Château de Drakenhof

De La Bibliothèque Impériale
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Les apparences ne sont pas trompeuses.

Le Château de Drakenhof est le lieu maudit ou Vlad von Carstein commença son règne de terreur et c’est de ses remparts qu’il invoqua son armée de morts-vivants. La silhouette massive du Château de Drakenhof se dresse à flanc de montagne, loin au-dessus de la ville du même nom, comme un serpent lové sur lui-même qui observerait sa proie. Les tours acérées qui surgissent du gigantesque édifice noir semblent faites à l’image des sommets déchiquetés qui les surplombent. Des freux volent en cercle autour de ces flèches aiguisées et se posent sur les gargouilles qui ornent les fortifications. Le château fut bâti par la famille von Drak et on murmure qu’il a été construit grâce à l’aide de morts-vivants. Le site choisi était considéré comme maudit depuis bien longtemps. Durant la pluie d’étoiles filantes de 1111, un énorme bloc de Malepierre appelé le "Joyau de Morrslieb" se serait écrasé à cet endroit précis.

Une ténébreuse influence émane incontestablement de ce lieu et c’était déjà le cas bien avant que Vlad von Carstein n’en fasse le foyer de sa lignée. Au fil des siècles, le Château de Drakenhof a été partiellement détruit et restauré de nombreuses fois. En 2158, lors de la Grande Purge de la Sylvanie, une aile tout entière du château s’est effondrée, mais le reste n’a pas subi de dégâts car les sapeurs qui travaillaient à le démolir se sont retournés les uns contre les autres et ont commencé à s’entre-dévorer voracement. Des passages secrets parcourent la falaise et sont réputés pour se poursuivre jusque dans la forêt. Félix Jaeger, dernier visiteur de Drakenhof, rapporte que le château semble abandonné. On y trouve des caves, des galeries, des chambres hantées et des salles à manger aux plafonds cintrés dont les voûtes disparaissent dans l’obscurité. Ces pièces étaient des lieux de grandeur et d’abondance, accueillant des banquets de chair, des discours ténébreux et des étalages pompeux de privilèges. Désormais, elles ne sont guère plus que d’antiques cimetières remplis des rebuts d’une ancienne aristocratie. Tentures et tapisseries dévorées par les mites pendent des murs moites. Des tapis brodés et des mosaïques d’os reposent sous des flaques d’eau stagnante qui s’infiltre depuis les terres maudites de la surface. Des clavecins délabrés sont adossés tels des ivrognes aux statues en toges des anciens Dieux ; des portraits hantés et des reliques magiques prises aux civilisations antiques s’entassent parmi les chaises à porteurs vermoulues et les divans disloqués. Les aventuriers ont longtemps fouillé le château la recherche des trésors occultes qu’il est sensé abriter, notamment dans sa bibliothèque. On dit qu’il s’y trouve une copie de chacun des grands volumes de sorcellerie, mais personne n’est jamais revenu en prétendant les avoir trouvés… ceux qui en sont revenu vivant, en tout cas.

Depuis son retour, Mannfred von Carstein s’est attaché à lui restituer son ancienne gloire, mais la tâche n’est pas simple car ce gigantesque édifice labyrinthique a été rénové et agrandi à moult reprises au fil du temps et on pourrait parfois penser que ce sont les murs eux-mêmes qui résistent à toutes les tentatives de transformation.

Il existe plusieurs endroits tout à fait exceptionnels à l’intérieur du château de Drakenhof.

La Bibliothèque Interdite[modifier]

Cette immense salle coiffée d’un dôme fut creusée à même la roche, dans les fondations du château, par le Nécromancien Immoliah Fey, du temps où Konrad était le chef de la maison von Carstein. Des stalactites pendent du plafond au-dessus de l’une des plus importantes collections de grimoires interdits du Vieux Monde. Là, une profusion de mémoires et d’opuscules moisissent et se désagrègent lentement, serrés les uns contre les autres sur d’innombrables étagères qui plient sous leur poids. Entre leurs pages dort un dangereux savoir dont l’origine remonte parfois jusqu’à l’époque de Nehekhara.

La Grande Salle d’Entraînement[modifier]

Les Vampires préfèrent faire les choses en intérieur, même leurs préparations de guerre. C’est dans cette salle que les Vampires et les gardes mortels du château s’entraînent au combat. À la lueur des torches, on peut entendre résonner leurs cris et tinter l’acier de leurs armes sous les vastes plafonds de cette salle immense.

La Salle des Duels[modifier]

Il s’agit d’une grande salle tout en longueur, surplombée d’une simple galerie. C’est là que les von Carstein arbitrent leurs disputes familiales. On peut encore voir des traces de brûlures sur les murs, souvenir d’un violent affrontement à présent oublié. Cette salle est parfois utilisée pour pratiquer la joute à cheval. Les Vampires se ruent alors les uns contre les autres dans un tonnerre de sabots, tentant de plonger leur lance dans le cœur de leur adversaire afin de régler un vieux différend ou simplement pour passer le temps lors des journées ensoleillées.

La Salle du Trône[modifier]

Deux galeries dominent cette vaste salle de réception dans laquelle est installé le majestueux trône d’obsidienne des anciens Comtes de Sylvanie. On dit qu’il possède le pouvoir de protéger quiconque s’y assoit des attaques magiques et des tentatives d’espionnage. C’est assis sur ce trône que le Comte rend la justice sur tous les sujets qui lui sont soumis, qu’il s’agisse d’accusations de trahison ou de disputes territoriales entre voisins querelleurs.Toutefois, la justice comtale est si brutale que la plupart des gens préfèrent ne pas en arriver là. Au fil des siècles, la salle du trône a vu des milliers de fêtes somptueuses, de spectacles exotiques ou d’atrocités épouvantables, et parfois les trois à la fois en l’espace d’une seule nuit.

L’Arène[modifier]

Au centre du réseau de cachots souterrains qui s’étend sous le château, on trouve une arène réservée aux combats de gladiateurs dans laquelle on oppose des prisonniers à toutes sortes de bêtes, pour le plus grand amusement de l’auditoire installé dans les énormes tribunes qui l’entourent.

La Galerie des Portraits[modifier]

Dans les étages élevés du château, on peut découvrir un étroit couloir où sont exposés tous les portraits qui trahissent la vanité des von Carstein. En écartant le rideau de velours qui en ferme l’accès et en avançant dans ce tranquille corridor, on peut constater que les portraits qui y sont exposés sont de plus en plus anciens, et de plus en plus précieux, à mesure que l’on progresse. Toutefois, un bon nombre des tableaux les plus anciens ont été vandalisés, certains membres parmi les plus récents de la lignée ayant ressenti le besoin d’imprimer leur marque en lacérant les toiles ou en gribouillant puérilement sur le visage de leurs ancêtres.

Le Nichoir des Freux[modifier]

Cette tour, qui domine la cour où les filles de cuisine jettent les ordures, est tellement infestée par les freux qui tournoient sans arrêt autour du château que l’on considère qu’elle est à présent devenue leur domaine. On y entend constamment résonner les échos de leurs croassements nasillards et ils ont installé leurs nids sur la moindre corniche. Les jeunes corbeaux aimant à se constituer des trésors d’objets brillants, on y envoie parfois des serviteurs terrifiés à la recherche de bijoux ou de trésors de famille égarés.

Les Quartiers des Serviteurs[modifier]

Une domesticité composée de serviteurs mortels vit ici, au-dessus des cuisines et de la salle du trône, dévoués à satisfaire tous les désirs de leur seigneur et maître. Il est très mal vu de tuer les serviteurs, particulièrement ceux qui se montrent les plus utiles, car un château de la dimension de celui de Drakenhof ne se nettoie pas sans efforts. Pour l’heure, une aile entière du château est littéralement ensevelie sous la poussière et les serviteurs ont reçu la mission de la remettre en état. Plusieurs d’entre eux y ont disparu et n’ont jamais été retrouvés. On ne peut pas dire qu’un emploi de serviteur au château de Drakenhof soit sans risques, mais au moins ceux qui y travaillent font partie des citoyens les mieux nourris de toute la Sylvanie.

Source[modifier]

  • Warhammer JdR - Les Maîtres de la Nuit