Catégorie:Mercenaires

De La Bibliothèque Impériale
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« Les Ogres sont prêts à se battre dans n’importe quel camp, du moment qu’ils sont payé et nourris. Le seul problème, c’est qu’une petite bande d’Ogres mange plus qu’un régiment entier ! Si vous avez l’or, il y a plein d’autres groupes prêts à faire le sale boulot pour vous, et sans affamer le reste de votre armée ! Par exemple, moi et mes gars ! On a même notre propre cuisinier Halfling ! »
- Heinrich Bechtold, mercenaire


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Les armées mercenaires combattent à travers tout le Monde Connu, dans tous les endroits où une promesse de fortune les appelle. Les cryptes des Hommes-Lézards de Lustrie ont attiré bon nombre d’aventuriers en puissance, comme ce fou de Fernando Pirazzo et le presque légendaire Sven Hasselfriesian. Vers l’est les mystérieuses Îles du Dragon et les terres brumeuses de Cathay ont tenté des soldats de fortune tels que le Comte Egmund Baernhof et le très célèbre Grint Thorson. Vers le bas des Terres du Sud et les légendaires trésors de Karak Zorn, vers l’est et Cathay et vers l’ouest et les riches cryptes de Lustrie, le monde est plein d’armées en lambeaux vendant leur épée au plus offrant et faisant des rêves d’Empire !

Bien que les mercenaires laissent leur trace sanglante aux quatre points cardinaux, leur principale terre d’origine est la Tilée. De tous les Royaumes du Vieux Monde et de bien d’autres pays, les soldats de fortune viennent en Tilée pour trouver un emploi. Les raisons en sont évidentes : la Tilée est un pays anarchique et ingouvernable, où des individus sans scrupules règnent sur des cités indépendantes. Le vrai pouvoir se trouve chez les Princes Marchands, qui complotent pour échapper aux impôts levés par des états ou conspirent contre les autres princes.

De tout temps, les marchands de Tilée ont loué les services de soldats pour protéger leurs navires des pirates et pour escorter leurs caravanes. Bien sûr, les propriétés et les entrepôts devaient aussi être gardés, et il devint habituel pour les marchands d’entretenir des troupes plus ou moins en permanence. Les familles marchandes utilisaient aussi leurs mercenaires pour assoir leurs ambitions politiques dans leurs cités, soit pour y obtenir les pleins pouvoirs, soit pour renverser des tyrans et mettre une république en place ! En Tilée, la richesse est le pouvoir, et le pouvoir, la puissance militaire et le statut se valent tous à peu de choses près.

La demande de soldats donna naissance à de nombreuses bandes de mercenaires : des soldats qui se mettaient au service de tout banquier qui pouvait avoir besoin d’eux. Ceux-ci recrutaient parfois des troupes de manière plus ou moins permanente, mais la plupart ne recrutaient qu’en cas de besoin. De plus, les soldes des meilleurs combattants étaient bien trop élevées pour la bourse de marchands ordinaires. Les capitaines mercenaires les plus doués devinrent eux-mêmes riches et influents, et leurs services furent bientôt demandés dans toute la Tilée.

Les rivalités entre marchands donnèrent inévitablement lieu à des raids et même à des guerres ouvertes. Ce sont les mercenaires qui réglaient ces problèmes, et le camp qui avait pu amasser assez d’or gagnait souvent assez vite ! Les marchands dépensaient parfois des fortunes pour que des mercenaires gagnent leurs guerres, tandis que les usuriers n’étaient que trop contents de leur prêter plus d’or. C’est ainsi que les armées de Tilée devinrent des armées de mercenaires. Bien des guerriers talentueux sont ainsi devenus riches, et des combattants venus du Vieux Monde entier gravitent autour de la Tilée où leurs talents sont payés à leur juste valeur.

Les Tiléens eurent la chance que les Orques, les Gobelins et autres créatures monstrueuses restent loin de leur pays pendant longtemps. Cela ne pouvait durer éternellement et en 475 CI une vaste Waaagh! de Peaux-Vertes envahit la Tilée depuis l’est. Les marchands Tiléens n’avaient pas l’habitude de combattre des envahisseurs étrangers : ils ne se battaient toujours qu’entre eux ! L’apparition brutale de sauvages à la peau verte provoqua un choc. Ces brutes brulaient les champs et les fermes et s’enfuyaient avec les biens des marchands. Plusieurs des plus puissants marchands s’allièrent et mobilisèrent la plus vaste armée jamais vue en Tilée jusqu’alors.

L’armée mercenaire fit route vers les tribus Orques et planta ses tentes sur la rive du grand fleuve, d’où le général pouvait observer le campement primitif des Orques. Il fut horrifié par la désolation et le chaos qu’ils avaient causés sur l’autre rive. La seule pensée que des créatures aussi primitives et barbares puissent ravager la Tilée était insoutenable. Cependant, les Tiléens remarquèrent un fait étrange en scrutant le camp ennemi. Les divers contingents Orques stoppaient parfois leurs activités pour se battre entre eux. En fait, l’armée était totalement dépourvue de discipline, et seule l’autorité personnelle du Chef de Guerre assurait la cohérence.

Le général Tiléen eu alors une idée. Les Tiléens décidèrent que plutôt que de se battre contre les Orques, ils engageraient simplement la moitié de leur armée pour se battre contre l’autre. De cette manière, peu importait le vainqueur, les Tiléens ne pouvaient pas perdre. De plus le butin remporté par la moitié victorieuse paierait le cout de leur recrutement !

On ne sait pas exactement comment cela fut accompli, mais le plan fonctionna. Les Orques furent rapidement vaincus. Ceux qui avaient été engagés pour la bataille furent de nouveau engagés et envoyés aux frontières sous le commandement d’un général Tiléen pour attaquer les Orques qui s’y trouvaient encore.

Depuis ce jour les Tiléens ont employé sans retenue des mercenaires de nombreuses races. Cette demande de bons soldats sans distinction de race encouragea des bandes de mercenaires à voyager jusqu’en Tilée pour trouver un emploi. C’est pourquoi on peut y trouver des soldats issus de toutes les contrées du Vieux Monde. En fait, il est de tradition en Tilée que chaque armée si petite soit-elle, soit une armée de mercenaires, engagée et utilisée par un prince, un marchand retors ou un tyran ambitieux.

Pour faire face à la demande en hommes d’armes, plusieurs sociétés de mercenaires se sont constituées un peu partout et il est possible d’y trouver du travail sans grandes difficultés. Quelques-unes ont conclu des « contrats d’exclusivité » avec l’une ou l’autre des cités-états Tiléennes, dont certaines engagent parfois des armées entières pour mener certaines de leurs campagnes. Ces sociétés n’hésitent pas à s’affronter avec la dernière brutalité lorsqu’il s’agit de s’assurer les services de nouvelles recrues et il n’est pas rare qu’elles aillent jusqu’à se lancer dans des guérillas plus ou moins ouvertes contre leurs concurrentes. Désireux de rester en dehors des intrigues des diverses sociétés, certains mercenaires préfèrent voler de leurs propres ailes. Il y a suffisamment de travail pour tout le monde, mais un mercenaire solitaire court toujours le risque de se faire «engager» de force par l’une ou l’autre de ces sociétés, particulièrement s’il a la réputation d’être efficace.

La Tilée est également un melting-pot dans lequel tous les styles de mercenaires viennent chercher à se joindre à l’aventure du moment. Certaines de ces aventures sont le fait de marchands avides de découvrir de nouvelles routes commerciales vers le sud ou l’est qui peuvent non seulement donner lieu à des découvertes et augmenter les profits, mais éloignent aussi les nombreuses bandes de mercenaires désœuvrées de la Tilée. Ainsi en temps de paix les mercenaires sans emploi, qui passeraient autrement leur temps à vagabonder dans les cités Tiléennes et à chercher des ennuis, sont occupés de manière plus profitable. Mais souvent l’aventure démarre après les dires d’un capitaine fou selon lequel la terre serait ronde, cubique, plate ou autres délires.

Les Tiléens n’ont jamais rechigné à dépenser de l’argent pour en gagner davantage, et peuvent financer et équiper des expéditions que d’autres trouveraient irréalisables. En conséquence, la Tilée est devenue le pays des navigateurs, des cartographes, des découvreurs. Il ne se passe pas un mois sans qu’une expédition ne parte pour la Lustrie ou l’Extrême Orient. Les grandes expéditions requièrent des armées entières de mercenaires, dont la plupart sont destinés à mourir de manière horrible dans la jungle ou le désert de quelque contrée lointaine, en supposant qu’ils ne fassent pas naufrage avant d’arriver.

Pour les chanceux qui réussissent, les récompenses sont grandes. Les généraux rentrent au pays en héros, leurs navires chargés de trésors jusqu’aux sabords avec un équipage de survivants bardés d’or et de joyaux, prêts à commencer une nouvelle vie de luxe et d’oisiveté. Leurs journaux de bord pleins de descriptions imaginatives de nouvelles terres, de tribus exotiques et de leurs propres actes héroïques.

D’autres ne reviennent pas du tout et deviennent les rois des cités des pays qu’ils ont découverts ou conquis pour y vivre dans l’opulence.


Les Généraux Mercenaires[modifier]

« Le métier d’un héros est de mourir glorieusement. Le mien, c’est de gagner de l’argent. »
- Marcello Finetti, mercenaire Tiléen

Les armées de mercenaires sont souvent composées de combattants de différentes races, unis derrière leur général par l’amour de la guerre et l’appât du gain. Mais qu’en est-il du général lui-même ? La grande majorité des généraux mercenaires du Vieux Monde sont humains et si la plupart viennent de Tilée, d’autres nations ont aussi produit nombre de chefs avides d’argent. L’Empire, par exemple, a toujours donné d’excellents combattants que l’on retrouve en nombre dans les armées mercenaires. Les compétences et la détermination d’un individu lui permettent parfois de sortir du rang et de prendre le commandement de sa propre armée. Hors des périodes de guerre civile, ces généraux mercenaires impériaux commencent souvent leur carrière dans les Principautés Frontalières, plutôt qu’au sein de l’Empire lui-même. A l’inverse, les chevaliers Bretonniens devenus généraux mercenaires sont très rares eu égard à leur sens de l’honneur. Il est cependant possible que certains roturiers aient suivi cette route. On rencontre parfois des généraux Arabiens, ce qui est moins surprenant pour cette contrée ravagée par les guerres tribales. Un Cheik ou un Emir conduit parfois sa tribu entière hors du désert et propose son épée au plus offrant. Presque tous les capitaines corsaires sont, bien entendu, des mercenaires prêts à changer de camp pour un coffre rempli d’or. Enfin, n’oublions pas les terres glacées de Kislev et les fjords de Norsca d’où sont sortis quelques généraux mercenaires parmi les plus durs que le monde ait jamais porté, des chefs de guerre qui se sont forgés un nom en affrontant (on en faisant partie) des serviteurs des Dieux Obscurs. Mais d’autres viennent de contrées bien plus lointaines, appartenant à des races guerrières comme les Peaux-Vertes et les Ogres, ou faisant partie des peuples anciens des Nains et des Elfes.

Tous ces généraux mercenaires ont en commun le fait d’être des guerriers expérimentés, vétérans de nombreuses batailles. Tous ces commandants mercenaires ont obtenu leur position au mérite, et non par droit de naissance comme c’est le cas dans nombre de nations humaines qui voient ainsi leurs armées menées par des incapables n’ayant jamais dirigé ne serait-ce qu’un détachement de quelques hommes, voire même qui n’auront jamais tenu une épée autrement que pour parader dans les cérémonies officielles ! Bien que les généraux mercenaires soient des vétérans endurcis par les combats, ils cachent souvent de sombres secrets pouvant expliquer pourquoi ils ont embrassé cette carrière : ils peuvent ainsi éprouver une profonde rancune envers une race particulière, dont les origines sont probablement une honteuse trahison ou le massacre de leur famille ; mais ils peuvent aussi avoir été banni de leur contrée d’origine et par conséquence haïr ceux de leur propre race pour les avoir rejeté.

Les Nains[modifier]

Très peu de Nains sont devenus généraux mercenaires, car tout individu de cette race ayant des compétences de chef militaire reste habituellement loyal à son clan et à ses ancêtres. Les quelques généraux mercenaires Nains sont souvent des exilés n’ayant pas suivi la Voie des Tueurs, ou ayant une rancune envers les leurs. Quoi d’autre pourrait forcer un Nain respectable à s’associer à la racaille dont les armées mercenaires sont composées ? De plus, devoir donner de l’or à quelqu’un qui s’est battu pour lui est quelque chose qui briserait le cœur de n’importe quel Nain. Un général mercenaire Nain doit avoir de bien étranges histoires à raconter sur son parcours, mais il est souvent préférable de ne pas aborder la question.

Les Peaux-Vertes[modifier]

Les Orques et leurs semblables ne vivent que pour la guerre et ne sont heureux qu’au milieu des combats. Des villages qui brûlent, des cadavres en train de se faire dévorer par les loups, des cris de mourants, voilà des choses qu’un Orque aime voir et entendre. Il n’est donc pas surprenant que de nombreux généraux mercenaires Orques écument le Vieux Monde. Leur seul problème est de trouver des régiments aussi dérangés qu’eux pour les suivre. Les humains ont généralement beaucoup de mal à partager un campement avec les Orques, aussi les Peaux-Vertes ont plutôt tendance à entraîner dans leur sillage des êtres sauvages et primitifs comme des Ogres ou des Maraudeurs par exemple.

Les Elfes[modifier]

Les quelques Hauts Elfes ou Elfes Noirs qui deviennent mercenaires sont souvent des exilés volontaires ou des individus bannis de leur royaume en raison de leurs crimes. Certains ont eu la malchance de s’échouer sur des terres lointaines et, après avoir vainement tenté de se frayer un chemin à travers le Vieux Monde, ils ont dû vendre leurs compétences de guerriers pour survivre. Les habitants des contrées qu’ils traversent sont souvent incapables de faire la différence entre un Haut Elfe et un Elfe Noir. Pour eux, tous les Elfes se ressemblent et les Hauts Elfes sont souvent blâmés à cause de méfaits de généraux Elfes Noirs, ou alors des cités qui ont reçu par le passé l’aide d’un général Haut Elfe ouvrent grand leurs portes aux Elfes Noirs, avec les conséquences fâcheuses qu’on imagine.
Les rares Elfes Sylvains qui quittent la protection de la forêt pour parcourir le monde mènent une existence solitaire et n’embrassent pas le métier des armes.

Le Trésorier-Payeur[modifier]

Le Trésorier-Payeur est en quelque sorte le comptable de l’armée. Il a la garde du coffre, est le seul à savoir où il se trouve et à posséder la clé pour l’ouvrir. C’est lui qui gère les butins, reçoit la paye pour l’armée et distribue leur solde aux mercenaires. D’où sa popularité! Certains de ces Trésoriers-Payeurs sont d’anciens agents des impôts ou de recouvrements de toute sorte, et continuent leurs activités en temps de paix ou sur leur temps libre, après tout «ya pas de petit profit». La plupart des Trésoriers-Payeurs sont des gens dignes de confiance, mais certains sont des gars louches qui se tirent avec le coffre pendant que leur armée se bat ! Dans tous les cas, les Trésoriers-Payeurs sont plus des hommes de lettres (ou plutôt de chiffres) que des grands guerriers, c’est pourquoi ils sont assez souvent "escortés" par des gardes du corps qui gardent le Trésorier à l’œil et s’assurent qu’il ne lui arrive rien de fâcheux.

Les Sorciers Mercenaires[modifier]

Les sorciers sont des êtres étranges disposant de pouvoirs immenses, instruits des mystères qui échappent au commun des mortels. Les sorciers sont différents des mortels ordinaires, leurs esprits coexistent dans deux univers : l’univers d’ombres de tous les jours et celui, éthéré et éclatant, de la Magie !

Dès leur plus jeune âge, les personnes ayant le Don font inconsciemment appel à la Magie ce qui provoque des évènements bizarres dans leur entourage. Parfois, le Don ne se déclenche que tardivement chez un individu, à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Dans tous les cas, lorsque ce genre de phénomène arrive, certains de ces sorciers en devenir sont tués par la population locale s’ils ont la malchance d’être issus d’un milieu isolé inculte et superstitieux, mais dans la majorité des cas ils sont amenés dans un temple où ils sont examinés par des prêtres, ou mieux par un sorcier s’il y en a un qui habite dans les environs. Cet examen permet de déterminer si la personne détient réellement le Don et, le cas échéant, de la former à son utilisation. Les jeunes sorciers sont alors envoyés à Altdorf où ils passent de nombreuses années en formation dans l’un des 8 Collèges de Magie, selon leur affinité pour tel ou tel Vents de Magie.

Malheureusement, les sorciers impériaux sont peu enclins à mener une vie de mercenaires, aussi les compagnies de chiens de guerre, qui sont souvent confrontées à des adversaires ayant recours à des chamans et des ensorceleurs, ont besoin d’experts des arcanes pour contrer ces Magies destructrices et impies. Elles doivent donc recourir aux services d’un Sorcier des Taillis ou d’un Envoûteur aux compétences parfois douteuses, ou d’un sinistre Thaumaturge. Quand un sorcier part au combat, il ne voit pas seulement les formes physiques des soldats, il contemple aussi leurs formes éthérées ou magiques. Il entend les appels et les bruits de la bataille, mais aussi les gémissements des âmes quittant le corps des agonisants et se dissipant dans l’éther. De fait, un champ de bataille est un endroit extrêmement déplaisant pour un sorcier… qui, mercenaire oblige, réclame donc fort justement un paiement à la hauteur du traumatisme psychologique subi !

Médias externes[modifier]

Source[modifier]

Livre d’Armée des Mercenaires V5