas léger : viande séchée, fromage, pain noir. Vers la fin du jour, une ou deux bêtes sont séparées des autres et abattues. Les morceaux principaux — "la part des cavaliers" — sont immédiatement préparés et partagés ; les carcasses sont ensuite ramenées au camp pour le repas du soir.

L'activité quotidienne du camp comprend les réparations et la maintenance de l'équipement, le rassemblement de la nourriture, la traite, la fabrication du fromage et le tissage des tapis épais et des couvertures qui garnissent les tentes dolgans.

Le repas du soir est une réunion sociale au rythme posé, avec de la viande, du pain fait à partir du grain sauvage, des légumes, du fromage et du haakt, une liqueur à base de lait fermenté avec des racines écrasées, des fruits et des herbes. Toute la tribu se réunit et c'est l'occasion de discuter de questions familiales et des affaires de la tribu. Le Chef et les Anciens prennent leur décision immédiatement ou se retirent dans la tente du Chef après le repas, afin de continuer la discussion. Les tours de surveillance sont établis après le repas, et le reste de la tribu se retire pour dormir.

Société[modifier]

La culture dolgan respecte la force, le courage et les cavaliers. Les garçons dolgans apprennent à monter à cheval, à se battre et à tirer dès qu'ils peuvent marcher. Le chef de la tribu est souvent choisi parmi les guerriers les plus forts. Les filles apprennent à trouver et préparer les légumes, s'occuper des chèvres, réparer les tentes, et autres tâches similaires. Celles qui font preuve d'un esprit guerrier et de compétence à cheval peuvent devenir cavalières, mais la concurrence est acharnée et l'importance donnée à la force physique implique que les cavalières sont rares — mais considérées avec respect. Il peut exister des femmes chefs, particulièrement dans les tribus les moins guerrières.

Dans une tribu, on peut dénombrer de cinq à vingt familles, chacune comptant de six à douze adultes, enfants et anciens. Dans les moments de prospérité, les tribus peuvent se développer et se diviser ; dans les moments difficiles, des groupes apparentés peuvent se réunir et mêler leurs troupeaux.

Les chefs sont élus lors d'un rassemblement de la tribu et sont secondés par un conseil informel des anciens, dirigé par le shaman de la tribu. Un Chef de Guerre peut être désigné indépendamment, pour diriger la tribu lors des combats.

Chamans et Religion[modifier]

Les dolgans adorent une quantité étourdissante d'esprits sous une grande variété de noms, sans distinction apparente entre les esprits de la nature et les esprits ancestraux. Chaque tribu tire son nom d'un esprit, appelé le père du clan et qui est particulièrement révéré. Le dolgan moyen ne sait que peu de choses des esprits ; c'est aux chamans qu'incombent les relations avec eux ; et ils gardent jalousement leurs secrets. Chaque chaman a plusieurs apprentis, qui sont progressivement entraînés à lui succéder.

Pillage[modifier]

Le pillage de troupeaux est une tradition acceptée des dolgans, pour plusieurs raisons : comme exutoire des rivalités entre tribus, comme entraînement pour la guerre et comme source de rafraîchissement du cheptel. Dans la tradition, les pillages étaient un moyen de prouver sa ruse et sa furtivité, plutôt que ses prouesses guerrières. Le pillage idéal n'est découvert que lorsque à victime compte son troupeau le matin et c'est généralement plus une question de comportement que de combat. Les peuples voisins avec lesquels les dolgans sont entrés en contact ne comprennent, ni n'apprécient les traditions : les pillages dégénèrent souvent en batailles. Les relations entre les tribus dolgans et le reste du monde sont presque toujours tendues. Les relations entre les tribus se sont aussi dégradées. Les plus installées reprochent à leurs cousins les plus violents d'être la source des guerres, à cause de leurs pillages. Les raids entre tribus sont de plus en plus violents et font de plus en plus de victimes ; certaines tribus ont été gravement affaiblies. Pour certaines, les pillages sont devenus l'occupation principale ; ils s'en prennent aux colons kislevites, aux voyageurs, aux caravanes Hobgobelines et négligent leurs propres troupeaux. La taille des troupes de pillards augmente régulièrement, la tension est extrême et, bien que les chefs et les anciens sont préoccupés.

Guerre[modifier]

L'armement traditionnel dolgan comprend une épée courte, une lance, un bouclier et un arc court. Bien qu'ils pensent descendre des Ungols, les dolgans ne mènent plus de grandes guerres sous leurs ordres, mais se limitent aux escarmouches. Les tactiques sont simples et opportunistes. Les archers montés foncent sur l'ennemi, tirent leurs flèches, conspuent l'autre camp et filent au loin, en espérant provoquer une poursuite. Si cela échoue, une charge montée générale prend place, suivie par une mêlée. Les tactiques défensives sont basées sur les chariots en cercle, des tirs de flèches en nombre et des sorties fougueuses en selle. Dans de telles batailles, c'est le défenseur qui a l'avantage ; mais alors que le camp est facile à défendre, les troupeaux sont plus vulnérables, sauf si le terrain est approprié—extrémité de vallée, îles, boucles de rivières, etc.[2]

Comme les autres Kurgans, les Dolgans sont des Cavaliers Maraudeurs et des pillards. Ils sont aussi célèbres pour leurs Mammouth de Guerre et leurs Khans ont des chariots-autels drapés d’écheveaux de chair.[1]

Histoire[modifier]

Il y a bien longtemps, les Dolgans étaient dirigés par le zâr Vrkas. Il réuni une grande armée de Kurgans sous la bannière du loup des Dolgans, composée des tribus voisines (Yusak, Gharghar, Avag, Tokmar) pour défendre leur territoire contre une invasion des Tongs dirigés par le khagan Teiyogtei. Vaincu en duel par le Glorieux Roi des Tongs et empalé sur un pieu, il proféra des malédictions qui furent entendu par les démons de Khorne. C’est ainsi qu'il devint le Preneur de Crânes.[3]

Quand vint l’ère de Sigmar, les clans Dolgans peuplaient avec les Ungols les terres hostiles au nord-est de l’Urskoy, qui constituent désormais le Pays des Trolls. Ces groupes tribaux menaient une existence belliqueuse sur la steppe et dominaient les communautés plus réduites des Roppsmenn. Les Dolgans étaient déjà une peuplade sur le déclin et leurs traditions étaient honnies par la plupart des autres tribus, qui les trouvaient impures, probablement parce que les dieux qu’ils vénéraient affichaient une ressemblance frappante avec ceux des Désolations du Chaos. Il reste encore des Dolgans qui ont élu domicile dans les régions septentrionales du Kislev, et l’influence kurgane est toujours manifeste dans les régions septentrionales, les clans de cavaliers partageant de nombreuses traditions et coutumes avec les Dolgans et les autres tribus de maraudeurs. Mais la tribu a depuis migré de l'autre côté des Montagnes du Bord du Monde.[4]

Peu avant la Grande Guerre Contre le Chaos, le Kislev fonda la cité de Chernozavtra à l'est du Haut Col. Pendant des années, la ville fut harcelé par les pillards Dolgans et hobgobelins. Lorsque les hordes du chaos descendirent du nord en 2303, une partie des Dolgans demanda la protection de la cité. Avec les colons, ils défendirent la cité, résistèrent pendant quatre mois, jusqu'à ce que les murs de la cité soient submergés. Il n'y eut aucun survivant.

Le chaos fut refoulé, mais il fallut cent ans avant que la colonie soit refondée. En 2478, une peste dévasta la cité, puis un Nécromancien s'y installa. Un des plus puissants esprits du panthéon Dolgan, Zemlya, a un enseignement très clairs en ce qui concerne la Nécromancie: cette parodie de la nature doit être stoppée immédiatement. Après avoir renforcé leur courage par la prière et de solides boissons, les Dolgans se préparèrent à assaillir la colonie des morts. Ils essayèrent pendant vingt ans.[2]

En 2511, les Dolgans avaient un territoire grossièrement défini autour des monts Altayans. Ils étaient dirigés par le sorcier Sayl le Perfide, qui s'est allié à Tamurkhan. Avec leurs Mammouths, ils ont participé à l'expédition échouée contre Nuln.[1]

Les Dolgans du Kislev[modifier]

Au Kislev, les Dolgans sont composés de clans barbares qui vivent dans le Zaborata. Les Dolgans des steppes de l'ouest sont généralement appelés Dolgans des Fleuves par les Kislevites. Leurs migrations saisonnières relativement courtes (160-500 km) suivent en grande partie les cours d'eau des steppes de l'ouest. Parfois, des nouvelles de guerres entre tribus parviennent de l'est, mais les Dolgans des Fleuves sont pacifiques en comparaison des tribus orientales. Certaines des tribus ont même conclu des accords avec les colonisateurs, concernant des droits de passage et des lieux de campement traditionnels. La culture Dolgan des steppes est centrée sur les troupeaux et les chevaux. Les éleveurs se consacrent essentiellement à la préservation du cheptel et à l'approvisionnement de la tribu, une activité respectable mais sans gloire. Le langage Dolgan partage quelques similitudes avec le dialecte Ungol.

L'élite aristocratique des Dolgans est composée par les guerriers équestres. Ils n'ont pas d'autres responsabilités matérielles que d'aider maintenir la formation des troupeaux lorsque ceux-ci se déplacent. Ils se préoccupent principalement de maintenir leur condition en combat, afin de protéger la tribu de ses agresseurs et d'obtenir de bons résultats lors des tournois organisés pendant les camps d'été des clans. Ces guerriers mesurent normalement plus de 1,80 m, mais la moyenne normale varie entre 1,65 m et 1,80 m. Ils sont assez bruyants, vantards, arrogants et exaspérants de joie — de vrais gamins brutaux et capricieux.

Les Dolgans sont peu présents dans l'ouest du Goromadny. Ils ne s'intéressent que peu au Kislev occidental, qui d'ailleurs le leur rend bien. Il existe cependant une exception, c'est le lichnostyob Dolgan (ce qui pourrait se traduire par rustre superflu ou adolescent maniaco-homicidaire picaresque), un cavalier qui est trop violent ou trop joyeux pour que la tribu s'en accommode. De tels guerriers sont expulsés de la tribu afin de mener une vie d'aventures héroïques ailleurs ; il leur arrive de semer la pagaille à travers l'ouest de Kislev. Ils peuvent être utiles en tant que mercenaires et aventuriers, mais généralement, ils créent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent.[2]

Sources[modifier]

  1. 1,0, 1,1 et 1,2 Warhammer v8 - Tamurkhan, the Throne of Chaos
  2. 2,0, 2,1 et 2,2 Warhammer JdR v1 - Il y a quelque chose de pourri à Kislev
  3. C.L. Wernier, Du Sang pour le Dieu du Sang, Black Library, 2008
  4. Warhammer JdR v2 - La Reine des Glaces