Catégorie:Le Tsarat de Kislev : Différence entre versions

De La Bibliothèque Impériale
(La Contrée et ses Hommes)
(Aucune différence)

Version du 4 février 2020 à 18:34

« C’est en chacun de vous que réside la force du Kislev. Le pays vous a tous convoqués ici et c’est ici que vous allez mettre cette force à l’épreuve en vous dressant contre le Chaos. Cette terre est parcourue d’une grande puissance qui demain courra dans chacune de vos veines. Faites-en bon usage. »
- la Tsarine Katarina, Reine de Glace du Kislev


Cerné par les vastes étendues de l’Empire, au sud, et par le cauchemardesque Pays des Trolls, au nord, le Kislev, le royaume de la Reine de Glace, est une nation célèbre pour la vaillance de ses populations capables de résister sans faillir aux assauts des hordes affamées venues du nord, d’endurer le froid stupéfiant et la morne solitude qui règnent dans l’immensité lugubre de l'Oblast, de persévérer et de survivre, envers et contre tout. Pourtant, le Kislev a bien plus à offrir qu’un hiver épouvantable et des luttes incessantes contre le Chaos. C’est une terre riche, dotée d’une culture et d’une histoire fascinantes, habitée par un peuple fier, gardien d’un noble héritage. Tout en étant le rempart qui protège les faibles hommes du sud et qui constitue la première ligne de défense contre l’anéantissement, le Kislev n’en reste pas moins une nation farouchement indépendante, forte, d’une immense endurance.

Le Kislev est la plus septentrionale des nations civilisées du Vieux Monde : c’est une contrée qui se trouve en permanence à deux doigts de l’annihilation car elle partage une frontière avec les terrifiantes Désolations du Chaos, royaumes des Dieux Sombres et patrie des tribus de barbares assoiffés de sang qui vénèrent ces divinités.

Ces terres au climat glacial et rigoureux sont habitées par des populations robustes et endurantes, accoutumées à la vie dans les steppes immenses qui s’étirent à l’infini, sans le moindre relief. Cernés par la mer des Griffes à l’ouest, le Pays des Trolls au nord et les Montagnes du Bord du Monde à l’est, ses habitants doivent lutter pour survivre, constamment soumis aux attaques des pillards descendus de Norsca, des tribus de Peaux-Vertes qui se cachent dans les montagnes et des bandes de maraudeurs nomades qui infestent la steppe elle-même. Les terres du Kislev sont le rempart qui protège l’Empire contre les invasions venues du nord et les deux nations ont combattu côte à côte à de nombreuses reprises au fil des siècles, afin de défendre leurs territoires des infâmes partisans du Chaos, parmi lesquels le plus récent fut l’Élu des Dieux Sombres, Archaon, à la tête de ses hordes diaboliques.

Les conditions de vie terriblement rudes qui règnent sur cette terre ont engendré une population d’hommes et de femmes extrêmement endurcis, qui ont véritablement intégré dans leur mode de vie la menace constante de la mort et de la destruction de tout ce qu’ils possèdent. Aux yeux de la plupart des étrangers, les habitants du Kislev paraissent austères et taciturnes, ce qui n’est guère surprenant quand on pense au climat qu’ils endurent et à la précarité de leur existence. Pourtant, ils ont un sens de l’humour assez noir, voire morbide, et respectent toujours le code de l’hospitalité en accueillant les étrangers comme les amis autour de leur foyer.

L’extrême nord du Kislev est une région sauvage, très inhospitalière, hantée par des tribus de maraudeurs et de pillards. Les rares communautés que l’on y trouve ne parviennent à survivre que grâce aux hautes palissades derrière lesquelles elles s’abritent et au courage des braves guerriers qui les défendent. La nuit, quand le froid de la tombe descend sur la terre, les Kislevites ferment étroitement leurs portes et leurs fenêtres pour ne pas entendre les plaintes des fantômes des anciennes guerres oubliées qui résonnent sur la steppe, portées par les hurlements du vent.

Les terres du sud sont un peu plus hospitalières, bien qu’il y fasse très froid durant la plus grande partie de l’année, et l’on y rencontre beaucoup plus de communautés isolées et de fermes fortifiées. Nombreux sont les habitants de l’Empire qui considèrent le Kislev comme une contrée arriérée; ce point de vue se fonde essentiellement sur l’aspect des constructions que l’on peut y voir et le mode de vie rustique de ses habitants. Toutefois, cela n’est pas vrai dans ses grandes cités où l’on peut voir de magnifiques temples et des palais qui feraient l’envie de bien des nations dites civilisées.

Lexique du Kislev

Tout au long de cette page, vous trouverez de nombreux mots Kislevarins. Vous trouverez ici, pour référence, leur définition.

La menace des Puissances de la Corruption place les forces militaires du Kislev au faîte des préoccupations de la nation, plus encore qu’au sein de l’Empire. Tous les hommes valides (ou presque) servent ou ont servi dans une unité militaire, et beaucoup de femmes ont eu à défendre leur foyer. La forme exacte de ce service dépend du rang social de la personne et de sa culture. Les dieux, les esprits et la magie sont des éléments centraux de la vie Kislevite. Encore une fois, en raison de la menace du nord, chacun est bien conscient des dangers inhérents à ces sources de puissance, mais également de la nécessité d'en disposer.


Adrian smith riders of the dead.jpeg


La Contrée

« Ni le climat ni les manières ni les divertissements de ce pays ne siéent à ma santé ou mon tempérament. Il n’y a guère que par la boisson et la nourriture que je puisse y trouver le moindre agrément, et pourtant, Sigmar sait que j’ai rarement goûté pires victuailles qu’ici durant mon service d’ambassadeur de notre noble Empereur. »
- Lettre à Altdorf, d’Andreas Teugenheim, ancien ambassadeur à la cour de la Tsarine Katarina

La contrée inhospitalière du Kislev s’étend au nord-est de l’Empire et fait office de rempart entre le pays de Sigmar et les Royaumes du Chaos. Le Kislev est une terre de steppes parsemées de hautes herbes ondulantes et de torrents et rivières glacés. Des communautés éparses apparaissent dans ce désert froid et d’imposantes villes se dressent dans le paysage comme autant de fières îles de pierre. Le climat y est rude et impitoyable, seuls les hommes les plus robustes et déterminés pouvant y survivre. Les Kislevites sont autonomes et aussi coriaces que des loups. Leurs voisins plus "civilisés" les considèrent souvent comme rétrogrades et rustiques, mais personne ne peut douter de leur bravoure et de leur ténacité, car le Kislev est une terre éternellement postée sur le seuil de la destruction. Ses gens ont vu à plusieurs reprises leur pays dévasté par les immondes hordes nordiques des Désolations du Chaos, mais ce peuple stoïque affronte aujourd’hui une vie plus froide et âpre que tout ce qu’il a connu jusqu’ici.

Le Kislev compte trois villes importantes: Praag la maudite, le port d'Erengrad dont l'aspect cosmopolite n'est éclipsé que par Marienburg, et la capitale, Kislev, qui porte le même nom que la nation et recèle d’incroyables merveilles architecturales et culturelles. Chaque ville a sa propre histoire et sa personnalité bien définie, et bien qu’elles soient toutes peuplées de Kislevites, elles ont chacune leur caractère.

Géographie générale

« C’est pas naturel de s’passer d’un bon toit en pierre. Moi, j’suis resté dans ma carriole avec un gros chapeau sur la tête, pour pas devenir aussi taré qu’eux. Pas le moindre pic digne de ce nom à portée de vue, et rien d’autre que du ciel et des terres vides à l’horizon. Croyez-moi, c’est pas naturel, tout ça. »
- Dimzad Urgrimson, marchand Nain de Karaz-a-Karak


Cliquez pour agrandir.
Au sud et à l’ouest, le Kislev est bordé par les vastes et sombres forêts de l’Empire, pays envers lequel il s’est engagé dans l’Alliance éternelle, à la suite de la Grande Guerre Contre le Chaos. Pendant des siècles, les guerriers du Kislev et les soldats de l’Empire ont combattu les forces des Dieux Sombres, et bien que les relations entre les deux nations n’aient pas été constamment harmonieuses, elles ont toujours su répondre à l’appel de la bataille chaque fois que l’autre s’est trouvée en péril. La mer des Griffes délimite la côte occidentale du Kislev et les communautés qui y survivent de pêche et de chasse à la baleine doivent sans cesse faire face à la terreur des pillards norses, qui voguent depuis leurs ports givrés pour accabler ces terres plus méridionales. Le Kislev ne dispose pas de flotte à proprement parler, si bien que tous ces villages doivent assurer leur propre défense quand ils repèrent à l’horizon des drakkars norses venus cueillir butin et esclaves.

La morne contrée qui s’étend au-delà de la Lynsk, très au nord, est connue sous le nom de Pays des Trolls. C’est une terre hostile de tribus en guerre et de bêtes du Chaos aux horribles mutations. Les Montagnes du Bord du Monde constituent une barrière pratiquement infranchissable au nord-est et à l’est. C’est entre ces sommets sinistres que résident de nombreuses tribus d’orques et de gobelins.

Entre ces limites, on trouve toutes sortes d’environnements: forêts, rivières et collines, même si les montagnes sont rares et que seuls quelques monticules terreux viennent briser la continuité de ces vastes steppes herbeuses. La frontière sud partagée avec l’Empire est depuis longtemps en place au niveau de l’Urskoy (qui tire son nom du dieu Ursun). La rivière jaillit depuis les pics des Montagnes du Bord du Monde pour s’écouler vers l’ouest jusqu’à ce que ses flots glaciaux viennent gonfler les eaux de la Talabec.

La frontière nord du Kislev est moins évidente, même si la plupart des érudits s’accordent pour estimer qu’il est plus pratique de la tracer au niveau de la Lynsk, aux flots d’un froid meurtrier, qui se déverse dans la mer des Griffes. S’il est si délicat de définir cette frontière, c’est parce que le nord du Kislev ressemble beaucoup au Pays des Trolls et à la toundra qui s’étend au-delà. Les tribus du Kislev qui s’aventurent plus au nord que la Lynsk pour chevaucher dans le Pays des Trolls sont peu nombreuses. Le nord du Kislev est une terre froide et stérile. La plupart des Kislevites qui l’occupent mènent une existence de nomades, en voyage perpétuel entre deux pâturages, comme les tribus de maraudeurs de la Terre des Ombres.

Tandis que le nord hostile laisse place au sud et que l’on s’approche des marches de l’Empire, le Kislev connaît une mutation, en adoptant beaucoup des atours des terres civilisées des gens de Sigmar. Les fermes isolées fleurissent en ce pays et la plupart des communautés sont bâties en roche brute étayée du bois local, car les pierres taillées manquent. C’est ainsi que beaucoup de ces villages du Kislev présentent un aspect vieillot et frontalier, qui dénote un manque de civilisation pour les gens de l’Empire.

Les vastes forêts de l’Empire se font progressivement moins denses vers le nord, laissant place vers la frontière à ce qu’on appelle l'Oblast. Malgré cela, le Kislev compte bien quelques forêts et bois (qui reste assez maigre) qui s’étendent pour l’essentiel dans les contrées du sud, plus fertiles, ou dans l’est plus boisé, au pied des Montagnes du Bord du Monde. On compte tout de même quelques bosquets isolés à travers tout le Kislev. Ces étendues boisées accueillent toutes sortes de créatures odieuses : hommes-bêtes, Orques, Gobelins et autres, qui descendent des sommets en quête de proies.

En raison de ce manque de forêt, le Kislev est peu abrité contre les vents cinglants et incessants qui filent depuis le nord et le nord-est. Ces bises mordantes récurent la steppe et soufflent à travers les terres avec une violence qui ne fait qu’endurcir et aguerrir ceux qui y survivent. C’est d’ailleurs ce qui a donné l’expression « vivre dans le vent », qui signifie mener une existence âpre. Ces vents féroces du nord sont perçus comme de mauvais augure et annoncent l’arrivée des tribus belliqueuses des Dieux Sombres. Quand ils sont particulièrement forts, l’ambiance est à la crainte et au doute, et les guerriers du Kislev se préparent à combattre.

À l’est, le Kislev est délimité par les Montagnes du Bord du Monde, ces sommets sinistres qui se dressent au-dessus de la steppe comme autant de crocs géants venant écorcher les cieux. La voie principale qui traverse le massif par le Kislev s’appelle le Haut Col (parfois appelé la Haute Passe par les incultes), une route dangereuse qui part vers les mystérieuses terres orientales, où l’on raconte qu’il existe un royaume d’Ogres carnivores et une race de Nains corrompus par la puissance du Chaos.

Pour l’essentiel, le Kislev est fait de ces vastes étendues herbeuses que l’on appelle la steppe. Le voyageur n’y trouve que des masses d’air froid et très sec. La pluie fait très rarement son apparition, si bien que seules les herbes et plantes les plus coriaces peuvent y survivre, mais lorsque l’eau arrive, elle se manifeste sous forme d’averses diluviennes qui ravagent les berges des cours d’eau et empêchent tout périple, à moins d’être particulièrement déterminé. Outre les petits villages que l’on appelle Stanitsy, presque tous les habitants de la steppe se comptent parmi les tribus nomades qui sillonnent cette contrée en quête de nouveaux pâturages. La terre du nord de la steppe est particulièrement aride et ce n’est que dans le sud plus fertile que les fermiers peuvent espérer y faire pousser quoi que ce soit. Les Kyazaks résident bien ici, mais ces tribus féroces de guerriers ne cultivent rien, pas plus qu’ils n’élèvent d’animaux. Ils ne connaissent que la force à laquelle ils recourent pour assaillir les Stanitsy et massacrer tous les voyageurs qu’ils croisent en s’emparant de leur or et de leurs provisions. La steppe est si vaste qu’il est presque impossible de traquer ces pillards. En revanche, celui qui est prêt à défendre les villages contre les incursions sauvages des Kyazaks trouvera facilement employeur.

Climat

« Quand je me suis rendu dans cette froide contrée, je m’attendais à rencontrer des Kislevites austères et misérables. La Dame sait qu’il me fallut traverser un mois de neige, mais où que j’allasse, je ne trouvai que vie et marques d’humour. Un humour noir, dois-je concéder, car qu’est-ce qu’une nation aussi tragique que le Kislev pourrait favoriser d’autre ? »
- Florian Barthold, chef de guilde Bretonnien

Le climat du Kislev est extrêmement variable. Il va des longs et sombres hivers aux étés doux et chauds qui voient les hautes herbes prendre feu. Quand la saison estivale est particulièrement torride, ce qui reste rare, cette menace s’avère très sérieuse, car ces incendies de steppe se propagent avec une vitesse insoupçonnable tellement l’herbe est sèche. De nombreux voyageurs non avertis se sont fait prendre dans ces flammes qui laissent rarement des rescapés. Mais ces incendies meurtriers sont peu fréquents, le Kislev étant pour l’essentiel une terre froide et morne où les rayons du soleil viennent peu réchauffer le corps.

Les hivers Kislevites et leur froid meurtrier sont célèbres à travers le Vieux Monde. Quand la neige survient, la terre est saisie par cette poigne de fer. Les températures dégringolent bien en dessous du simple gel et celui qui se retrouve coincé dans la steppe en plein hiver est promis à une mort certaine. La neige recouvre le pays de son manteau blanc. Les Kislevites ont d’ailleurs un mot pour décrire cet horizon ininterrompu de blancheur et de vide. C’est ce qu’ils appellent le raspotitsa, ce qui signifie littéralement « l’absence de route ». Quiconque tient à la vie se gardera bien de voyager durant ces semaines. Mais même lorsque les mois hivernaux sont passés, les confins septentrionaux de la steppe restent souvent couverts de neige et la température permet rarement le dégel.

Quand le printemps pointe enfin le bout de son nez, il s’accompagne d’un mélange de neige et de pluie. Avec la fin de l’hiver, la steppe reprend vie, les tribus migrant en quête de pâturages abondants, les Kyazaks chassant de nouvelles proies et les caravanes marchandes prenant la route vers de lointains marchés, chargées de marchandises. Voyager au printemps reste cependant dangereux, car le paysage glacé devient boueux et les carrioles et chariots s’embourbent facilement. On les abandonne alors immanquablement pour ne pas retarder le reste du convoi et l’exposer aux assauts des Kyazaks.

C’est à l’automne que les Kislevites se préparent à affronter les rigueurs de l’hiver. Les vieillards secouent la tête, résignés, en déclarant que l’hiver s’annonce rude. C’est presque par tradition que les vieux de la vieille (qui sont peu nombreux) se plaignent chaque hiver de faire face à des conditions toujours plus âpres, alors qu’ils vous racontent par ailleurs que les saisons étaient plus impitoyables lorsqu’ils étaient jeunes. À l’automne, on fait les réserves de bois, on abat le bétail et on empile les récoltes, pour s’assurer d’avoir à manger jusqu’au printemps.

Une Stanitsa à la fin de l'automne

Les Relations du Kislev

« Bâtard d’Empire. Protégé par sang Kislevite. Vous et votre terre, morts sans nous. Fils du Kislev meurent pour sauver pays à vous et seulement quand Empire brûle vous venez combattre. Vous traitez nous comme chiens et attendez que nous mourons pour vous. »
- Boyar Alexei Kovovich

Même s’ils aimeraient que le reste du monde croie le contraire, les Kislevites ne sont pas seuls à affronter la menace du Chaos. Le pays doit endurer les assauts et incursions incessants des pillards du nord, mais en période critique, c’est-à-dire lorsque les fidèles du Chaos se rassemblent en nombre, les Kislevites peuvent compter sur l’aide d’autres nations. Le plus souvent, ce sont les forces de l’Empire, notamment d’Ostland, d’Ostermark et du Talabecland, qui partent au nord prêter main-forte contre ces attaques de grande envergure.

Comme nous l’avons vu plus haut, les Impériaux voient souvent les Kislevites comme rétrogrades et primitifs, mais c’est loin d’être le cas. La plupart des gens de l’Empire ne comprennent pas comment on peut avoir envie de vivre sur une terre froide et désolée, sous la menace constante des forces du Chaos. Pour eux, la population du Kislev serait tout simplement mieux avisée de migrer vers une contrée moins dangereuse. Bien entendu, cette perception n’est pas exprimée par ceux qui ont un peu de jugeote, car le Kislev constitue un tampon bien pratique entre l’Empire et les hordes du Chaos. Si les Kislevites devaient suivre ce conseil, leur nation ne tarderait pas à faire partie des Royaumes du Chaos et les maraudeurs du nord se retrouveraient aux portes de l’Empire.

Heureusement pour l’Empire, les Kislevites préféreraient se trancher la gorge plutôt que d’abandonner leur chère patrie. En outre, l’obstination est probablement un facteur qui les motive à rester, car partir reviendrait à admettre la défaite, ce qui est tout à fait inacceptable pour une nation de guerriers. Néanmoins, on trouve au sein de l’Empire des individus qui soupçonnent les Kislevites d’aimer pouvoir se lamenter sur leur sort et se présenter comme une nation dont on abuse. Mais il ne faut pas oublier que sans leur courage, le Vieux Monde tomberait entre les griffes des Dieux Sombres du Chaos.

Durant la Grande Guerre Contre le Chaos, alors que les hordes du nord déferlaient comme un raz-de-marée sur la taïga, l’aide apportée aux Kislevites ne vint pas seulement des humains de l’Empire, mais également des Nains et des Hauts Elfes. Le mage Teclis quitta Ulthuan pour porter assistance à Magnus le Pieux qui menait ses armées vers le nord afin d’y affronter les tribus du Chaos, sans compter qu’un contingent de Nains de Karaz-a-Karak combattit aux côtés des Kislevites lors de la défense de leur capitale.

En retour, on sait que les Kislevites ont aidé les Nains à nettoyer les cols montagneux, notamment le Haut Col, en se débarrassant d’ennemis tels que les Skavens, les Peaux-Vertes et les maraudeurs. Ces deux peuples respectent leur détermination mutuelle, même si les Kislevites comprennent mal comment les nains peuvent passer autant de temps sous terre, tandis que ces derniers sont persuadés que tous ces grands espaces nuisent à la santé d’esprit des premiers.

Kislev symbole.png

La population du Kislev

« Maussades les Kislevites? Venez donc vivre sous la bise, avec les Kyazaks et le froid qui vous prennent à la gorge toute l’année. On verra si vous sourirez encore après l’hiver du Kislev ! »
- un paysan Kislevite

Le Kislev est un pays forgé par divers envahisseurs belliqueux qui ont fini par s’établir les uns à côté des autres. L’essentiel de la population du pays est constitué d’Ungols, de Gospodars, de Norses et des derniers Roppsmenns. Les tribus telles que les Dolgans ont élu domicile dans les régions septentrionales du Kislev, tandis que beaucoup d’habitants du sud présentent des traits impériaux, car il est courant que ces gens soient de sang mêlé.

En fait, le Kislev est presque deux nations. D’un côté, nous avons les habitants plus civilisés du sud et des villes, où la terre est relativement fertile. Dans le nord, et surtout au nord de la Lynsk, on trouve des tribus nomades, plus sauvages. À l’époque de Sigmar, les terres âpres au nord-est de l’Urskoy étaient peuplées de tribus Ungols, qui dominaient en outre les communautés plus réduites de Roppsmenns qui vivaient dans ce qu’on appelle désormais le Pays des Trolls. Les Ungols, qui partagent de nombreuses caractéristiques avec les nomades Kurgans des steppes orientales, constituaient une peuplade dispersée de cavaliers. L’influence de Sigmar n’a pas porté autant au nord et les Ungols sont restés indépendants de la confédération de tribus fondée par celui-ci.

Aux alentours de l’an 1500 (Calendrier Impérial), une vaste migration s’opéra vers l’ouest depuis les steppes orientales. C’est là qu’intervint l’arrivée des puissants et riches Gospodars. Accablé par ses luttes intestines, l’Empire n’était pas en mesure de revendiquer ces terres, et l’armement et la tactique supérieurs des Gospodars eurent raison des Ungols, qui durent se retrancher à l’ouest et au nord, absorbant totalement les Roppsmenns. Au cours du siècle suivant, la puissance des Gospodars connut un essor et la cité de Kislev fut fondée. La communauté de Praag grandit, les Gospodars profitant de la Lynsk pour lancer des incursions en territoire Ungol, ce qui finit par soumettre ces tribus à l’autorité gospodar. Les Gospodars commençaient d’ailleurs à se faire appeler Kislevites, selon le nom de leur capitale. À cette époque, l’ancienne ville Ungol d’Erengrad était devenue un port animé aux mains de ces nouveaux Kislevites, qui pouvaient de là voguer vers la mer des Griffes, et commercer avec les Norses (ou les affronter) et parfois avec l’Empire, tout en surveillant les Ungols.

Cela fait plus de 750 ans que les choses vont ainsi, les sociétés Gospodar et Ungol s’étant plus ou moins mêlées au fil des siècles pour donner la nation du Kislev. L’élite dirigeante, de laquelle sont issus les Tsars et les Tsarines, est d’ascendance gospodar. L’influence de la langue et des croyances Gospodars est plus manifeste au sud, notamment dans les villes de Kislev et d’Erengrad. Plus au nord, où la terre est infertile, les tribus de cavaliers tiennent bon. Praag est d’ailleurs en grande partie retombée entre les mains de la noblesse Ungol, ce qui constitue au nord un pouvoir presque indépendant.

Les Kislevites, qui forment souvent le dernier rempart contre les tribus du Chaos, se félicitent de la dette que les Impériaux qu’ils protègent contractent de décennie en décennie. Mais cela ne les empêche pas de se plaindre à la moindre occasion de ces conditions. Les Kislevites sont plus proches des gens de l’Empire qu’ils ne veulent souvent l’admettre et les considèrent avec la même affection paternaliste que l’on peut avoir pour un enfant brillant mais excentrique.

  • Voir l'article dédié à la langue du Kislev: le Kislevarin

Les Gospodars

Les puissants et opulents Gospodars résident essentiellement dans les régions méridionales du Kislev. Presque toute l’élite dirigeante, notamment les Tsars et les Tsarines, sont d’ascendance Gospodar. La langue et les croyances de l’ethnie dominent la société Kislevite. Le culte Gospodar d’Ursun l’Ours est en particulier le plus influent de tout le Kislev, même dans la plupart des communautés Ungols. Les femmes gospodars, dont la Beauté et la peau claire sont renommées dans tout le Vieux Monde, ont les mêmes droits que les hommes, ce qui peut surprendre voire troubler les étrangers qui n’ont pas l’habitude d’une telle égalité. Les Gospodars sont grands et imposants, avec des traits fins qui apparaissent comme exotiques ou insolites aux étrangers. Leur peau est naturellement pâle, bien que ceux qui errent à travers l’oblast soient aussi tannés que les hommes des tribus Ungols. Leurs cheveux souvent raides vont du noir de jais (aux reflets presque bleus) au roux, en passant par le blond. Certains enfants bénis naissent avec une pilosité blanche ou argentée : on interprète cela comme un signe que les esprits de la terre destinent la personne à de grandes prouesses.

Les Ungols

Les Ungols, moins nombreux, occupent surtout le nord. Leurs communautés s’étendent jusqu’au cœur du dangereux Pays des Trolls, où ils furent repoussés par les Gospodars il y a bien longtemps. Des Krugs nomades de cavaliers Ungols errent à travers l'Oblast, jusqu’au col du Sang Noir, certains ayant plus en commun avec les Kyazaks qu’avec tout autre Kislevite. Il s’agit d’un peuple très spirituel à l’histoire fière et ancienne. Ils ont leur propre langue, même si elle est de moins en moins vivante. Les femmes Ungols ont les mêmes droits que les hommes, certains Krugs étant même matriarcaux. Il y a une différence notable entre les populations Gospodars du sud et leurs cousins plus rustiques du nord. Les Ungols sont plus trapus et robustes, avec une ossature lourde et une puissante musculature. Ayant grandi dans le climat âpre qui est le leur, ils sont habitués aux conditions les plus dures et peuvent supporter presque toutes les intempéries. Les Ungols présentent généralement des traits anguleux et des paupières lourdes. Leur bouche affiche naturellement une sorte de moue qui leur donne un air taciturne. Les Ungols ont la peau rugueuse et basanée au niveau des mains et du visage, et leurs yeux sont noirs. Leurs cheveux raides et épais sont également presque toujours noirs. Cette ethnie vivant plus près des régions de la Terre des Ombres, corruptrice de chair, beaucoup d’Ungols sont de sang mêlé. Leurs ancêtres sont aussi souvent Gospodars, Roppsmenn, mais également Norses et Kurgans. C’est ainsi que la couleur de leur peau peut être plus claire et que plus d’un Ungol présente une étrange chevelure rousse ou des yeux bleus ou verts. De fait, en raison des nombreuses incursions venues du nord, beaucoup d’Ungols ont les yeux ou les cheveux colorés, voire une stature qui n’a rien à voir avec celle qui caractérise normalement leur ethnie.

La Religion au Kislev

« La mort ou la gloire… Peu importe. »
- Dicton Kislevite

Les Kislevites descendent d’humains qui ont laissé les tribus Kurganes du nord et de l’est. L’influence Kurgane est toujours manifeste dans les régions septentrionales, les clans de cavaliers partageant de nombreuses traditions et coutumes avec les Dolgans, les Khazags et autres tribus de Maraudeurs. C’est notamment chez les nomades que ces mœurs se perpétuent. Ceux-ci considèrent que leurs cousins sont ramollis par l’influence civilisée de l’Empire. C’est ainsi que l’importance du culte des divers dieux Kislevites varie à travers la nation, étant dominant dans le nord, tandis que d’autres dieux sont représentés dans la foi des régions du sud. Par ailleurs, les Gospodars sont arrivés avec le culte d’Ursun, qui est devenu une religion majeure au Kislev.

Puisque l’ascendance Kislevite trouve pour l’essentiel son origine dans les steppes orientales et les rudes contrées nordiques, leurs dieux apparaissent comme des forces essentielles à leur mode de vie. Divers esprits de la nature et du foyer sont vénérés à travers le Vieux Monde, mais cette pratique est particulièrement ancrée au Kislev. Ces créatures magiques sont des serviteurs et messagers des dieux en ce monde et méritent qu’on les traite comme telles.

Un érudit Sigmarite décrivit le Kislev comme « un pays n’ayant pas assez de foi et trop de superstitions ». Les préjugés impériaux mis à part, il y a du vrai là-dedans. Bien que l’essentiel des préoccupations théologiques du Kislev soit concentré sur Ursun, le Père des Ours, Dazh, Dieu du Feu et du Soleil, et Tor, Dieu du Tonnerre et des Éclairs, et même si les dieux de l’Empire sont souvent bien accueillis dans les communautés de ce pays glacé, il existe bien des représentants des forêts et du ciel, et tous doivent être respectés, qu’ils soient dieux ou esprits. Le respect est la clef de voûte de la religion des Kislevites. Leurs dieux sont pareils à leurs hivers : indifférents et souvent arbitraires, mais capables d’épargner ceux qui les respectent... ne fût-ce que le temps d’une journée. Toutefois, le Kislev ne parvient tout simplement pas à comprendre certaines choses, comme la vénération qu’éprouve l’Empire pour Mórr et Ranald. Au Kislev, la mort est une dure réalité qui n’est jamais bien loin des pensées de chacun. L’idée de la vénérer ou de prétendre qu’il y a quelque chose après répugne les Kislevites. De plus, ceux-ci n’ont pas de temps à consacrer à l’adoration des voleurs. Toutefois, certains rêves et visions mettent souvent en scène une sombre silhouette encapuchonnée qui apporte la mort et son compagnon plein de malice. Dans le folklore de l'Oblast, ils sont respectivement connus sous les noms de Misère et Malheur.

  • Les Femmes et la Religion : Au Kislev, les rôles de chasseur et de guerrier sont presque toujours dévolus aux hommes, tout comme ceux de prêtre d’Ursun et de Tor. Il en va de même pour les cultes d’Ulric et de Taal, aux domaines bien proches, même si l’on sait qu’il existe des prêtresses de ces religions dans l’Empire, ce que bien des prêtres Kislevites prennent pour une autre preuve du relâchement qui règne dans ce pays. Dans le culte de Dazh, les femmes sont acceptées au sein des ordres inférieurs, car préserver le foyer est le devoir de toute la maisonnée. Cependant, la rareté des prêtresses dans toutes les autres religions fait de ce genre d’affectation une exception plutôt que la règle. En général, la religion est une affaire d’hommes au Kislev.

Ulric et Taal

La frontière entre l’Empire et le Kislev est floue, tout comme celle qui sépare leurs cultures. Bien qu’Ulric et Taal soient des dieux des tribus méridionales, leur culte s’est répandu au nord, et leurs attitudes et domaines sont tout à fait adaptés aux austères Kislevites. Bien qu’ils ne soient pas aussi populaires que ceux d’Ursun et Tor, ces cultes revêtent une certaine importance au sein de la culture et de la politique Kislevites.

Le culte de Taal est très répandu dans tout le sud, en particulier le long du fleuve qui tire son nom de celui du dieu. Les tribus Ungols du nord honorent des esprits des bois et n’ont pas besoin de dieu des forêts. Sans doute à cause de la difficulté qu’il y a à cultiver la terre dans la Vide Contrée, rares sont ceux qui croient à la générosité de Mère Rhya, et on la voit comme une subalterne mineure de Taal et non comme son égale. Ceci mis à part, le culte de Taal est exactement le même ici que dans l’Empire, à ceci près que Taal n’est jamais représenté sous la forme d’un ours dans la culture Kislevite : quand il prend une forme animale, il s’agit toujours d’un grand cerf ou d’un renne. Kislev compte cependant comme une province autonome régie par un hiérarque unique, un grand personnage issu de l’Empire et uniquement connu sous le nom d’Oster. Il règne depuis un grand cercle de pierres de la forêt de Shirokij, près de la capitale, et on trouve des autels plus modestes dans tout le pays.

Ulric a beaucoup en commun avec Ursun, et plus d’un chasseur ou trappeur prie le premier pour écarter les loups, et le second pour se garder des ours. Le culte d’Ulric est essentiellement confiné au sud, mais bien des stanitsy du nord ont une statue de loup près de celle de l’ours. Le loup est considéré comme le jeune rival de l’ours, pas aussi malin ni aussi fort, mais néanmoins digne de respect et représentant une bonne source de nourriture et de fourrure.

La nature guerrière d’Ulric séduit également les Kislevites et il est tout particulièrement populaire auprès des soldats du sud, où on l’adore conjointement à Tor. En l’espace d’un battement de cils, les soldats peuvent passer d’une prière implorant Tor de leur prêter courage à une supplique demandant à Ulric de leur donner de la force. Il existe aussi un dicton qui dit qu’un bon officier doit être « audacieux comme Tor et puissant comme Ulric ». Par conséquent, on trouve plusieurs temples d’Ulric dans tout le sud, et ses fêtes sont régulièrement célébrées. Les chevaliers du Loup Blanc ont même une grande compagnie stationnée à Erengrad sous le nom de chevaliers de l’Étoile Blanche. L’Ordre du Loup Hurlant n’est pas très répandu au Kislev : les Kislevites n’ont guère besoin du genre de « prêtre bavard » qu’on trouve dans l’Empire.

Esprits, Petits Dieux et Curiosités Kislevites

Petits esprits.jpg
Le peuple du Kislev croit que les Dieux sont les plus grandes créatures de l’au-delà, mais ils pensent également qu’il existe d’innombrables esprits plus modestes qui doivent eux aussi être apaisés. La nature de ces créatures reflète l’esprit des individus qu’elles rencontrent, renforçant la personnalité de ces êtres et donnant naissance à des traditions spécifiques au Kislev. Dans tout le pays, on considère qu’il est bon d’honorer ces esprits inférieurs, car c’est un signe de bonne éducation et d’intelligence. Ceux qui négligent les esprits ou se montrent irrespectueux à leur égard sont considérés comme mal élevés et ignorants, d’autant plus que ce genre de comportement porte tout simplement malchance! Si un paysan s’arrête pour boire à une source, il est de bon ton qu’il demande d’abord la permission à l’esprit qui y vit. Peut-être plus encore que les habitants des autres pays, les Kislevites ont beaucoup de traditions, de superstitions, de jurons et d’expressions liés aux esprits.

Le Domovoi ou « gentil grand-père » est le plus courant des esprits Kislevites. C’est un esprit bien intentionné mais particulièrement espiègle qui peut prendre l’apparence d’un vieux paysan ridé doté d’une très longue barbe grise, voire d’un chat ou d’une souris. Dans les maisons, les auberges et les tavernes devant lesquelles on laisse parfois du pain et un petit bol de lait pour eux, les Domovoi apportent leur aide invisible aux petits travaux domestiques, comme la cuisine et le ménage. Toutefois, si les Domovoi se sentent négligés ou si les habitants sont paresseux, ils mettent le chahut parmi les animaux de la ferme, emmêlent les fils à tricoter et répandent du fumier sur la porte de la maison. Au Kislev, on raconte l’histoire d’un homme qui tenta de débarrasser sa maison des Domovoi et se retrouva étouffé dans son sommeil, il est donc rare qu’on tente délibérément d’agacer ces esprits ! Mais quelle que soit la façon dont on les traite, les Domovoi se livrent souvent à des tours facétieux, et paysans et nobles sont souvent réveillés par une main invisible qui les chatouille, frappe à la porte ou fait tomber les assiettes et les casseroles.

Quand ils travaillent aux champs, les paysans demandent souvent la bénédiction des Polevoi et des Poludnitsa, des esprits de la nature dont on dit qu’ils accordent la fertilité du sol aux fermiers qui les honorent. Offrir à ces esprits un peu de grain de la récolte porte également chance et permet de s’assurer qu’ils ne se mettent pas en colère et ne rendent pas la terre stérile.

Si la plupart des esprits du Kislev sont généralement bénéfiques, certains cherchent activement à nuire, comme le Leshii, esprit des forêts hantées et des désirs malveillants. Ressemblant à un paysan qui ne porte pas de ceinture (ce qui permet de le reconnaître au premier coup d’œil à moins d’être le dernier des imbéciles), le Leshii peut aussi apparaître à sa victime sous la forme d’une connaissance, d’une bête sauvage ou d’un animal domestique perdu. Il tente fréquemment d’entraîner les victimes naïves dans des endroits dangereux comme le bord des falaises, les marais ou l’antre d’un monstre dangereux. Le Leshii est bien connu pour cacher les haches des bûcherons au moment même où un ours affamé ou un loup s’approche, si bien que les gens ont l’habitude de porter un couteau supplémentaire (appelé lame de Leshii) pour ce genre d’occasion. On interdit souvent aux jolies filles de se promener près des forêts de peur qu’un Leshii les enlève et leur fasse subir un sort inconnu mais sans doute désagréable.

Le Vodianoi est un esprit de l’eau particulièrement méchant et dangereux qui attire les gens au bord des fleuves et des étangs afin de les noyer pour s’amuser cruellement. Il apparaît souvent sous la forme d’un vieillard nu à la longue barbe et aux cheveux verts, assis au bord d’un fleuve et appelant à l’aide (un appel que la plupart des Kislevites ne peuvent pas ignorer). Cependant, dans le nord du Kislev, des histoires bizarres le décrivent comme un être mi-poisson mi-humain dégoulinant d’une substance gluante, bien qu’elles n’expliquent pas comment une créature aussi répugnante parvient à attirer qui que ce soit. Cette créature est peut-être liée au Rusalka, l’esprit d’une vierge noyée et courroucée par sa mort prématurée. Elle cherche à son tour à noyer les passants pour les échanger en enfer contre sa propre vie.

Le Ryzhnyi Khoziain est l’un des esprits les plus redoutés du Kislev, car aucun conte populaire ne le décrit réellement en dehors du fait qu’il s’agit d’un esprit maléfique et ailé hurlant dans la plaine pendant les nuits les plus noires et les plus froides. Aucun de ceux qui ont vu le Ryzhnyi Khoziain n’a survécu pour le raconter. Des histoires effrayantes parlent de cavaliers découvrant que des villages ont entièrement disparu en l’espace d’une nuit, toute trace des habitants et du bétail s’étant volatilisée. Contrairement à beaucoup d’autres esprits Kislevites, il ne semble pas exister de méthode permettant d’apaiser le Ryzhnyi Khoziain, et tout ce que les paysans peuvent faire quand ils entendent ses hurlements lugubres, c’est fermer les yeux en priant les dieux pour qu’il passe sans les remarquer.

Il existe une foule d’autres esprits sous diverses appellations locales auxquels sont associées des traditions spécifiques. Les origines de nombre d’entre eux sont oubliées depuis longtemps, mais les superstitions qu’ils ont engendrées persistent dans beaucoup de Stanitsy du Kislev. Par exemple, dans le village de Cherzta, la tradition veut que l’Ataman fasse le tour du village entièrement nu durant toute la première journée de la récolte, tandis que dans plusieurs communautés en bordure du Lynsk, il est de coutume de marcher à reculons avec un oignon attaché sur la tête les jours où l’on entend le cri d’un cormoran avant le petit déjeuner. Même si ces traditions n’ont probablement aucun sens et ne servent qu’à rendre les Kislevites encore plus bizarres aux yeux de leurs voisins étrangers, seul un paysan particulièrement brave prendrait le risque de les ignorer.

Style Vestimentaire Kislevite

Le style vestimentaire du Kislev, comme dans d’autres pays, reflète le rang, la classe, la profession, le statut familial et la région de l’individu. Le Kislev entretient des liens étroits avec les nations frontalières, ce qui a un certain impact sur les divers types de vêtements que l’on peut croiser sur ses terres, notamment parmi les classes aisées. Les relations de la nation avec les Norses et le commerce avec l’Empire et au-delà font que les codes vestimentaires du Kislev ne sont pas totalement isolés de ce qu’on rencontre dans le reste du Vieux Monde. Néanmoins, le climat du Kislev dicte les types de vêtement portés par la majorité de sa population : ses longs hivers et ses étés frais font la part belle aux fourrures et aux épaisseurs fermées jusqu’au menton.

La plupart des vêtements sont en laine, en lin ou en chanvre, comme dans les autres contrées du Vieux Monde. La laine grossière de fabrication domestique est utilisée pour les vêtements de paysan, ainsi que pour les sous-vêtements et habits de tous les jours des classes marchandes, voire des boyards. Les textiles importés plus délicats sont généralement réservés pour l’habillement visible et les costumes de fête. Les tissus les plus couramment importés viennent de Tilée, notamment le brocart, le velours et le velours doré (velours brodé de fil d’or). La fourrure est très utilisée, le loup, le renard, l’ours et le lapin venant étoffer les vêtements d’hiver des paysans. Pour la noblesse, c’est plutôt le blaireau, l’outre, la zibeline et la martre qui viennent fourrer les habits et agrémenter leurs atours, pour les distinguer des classes plus modestes. Le temps passé à l’extérieur est important, ce qui fait que les coiffes en fourrure que l’on appelle chapkas sont courantes. D’un aspect proche d’un gâteau creux, ces chapeaux fourrés font partie intégrante de toutes les garde-robes Kislevites. Celles que portent les nobles sont dotées de rabats chauds que l’on peut baisser et accrocher avec une cordelette en cuir sous le menton pour se protéger les oreilles. Les paysans préfèrent s’en passer car ces pans risquent d’étouffer le bruit de l’approche des pillards.

Malgré leur réputation austère, les vêtements kislevites sont très colorés. C’est le ton brut du lin écru qui domine chez les paysans, mais on recourt souvent aux teintures pour les aristocrates, ce qui donne les krashenin. Les couleurs les plus employées sont le bleu, le vert et le rouge, mais les étoffes importées sont souvent pourpres, mauves ou bleu azur.

Paysans

Le vêtement principal des paysans Kislevites est la rubakha, chemise ample qui descend jusqu’aux chevilles, portée par les hommes ou comme sous-vêtement par les femmes. La rubakha est en lin, mais on retrouve la soie orientale dans les versions des classes aisées. La chemise des hommes atteint la mi-cuisse et se porte flottante ou rentrée, ajustée alors par une ceinture ornée ou un ceinturon militaire. La plupart des rubakha sont blanches ou crème, la version masculine présentant des passepoils rouges et des goussets de la même couleur aux aisselles. La chemise comme la robe sont brodées aux manchettes, au col et à l’ourlet.

Les femmes kislevites consacrent un temps excessif à la confection d’ornements vestimentaires. Elles recourent à des broderies en fils de couleurs primaires, d’or et d’argent, ainsi qu’à des pierres semi-précieuses et chargent leurs habits de perles d’eau douce. Nulle tenue de paysanne ne saurait se passer de ceinture. Plus une villageoise est riche, plus sa ceinture sera ornée, meilleure sera sa conception et plus onéreux seront ses matériaux. La plupart des paysannes portent également des coiffes sophistiquées (des venets pour les jeunes filles et des kika pour les femmes mariées), des boucles d’oreille, des perles, des bracelets de cuivre et des chaussures à bout carré tissées à la main que l’on appelle lapti.

Citadins et nobles

Sans surprise, les vêtements des citadins et aristocrates Kislevites sont plus élaborés que ceux que portent les paysans. Ils comptent en outre de nombreuses pièces. Par-dessus leurs sous-vêtements, de nombreuses femmes portent une ou plusieurs robes de coupe droite ou évasée et un vêtement à front ouvert que l’on appelle raspashnoe. Le nombre d’épaisseurs dépend de la saison et des moyens de la famille, la robe la plus courte étant la plus en surface et dotée de manches plus amples. Les manchettes et l’ourlet des robes de dessous sont visibles, ce qui forme une silhouette échelonnée. Comme pour la robe traditionnelle des paysannes, le tout est presque toujours ajusté par une ceinture. Les nobles portent souvent un manteau appelé korzna, de coupe généralement rectangulaire ou semi-circulaire. Attachée par une broche ou une agrafe sur l’épaule droite ou sur la poitrine, la korzna pend jusqu’au sol par plis amples, une ceinture venant parfois la resserrer à la taille. Les jours d’hiver ou quand l’automne est particulièrement froid, les aristocrates portent parfois un manteau en peau de mouton appelé kozhukhi sous leurs étoffes chatoyantes et opulentes.

Les coiffes des citadins ressemblent fort à celles des paysans, même si elles sont agrémentées avec plus de finesse et de détail, notamment avec des bandes d’étoffe qui se mêlent à des colliers de perles colorées. Les femmes de la noblesse portent souvent de grands bracelets en argent torsadés sur leurs manchettes au niveau du poignet et de l’avant-bras, les plus modestes devant se contenter de verre coloré. Les atours des citadins bien nés sont souvent en tissus onéreux d’autres contrées. Ces textiles multicolores, ces broderies d’or et d’argent et ces fourrures exotiques font étalage de la richesse de l’individu. On raconte que le boyard Beledna avait offert un manteau en fourrure de renard à sa femme, à l’époque où une simple peau de cet animal valait davantage que le salaire annuel d’une famille de paysans.

Pour se distinguer des paysans, les citadins et la classe dirigeante préfèrent porter des bottes plutôt que des chaussures, ce qui a engendré l’expression « vivre dans la botte » pour signifier la richesse d’une personne. Les grandes bottes de cuir et les bottes d’équitation sont restées un symbole de statut social depuis l’époque où seuls les guerriers cavaliers et les notables qui avaient les moyens de disposer de leur propre cheval en portaient.

Bijoux

Les bijoux portés par les Kislevites permettent d’afficher leur richesse, mais beaucoup sont également des amulettes pour se protéger contre le mauvais œil. C’est ainsi qu’une grande partie de ces joyaux sont conçus pour faire du bruit visant à repousser les esprits maléfiques. Les boucles d’oreille ne sont pas si courantes, contrairement aux bracelets, bagues, perles et colliers que l’on retrouve chez presque tout notable du Kislev. La majorité des bijoux paysans est faite de métaux ordinaires (cuivre, bronze et argent de bas étage), tandis que les parures des nobles sont en argent et en or. Les bijoux sont souvent des commandes individuelles, et les objets les plus précieux, conçus en métaux et pierres onéreux, se transmettent généralement de génération en génération.

Prêtres Kislevites

Les prêtres du Kislev sont presque tous des guerriers et portent des vêtements amples qui leur offrent une grande liberté de mouvement au combat, notamment une rubakha de poil brune ou noire qui leur descend jusqu’aux pieds, avec des manches étroites qui leur cachent les mains, et une large ceinture. Ces vêtements extrêmement rêches sont en laine grossière et se portent directement sur la peau, comme une auto-flagellation. La plupart des prêtres ajoutent également une cape qui descend sous les genoux, ajustée à la taille par une boucle frappée d’un ours. Des chaussures ou bottes tissées viennent protéger les pieds, les prêtres n’étant pas concernés par la convention traditionnelle qui veut que les bottes soient l’apanage de la noblesse tandis que les paysans se contentent de chaussures.

Le calendrier du Kislev

Le Kislev recourt à trois systèmes de datation différents : le Calendrier Impérial, le Calendrier Gospodarin et le Calendrier Ungol. Ce dernier n’est désormais employé que dans les tribus du nord et obéit à un cycle de quatre ans que l’on appelle Urtza, remontant à l’époque où Ursun, le grand dieu-ours, émergea pour la première fois de son hibernation, c’est-à-dire 500 ans environ avant l’ère de Sigmar. On sait en outre que les dates varient d’une tribu à l’autre, si bien qu’un clan vous expliquera que le grand chef Eskadar a combattu à la bataille de la Lynsk en 452 ([1310 CI + 500]/4), une autre avancera la date de 453 (1312 CI). Pour les mêmes raisons, ce système n’intéresse les érudits que par son excentricité et certainement pas pour son côté pratique.

Le Calendrier Gospodarin connaît une utilisation bien plus répandue à travers le Kislev et doit sa popularité à la prépondérance de la cité de Kislev ainsi qu’à l’influence de la Tsarine sur la majorité de ses sujets. L’origine du Calendrier Gospodarin remonte à 1524 CI, date de la fondation de Kislev. Depuis la Grande Guerre Contre le Chaos, de nombreux Kislevites ont adopté ce calendrier, surtout dans le sud. Il est à ce point employé que l’on a pris l’habitude de dater les événements selon ce système, en plus du Calendrier Impérial.
Un breuvage un peu trop fort

Le Kvas : le Carburant de Toute une Nation

« J’ai bu quelques verres avec les Kislevites. Le kvas, comme ils l’appellent, est pas mauvais, mais ça vous fait blanchir la barbe ! Je me souviens pas bien du reste de la nuit, mais quand je me suis réveillé, mes poches étaient vides et ma bière avait disparu. Ça, je suis pas prêt de l’oublier ! »
- Gottri Demi-Marteau, Marchand Nain


Le mot Kvas se traduit littéralement par « lait aigre ». C’est, après l’eau, la boisson la plus consommée au Kislev, ainsi que l’un des produits d’exportation les plus célèbres du pays, bien que la plupart des habitants du Vieux Monde trouvent ce breuvage un peu trop fort pour leurs goûts méridionaux. Il transcende les distinctions de classe habituelles et perdure dans toutes les couches de la société Kislevite. Les paysans le boivent avec enthousiasme et les aristocrates le préfèrent aux vins et alcools faiblards qu’apportent les étrangers. L’amour des Kislevites pour le Kvas est tel qu’on l’emploie pour presque tous les aspects de la vie, de la cuisine (il accompagne beaucoup de plats de tous les jours) à la médecine (il aurait sauvé bien des paysans du scorbut en temps de famine). Les mères de famille donnent du Kvas à leurs enfants pour prévenir les maladies et pour les réchauffer lors des longs mois d’hiver. Ses pouvoirs curatifs sont également censés protéger contre les rhumes, les œdèmes, la fièvre et les troubles intestinaux, mais on ne saura probablement jamais s’il faut attribuer ces bienfaits au Kvas ou à la constitution légendaire des Kislevites, qu’ils cultivent en le buvant. Les étrangers restent perplexes sur les qualités surnaturelles de ce spiritueux, mais il est avéré qu’un Pulk bien pourvue en vodka se bat mieux et avec encore plus de vaillance.

Les recettes de préparation du kvas ne manquent pas, chaque Stanitsa se targuant de détenir la recette ultime tandis que toutes les autres ne sont que de « la neige jaune alcoolisée ». Néanmoins, les ingrédients sont généralement les mêmes, seules les proportions étant différentes. Le Kvas est obtenu à partir de farine de malt, de seigle ou de blé, et d’eau bouillante. On mélange le tout jusqu’à ce que le hetman du village décide que la mixture est prête, après quoi on la place dans un four pendant un jour et une nuit. Ensuite, on la dissout dans l’eau et on la laisse dans une pièce pendant quelques heures avant d’en remplir des outres. La teneur du kvas varie d’une communauté à l’autre (de même que la saveur) car, comme les Kislevites aiment le répéter, « il y a autant de types de Kvas que d’herbes dans la steppe. »

Kislev symbole.png

Histoire du Kislev

L’histoire du Kislev est faite de guerres et de batailles, de héros et d’horreurs. Depuis que l’homme réside au nord de l’Urskoy, le sang ne cesse de couler pour cette contrée morne et inhospitalière. Vivre dans une contrée autant marquée par la violence apparaît comme pure folie pour les étrangers, mais les Kislevites et leurs ancêtres voient chaque année couler le sang à flots pour reprendre et protéger leurs terres. Tant qu’un cœur kislevite battra, il y aura quelqu’un pour défendre ce pays contre les hordes du nord.

Il ne peut en être autrement, car le Kislev et la terre sont une seule et même chose.

Kislev symbole.png

La Politique du Kislev

Vu de l’extérieur, le Kislev apparaît comme une monarchie centralisée, dirigée avec une froide détermination par la Tsarine Katarina. C’est exactement ce que cette dernière veut laisser penser à tous. Au sein de la nation, l’une des forces politiques les plus actives est illustrée par la volonté de la Tsarine de faire correspondre la réalité avec cette image. Un autre pôle majeur, immuable depuis des siècles, n’est autre que la menace de destruction représentée par les forces qui couvent au nord. La Tempête du Chaos a bien mis ce danger en exergue et la Tsarine s’efforce d’exploiter cet épisode pour asseoir sa position.

La menace des désolations qui s’étendent au nord et à l’est du Kislev est de loin le facteur dominant de la politique Kislevite. C’est un danger bien réel, dont la menace plane en permanence, qui ne prévient pas et peut s’avérer dévastateur. Toute la classe dirigeante de la nation est évaluée pour savoir comment protéger au mieux la population, les différends politiques n’étant pas permis quand il s’agit de défendre le Kislev.

En raison de la menace constante de la guerre, la population ne s’élève contre ses suzerains que lorsqu’elle estime qu’ils nuisent à la défense contre le nord. En dehors de cela, il serait absurde de lutter contre un autre humain alors que d’immondes perversions de la nature peuvent surgir à tout moment. C’est ainsi que la plupart des soulèvements ont lieu près des frontières du Kislev, quand la population a l’impression qu’un chef du sud du pays ne favorise pas assez la formation de troupes ou le développement des ressources nécessaires à la défense locale. L’efficacité des forces de la Tsarine durant la Poussée du Printemps (lorsque Archaon a traversé la Lynsk et vaincu les forces alliées de la Tsarine et de l’Empire) a quelque peu tempéré les velléités révolutionnaires, mais ce sentiment ne sera pas éternel.

On pourrait penser que cet objectif commun suffirait à étouffer toutes les dissensions politiques. Quand les hordes envahissent la steppe, c’est effectivement le cas, mais la plupart du temps, ces querelles se perpétuent. Mais les questions les plus importantes, celles pour lesquelles la population ne fera aucun compromis, concernent presque toujours la meilleure manière de défendre la nation. Cela signifie notamment que les paysans accepteront les nouvelles taxes, plutôt que de risquer d’affaiblir leur défense, mais également que la noblesse pourra retirer des impôts peu populaires, car la frustration des roturiers nuit à l’efficacité des guerriers qu’ils produisent. En revanche, quand les deux parties estiment que le compromis rendrait le pays plus vulnérable, les choses peuvent se gâter salement.

Le Kislev est un vaste pays relativement inhabité, où l’on peut parcourir des lieues sans croiser âme qui vive, à l’exception de quelques troupeaux de chevaux sauvages. Cette superficie ne facilite pas l’administration, d’autant plus avec la vision idéalisée que la Tsarine a de l’autorité. Si tout allait dans son sens, elle déléguerait la gestion quotidienne aux chefs locaux. Mais la population est bien plus autonome que la Tsarine ne le souhaiterait. Il existe des Stanitsy dont l’Ataman n’a jamais reçu la moindre instruction de la Tsarine, voire d’un quelconque Boyard ou Druzhina. Ces gens reconnaissent bien être des sujets de la Reine de Glace, mais ils seraient profondément surpris d’apprendre que Katarina estime pouvoir leur dicter leurs actes. Ainsi, pour bien comprendre la politique kislevite, il convient de s’intéresser tout d’abord aux communautés locales avant de considérer un plan global, et de garder à l’esprit que la manière dont la Tsarine présente le système ne colle pas exactement avec ce qui se passe dans la réalité.
Kislev monnaie.jpg
  • La Monnaie Kislevite : Les Kislevites utilisent trois types de pièces : les Ducats d’Or, les Dengas d’Argent et les Pulos de Cuivre. La frappe des Ducats et des Dengas change à chaque Tsar ou Tsarine, représentant le profil du dirigeant en question sur une face et le palais Bokha de l’autre. Si les Ducats sont d'une qualité exceptionnelle, le Denga est beaucoup plus utilisé que celui-ci. Le Pulo présente la tête d'un ours, symbole de Kislev, sur l'avers et un aigle sur le revers.

Les Atamans et les Stanitsy

La plupart des Stanitsy du Kislev sont sous l’autorité directe d’un Ataman, titre donné au chef du village, un homme ayant démontré des qualités de guerrier et de meneur, respecté par tout le village. Ayant la responsabilité de la quasi-totalité des fonctions gouvernementales, l’Ataman doit veiller sur son village que les temps soient propices ou funestes, et mener ses congénères avec sagesse et bravoure. Il fait respecter la loi, règle les querelles et définit les priorités de la communauté. Dans les Stanitsy ungols, l’Ataman est toujours épaulé par au moins deux autres juges pour les affaires dans lesquelles il appartient lui-même à l’une des parties impliquées. Mais même dans ces villages, l’Ataman juge toutes les affaires pour lesquelles il est qualifié, les autres juges ayant un statut clairement inférieur au sien.

L’autorité de l’Ataman au sein de sa communauté est presque illimitée. Rares sont les individus qui ont le pouvoir de le contrecarrer, ceux qui l’ont officiellement étant généralement trop loin pour que cela influe sur les affaires quotidiennes. Malgré cela, les Atamans qui se conduisent comme des tyrans sont rares. Dans la plupart des cas, les femmes-médecines et les prêtres des dieux constituent un contrepoids efficace. Dans les villages où l’Ataman n’est pas à la tête de la rota, le maître de celle-ci dispose également d’un certain pouvoir. Dans quelques Stanitsy, l’Ataman est également le maître de la rota et seul prêtre de la communauté ; il a alors de grandes chances d’être consumé par les Sombres Puissances car personne n’est en mesure de s’opposer à lui.

Alors que le titre de Boyar est transmis d’un père à son enfant, les Atamans de village ont mérité leur statut, qu’ils l’aient recherché activement ou non. C’est toujours un guerrier émérite capable d’organiser les défenses de la communauté si elle devait se retrouver assaillie par les pillards ou des tribus de Peaux-Vertes. Selon la Tsarine, tous les Atamans sont désignés par elle et obéissent fidèlement à ses instructions. Dans la pratique, ceux-ci atteignent leur statut par un ensemble de voies traditionnelles, la Tsarine se contentant de les « désigner » après coup. Dans la plupart des Stanitsy Gospodars, le poste d’Ataman est transmis de façon héréditaire au sein d’une famille noble, même si les détails de cette perpétuation varient. L’héritage matrilinéaire est courant, mais les Atamans femmes (que l’on appelle Atamanka) sont plus rares, ne représentant qu’un quart environ des effectifs de la fonction. Les Stanitsy Ungols qui abritent encore des nobles sont très rares, car les chefs ungols ont été éliminés par les Gospodars victorieux d’antan. Dans ces communautés, on recourt souvent au vote des résidents adultes. Certains Stanitsy élisent systématiquement les membres d’une même famille.

Dans de nombreuses Stanitsy frontalières, c’est le meilleur chef de guerre qui devient Ataman. Ces hommes ont presque toujours servi comme maîtres de la rota, mais il leur arrive souvent d’abandonner cette fonction pour mieux se concentrer sur les questions stratégiques. Quelques-uns, notamment parmi les Gospodars, perpétuent les vieilles traditions consistant à pousser les prétendants à leur titre à les défier en duel. Ces affrontements sont généralement réglés au premier sang, mais on parle encore de communautés reculées dans lesquelles les duels sont à mort. D’autres formes de confrontation sont possibles; une stanitsa de l’est demande par exemple aux prétendants au statut d’Ataman de lutter contre un ours, en hommage à Ursun, tandis qu’une autre, au sud-ouest, organise un concours de chant. Les villageois de cette derniere sont eux-mêmes bien incapables de se souvenir de l’origine de cette curieuse tradition, mais la chance insolente dont ils ont joui récemment (la Poussée du Printemps les ayant totalement épargnés) les incite à éviter tout changement pour ne pas froisser les esprits.

Katarina sait que ses proclamations ne sont que pures formalités, mais cela lui suffit pour l’heure. Une fois que les gens auront accepté la nécessité de cette officialisation, elle sera en mesure de contrôler ceux qu’elle a désignés. Elle profite de la dévastation laissée par l’Incursion du Chaos pour placer des Atamans de manière préventive, lorsqu’aucun candidat ne s’impose par la voie traditionnelle. Elle est soutenue par ses conseillers pour ne choisir que des individus bénéficiant de l’aval de la population, ce qui s’est jusqu’ici avéré efficace. Elle a même pu déloger quelques couards notoires de la position d’Ataman.

Les Druzhina

Les Druzhinas constituent l’échelon le plus bas de la noblesse officielle gospodar. De nombreux Atamans sont Druzhinas, de même qu’un certain nombre de maîtres de la rota. Ce statut est traditionnellement transmis par voie héréditaire mais récemment, la Reine de Glace s’est mise à octroyer ce titre à vie à des individus précis, pour les récompenser d’un grand service rendu à la Tsarine ou à l’État, ou pour les remercier de leur contribution financière. Ce privilège a même été accordé à quelques Ungols, ce qui nourrit un certain mécontentement aussi bien du côté Gospodar qu’Ungol.

Katarina recourt souvent à ce titre pour récompenser des individus influents qui l’ont publiquement appuyée. Ces récompenses sont presque toujours accordées à vie, mais il lui arrive de permettre à un tel Druzhina de transmettre le titre à ses héritiers.

Les Boyard

Un Boyard Kislevite menant la charge aux côtés de ses Kossars.
Les Boyards forment la classe intermédiaire de l’aristocratie, les nobles qui détiennent le véritable pouvoir. Ils sont tous Gospodars et leur statut est systématiquement héréditaire, le titre se transmettant de père en fils ou en fille, ainsi que les terres et les villages proches qui lui doivent fidélité et loyauté. En retour, ces communautés jouissent de la protection et du soutien du seigneur local en temps de famine et de guerre, mais elles doivent répondre sans attendre à ses mobilisations. Quelques Boyards soupçonnent Katarina d’envisager d’octroyer ce titre à d’autres personnes, jusqu’à la fin de leur existence, voire à quelques Ungols, et cette idée ne leur plaît pas du tout. Ils ont commencé à diffuser l’idée selon laquelle la qualité de Boyard ne peut exister sans un solide arbre généalogique remontant sur plusieurs générations, même si de nombreuses familles de nobles et de Boyards descendent d’un Ataman qui avait la responsabilité d’une modeste Stanitsa (beaucoup préfèrent ne pas insister sur ce détail). La Tsarine a jusqu’ici soigneusement évité de contredire cette idée ouvertement, mais il est évident qu’elle ne la cautionne pas. En revanche, lorsqu’elle désigne un Boyard à un poste de responsabilité élevé, comme la direction d’un pulk, elle insiste bien sur le fait que son choix est motivé par la compétence de la personne.

Les Boyards sont les individus les plus puissants du Kislev. Ils sont suffisamment proches des Atamans et peuvent leur donner des instructions en raison du nombre de leurs partisans, les autorités supérieures étant très distantes. La plupart des Boyards laissent une grande liberté aux Atamans du moment que les taxes sont payées à l’heure, car ils ont mieux à faire que de s’occuper des querelles misérables d’une poignée paysans.

La tendance est aux Boyards qui possèdent une demeure dans chacune des trois grandes villes du Kislev. La Tsarine l’encourage, car les Boyards citadins sont soumis à son autorité, en théorie comme dans la pratique, mais on trouve toujours un nombre important de Boyards traditionalistes à travers l'Oblast. Ces individus sont peut-être considérés comme passéistes et incultes, mais leur emprise sur le pouvoir local est indéniable.

Beaucoup de ces Boyards de l'Oblast ne voient pas l’intérêt de centraliser le pouvoir. Ce sentiment est d’autant plus partagé que l’on se tourne vers les Ungols de même rang, même si leur statut n’est pas reconnu officiellement. Ils ne s’opposent pas ouvertement à la Reine de Glace, car cela n’en vaut pas la peine, mais ils accordent peu d’attention à ses lois, dans la limite du raisonnable. La Tsarine aimerait pouvoir octroyer le titre de Boyard à certains Ungols, pour les remercier de reconnaître son autorité, mais comme nous l’avons vu plus haut, cela lui causerait trop de soucis avec les Boyards en place.

Quand la Tsarine convoque ses armées, les Boyards dépêchent des cavaliers dans les villages de leur juridiction et le rassemblement des troupes s’effectue à une vitesse qui devrait inspirer l’humilité de toutes les autres nations. Alors que les hommes d’autres pays ne sont prêts à se battre que lorsque leurs propres vies sont menacées, les Kislevites entretiennent un lien étroit avec la terre et les leurs, et la seule idée que des envahisseurs puissent souiller leur patrie leur est insupportable. Combattre pour le Kislev est considéré comme un grand honneur et la nation ne manque jamais de jeunes hommes vaillants prêts à trouver la gloire et accomplir leur devoir comme Kossars, Streltsis, Archers Montés ou Cavaliers Ailés.

La Cour de Givre

Le cœur du gouvernement du Kislev se trouve au sein du palais de glace enchanté de la Tsarine. Ses murs, plafonds et sols sont bâtis en blocs de glace entretenus et façonnés par magie. Bien que les températures soient bien inférieures au point de gel, Katarina semble totalement à l’aise dans cet environnement inhospitalier. Malheureusement pour ses Courtisans et autres traîne-savates du palais, ce confort ne convient qu’à elle. Pour modérer les rigueurs des conditions de vie à la cour, la Tsarine a décrété que la tenue vestimentaire exigée pouvait inclure plusieurs épaisseurs de fourrure. De même, elle n’attend pas de la plupart de ses convives qu’ils s’assoient sur ses fauteuils de glace. En revanche, comme son trône est sculpté dans un bloc de glace, et comme il se présente sous une forme différente chaque jour, sa majesté et le pouvoir qu’elle affiche suffisent à figer le cœur des visiteurs les plus chaudement vêtus.

En présence de la Tsarine, certains protocoles sont acceptés de tous, chacun faisant de son mieux pour les respecter. Les gardes du palais sont là pour faire appliquer l’étiquette. Ce sont des hommes redoutables, dont l’adresse martiale n’est plus à prouver et dont la robustesse rivalise avec celle des vaillants Nains des Montagnes du Bord du Monde. Si les règles de la cour sont strictes, Katarina a su les garder simples. Elle souhaite que les gens les respectent, bien plus qu’elle ne cherche une excuse pour punir ceux qui les enfreignent.

  • Nul ne peut tourner le dos à la Tsarine, au sens littéral du terme. Elle quitte presque toujours la pièce aussitôt la fin d’une entrevue pour laisser partir les visiteurs.
  • Nul ne peut s’asseoir en présence de la Tsarine. Katarina fait des exceptions pour quelques individus influents ou de valeur, qui ne peuvent rester debout trop longtemps. Même dans ce cas, ces personnes se lèvent généralement quand elle entre dans la pièce (à part celles qui n’ont plus de jambes).
  • Nul ne peut se tenir derrière la Tsarine. L’interprétation de cette règle veut que toute personne présente dans la pièce se trouve dans son champ de vision. Cette règle est strictement observée quand la Tsarine est assise. Elle a l’habitude d’attendre quelques instants avant de s’asseoir, afin de laisser le temps à tous d’apparaître devant elle.
  • Nulle tête ne peut dépasser celle de la Tsarine. Heureusement, Katarina est grande et son trône est toujours posé sur une estrade. Chacun est néanmoins censé s’incliner lorsqu’elle entre dans une pièce ou en sort.
  • Nul individu en dessous du rang de Boyard ne peut s’adresser directement à la Reine de Glace, et les Boyards eux-mêmes ne peuvent le faire que lorsqu’ils y sont invités. Cette règle s’applique le plus souvent, mais on sait que la Tsarine fait des exceptions à l’occasion, selon les circonstances.
  • La garde personnelle de Katarina n’est pas soumise à ces règles, afin que ses membres puissent faire leur travail. Ceux-ci la précédent toujours lorsqu’elle entre dans une pièce, aussi bien pour parer à toute menace que pour avertir les Courtisans de l’arrivée de la Tsarine.

Grâce à ces règles simples, chacun est conscient de l’endroit où se trouve la Tsarine et de l’endroit où porte son regard. En raison de ses toilettes spectaculaires et du protocole, il est bien difficile de flâner à la cour sans que votre subconscient vous pousse à considérer la Tsarine comme le centre du monde.

Le culte d’Ursun

Le culte d’Ursun a connu un véritable renouveau sous le règne de Boris, le père de Katarina, puisqu’il a totalement écarté la menace que représentait la foi d’Ulric. La confession d’Ursun a donc conservé son statut, et le courage de beaucoup de ses prêtres durant la Tempête du Chaos n’a rien fait pour le diminuer. La Tsarine est reconnue par la population comme étant une dévote sincère d’Ursun, comme il sied à la fille de celui que la divinité a elle-même désigné comme grand prêtre.

Néanmoins, ses relations avec le culte sont délicates, notamment parce qu’elle n’est que la fille du grand prêtre et non grande prêtresse elle-même. Le culte ne voit donc pas en elle un guide spirituel, même s’il est reconnaissant de son soutien et n’a aucune intention d’inciter à la rébellion ou la résistance contre la Tsarine.

D’un point de vue politique, les prêtres de haut rang d’Ursun jouissent d’une grande influence locale, surtout depuis la résurgence de cette foi, mais sur un plan national, elle manque d’organisation et donc, d’une ligne de conduite bien définie. La dévotion de Katarina ne semble pas feinte, mais elle encourage subtilement le culte à se tenir à l’écart de la politique. Il n’y a pour l’instant aucun problème, mais si un nouveau grand prêtre apparaissait, les choses pourraient changer rapidement.

Le culte de Dazh

Le culte de Dazh est potentiellement plus influent au niveau politique, en raison de son organisation poussée, mais sous la direction du veilleur Ydeski, il n’use guère de cette emprise, se concentrant plutôt sur le respect des moindres préceptes de la divinité. Katarina rend hommage à Dazh et l’on sait qu’elle a une grande confiance en Fredrek Solzeyn, son serviteur personnel. On peut même dire qu’elle est plus proche de lui que de tous les prêtres d’Ursun.

Cette tendance en pousse certains à croire qu’elle aurait quelques projets pour le culte de Dazh et qu’elle pourrait promettre la tête du temple de Kislev à Solzeyn. De fait, de jeunes prêtres commencent à prêcher que la Tsarine est la représentante élue de Dazh, désignée pour protéger ses flammes saintes contre les menaces extérieures, et personne ne tente de les en empêcher. Certains avancent que cette tolérance est la preuve que les hautes autorités du culte veulent encourager cette croyance.

Bien que le veilleur Ydeski soit trop guidé par sa paranoïa et trop occupé par ses croisades de bas étage pour s’en soucier, certains prêtres des régions reculées du Kislev affirment qu’une sorcière de glace ne saurait être l’élue du dieu du Feu. La plupart prennent soin de rappeler qu’ils sont intimement persuadés que la Tsarine reste le souverain légitime du Kislev, ceux qui oublient de le faire sont arrêtés et torturés jusqu’à ce que la raison ou la mémoire leur revienne. En revanche, si la Reine de Glace tentait d’imposer une nouvelle doctrine au culte, les troubles qui s’ensuivraient pourraient s’avérer préoccupants.

Les Sorcières de Glace

Les Sorcières de Glace constituent l’une des cellules politiques les plus célèbres et les plus craintes du Kislev. Femmes d’un grand pouvoir magique, la Tsarine étant la plus illustre représentante, elles maîtrisent les éléments mêmes et puisent dans la puissance de la terre pour défendre leur auguste nation. Elles n’ont rien d’ordinaire, puisqu’elles sont liées aux saisons, aussi bien physiquement que spirituellement, se montrant plus faibles en été et plus fortes en hiver.

Les Sorcières de Glace sont clairement du côté de la Tsarine. Elle est actuellement la plus puissante de la caste au Kislev, certains allant jusqu’à la présenter comme la réincarnation de Miska, première sorcière de glace et Tsarine des Gospodars originels. Katarina le rend bien à ses consœurs, à qui elle octroie des privilèges proches de ceux dont profite la noblesse.

Sur le plan politique, la principale faiblesse des Sorcières de Glace est qu’elles ont peu d’affaires communes avec les gens du peuple du Kislev, restant dans leurs sphères pour étudier la magie. Le pouvoir qu’elles apportent à la Tsarine est certes appréciable, mais elles n’entraînent pas les foules dans leur sillage. Les Sorcières de Glace qui parviendraient à sensibiliser les gens à l’ordre seraient forcément très appréciées de Katarina.

Femmes-Médecine

Tout le monde sait que la Tsarine n’aime pas les Femmes-Médecine (que l’on appelle également Vedma). Pour commencer, elles sont intimement associées aux Ungols, tandis que Katarina est l’héritière de tout ce que représentent les Gospodars. De plus, les Femmes-Médecine semblent parfaitement indifférentes à l’autorité de la Reine de Glace et prétendent même ne pas être sujettes à ses lois et ordres. La Tsarine ne peut accepter cette situation, mais elle doit parfois accéder à certaines requêtes, de même que ses représentants, pour éviter des émeutes ou des rébellions dans l'Oblast.

On ne peut pas dire que les Femmes-Médecine jouissent d’un quelconque privilège légal, d’autant que certains individus ont été acquittés pour le meurtre d’une Vedma sous le prétexte qu’ils avaient anéanti un serviteur des Sombres Puissances. Mais la Tsarine n’a pour l’instant entrepris aucune action directe contre elles, probablement pour ne pas froisser les Ungols et peut-être aussi par crainte de leur Magie. De leur côté, les Femmes-Médecine, et surtout les plus influentes, évitent d’en appeler à la rébellion ouverte, ou même à la résistance. Au lieu de cela, elles suggèrent d’accéder aux demandes de la Tsarine, tant que les esprits ne s’y opposent pas.

La plupart des observateurs éclairés s’accordent sur le fait que la Tsarine préférerait avoir les Femmes-Médecine de son côté et qu’elle cherche à les convertir. Les Vedma qui sont prêtes à soutenir ouvertement la souveraine et conseillent aux autres de faire de même sont normalement assurées de la protection de Katarina. Mais les quelques-unes à l’avoir fait ont perdu leur rang parmi les Femmes-Médecine, si bien que la promesse de soutien de la Tsarine n’avait plus besoin d’être honorée.

Dans l’état actuel des choses, les Femmes-Médecine n’ont pas de guide affirmé, l’autorité étant partagée entre plusieurs Matriarches Vedma. Si cela devait changer, la Tsarine serait confrontée à une menace plus sérieuse. Bien entendu, si ce chef était une partisane de la Tsarine, celle-ci aurait toutes les chances de la soutenir.

Guildes d’Erengrad

Les marchands d’Erengrad se sont rassemblés en guildes il y a quelque temps et se sont toujours évertués depuis à persuader le tsar de les reconnaître et de leur accorder des privilèges. Ayant peu de temps à consacrer à des marchands, le tsar Boris n’a jamais accédé à cette demande. Katarina, en revanche, voit là un pôle de pouvoir potentiel, qui n’est pour l’instant pas associé à la noblesse.

Elle leur a accordé beaucoup des privilèges requis, ainsi que le titre de Druzhina à certains maîtres de guilde, pour les récompenser de leur service et de leur loyauté. Parmi les conditions imposées les plus lourdes (que certains membres des guildes voulaient d’ailleurs rejeter en bloc), on compte l’exigence de la Tsarine à pouvoir désigner les maîtres de guilde. Au final, les privilèges accordés d’un point de vue commercial et légal, et les honneurs personnels accordés aux maîtres (à qui elle a promis de confirmer leur statut) l’ont emporté auprès des guildes.

Jusqu’ici, la Tsarine a tenu toutes ses promesses et les guildes ont largement développé leur influence sur Erengrad grâce à sa bonne volonté. Ceci dit, en désignant les deux maîtres de guilde, elle s’est efforcée de choisir des hommes bénéficiant du soutien de leurs membres. Par là, elle s’assurait une décision populaire et se rapprochait de certains des membres les plus influents des guildes d’Erengrad. Grâce à cette approche avisée, les guildes se montrent plutôt loyales envers Katarina, surtout depuis que leur ascension a affaibli la noblesse traditionnelle de la cité. En raison de la réputation d’indépendance farouche de ces aristocrates, leur influence décroissante voit leur pouvoir d’antan tomber entre des mains plus supportrices de la souveraine distante. Les Boyards de la ville ne sont bien entendu pas très heureux de la situation, mais rares sont ceux qui parlent pour l’instant de rébellion.

Kislev symbole.png

La Loi au Kislev

Les habitants de l’Empire imaginent parfois le Kislev comme un pays sauvage, anarchique et barbare, ce qui est loin d’être vrai. Certes, les lois du Kislev tendent vers plus de simplicité et sont appliquées au moyen d’un système qui implique moins d’avocats que celles de l’Empire. Elles présentent des différences notables, ce qui a causé de graves ennuis à plus d’un arrogant visiteur de l’Empire.

Voir l'article dédié : Loi du Kislev

Kislev symbole.png

La Magie au Kislev - la Magie de Glace et les Malédictions des Vedma

Contrairement à celles de l’Empire, les traditions magiques du Kislev sont depuis bien longtemps acceptées auprès du peuple. Cette tolérance est proprement stupéfiante aux yeux de nombreux habitants du Vieux Monde qui, à juste titre, craignent la Magie en raison des dangers qu’elle représente. En raison de la proximité de la Terre des Ombres, les Sorcières du Kislev évitent depuis bien longtemps les Vents du Chaos, qui soufflent fort dans le nord et annoncent toujours l’apparition de mutations et de corruption. Elles ont donc développé des habitudes incantatoires alternatives et cette différence a certainement contribué à la bonne réputation dont elles jouissent puisqu’elles ne sont pas associées aux Puissances de la Ruine.

Les Sorcières de Glace Godospars usent de sorts permettant de manipuler de formidables esprits de glace ou liés à la guerre, en manipulant la Magie froide qui sature l'Oblast. Les Vedma Ungols ont affaire aux esprits depuis des générations et développèrent donc des techniques permettant de manipuler, cajoler, intimider et corrompre les nombreux esprits du Kislev, leur donnant (entre autre) un pouvoir bien précis : celui de maudire leurs ennemis.

Voir l'article dédié : La Magie au Kislev

Kislev symbole.png

Liste d'Armée

Il existe une liste d'armée totalement non-officielle créée par des fans pour mettre sur pieds une armée de Norses à Warhammer, disponible ici (en anglais) : Warhammer Armies : Kislev


Source

  • Warhammer JdR - La Reine des Glaces