Darkling Covens

De La Bibliothèque Impériale
Sorcière du Cercle Ténébreux

Les Cercles Ténébreux sont des ordres secrets de magiciens aelfs adeptes des plus noires formes de sorcellerie. Même s'ils ne sont alliés aux armées d'Azyr que pour servir leurs propres desseins et pour restaurer leurs empires stygiens, ils contribuent par leurs arts terribles et obscurs à lutter contre les ennemis de l'Ordre.


Quand les armées des dieux sombres ont envahi les terres d'Ulgu, le Royaume de l'Ombre, elles dévastèrent maints empires aelfiques. Nombre de puissantes sorcières et reines-magiciennes furent chassées vers la sécurité d'Azyrheim, forcées d'abandonner tous leurs biens dans l'urgence de la fuite. Une fois parvenues à la Cité Éternelle d'Azyrheim, ces jeteuses de sorts se mirent à part des autres réfugiés. Insulaires par nature, elles répugnaient à partager leur savoir et leur expertise avec les mages des conclaves elfiques ou avec la Collégiale des Arcanes. Elles fondèrent à la place leurs propres sociétés secrètes, qu'on connaîtrait plus tard sous le nom collectif de Cercles Ténébreux.

Pendant leurs siècles de résidence en Azyr, les Cercles firent en sorte de n'attirer l'attention ni des répurgateurs, ni des assassins de Sigmar, les Lames de l'Ombre. Ils poursuivaient la pratique de leurs rituels et enchantements, mais sous le couvert de diversions et d'illusions et cela tout en développant leur influence dans les coulisses de la Cité Éternelle. Soldat humain des franches guildes, chef de clan duardin ou ranger aelfique, nul n'était immunisé aux envoûtements des sorcières. Aujourd'hui encore, les Cercles Ténébreux disposent de réseaux d'espionnage parmi les mieux implantés des Huit Royaumes. Plus d'un Seigneur Protecteur ou Haut Arbitre accomplit les désirs des Cercles sous l'emprise de noirs enchantements.

Après s'être joints à la grande croisade de Sigmar contre le Chaos, ou du moins l'avoir fait croire à leurs alliés, les Cercles Ténébreux ont établi leurs propres places fortes à travers les Royaumes Mortels et rallié des milliers de guerriers à leur cause. Pendant que leurs agents tissent leurs intrigues dans les cités franches, les armées des Cercles guerroient contre les clans peaux-vertes, les osts du Chaos et autres ennemis féroces. Les Cercles n'entreprennent aucune offensive qui ne serve en définitive leur quête de pouvoir, que ce soit la récupération de trésors occultes de l'Âge des Mythes, la destruction d'une menace dans l'œuf ou le gain d'alliés de circonstance. De fait, les Cercles Ténébreux font souvent cause commune avec les Abyssaux Idoneths, quitte à fournir clandestinement des pléthores d'âmes aux Aelfes des tréfonds marins en échange de la promesse de leur aide future.

Chacun des Cercles a pour dirigeante une seule sorcière, assistée de nombreux sbires et vizirs. Glaciales, infiniment malveillantes et cruellement ambitieuses, ces maîtresses de la magie noire s'abaissent rarement à combattre en personne, et préfèrent élaborer leur toile en coulisses. Quand par contre elles se rendent sur le champ de bataille, les conséquences sont terribles pour leurs ennemis. Elles exercent leur magie avec la compétence que donnent des générations d'étude, manifestant des flammes sorcières et des éclairs d'énergie mystique pour flétrir leurs cibles. Leur maîtrise de l'ésotérisme est telle qu'elles savent prononcer des sentences de souffrance blasphématoire, des phrases dans des langues oubliées qui plongent leurs victimes dans des affres ignobles. Nullement entravées par le poids d'une conscience, les sorcières n'hésitent pas à massacrer leurs propres guerriers pour alimenter leurs sorts si la situation l'exige.

Nombre de sorcières entretiennent des liens étroits avec l'Ordre Serpentis, les chevaliers aelfiques chevaucheurs de dragons. Cette alliance remonte à l'Âge des Mythes, quand les sorcières aidèrent l'Ordre à créer les premiers dragons noirs. Certaines sorcières chevauchent elles-mêmes une de ces bêtes excessivement rares et meurtrières, pour infliger des bombardements de magie depuis les airs tandis que le monstre draconique souffle des jets de vapeurs toxiques et fauche l'ennemi de ses longues griffes.

Même si elles confient les affaires ordinaires à leurs généraux et majordomes, ce sont les sorcières qui exercent le pouvoir absolu sur les Cercles. Leur noir charisme est tel qu'elles peuvent régir des régiments entiers de soldats dominés, des aelfs envoûtés prêt à donner leur vie sans hésiter pour leur maîtresse. Les armées des Cercles Ténébreux ont généralement pour ossature les phalanges d'affrelances aux fers étincelants, qui forment la digue de vétérans endurcis sur laquelle se brisent les vagues adverses.

Tandis que la ligne d'affrelances tient fermement le terrain, les unités de tristelames se fraient un chemin sanglant dans les rangs ennemis. Munis de leurs redoutables lames, ces experts duellistes manient leur fer glacé avec une vivacité aveuglante, et trouvent le défaut des boucliers comme des cuirasses pour embrocher les organes vitaux.

Totalement dévoués à leur maîtresse, les tristelames versent des torrents de sang sans sourciller pour lui être agréable, et risquent leur vie en assauts désespérés dans le maigre espoir qu'elle les remarque, un honneur qui ne se réalise jamais.

Les sombretraits sont les unités de tireurs des Cercles Ténébreux. Armés d'arbalètes à répétition à grande cadence, ils assombrissent le ciel de leur dense pluie de traits meurtriers. Les sombretraits tirent avec une bonne précision, mais leur doctrine favorise la rapidité des salves. Ils criblent leurs victimes de carreaux à la pointe cruellement barbelée, de sorte qu'on ne puisse les secourir en les leur retirant sans déchirer la chair au passage.

L'honneur de protéger la sorcière revient à la garde noire, qui réunit les guerriers les plus doués et implacables des Cercles. À la différence de la plupart de leurs semblables, ces champions ne sont pas sous la coupe d'un envoûtement. Ils sont élevés depuis la naissance pour éprouver une fidélité absolue, et ils conservent ainsi un degré d'autonomie pour mieux anticiper les menaces envers la sorcière afin d'y réagir promptement. Leur formation est draconienne, avec des exercices constants et des affrontements dans l'arène contre des serfs et des monstres captifs.

Très peu atteignent l'âge de gagner leur heaume noir, mais ceux qui survivent passent maîtres en divers arts guerriers et sont nantis des meilleures armes et armures. Les gardes noirs sont des tueurs sans pareils dont l'arme de prédilection est la hallebarde d'ébène. Faite d'ombracier, une matière légère comme du parchemin et affilée comme un croc de dragon noir, cette arme d'hast se manie à une ou à deux mains, pour s'opposer à une charge de cavalerie aussi bien que pour trancher des membres et têtes.

Les gardes noirs sont parmi les rares troupes que les chefs des Cercles jugent dignes de confiance. On attend d'eux qu'ils livrent sans hésiter les batailles les plus cauchemardesques et affrontent les pires abominations des Royaumes, et ils en sont dûment récompensés. Quand ils ne tuent pas pour leurs maîtres, ils vivent dans le luxe, et après des siècles de service, ils accèdent souvent à un poste élevé dans leur Cercle : châtelain d'un sanctuaire du culte, maître des espions et assassins, ou ambassadeur auprès de peuples inférieurs.

Les plus énigmatiques des guerriers des Cercles sont les exécuteurs, avec leur masque en forme de crâne et leurs espadons appelés draichs. Ces Aelfes se sont voués corps et âme à la tuerie, et on dit qu'ils vénèrent le dieu aelfique Khaine, Seigneur du Meurtre. Les exécuteurs ne parlent pas de leur foi, et à vrai dire, ils ne parlent quasiment jamais aux étrangers à leur ordre. Ils se contentent de tuer avec grâce et constance, tranchant des têtes à chaque ample coup de taille.

Même les sorcières sont perturbées par la dévastation obsessionnelle que sèment les exécuteurs, et le rire rauque qu'ils poussent sous leur masque au sourire macabre tout en sectionnant des membres et en coupant des têtes. Quand ils ne sont pas en guerre, les exécuteurs résident dans des tours et forteresses loin de toute société. Seuls ceux qui portent le masque peuvent entrer dans ces places fortes, mais les voyageurs qui passent à proximité de tels lieux rapportent des cris affreux de captifs qui résonnent en leurs murs.

On ignore au juste pourquoi les exécuteurs se battent pour les Cercles, car ils ne semblent pas liés au service des sorcières. D'aucuns avancent que les maîtres des Cercles fournissent aux combattants masqués des offrandes sacrificielles pour leurs rituels impies. D'autres prétendent que sous leur masque, les exécuteurs sont en fait des hybrides d'elfes et de rejetons des ténèbres, fruits maudits des expériences des Cercles, condamnés à une existence de souffrance que seul le fait de tuer peut soulager. Quelle que soit la vérité, aucun de ceux qui ont affronté ces mystérieux guerriers sur le champ de bataille ne désire répéter l'expérience; les sabres des exécuteurs semblent doués d'une précision surnaturelle pour trancher des cous, jusqu'à ce qu'ils se tiennent sur un tapis de têtes coupées.


Source

  • Order Battletome : Cities of Sigmar