Chimérine

De La Bibliothèque Impériale
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Un ancien conte Bretonnien narre qu'un étrange jardinier de Parravon cultivait des fleurs carnivores qui attiraient les oiseaux par les doux effluves de leur pollen afin de les dévorer. Nombreux sont ceux qui se rient de cette histoire et n'y voient que le fruit de l'imagination fiévreuse d'un déséquilibré ou une parabole destinée à avertir les gens de ne pas mettre leur nez dans les affaires d'autrui. Cette légende recèle pourtant une part de vérité.

La Chimérine, ou Fleur aux Oiseaux, est une espèce rare de plante carnivore originaire de Lustrie. Ces fleurs sont absolument superbes et arborent des couleurs variées. Elles sont en forme de cloche et très grandes, à peu près de la taille d'une tête d'homme. Leur pistil de couleur vive, d'aspect cireux, présente un air phallique assez pervers et elles n'ont pas d'étamines visibles. La plante laisse suinter un fluide rose pâle odoriférant, au goût sucré et enivrant.

C'est à la suite des grandes expéditions d'exploration de 1492 que des marins ont rapporté dans l'Empire des plants de cette intéressante espèce végétale. Incapables de s'adapter à la froidure du climat, la plupart ne survécurent pas, mais certaines personnes, qui avaient les moyens de cultiver des plantes exotiques aussi fragiles, en conservèrent quelques exemplaires en serres. Au bout de quelques années, des rumeurs commencèrent à circuler : on disait avoir vu d'étranges visiteurs, la nuit, au voisinage des jardins, sans parler du déclin inquiétant de la faune ailée. C'est alors que des gens commencèrent à disparaître. Nul ne saurait précisément dire ce qui incita la population locale à attribuer les causes de ces troubles aux fleurs, mais tous les spécimens furent brûlés, ainsi que leurs propriétaires qui finirent sur le bûcher.

Ces plantes sont à présent prohibées, mais quelques rares jardiniers les cultivent encore pour leur nectar. À ce que l'on dit, une faible dose de ce fluide suffit à provoquer des rêves très évocateurs et à plonger le consommateur dans un calme profond en lui procurant des fourmillements de plaisir. En général, les usagers de ce nectar n'en abusent pas pendant très longtemps car ils ont tendance à disparaître.

Source[modifier]

  • Warhammer JdR - Tome de la Corruption