Catégorie:Slaanesh

De La Bibliothèque Impériale
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« Les prêtres de Sigmar prêchent que les Faux Dieux jouent sur les émotions de base des hommes, mais pourtant, Sigmar gouverne par la peur. La peur de l’inconnu, la peur de la différence, mais pire encore : la peur de nous-mêmes, la peur de notre propre pouvoir. J’ai rejeté les chaînes de la peur. J’ai vécu une vie plus intense et plus riche que n’importe lequel des moutons craintifs de Sigmar. J’ai osé être grandiose, j’ai osé être brillante, radieuse, talentueuse et merveilleuse. Je me suis efforcée d’atteindre la perfection. Si c’est une hérésie, alors qu’il en soit ainsi. Je vais mourir, mais au moins, j’aurai vécu. »
- Derniers mots de Freude Bertholdt, exécutée pour hérésie


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  • Sphère d’Influence : le Désir
  • Autres Titres : le Seigneur des Plaisirs, le Maître, le Prince du Chaos, le Corrupteur, le Serpent Suprême, le Prince du Plaisir et de la Souffrance
  • Siège : le Palais des Plaisirs, au centre des Six Cercles de la Tentation
  • Cultes Célèbres : les Sybarites, la Morne Société, le Baiser Exquis, le Sceptre de Jade, les Tourmenteurs
  • Chiffre Sacré : le 6, la plupart de ses rites le mettent en œuvre, lui ou un de ses multiples, d’une façon ou d’une autre. Par exemple, le cercle d’adorateur idéal comprend six membres.
  • Symboles : le symbole de Slaanesh mêle les symboles de l’homme et de la femme. Ses autres symboles comprennent des bustes hermaphrodites, des visages bestiaux, des pinces de crabe et le serpent lové.
  • Couleurs Sacrées : les couleurs sacrées du Seigneur des Plaisirs sont des tons pastel ou électriques, en particulier l’azur, le rouge rubis et le vert émeraude, souvent assortis de manière tape-à-l’œil et contrastée.
  • Animal Sacré : les animaux sacrés de Slaanesh comprennent crabes, serpents et salamandres. Ses adorateurs sont particulièrement attirés par les animaux qui semblent beaux et parfaits en tout point mais sont affligés de quelque défaut ou mutation hideuse.
  • Jours Sacrés : En plus de Geheimistag et Hexentag, les adeptes de Slaanesh se réunissent habituellement à chaque pleine lune. Dans certains cultes et certaines cités, ils se retrouvent toutes les nuits ; ailleurs, c’est toutes les semaines ou tous les mois.


Le cœur des mortels abrite les sombres des tentations, et c’est en Slaanesh que ces désirs trouvent leur expression. Toute culture impose des conventions et contraintes, Slaanesh incarne la volonté de repousser ces limites toujours plus loin, de les renier pour s’abandonner à la violation consciente des mœurs civilisées.

Slaanesh est le plus jeune des quatre Dieux Majeurs du Chaos. Connu sous une multitude de noms, dont Shornaal et Lanshor, le Seigneur des Plaisirs est le protecteur de tout ce qui est beau et séduisant, le seigneur de l’excès et des pulsions créatrices, dont les domaines d’influence englobent la musique, l’art et la passion. Inspiration et désir, Slaanesh est la grande muse, celui qui réalise les rêves. Il est la passion faite chair. Il est le plaisir incarné, depuis la satisfaction intellectuelle d’un problème résolu jusqu’à l’assouvissement des plus vils désirs. Son domaine est celui de la frustration et de l’agonie, des mortels qui luttent pour obtenir ce qu’ils convoitent. Il est l’excitation. Il est la souffrance. Il est la somme de toutes les sensations des mortels.

Les plaisirs sensuels de l’art, de la musique et de l’amour fascinent Slaanesh, et il est attiré par les mortels dotés de charisme et de beauté physique. Quand on doit positionner Slaanesh au sein du panthéon des Dieux du Chaos, beaucoup s’en tiennent à son rôle de séducteur, pourvoyeur de gratifications sexuelles. Mais Slaanesh ne se limite pas qu’aux plaisirs oisifs de la chair, car il est bien plus qu’une source vive de plaisirs pernicieux. Si c’était le cas, il n’apprécierait pas à ce point d’avoir autant de succès dans sa corruption immorale des habitants du Vieux Monde. Il incarne l’expérience des sens. C’est le patron des artistes et des poètes. Il engendre le plaisir issu de l’esthétique, et s’avère une grande inspiration pour tous ceux qui créent et tirent du plaisir de leurs créations. Slaanesh se faufile dans l’imagination des mortels en les faisant réussir dans leurs entreprises, fournissant artificiellement l’énergie qui pousse l’artiste à poser son pinceau sur la toile, sa plume sur son parchemin. Le Prince du Chaos accorde le pouvoir d’exceller dans toutes choses, poussant ceux qui le servent bien au-delà des limites normales de la passion humaine, du désir et de l’obsession. Nul ne peut prétendre avoir rêvé de grandeur tant qu’ils n’ont pas rêvé de la puissance que Slaanesh peut accorder.

Naturellement, ce genre de sensibilité s’étend aussi au domaine charnel. Les expériences de l’esprit et l’assouvissement des désirs mentaux inspirent des besoins plus profonds et plus sinistres. Slaanesh suscite de nouveaux appétits en engourdissant les sens, poussant ses esclaves à chercher de nouvelles expériences plus étranges pour obtenir les mêmes frissons que ceux qu’ils ressentaient au début. Quand les plaisirs liés aux entreprises artistiques commencent à s’estomper, ses sujets se tournent vers le physique pour ressentir la même excitation, les mêmes sensations qu’auparavant. Là encore, leur sens s’habituent vite à ces stimulations trop banales et les poussent à des extrêmes dans leur recherche de la plus infime satisfaction. En un sens, la voie du corrupteur est une pente savonneuse : plus on sonde les miroitants plaisirs qu’accorde le Dieu, plus on a besoin d’atteindre de nouveaux sommets de passion.

Parmi les nombreux serviteurs des Puissances de la Ruine du Vieux Monde, les cultistes de Slaanesh sont peut-être les plus nombreux, pour une bonne raison. Slaanesh est un grand tentateur pour les mortels, saisissant chaque faiblesse morale et offrant une vie de plaisirs et d’excès. Les Cultes de Slaanesh sont répandues dans les niveaux les plus riches de la société, où les nobles indolents sont prêts à faire de grands efforts pour assouvir leurs désirs. Les adeptes de Slaanesh succombent à leurs besoins les plus sombres, menant une vie de plaisir et de douleur extrême, tout en incitant d’autres personnes à se joindre à leur cause. D’ailleurs, au contraire des autres Dieux du Chaos, Slaanesh n’hésite pas à aller courtiser les mortels pour s’emparer de leurs âmes. Son Palais des Plaisirs ne sert pas de demeure qu’à des Démons et des âmes damnées, mais aussi à des mortels qu’il soumet à la tentation.


Dogme

« Pourquoi la vénération du corps serait-elle un crime ? Pourquoi discréditer ainsi l’adoration de nos compagnons et de nos compagnes ? Sigmar est mort depuis longtemps, et pourtant on le traite comme un Dieu. Slaanesh est vivant et tout ce qu’il nous demande, c’est de nous aimer les uns les autres pour ce que nous sommes vraiment. Vous pouvez le garder, votre Dieu défunt. »
- Extraits de la confession du Baron Otto von Daubler

Les cultes de Slaanesh sont prolifiques ; on les trouve aussi bien en ville que dans les pires trous perdus. Slaanesh offre beaucoup de plaisir et autant de souffrances. Il exauce chacun de vos rêves, qu’il s’agisse d’union charnelle ou de création de beaux sonnets. Patron des doux rêveurs et des envieux, il est étonnamment populaire et possède les âmes de nombreuses personnalités de l’Empire. Slaanesh est bien mieux accepté dans le Vieux Monde que la plupart des autres Dieux du Chaos. Si ses actes pervers dégoûtent la plupart des honnêtes gens, certains sont attirés par la liberté et les plaisirs charnels qu’il leur promet. Slaanesh est particulièrement populaire chez les nobles, bien que les roturiers le prient parfois en secret pour oublier leur existence sordide faite seulement de corvées et de servitude.

Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles Slaanesh est si populaire et détient un tel pouvoir dans le Vieux Monde. L’oppression morale est sans doute la principale. Avec un culte de Sigmar monolithique, les habitants du Vieux Monde ont le sentiment d’être réprimés par les édits des temples, obligés de mener une vie qui ne cadre pas avec leurs envies et besoins. Ajoutez à cela les notions d’acceptabilité comportementale entretenues par les coutumes, et vous obtenez une société écrasée par l’oppression morale et éthique.

Les restrictions sociales ne sont sans doute pas les seules raisons pour lesquelles les gens se tournent vers le Chaos. L’Empire est un État où le rang joue un rôle de premier plan, une nation de classes, mais le système est fluide. Il est vrai que les pauvres ont peu d’espoir de s’élever, mais un artiste peignant le portrait parfait pourra du jour au lendemain être catapulté sur le devant de la scène. De même, un poète à succès pourra passer le reste de ses jours dans le confort. Mais ces réussites sont rares. Du reste, il est beaucoup plus facile de tomber de son piédestal. Ainsi, un homme pourra être le Courtisan préféré de la Comtesse un jour, et pendu au gibet le lendemain. Ajoutez à cela une classe marchande grandissante qui empiète lentement mais sûrement sur la chasse gardée de l’aristocratie en termes de richesse, et la structure sociale de l’Empire vous semblera plus complexe que jamais.

Vu la fluidité de la structure impériale, les individus ont beaucoup à gagner et à perdre ; tout dépendant de leur fortune, de leur talent et de leur capacité à convaincre leur prochain de leur valeur. Cela crée une pression et un stress énorme, et avec leur envie de réussir (ou tout simplement de survivre), beaucoup se tournent vers les forces des ténèbres pour y puiser inspiration et y trouver assistance. Étant donné que Slaanesh se propose de réaliser tous les rêves, certains s’adressent à lui lorsque leurs épreuves sont trop lourdes à supporter. Et Slaanesh répond le plus souvent présent. Plus il donne, plus les mortels en veulent. Un artiste qui se laisse tenter par ce Dieu Sombre trouvera sans doute l’inspiration nécessaire pour peindre un chef-d’œuvre, mais réalisera bien vite qu’il ne pourra renouveler l’expérience sans l’aide du Serpent Suprême. Il finira donc par se donner de plus en plus souvent au Maître des Plaisirs, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus rien faire sans sentir sa caresse.

Les disciples de Slaanesh sont des pervers hédonistes, constitués du pire de ce que l’humanité a à offrir. On y trouve tout, du sadique au masochiste, tous se livrant aux pires vices pour un bref moment de frisson, l’accomplissement de tous leurs désirs en quelques instants. Le chiffre de Slaanesh étant le 6, ses cultes se réunissent habituellement par multiples de six. Nul n’est immunisé contre les charmes de Slaanesh ; il attire aussi bien les nobles que les roturiers. Le Maître des Plaisirs séduit les gens de l’Empire à la Bretonnie en passant par les grandes cités-états de Tilée et les palais fortifiés d’Estalie. Durant leurs orgies perverses, ils tuent aussi souvent qu’ils se divertissent, invitant des étrangers à prendre part à leurs rituels hideux, durant lesquels ils les titillent à grand renfort de promesses, le tout atteignant son point culminant lorsque le convive sacrifie volontiers sa vie pour son nouveau Dieu.


Les Commandements

Slaanesh impose peu de choses à ses adorateurs si ce n’est de se vouer sans partage à la quête du plaisir et de l’hédonisme. Plus un disciple adore Slaanesh longtemps, plus il devient blasé et plus ses perversions doivent être répugnantes et choquantes pour stimuler ses sens émoussés. Voici quelques-uns des commandements de Slaanesh.

  • La quête des sensations est une fin en soi. Voir au-delà de ce qui est sûr et banal pour connaître les véritables plaisirs et douleurs inhérents à Slaanesh.
  • Glorifier Slaanesh en éveillant le désir chez tout un chacun. Ne faire aucune distinction de classe ni de statut. Il y a un enfant de Slaanesh qui sommeille en chacun.
  • Toute forme de plaisir honore Slaanesh. Qu’il soit intellectuel ou charnel, si un acte procure des sensations, il faut l’accomplir.


Excès, Perfection et Obsession

La séduction par les Ténèbres...

Slaanesh gagne en puissance et en influence au sein des Royaumes du Chaos en alimentant et nourrissant les émotions et les expériences extrêmes dans le royaume des mortels. Bien qu’aucun mortel ne puisse se prétendre à l’abri des tentations du Serpent Suprême, certains hommes sont plus susceptibles d’attirer son attention que d’autres.

La noblesse, en particulier, semble plus attirée par les cadeaux de Slaanesh. Sans la nécessité du labeur, juste à s’asseoir devant la nourriture sur la table, les nobles ont tout loisir de s’adonner à tous les passe-temps qu’ils désirent, et une vie de paresse est parsemé d’hameçons tout prêt à piéger une âme imprudente. Avec la richesse et une noble naissance vient la puissance, dont il est très facile d’abuser. Les nobles ont accès à des ressources que peu de personnes peuvent imaginer, y compris les bibliothèques de textes anciens et des trésors pleins d’objets inestimables. Quelles connaissances et reliques interdites rôdent dans ces lieux, attendant simplement de piéger l’âme du dilettante ?

Mais il n’y a pas que les membres de la noblesse qui cherchent les extrêmes de l’expérience. Alors que beaucoup pensent que Khorne, le Dieu du Sang, est le patron des guerriers, beaucoup de ces hommes implorent la faveur de Slaanesh. Bien que Khorne se complaît dans l’acte simple et direct de tuer, peu importe la façon de faire, Slaanesh cherche la perfection du coup fatal lui-même et l’expérience de la mise à mort. Les guerriers qui se tournent vers le Serpent Suprême le font afin de perfectionner leurs compétences martiale jusqu’à en faire une performance artistique, où chaque coup de lame est aussi délicat que la caresse d’un amant, et tout aussi exquis pour le tueur que la victime. Ces hommes vont vers des styles de combat toujours plus extrêmes, aspirant à maîtriser l’acte de tuer dans chacune de ses variations. Si certains guerriers cherchent à perfectionner leurs compétences, d’autres en viennent à se délecter de la cruauté de leur art, pour devenir des maîtres de la douleur et de la torture sous toutes ses formes.

Ceux qui recherchent de la connaissance sont également sensibles aux tentations du Prince du Chaos. On pourrait s’attendre à ce que la plupart des hommes se tournent vers Tzeentch pour les révélations qu’ils recherchent, mais ce n’est pas toujours le cas. Les savants qui deviennent obsédés par les détails d’une obscure sagesse sont entraînés à accomplir des actes de plus en plus extrêmes lorsque Slaanesh leur a accordé ses sinistres bénédictions. Il ne peut y avoir de connaissance trop terrible pour qu’ils ne puissent la supporter - ou du moins le croient-ils - et ils feront tous les sacrifices nécessaires à la poursuite incessante des enseignements dont ils rêvent. Ils atteignent inévitablement les limites de la connaissance qu’un esprit humain peut supporter, en particulier lorsqu'elle concerne les histoires secrètes du monde et de sa création, et des forces qui sous-tendent la réalité. Les sanatoriums sont pleins de savants déchus qui baragouinent et divaguent à propos de divinités anonymes et d’endroits impossibles, leurs âmes et les esprits ravagés par la connaissance que leur a révélée leur sinistre Dieu.

Ceux qui servent les diverses croyances et les cultes de l’Empire et au-delà sont particulièrement précieux pour Slaanesh, car le blasphème est l’un des nombreux concepts de son royaume. Rien n’est plus agréable pour le Serpent Suprême qu’un individu affichant une façade de pureté - en particulier s’il s’agit d’un prêtre - mais qui se délecte de pratiquer en secret les actes qu’il condamne au grand jour. Ainsi, les Répurgateurs doivent régulièrement chercher dans leurs propres rangs - et celui du Culte de Sigmar - des adeptes cachés du Prince du Chaos. D’innombrable dirigeants dont la sainteté semblait irréprochable ont été accusés d’hérésie et mis à mort lorsque la Marque de Slaanesh a été découverte sur leur corps.

Il existe de nombreux autres exemples de personnes conduites sur les chemins de la damnation par les sombres promesses du Prince du Chaos : des promesses de pouvoir qui les mèneront à la plus haute excellence. Les pratiquants de Magie doivent toujours être vigilants contre le chant des sirènes de la connaissance et du pouvoir interdit. Les conseillers et les administrateurs sont eux aussi souvent tentés par le pouvoir qu’ils exercent, et ceux que l’on empêche d’exercer la pleine mesure de leurs capacités à cause d’une naissance parmi la populace sont d’autant plus enclins à vendre leur âme pour accéder à un statut que les nobles gardent jalousement. Le narcissique aspirera à embellir son visage pour rendre les autres mortels fous de désir, et l’artiste à créer des merveilles telles que les spectateurs voudront s’arracher eux-mêmes les yeux afin qu’ils ne soient jamais souillés par une vision moindre. Les chasseurs cherchent la capacité à traquer leurs proies en restant totalement indiscernable, et à posséder une visée presque surnaturel - invariablement, ils se mettent à chasser non pas des bêtes, mais des hommes, et certains se sentent obligés de tester leurs compétences contre les Elfes Sylvains, souvent avec des conséquences fatales pour le chasseur.

Invariablement, ceux qui jouissent même de la plus infime bénédiction du Serpent Suprême sont entraînés le long de la route de l’excès et leur damnation est inévitable. La cruelle réalité du Chaos est qu’il finit toujours par détruire tous ceux qui tentent de s’en servir, sauf pour les plus puissants de ses Champions. Peut-être plus que tous les autres Dieux du Chaos, Slaanesh se complaît dans ce processus, se glorifiant de la chute des Champions, même les plus puissant. Bien qu’ils ne le sachent pas, les excès des serviteurs de Slaanesh ne font qu’alimenter les feux de leur propre damnation éternelle.
Slaanesh, le Seigneur des Plaisirs, le Maître, le Prince du Chaos, le Corrupteur, le Serpent Suprême, le Prince du Plaisir et de la Souffrance


Manifestation

« Baiser Empoisonné, est le tranchant du stylet. Triomphe cramoisi, sont les lèvres de sang rougies. Délectable chagrin, est l’âme du mortel qui s’éteint. Danse des lames envoûtante et exquise, douleur n’est que partie remise. Héraut hurlant qui proclame l’ultime et éternelle victoire, dans l’étreinte de Slaanesh laisse-toi choir, car il est notre Sombre Amour et notre Seigneur Noir. »
- Une Démonette de Slaanesh anonyme
La Cicatrice

Durant la guerre entre le Panthéon Elfique et les Dieux du Chaos, Khaine et Slaanesh s’affrontèrent. Même si Khaine fut banni dans le royaume des mortels, il infligea de graves blessures au Prince du Chaos, et laissa sur son visage si parfait une entaille qui ne cicatrisa jamais complètement.

Divinement gracieux et ravissant, le corps élancé et élégant de cette divinité est hermaphrodite : mâle du côté gauche et femelle du côté droit, pour mieux défier l’ordre du monde. Contrairement aux autres Dieux du Chaos, c’est le seul à posséder un aspect engageant, celui d’un être svelte et élégant à la beauté androgyne envoûtante et diabolique, nimbé d’un charme palpable totalement irrésistible qui aspire les âmes des corps de ses ennemis, perdus dans les profondeurs de son regard langoureux. Stupéfiant et magnifique par certains côtés, il est extrêmement troublant et contre nature par d’autres. Slaanesh peut prendre une apparence masculine, féminine, hermaphrodite ou androgyne, mais il apparaît le plus souvent sous la forme d’un jeune homme imberbe empli de la sève de la jeunesse. Il est enjôleur comme seul un immortel peut l’être, désarmant d’innocence et ensorceleur dans ses moindres gestes. Sa chevelure flotte comme des vagues d’or pur, percée de deux cornes noires qui lui poussent au front. Il est vêtu d’une étincelante chemise de mailles bordée de velours et de joyaux à la beauté obscène. Dans sa main droite, il porte un sceptre de jade magique qu’il affirme être son plus précieux trésor.


Slaanesh et le Grand Jeu

Quand bien même Slaanesh est le moins puissant des quatre frères, les autres Dieux du Chaos le craignent secrètement (même si aucun d’entre eux ne le reconnaîtra ouvertement). Bien que Khorne, Nurgle et Tzeentch insufflent - respectivement - guerres, pestes et machinations dans le monde des hommes, Slaanesh gagne en puissance en alimentant les plus sombres pulsions de l’humanité, attisant les feux de tout ce qui pousse les mortels vers l’avant. En fin de compte, ce pouvoir est autonome, car l’hérésie engendre l’hérésie. Un jour, Khorne sera à court d’ennemis, le décompte de Nurgle pour les épidémies sera terminée, et les complots de Tzeentch parviendront à leur conclusion. Nul, cependant, ne peut imaginer un moment où les mortels sauront mettre de côté leurs plus sombres passions et leurs désirs égoïstes, et renonceront à ce qu’ils convoitent le plus. En vérité, le potentiel du Serpent Suprême est sans limite, car il est défini par les maux que les hommes peuvent rêver de s’infliger les uns aux autres.

Khorne est le seul Dieu à détester ouvertement Slaanesh, fulminant contre la décadence et la luxure dans laquelle se vautre son rival. Alors qu’un fidèle du Dieu du Sang prévaudra par l’utilisation brutale de sa force, un serviteur de Slaanesh savourera chacune des délicates estafilades suscitées par sa lame, et ne libérera sa victime de ses égards que lorsqu’elle ne lui procurera plus aucun plaisir. Cependant, Nurgle et Tzeentch aussi ont des difficultés à supporter la présence du Prince du Chaos. Cela est en partie dû au fait qu’il incarne les excès des autres Dieux : Khorne et sa colère, Tzeentch et ses intrigues, Nurgle et son amour de la pestilence. Inconsciemment, ils réalisent que l’influence de Slaanesh devient de plus en plus forte, et que peut-être, un jour, la puissance du Prince du Chaos viendra à égaler la leur, voire à l’éclipser.


Le Domaine du Prince du Chaos

Dans les ondoyants et illimités Royaumes du Chaos, chaque Dieu a son propre territoire, dont les frontières irréelles croissent et décroissent comme la puissance de leur maître flux et reflux. Celui du Prince du Chaos est la plus petite de ces régions infernales, car Slaanesh est le plus jeune des Dieux du Chaos et son pouvoir n’égale pas encore celui de ses frères.

Contrairement aux autres Puissances de la Ruine, en particulier Khorne, Slaanesh ne possède pas de forteresse ou de citadelle en tant que telle. Au lieu de cela, sa cour se trouve dans un vaste et luxueux pavillon chatoyant où tous les excès imaginés par l’humanité sont pratiqués au dernier degré : adorateurs et Démons s’y livrent sans inhibition à des orgies et à des festins où la nourriture immonde a pourtant un goût exquis. Il est dit que ce terrible endroit est agité d’émotion et d’expérience si extrêmes qu’il rayonne dans les rêves et les désirs des mortels, attisant les passions cachés et nourrissant les appétits secrets. On dit même que ces extrêmes sont pratiqués sous la forme de concours, jugées par Slaanesh, de sorte que ses champions peuvent être choisis et envoyés dans le monde pour répandre leurs maux parmi les mortels.

Un tel lieu peut paraître vulnérable à une attaque par les cohortes des frères du Prince du Chaos. Avec ses hôtes qui s’ébattent de toutes les manières possibles sous les combles de son pavillon, ses ennemis pourraient aisément attaquer et détruire ses domaines une fois pour toutes, mais les possessions de Slaanesh sont bien protégés, car leur défense se trouve être les faiblesses des intrus eux-mêmes : tout attaquant doit d’abord passer par les Six Cercles de la Tentation avant d’entrer dans le territoire du Prince du Chaos.

Bien que les apparences laissent croire qu’il les accueille à bras ouvert sur ses terres, Slaanesh piège aussi bien ses amis et ses ennemis. Une fois asservi à la volonté du Serpent Suprême, la mort est une libération miséricordieuse dont les damnés ne peuvent que rêver. Les quelques personnes qui parviennent d’une façon ou d’une autre à passer à travers les Six Cercles se retrouvent devant Slaanesh lui-même. Il est impossible pour un mortel de contempler son visage angélique sans perdre son âme, et ceux qui le font deviennent esclaves de tous ses caprices. En vérité, une éternité de damnation attend les âmes asservies aux désirs blasphématoires du Prince du Chaos.


Les Cultistes

« On m’a informé que d’éminents membres du prestigieux salon du Faucon Rouge s’étaient livrés à des rites blasphématoires et avaient eu un comportement qui ne sied pas aux nobles. Les confessions des témoins me causent une grande inquiétude. Les histoires d’actes charnels, de sacrifices sanglants et d’absorption de substances illégales de nature suspecte ne sont qu’un début. Je préconise l’arrestation et l’interrogatoire de ces membres pour obtenir plus d’informations, ainsi que la purification du salon par le feu, au cas où ces rumeurs seraient fondées. »
- Mannfred Shonauger, Répurgateur
Cultiste de Slaanesh

Quelle sorte de mortel se laisse subjuguer par le chant des sirènes du Serpent Suprême et promettent leurs âmes à Slaanesh ? Certes, ceux qui ont le sang noble sont des proies faciles pour le Grand Corrupteur, mais il y en a aussi beaucoup d’autres, depuis les artistes et les musiciens jusqu’aux politiciens et aux guerriers. Slaanesh est honoré sous ses nombreuses formes partout sur les Terres du Nord aussi bien que dans le Vieux Monde. Il y a des millénaires de cela, une faction des Elfes d’Ulthuan se laissa aller aux perversions du Culte du Plaisir, dont on affirme qu’il fut la cause de la grande scission qui divisa cette noble race. Partout dans le cœur des plus grandes cités, les cultes décadents et discrets éclosent dans les hautes sphères de la société. Combien ont alors glissé par inadvertance dans les bras accueillants de Slaanesh en succombant lentement au péché ? Combien de grands dirigeants se sont alliés au Prince du Chaos pour affermir leur position, ou encore pour susciter l’admiration et le respect de leurs concitoyens ? Slaanesh exploite ces faiblesses pour se délecter ensuite de la dévotion qu’il leur inspire.

Les nobles sont particulièrement enclins à se laisser séduire par les promesses de Slaanesh, grâce à une vie d’indolence sans entrave. Il est dit que la plupart des cultes d’adorateurs du Chaos qui existent à travers l’Empire ont surgi entre coteries de nobles oisifs, des individus dont la décadence est passée du badinage égoïste à quelque chose de beaucoup plus sombre. Dans ces groupes, le frisson de l’indécence futile s’oriente trop facilement vers le blasphème manifeste et l’iconoclasme délibéré. De même, les esprits curieux peuvent facilement passer de l’exotisme à l’ésotérisme ; à partir de là, le chemin vers la poursuite de connaissances interdites est aussi rapide que condamnable. Ceux qui intriguent et complotent contre des rivaux ou des parents plus favorisée sont abusés par la promesse de pouvoirs extraordinaires, alors que les personnes atteintes de certaines faiblesses, réelles ou imaginaires, pourraient trouver un moyen de les surmonter, s’ils acceptent d’en payer le prix.

Lorsque les frasques de la noblesse paresseuse se transforment en poursuite active de pouvoir, les agents des Puissances de la Ruine sont prêts à offrir leurs conseils et à conduire les damnés toujours plus loin. Des étrangers encapuchonnés apparaissent au petit matin et parlent aux nobles aux yeux vitreux à propos de pouvoir et d’expériences que même eux n’ont jamais imaginées. Des missives sont écrites et des rituels effectués. Le sang est versé et pactes sont scellés. Les âmes sont échangés et des actes innommables effectuées. Du jour au lendemain, le groupe de nobles cherchant des distractions aux petits soucis de la vie quotidienne est devenus un culte, ses membres craignant d’être découvert par les Répurgateurs qui ont soudainement apparu dans la ville. Avant même qu’ils ne le réalisent, les nobles sont devenus des dévots des Puissances de la Ruine, déjà intégrés dans les rangs innombrables des égarés et des damnés.

En vérité, la plupart des hommes du Vieux Monde qui entendent l’appel de Slaneesh mourront longtemps avant de pouvoir pleinement y répondre, car les Templiers de Sigmar sont toujours vigilants. Certains sont consommés par leurs passions, buvant trop longuement au nectar de l’obsession, de sorte que leurs péchés deviennent évidents pour tous ceux autour d’eux. D’autres se trouvent dotés des marques de leur divinité, de sorte qu’ils doivent fuir dans les bois avant que leur vraie nature ne soit révélée, mais la plupart d’entre eux seront des proies faciles pour les Hommes-Bêtes et autres habitants des forêts, et ils ne réaliseront jamais les visions qui hantent leurs rêves fiévreux. À moins que leurs sombres passions éclosent au sein d’un culte établi, la débauche qui s’empare d’eux signale invariablement leur pacte avec le Serpent Suprême aux yeux de tous, et rend leurs péchés impossibles à ignorer.

C’est pourquoi ceux qui vénèrent le Prince du Chaos ont l’habitude de former des coteries, sectes et confréries secrètes, car, peut-être plus que pour les adeptes des autres Dieux du Chaos, leurs actions doivent rester cachées afin de perdurer. Les disciples de Slaanesh sont grégaires par nature, et leurs rituels exigent à la fois des victimes et un public, bien que cela soient souvent les même personnes qui remplissent ces deux rôles. En effet, aucun acte, aussi extrême ou blasphématoire qu’il puisse être, n’a vraiment de sens si personne n’en est témoin, que ce soit par d’autres adeptes de Slaanesh ou par les victimes involontaires justes avant de passer de vie à trépas.

La plupart de ses disciples évitent de porter les symboles du Seigneur des Plaisirs en public, mais la plupart s’habillent de manière sensuelle ou portent des bijoux aux motifs érotiques en signe de leur allégeance. En fait, ses adorateurs sont souvent habillés à la dernière mode, bien que leurs vêtements soient ajustés pour dévoiler encore plus leur corps ou pour en souligner les formes afin de repousser les limites de la bienséance. Lors des rituels privés, les adorateurs portent des robes exposant leur sein droit, quel que soit leur sexe.

Grand est l’attrait que suscite l’incarnation de la satisfaction sous toutes ses formes, et ceux qui le rejoignent succombent rapidement aux péchés de fierté et d’arrogance. Les sbires de Slaanesh sont toujours sensuels et exercent une étrange séduction malgré leurs mutations et mutilations répugnantes. Ceux qui servent longtemps le Serpent Suprême perdent toute inhibition imposée par la norme sociale. Ce qui leur était autrefois agréable devient banal, et ces disciples doivent chercher de nouvelles façons plus étranges et dépravées d’assouvir leurs appétits. Bientôt, même les expériences de la chair les plus débauchées perdent de leur attrait, et les adorateurs de Slaanesh doivent rechercher des sensations de douce agonie pour ressentir la moindre excitation. La décadence donne naissance à la perversion et la perversion devient abomination, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un besoin effréné et lancinant de ressentir quelque chose… quoi que ce soit.

Acolyte de Slaanesh

Les Acolytes de Slaanesh sont obsédés par leur confort et la réalisation de chacun de leurs désirs. Bien qu’ils soient dépourvus de moralité et ne s’intéressent qu’à satisfaire leurs envies, leur personnalité est contagieuse, et ils sont généralement séduisants. Ils sont toujours très bien habillé, en suivant les dernières tendances de la modes. Bien que nombre d’entre eux soient sveltes et minces, d’autres cultistes sont beaucoup plus larges, mais ils sont tous dotés d’une essence sensuelle et lascive qui ne peut simplement pas être ignoré. Ainsi, ils font de parfaits leurres pour attirer de nouveaux cultistes au sein de leur organisation.

Magus de Slaanesh

« Vous pensez qu’il y a des limites à l’existence ? Mon Dieu m’a démontré le contraire et, à son service, j’ai connu des domaines où plaisirs et douleurs indescriptibles ne font qu’un. Venez avec moi, je vais vous montrer… »
- Lascivoux le Dévoreur, Sensati Extremis de la Ligue Barbelé

La vie d’un Magus de Slaanesh est une succession d’instants bruts, animée par un besoin constant de vivre de nouvelles expériences, grisantes si possible. Les plaisirs passés n’ont aucun intérêt à ses yeux, sa soif de jouissance grandissant en termes d’audace et de corruption. Tout ce qui ne lui est pas agréable est comme un poison dans ses veines et ne peut-être destiné qu’à la destruction ou à "l’amélioration". Il use de sbires pour satisfaire ses curieux fantasmes et augmente leur nombre pour être sûr que le flot de sensations est permanent.

Slaanesh et les Elfes

Depuis les premières guerres contre le Chaos, c’est toujours Slaanesh qui a le mieux réussi à infiltrer les rangs des Elfes, offrant un grand pouvoir à ceux qui étaient assez résolus pour s’en emparer. En outre, les Elfes ressentent les émotions beaucoup plus intensément que les autres races et le dogme lié à l’excès de Slaanesh peut séduire cet aspect de leur personnalité, mais certains Elfes vénèrent aussi le Prince du Chaos dans le but de l’apaiser, en espérant qu’il épargnera leur âme. En effet, depuis l’avènement du Chaos, le Serpent se repaît des esprits des Elfes défunts, car leurs âmes ont une saveur incomparable : Slaanesh ne reculera devant rien pour se gorger d’âmes Elfiques. La perspective de ce qui les attend après la mort terrifie à juste titre les Elfes, et pire encore, peu de Dieux Elfiques peuvent offrir le moindre salut, car les Dieux du Chaos ont détruit la puissance du panthéon Elfique il y a bien longtemps.

Le culte de Slaanesh est interdit chez les Hauts Elfes, aussi assurément que chez les Elfes Sylvains, et la sentence pour un tel crime est la mort. Pourtant, malgré les efforts des Elfes pour l’éradiquer, l’influence de Slaanesh a perduré jusqu’à ce jour. Comme chez les humains, de tels cultes clandestins existent dans la société Elfiques et, comme chez les humains, leurs adeptes sont traqués et persécutés par les Maîtres des Épées.

Bien que le culte de Slaanesh soit également interdit chez les Elfes Noirs - Hellebron l'Ancienne et ses Furies ne reculant devant rien pour annihiler ses adeptes - le culte persiste avec force, du fait de Morathi, la mère du Roi Sorcier. Tandis qu’elle assurait à son fils une place à la tête des Elfes Noirs, elle conclut des pactes malsains avec le Serpent pour se perfectionner dans les arts noirs. Malékith tolère non-officiellement les adeptes du Prince du Chaos, car ceux-ci lui servent en tant qu’espions et infiltrateurs dans son combat éternel avec Ulthuan.


Les Dévots de Slaanesh

Champion de Slaanesh

Comme pour chacun des Dieux Sombres, il y a des tribus entières dédiées au Prince du Chaos dans le grand nord, sans compter les chefs de tribus qui recherchent ses faveurs pour leur profit personnel, car Slaanesh a le pouvoir d’accorder à ses adeptes une part de sa gloire qui fera tomber à leurs pieds les autres hommes. Ces peuples vivent dans un pays rude où la guerre est constante, où les hommes doivent être forts et rusés pour survivre, et à ce titre on pourrait imaginer que l’hédonisme souvent associé à Slaanesh y est totalement incongrue. Quels doux plaisirs pourraient être trouvés au milieu de ces terres au sol dur comme la pierre, balayés par un blizzard hurlant ? En vérité, les plaisirs recherchés - et trouvés - par ceux qui servent le Serpent Suprême sont ceux de la guerre, sous toutes ses formes. Dans un pays où aucune loi ne s’applique, autre que la volonté du plus fort, les serviteurs de Slaanesh vénèrent ouvertement leur Dieu, pratiquant tous les extrêmes possible. S’il n’existe pas de lois, il n’y a pas de crimes, et la puissance de Slaanesh se développe sans restriction.

Slaanesh est vénérée dans tout le nord et les Désolations du Chaos sous de très nombreux aspects, et il est connu sous une gamme incroyable de noms. Des centaines de tribus se délectent de tous les extrêmes de la guerre et de la mort, des arts qu’ils pratiquent tous les jours dans leurs attaques contre les autres tribus et les pays du sud. Les tribus dédiées à Slaanesh sont parmi les plus cruelles des Désolations du Chaos, car ils ne cherchent pas simplement à tuer leurs ennemis, mais à leur infliger une symphonie de souffrance. Cependant, au lieu d’aller de bataille en bataille comme les autres adorateurs du Chaos, ceux de Slaanesh se contentent de s’exploiter les uns les autres, se répandant tout en dépravations et en fluides au cours de leurs orgies. Ces rassemblements peuvent durer des semaines et les participants meurent parfois d’épuisement. Ils ne parviennent à s’arracher à leurs bacchanales débridées que le temps de répliquer à une menace extérieure ou s’ils tombent à court de prisonniers. C’est pour cela qu’ils préfèrent affaiblir et capturer plutôt que de simplement exterminer, ainsi ils pourront enchaîner les vaincus et les ramener à leurs campements.

Malheur à celui qui survit à leurs attaques, car ces troupes considèrent tout captif comme un nouveau jouet prêt à subir leurs plus pernicieux fantasmes. Ce sont les maîtres de la torture, qu’ils considèrent comme la plus grande faveur qu’ils puissent accorder aux victimes de leur Dieu. Avant chaque bataille, les Maraudeurs de Slaanesh boivent toutes sortes de substances hallucinogènes, souvent d’aspect magique, et c’est sous l’influence capiteuse de ces drogues qu’ils vont à la guerre, comme la célébration suprême de la bénédiction du Serpent Suprême.

Naturellement, les mortels ne sont pas les seuls à servir Slaanesh. Bien que ses Démons soient de répugnantes créatures dépravées, ils sont à la fois terrifiant et magnifique, envoûtant ceux qui les dévisagent. Il n’est pas rare de voir des régiments entiers baisser leurs armes et garder un air béat alors même qu’ils se font impitoyablement massacrer. Les voix des Démons Slaaneshi chuchotent de terribles promesses, capable de corrompre tous ceux qui se trouvent sur leur chemin et détourner de la droiture même le plus purs des prêtres de Sigmar. Ils se plaisent à jouer avec leurs proies, les séduisant, avant de les démembrer, parfois doucement, parfois sauvagement, mais toujours en savourant la douleur qu’ils infligent.

Champion de Slaanesh

Les Champions de Slaanesh sont tout aussi décadents que les cultistes qui adorent leur Dieu dans le sud. Leur forme mutante leur procure une joie extatique et ils portent une armure accentuant les plus grotesques de leurs changements. Malgré leur apparence extravagante, ils conservent une certaine forme de sensualité, si bien que ceux qui les voient ressentent un mélange d’attirance et de dégoût.

Comme tous les Champions du Chaos, ces individus rassemblent des troupes pour servir Slaanesh, car un Champion favorisé par le Serpent Suprême est un meneur charismatique et majestueux, adulé par les nombreux guerriers qu’il ne manque pas d’attirer à lui, et à mesure que ses buts personnels retiennent de plus en plus son attention, il se fait distant et froid, ce qui ne fait que renforcer l’adoration dont il est le sujet. Les Champions Slaaneshi sont immensément fiers des dons que leur accorde leur Dieu, dont une partie de la gloire rejaillit sur eux. Ces individus imposants au charme dépassant celui de la simple beauté physique se battent avec une grâce naturelle, une précision qui force l’émerveillement, et la seule présence enivrante de l’un d’entre eux pousse ses combattants à d’incroyables actes de sacrifice et de loyauté. Les préoccupations mortelles leur deviennent au bout d’un temps étrangères, ils abandonnent derrière eux la douleur, la peur, la fidélité et l’humanité pour ne plus se préoccuper que de satisfaire leur ambition. Ceux qui les suivent deviennent leurs instruments, tout juste bon à les adorer ou à être détruits.

Sorciers de Slaanesh

Les Sorciers du Chaos sont de puissants et dangereux ennemis, utilisant les Vents de Magie sous leurs formes la plus brut, à l’inverse de leurs homologues des Collèges de Magie, malgré le risque de mutation, de corruption, ou de choses pire encore. Les Sorciers de Slaanesh sont les lanceurs de sorts puissants capables de déformer la chair et d’étourdir l’esprit. Leur Magie se concentre sur la divination de vérités cachées, le délire et les hallucinations, ainsi que la domination et la soumission. Slaanesh est le Dieu de la Douleur et du Plaisir : ses sorts sont associés à ses passions perverses et morbides, agissant sur l’esprit en créant de fausses sensations pour pousser les victimes à commettre des actes innommables. D’une incantation doucement murmuré, un Sorcier de Slaanesh peut faire croire à un homme que l’abomination dénaturée qui se tient devant lui est la plus pure et la plus belle des jeunes filles. D’un sortilège sournois, il peut tourner le frère contre le frère. D’une invocation subtile, il peut tenter l’âme la plus forte avec la promesse de ses désirs les plus chers. Ces Sorciers dépravés tirent une grande joie de l’utilisation de leurs pouvoirs, pour la destruction comme pour le plaisir.

Slaangors

Les Hommes-Bêtes perçoivent le monde d’une manière tout à fait différente de la façon dont l’humanité le voit, mais qui peut affirmer que leur vision n’est pas le vrai visage de la réalité ? Pour les Sabots Fourchus, l’entité que les humains nomment Slaanesh est le pouvoir qui leur confère la virilité permettant à leur descendance de se répandre dans les sombres forêts. C’est lui qui a planté les graines de la haine de l’humanité dans le cœur des Hommes-Bêtes, une haine qu’ils ont nourri sur d’innombrables générations et expriment en souillant les plus précieux symboles de la foi humaine.

Les Hommes-Bêtes particulièrement bénit par le Serpent Suprême sont parfois appelés Slaangors par les hérétiques. Ils ont une fourrure blanche, ou presque, recouvrant une peau pâle, voire pastel. Ils fixent le monde de leurs yeux verts, ronds comme des soucoupes, sertis tels des joyaux dans leur tête bestiale. Ils décorent leur corps de divers trophées écœurants et incrustent à même leur chair des bijoux volés sur les cadavres de leurs victimes, à moins qu’ils ne les pendent à leurs cornes. Ce sont des créatures étranges et dérangeantes, suscitant un mélange de révulsion et d’attirance chez ceux qui en croisent la route.


Les Dons du Prince du Chaos

Ceux qui cherchent les bénédictions des quatre Puissances de la Ruine savent que chaque don qu’ils reçoivent peut être le dernier, car trop souvent, les hommes sont transformés en un esclave privé de volonté par le seul pouvoir de son Dieu tutélaire. Les mortels sont des choses fragiles pour les Puissances de la Ruine : tout comme un homme peut ne pas être capable d’attraper une mouche sans l’écraser entre ses doigts, les Puissances de la Ruine peuvent détruire le corps et l’âme d’un mortel par la plus banale des bénédictions. Bien sûr, Slaanesh étant le plus capricieux et le plus indécemment cruel des Dieux du Chaos, il tire un grand plaisir à provoquer de tels accidents, et n’a que faire si ses serviteurs aiment ou pas les dons qu’il accorde.

Malgré l’habileté du Prince Sombre à transformer et corrompre la chair de ses adorateurs, c’est dans l’esprit et l’âme que les plus grands changements ont lieu. Les mutations physiques sont justes un effet secondaire quasiment inévitable de chaque contact avec le pouvoir du Chaos, mais ceux qui recherchent les dons de Slaanesh désirent quelque chose de bien plus puissant et profitable. Ils veulent non seulement la perfection dans tout ce qu’ils poursuivent, mais aussi dépasser la perfection et expérimenter tous les aspects d’un domaine, et ce jusqu’à ce qu’il soit totalement maîtrisé.

La Promesse de la Perfection

La perfection que les adorateurs de Slaaneh poursuivent est un anathème du monde des mortels, car pour les hommes normaux, ils apparaissent comme étant engagés dans une hideuse mauvaise blague, une quête absurde. Il y a un vaste gouffre entre ce que l’adorateur voit et ce qu’un spectateur innocent expérimente, à part si bien sûr le témoin est également béni des dons du Sombre Prince. Par exemple, un musicien peut faire appel aux dons de Slaanesh pour produire un rythme exquis et des tons qu’aucun mortel n’a jamais entendus, et il éprouve une joie si extatique en les produisant qu’il ressent comme une fusion avec son mécène. Un simple mortel forcé d’être témoin de cette performance peut devenir complètement fou, son esprit incapable de trouver un sens à la cacophonie qu’il est forcé d’absorber, ses oreilles saignant des sons non naturels qu’il entend. Un artiste peut utiliser les dons de son mécène pour exposer une telle splendeur visuelle qu’aucun mortel n’ait jamais pu contempler, représentant une merveille de composition et d’équilibre, de concept et de perspective, de force et d’esprit. Un mortel forcé d’admirer cette œuvre d’art peut se retrouver à saigner des yeux à cause de l’atrocité exhibée devant lui, sa santé mentale détruite pour l’éternité. Un guerrier béni par les dons du Sombre Prince bouge tellement vite qu’il apparaît comme flou, chaque coup artistiquement porté avec son épée mord la chair et répand le sang dont les giclures font des dessins qui réjouissent et inspirent les serviteurs de Slaanesh. L’hédoniste qui recherche constamment de nouvelles saveurs et odeurs, allant bien au-delà de ce qu’une personne décente considère comme comestible et obligeant les éventuels témoins à vomir de dégoût alors qu’il mange le plus infecte des banquets, l’air réjoui. Ces activés et d’innombrables autres passe-temps tombent dans le domaine du Sombre Prince, et aucune expérience n’est au-delà de ses adorateurs.

Le Prix de l’Excès

Malgré les hauteurs impossibles auquel les serviteurs de Slaanesh aspirent, très peu ne dégringoleront pas pour se fracasser contre les rochers formés par leurs propres péchés. Le pouvoir du Chaos est le plus séducteur et la plus puissante des drogues : rien n’est plus addictif, ni ne s’attache autant aux âmes des mortels. Comme pour la plupart des drogues, les personnes dépendants sont condamnées à partir du moment où la première bouchée passe leurs lèvres. Ceux qui se dédient à Slaanesh cherchent à extraire du pouvoir de ce pacte, le pouvoir de les conduire à des extrémités que jamais ils ne pourraient atteindre autrement, mais le prix à payer est terrible. Au final, les adeptes expérimentent tout ce qu’il y a expérimenter, brisent tous les tabous, dépassent toutes les limitations des mortels, et s’imposent toutes les formes de souffrance que l’esprit et le corps d’un mortel peut endurer : tout ce qui reste c’est une coque sans âme, conduit par les désirs creux de quelqu’un qui a tout vu et sais qu’il ne reste plus rien à voir. Pour un temps, l’univers était un royaume de splendeurs infinies aux d’innombrables variations, mais maintenant, tout ce qui reste, c’est un vestige pâle, fané, déchiqueté, et dont toute joie a été totalement drainée. Pour un fidèle de Slaanesh, un tel destin est terrible et tous vont le connaitre, à moins que cela s’achève en apothéose, et qu’ils deviennent des Princes Démons.

On pourrait se demander ce que le Prince du Chaos gagne en exigeant un tel prix de ses fidèles serviteurs. Lorsque l’esprit mortel expérimente les extrêmes de l’émotion, le pouvoir de Slaanesh à l’intérieur des toujours changeants Royaumes du Chaos grandit, et cela au dépend d’un ou de ses trois autres semblables. Alors que son pouvoir grandit, ses territoires font de même, et il empiète alors sur les terres des autres Dieux. Ce processus ce manifeste de bien des manières, par exemple, on peut assister au spectacle d’un milliard de Démonettes faisant des cabrioles sur les territoires des ennemis du Sombre Princes, tuant les serviteurs rivaux avec des coups gracieux de leurs griffes aiguisées alors qu’elles chantent les louanges de leur maître. Lorsque son pouvoir s’amplifie tellement qu’il ne peut plus être contenu dans les Royaumes du Chaos, les Vents de Magie se transforment en orages hurlant hors des portails polaires, pour saturer les terres des hommes avec le pouvoir féroce du Serpent Suprême, enivrant ses serviteurs, qui causent alors des actes épouvantables en son nom. Un jour, l’orage sera inarrêtable et ne faiblira jamais, et toutes les terres seront submergés sous une couverture tordue de pêchés.

Personnalités

Médias externes

Sources

  • Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption
  • Livre d’Armée des Guerriers du Chaos, V6
  • Livre d’Armée des Guerriers du Chaos, V8
  • Warhammer JdR V3 - Liber Ecstatica (traduction par Christer)