Catégorie:Démons

De La Bibliothèque Impériale
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« Les Royaumes du Chaos sont occupés par les Démons. Créés par les Dieux Sombres, ceux-ci sont chargés d’assister leurs champions mortels lors des campagnes visant à conquérir les terres des hommes civilisés. Certains ne sont que des êtres dénués de conscience, animés par la seule haine, tandis que d’autres sont rusés et fomentent soigneusement la déroute de ceux qu’ils prétendent servir. On peut invoquer les Démons, les lier, les contraindre, mais pas les tuer. Ce sont des êtres magiques à qui nos cauchemars et nos peurs donnent forme. Ils n’ont pour seule raison d’être que de précipiter la fin de tout ce qui existe. »
- Extrait du Liber Malefic


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Rares sont les habitants du Vieux Monde qui souhaitent ne serait-ce qu’entendre parler des Démons, les épouvantables créatures du Chaos. Les Hommes redoutent ces terribles êtres de cauchemar et essayent d’oublier jusqu’à leur existence en en faisant de simples monstres de légendes. D’autres au contraire se plongent dans l’étude de la Démonologie, la science des Démons. Au fil des ans, les sages et les magiciens avides de savoir ont étudié les Démons. Ils ont rassemblé toutes leurs connaissances, ainsi que leurs annotations sur la façon d’invoquer ou de bannir ces sinistres serviteurs du Chaos dans de grands grimoires.

Ces antiques ouvrages sont conservés derrières les portes infranchissables du Grand Temple de Sigmar à Altdorf et dans le Grand Temple d’Ulric à Middenheim. Leurs pages, faites en peau humaine, décrivent en lettres de sang les habitants des ténèbres. En temps de guerre, lorsque les forces obscures menacent le monde, les gardiens de ces temples consultent ces volumes dans l’espoir d’y trouver un indice susceptible de leur venir en aide, mais de telles actions sont extrêmement périlleuses, car la tentation exercée par le Chaos est souvent trop forte pour l’esprit de simples mortels et nombre de ceux qui ont voulu le maîtriser sont en fait tombés sous son emprise.

Les Démons sont les ennemis ultimes de tous les êtres vivants. Depuis leurs palais et leurs forteresses dans les Royaumes du Chaos, ils observent le plan des mortels avec envie, attendant patiemment leur chance de plonger le monde dans la stupeur et le désespoir. Lorsque pointe une telle opportunité, ils la saisissent avidement, afin de ravager, de massacrer et de semer la dévastation, car c’est leur cadeau aux guerriers de toutes les races, causes et croyances. Ce sont les Démons du Chaos, les serviteurs des Dieux Sombres, qui n’auront de répit que lorsque le monde partagera leur folie.

Il existe une grande diversité de Démons, et tous constituent des offenses blasphématoires à l’ordre du monde. Ce sont les seules créatures authentiquement et purement chaotiques, des incarnations d’énergie psychique comme le mensonge, la peur, le désespoir ou la colère auxquelles nos émotions donnent forme. Le subconscient des dormeurs et des fous, combiné aux puissances magiques qui saturent le monde, achève de concrétiser leur existence physique.

Les Démons ne sont jamais motivés par le gain de territoires ou le pillage, car les serviteurs surnaturels des Puissances de la Ruine n’ont que faire des richesses matérielles. Parfois, une incursion n’est qu’un élément parmi tant d’autres dans l’enchevêtrement du Jeu Divin, le trépas de milliers de mortels n’étant qu’une conséquence secondaire des objectifs poursuivis par les Puissances de la Ruine. D’ailleurs, aux yeux des Dieux du Chaos et des Démons sous leurs ordres, le monde des mortels n’est qu’un canevas sur lequel broder leurs frises démentes. La destruction perpétrée par un Démon est bien souvent gratuite, car elle n’est que la traduction du seul moyen d’expression que connaisse cette créature.

À l’instar des Dieux Sombres, les Démons sont naturellement généreux, et ce aussi bien envers des serviteurs consentants que des victimes innocentes. Les séides de Nurgle ne répandent pas les maladies pour apporter souffrance et désespoir, mais parce qu’ils y sont poussés par l’essence divine qui leur a donné vie. Ils ne peuvent comprendre pourquoi leurs miasmes déplaisent à leurs victimes, car pour eux, les afflictions et les chancres sont des sources de joie inépuisables. Les Démons de Slaanesh se complaisent dans l’excès, et les tourments qu’ils infligent sont selon leur point de vue des actes philanthropiques. Pareillement, les Démons de Tzeentch bouleversent l’ordre naturel avec leurs mutations, pourtant ils n’agissent pas par cruauté : ils sont simplement incapables de rester oisifs, et motivés par le fait qu’ils imaginent leurs victimes lassées de leur existence bien ordonnée - problème facilement résolu par une mutation impromptue. Seuls les Démons de Khorne sont réellement égoïstes, car ils ne cherchent qu’à récolter des crânes pour le trône de leur Dieu afin de gagner son estime.

D’une certaine façon, les Démons s’assimilent à des enfants malicieux disposant d’une boîte remplie d’une infinité de jouets terriblement fragiles. En effet, le monde réel est sans doute aussi pérenne que le Royaume du Chaos, car une cité ravagée par la guerre ou les épidémies finira invariablement par être repeuplée ; une armée de mortels exterminée à coups de griffes, de crocs, d’épées, ou dévastée par la Magie sera immédiatement remplacée. Cela coûtera des milliers de vies ou prendra des centaines d’années, cependant les Démons n’en ont cure, car pour eux le temps n’a pas d’importance, et ils trouveront toujours quelque chose pour s’occuper dans l’intervalle. Dans tous les cas, s’ils ont conscience du mal dont ils sont responsables, ils ne paraissent jamais s’en soucier.

Inévitablement, et à de rares exceptions près, les créatures mortelles réagissent de façon hostile aux bienfaits que tentent de leur offrir les Démons, et y répondent par la violence. Bien que les Démons soient toujours quelque peu désappointés par ce manque de gratitude (sauf les Démons de Khorne, qui y voient au contraire l’occasion d’amasser de grands tas de crânes), leur amour du combat prend invariablement le dessus. Suite à une éternité de guerres contre des rivaux dans les Royaumes du Chaos, l’opportunité d’affronter des mortels - et leurs stratégies imprévisibles et amusantes - est une expérience rafraîchissante.

  • Instabilité : Les Démons ne sont pas aussi solidement ancrés au Monde que les mortels et peuvent être renvoyés d’où ils viennent quand la bataille tourne à leur désavantage.
  • Aura Démoniaque : Les Démons sont de purs produits de la Magie, qui les protège quand ils évoluent dans le monde des mortels.
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Caractéristique Physique

« Les Démons sont des mensonges modelés par la force du Chaos. Craignez-les pour cette raison avant de les craindre pour tout le reste. »
- Un Répurgateur à ses disciples
Les légions de Tzeentch sont un raz-de-marée de corruption et de folie.

Le Chaos est par définition fluctuant et imprévisible : il est pour cette raison impossible d’établir la liste des nombreux aspects que peut revêtir le Démon. Néanmoins, en dépit de la nature inconstante du Chaos, on observe que ses divinités majeures apprécient certains aspects physiques relevant de leurs spécificités. Un Démonologue averti sera donc en mesure d’établir l’allégeance du Démon selon la forme qu’il aura choisie pour se manifester dans le monde matériel, et l’idée court que les traits partagés par les entités affiliées à une des Puissances de la Ruine donnent certains indices sur l’apparence de cette dernière.

Les Démons de Khorne, le Dieu du Sang, sont d’apparence brutale et affichent souvent une carrure massive de la couleur du sang coagulé. Le plus petit des Sanguinaires dépasse encore d’une tête l’Elfe moyen et leur physique musculeux n’est orienté que vers l’accomplissement de leur tâche : le massacre de tout ce qu’ils rencontrent. Dans ces conditions, peu de rapports d’observation de ses Démons nous sont parvenus, bien moins en tout cas que ceux ayant pour objet l’analyse post-mortem de leurs victimes. Voici la copie du témoignage du Répurgateur Claus Fiedler suite au massacre de l’Arène d’Andelaw :

Le sol de la pièce était couvert de sang… Il est ahurissant qu’il ait pu s’en écouler autant de seulement huit corps. Ceux-ci ont été violemment démembrés et les murs étaient incroyablement éclaboussés ; à peine un mètre carré de leur surface avait conservé sa couleur originelle… De longs tendons membraneux pendaient du plafond, ce qui témoigne de la force déployée pour perpétrer ce carnage. […] Les hommes sous mes ordres ont reconstitué les corps des fous qui ont invoqué cette bête, mais sans pouvoir retrouver leurs têtes, dont on ignore ce qu’il est advenu.

Les Démons dont l’allégeance va à Slaanesh, le Prince des Plaisirs, sont l’antithèse des Sanguinaires car on dit de ces créatures que leur beauté est telle qu’un homme faible posant ne fut-ce qu’un regard sur elles sera perdu à jamais. Qu’importe la ferveur que mettra sa conscience à l’avertir du danger, il sera impuissant face à ses vils instincts qui le pousseront à succomber à ces choses et à se soumettre pour implorer une éternité d’esclavage et d’humiliation. Certains sont cependant parvenus à résister à l’épreuve sans que leurs âmes n’aient été faites prisonnières par des danses lascives et les promesses de paradis interdits : ils décrivent ces Démonettes ressemblant à de jeunes femmes nubiles, leurs horribles mutations, excroissances osseuses ou membres difformes ne diminuant en rien leur beauté hypnotique. Que des atrocités parviennent à transformer une réaction naturelle de révulsion et de terreur en un désir incontrôlable témoigne de la subtilité de leur influence. Il est pourtant admis qu’il existe d’autres serviteurs de Slaanesh, les Gardien des Secrets, qui en dépit de leur apparence monstrueuse surpassent en grâce celles des Démons Slaaneshi déjà cités et se délectent des âmes de leurs victimes bien davantage que de leurs corps.

Les plus repoussants de tous les Démons sont sans doute ceux du Seigneur de la Déchéance, Nurgle, la putréfaction incarnée. Les raisons qui pourraient amener un quelconque habitant du Vieux Monde à vénérer la pestilence restent pour beaucoup assez énigmatiques, il n’en demeure pas moins que ce Dieu fait partie des plus influents de son panthéon, et ses Démons sont les convoyeurs de la décadence, un véritable catalogue de toutes les contagions ayant ravagé le monde. On dit que le simple fait d’entendre le chant bourdonnant et monocorde entonné par les Porte-Pestes au combat suffit pour qu’un homme tombe malade et succombe plus ou moins rapidement. Tous les Démons de Nurgle connus montrent souvent des signes extérieurs de décomposition, les écoulements purulents de leurs viscères exposés à l’air libre se répandent partout où ils traînent leurs carcasses. Le seul moyen sûr de purger une zone infectée par ces abominations est la sainte flamme rédemptrice.

Il serait futile de tenter de classer ici selon leurs apparences physiques les Horreurs générées par Tzeentch. Chacun des rejetons de l’Architecte du Changement peut en effet altérer son aspect d’une simple pensée et la plupart ne sont que des masses informes et multicolores de membres griffus et de crocs acérés. De plus, des duplicatas de l’incarnation originale peuvent jaillir spontanément de son corps déformé. Des hommes sont déjà devenus fous à la seule vue de ces monstruosités et bien d’autres sont morts dans des souffrances atroces, consumés dans des déflagrations d’énergie magique par les flammes faisant chez elles office de fluides vitaux.

Bien qu’ils partagent certaines caractéristiques, il n’y a pas deux Démons identiques, car les variations infinies auxquelles préside le Chaos se retrouvent parmi les guerriers des osts démoniaques. Nombre d’entre eux possèdent des membres surnuméraires, des armes ensorcelées, voire des pouvoirs encore plus étranges qui font l’envie - ou le dédain - de leurs pairs. Ces bizarreries sont les bienfaits accordés par leur divinité en récompense de leurs bons et loyaux services, ou en représailles suite à un échec inacceptable ; et la différence entre ces deux types de rétributions est parfois ténue. Généralement, les Dieux du Chaos sont aussi inattentifs aux entreprises de leurs Démons qu’à celles des mortels qui les courtisent. Cette distraction les conduit parfois à favoriser des serviteurs particulièrement indignes, ou à châtier les plus fidèles de la manière la plus injuste qui soit.

Hormis les serviteurs des quatre grandes puissances de la Ruine, il existe une infinité de Démons générés par la fantaisie des monstrueuses horreurs du Chaos dont la forme et l’esprit sont totalement étrangers à l’Homme.

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Région d’Origine

Un rire démentiel précéda leur arrivée. Ils jaillirent du portail dans une explosion d’énergie pourpre empestant le soufre. C’était des Démons. Leurs univers étaient de l’autre côté du portail, mais désormais, ils étaient là, et ce nouveau monde allait bientôt trembler sous leurs pas.
« Je vois un monde noyé dans le feu et les maladies, où la folie a pris le pas sur la raison, et où même la mort n’offre aucun répit. Ce monde sera bientôt une réalité si nous ne combattons pas ces atrocités de toutes nos forces. »
- Lutor Huss, prophète de Sigmar

Les créatures démoniaques n’ont pas d’habitat d’origine défini. Une fois sortie des Royaumes du Chaos, elles ne peuvent exister qu’à travers un hôte ou une vaste quantité d’énergie magique et même là, leur présence n’est qu’éphémère et il ne faudra pas longtemps avant qu’elles ne retournent au séjour infernal d’où elles sont venues, quelle qu’en soit la nature. C’est pourquoi les seuls endroits où les Démons peuvent résider sans craindre d’être bannis sont les régions entourant les pôles : ces endroits, à jamais souillé par la chute des portails des Anciens, existent hors de l’espace, du temps et des lois de la physique, et leurs paysages évoluent sans cesse suivant les caprices des Puissances de la Ruine.

La traversée des Désolations du Chaos est un périple que seuls le dément ou l’hérétique oseraient entreprendre et les seules informations un tant soient peu fiables à ce sujet sont consigné dans les pages des grimoires interdits tel que le Liber Malefic ou le Livre Céleste des Divinations. Mais si des réponses se trouvent au sein des lignes de ces ouvrages impies, ils ne doivent jamais plus être ouverts.

Les Démons ne peuvent pénétrer dans l’univers matériel que s’ils sont alimentés par suffisamment de Magie. Lorsque les huit Vents soufflent en rafales, les Démons sont invincibles et ne se soucient de rien, pas même du sort de leurs congénères, et ne craignent que la colère de leur maître. Ainsi, les batailles qui se déroulent dans le Royaume du Chaos sont impitoyables et interminables, car la Magie imprègne tout, et chaque camp ne peut espérer l’emporter qu’en exterminant son adversaire. Lorsque les Démons se déversent dans le monde des mortels, leur puissance varie au gré des Vents de Magie, ce qui fait d’eux des adversaires totalement imprévisibles. Tantôt un ost démoniaque s’évanouira juste avant de remporter une victoire décisive, trahi au dernier instant par un ressac imprévu des Vents de Magie, tantôt une armée décimée reviendra plus forte que jamais, subitement galvanisée par un déchaînement de puissance brute.

Les plus terribles invasions démoniaques suivent les tempêtes de Magie, les duels de sorciers qui tournent mal et, d’une façon générale, tous les événements qui font appel à la puissance des Royaumes du Chaos. Au pôle nord du monde, les Démons sont libres de semer la terreur, car c’est là que se trouve le portail effondré des Anciens, d’où s’écoule en permanence l’essence brute de la Magie. Il n’est guère étonnant que les habitants de cette région se soient tournés vers l’adoration des Dieux Sombres, cependant les Vents de Magie soufflent partout ailleurs sur le monde, si bien qu’un simple rituel peut parfois provoquer l’apparition de Démons. En de nombreux endroits, la frontière entre le Royaume du Chaos et l’univers matériel est ténue, et forme autant de points d’entrées privilégiés par les Démons. Souvent, ces lieux ont été scellés par les races intelligentes, comme les sites des Pierres Gardiennes Elfiques ou les Cités-Temples de Lustrie. La déstabilisation - ou pire, la destruction - de ces édifices peut libérer tant de magie brute que des incursions démoniaques à grande échelle s’ensuivent.

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Les Nuées Blasphématoires

Les Démons sont éternels et n’évoluent pas. Tandis que les pratiques de la guerre suivent leur cours dans le monde des mortels, les légions du Chaos ne changent pas et ne cherchent qu’à assouvir leur nature, qui est de détruire et de semer la terreur.

Beaucoup d’événements peuvent susciter l’apparition de Démons dans le monde. Les serviteurs des Dieux du Chaos profitent de la moindre faille dans la réalité ; même une pensée coupable, un songe ou une prière peuvent provoquer leur venue si les Vents de Magie sont favorables. Chaque royaume, région et village possède ses histoires sur les Démons. Certaines ne sont plus que des légendes qui ont été déformées au fil des conteurs, mais d’autres relatent des événements si importants qu’il est impossible de les ignorer. Bien que les Démons ne tiennent pas de chroniques, dont le concept même n’a aucun sens dans le Royaume du Chaos, où le temps ne s’écoule pas de façon logique, leurs incursions dans le monde réel ont eu des conséquences profondes sur le passé, le présent et l’avenir.

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Capacités Martiales

« Écoutez-moi, je parle avec la sagesse due à une longue étude et la connaissance des âges obscurs. Il a été dit que certains avant moi ont vu que les Démons peuvent être vaincus et submergés par le pouvoir de notre sorcellerie. Pouvez-vous croire cela ? Pouvez-vous croire que notre pitoyable magie peut repousser ces choses de la Nuit, ces effroyables serviteurs du terrible Chaos ? C’est espoir naïf et fou d’enfants et de vieillards gâteux que leur faiblesse puisse diriger le monde et se dresser contre la terrible Vérité. Et il n’y a pas de vérité plus froide et plus noire que la lame véritable avec laquelle le Démon raisonne. Écoutez-moi, moi qui ne suis pas aveuglé par ma propre vanité. Écoutez-moi et je pourrais vous dire comment le Démon peut être défait et rejeté dans le Vide… »
- Un Répurgateur à ses disciples
Les sauvages armées de Khorne noient dans le sang et la brutalité les terres afin de récolter les crânes pour leur maître.

Les tactiques de prédilections varient selon le type de Démons et les préférences de leur Dieu tutélaire : de la même façon que l’aspect du Démon est déterminé par son allégeance, il en va ainsi pour ses forces et ses faiblesses, ainsi que pour leurs capacités à apporter la mort de bien des façons différentes. Les Démons sanguinolents de Khorne entonnent des prières barbares à leur Dieu cruel avant de s’emparer des crânes de leurs victimes en son nom, pendant que les Démons de Tzeentch gardent leurs distances, préférant les sorts à la confrontation physique. La pestilence est l’arme de prédilection des enfants putrides de Nurgle, quant aux serviteurs de Slaanesh, ils n’ont aucune méthode favorite pour le meurtre, ne cherchant qu’à infliger l’agonie la plus longue et la plus douloureuse possible.

Les Sanguinaires manient de grandes épées ou haches de bronze arborant des représentations stylisées de crâne. L’hypothèse a été émise selon laquelle le bronze fut l’un des premiers métaux fondus par l’homme, et la hache une de ses premières créations à but guerrier, trouvant de ce fait une grâce particulière aux yeux de Khorne. On prête à ses armes une mesure de conscience et un caractère vampirique, car nombre de leurs victimes ont été retrouvées vidées de tout leur sang. Les dévots mortels du Dieu du Sang (les Chasseurs de Crânes, les Khorngors) font eux-mêmes un large usage de ces armes qui, en conjonction avec la force surnaturelle des Sanguinaires, parviennent sans problèmes à découper une armure de plates complètes comme s’il ne s’était s’agit que d’une simple robe de bure. On sait qu’il existe des créatures démoniaques en relation plus directe encore avec Khorne : les Buveur de Sang. Immensément plus grands et plus imposants, peut-être les plus dangereux de tous les Démons Majeurs, ils portent le combat à sa plus violente expression et peuvent abattre d’un seul coup la porte d’un château. Aucun mortel ne peut espérer prendre le dessus en combat singulier sur cette incarnation de l’esprit guerrier.

Les corps des Démons de Slaanesh paraissent plus frêles, ce que démentent leurs capacités au corps à corps. Leurs longues pinces, tranchantes comme des rasoirs et très semblables par leur dureté aux griffes des Dragons, ont parfois réussi à cisailler du Gromril. Les Démons Slaaneshi quels qu’ils soient exsudent une substance fortement musquée qui enivre les sens et sape la volonté de leur proie. Le simple tir d’une arquebuse s’avère généralement suffisant contre les Démonettes, mais contrairement à leurs homologues voués à Khorne, elles préfèrent la vitesse et la ruse à la simple férocité.

À l’inverse, les atrocités de Nurgle - allant de la taille d’un nourrisson humain à celle d’une maison - font preuve d’un acharnement exceptionnel. De tous les Démons du Chaos, ce sont ceux dont le lien avec le royaume de la matière semble le plus fort : le corps bouffi d’un Grand Immonde est tout à fait capable d’encaisser stoïquement des tirs de canon comme s’il ne s’agissait que de simples balles de pistolet. On peut penser que leur métabolisme si particulier leur fait aisément ignorer la douleur. Les lames incrustées de rouille des servants de Nurgle sont porteuses de poisons virulents et de maladies à l’action foudroyante qui, dès leur contact avec la chair, provoquent la décrépitude des régions infectées et se répandent dans le corps de la victime. Cela n’est encore rien comparativement à la Pourriture de Neiglish, une corruption de l’âme capable d’infecter toute chose vivante dans le voisinage du Démon. Il n’y a d’autre défense que la foi contre ces infections, car même la constitution des Ogres ne peut rien contre elles. Encore plus répugnante est la propension des Démons de Nurgle à expulser des jets de substances infectieuses dévorant et pénétrant même les armures de plates complètes. S’en prendre à ces créatures au corps à corps ou pire encore, à main nue, relève de l’héroïsme, car la moindre éclaboussure des humeurs qui leur tiennent lieu de fluides vitaux peut mener droit à une mort des plus déplaisantes.

Les entités de Tzeentch surnommées "Horreurs" et "Incendiaires" sont les seules manifestations démoniaques connues capables d’attaques à distance, prenant généralement la forme de flammes magiques multicolores projetées par leurs mains, leurs yeux ou leurs bouches ; un feu ensorcelé qui brûle non seulement la chair, mais aussi le tissu de la réalité, et sa caresse peut dévaster les sens aussi certainement qu’elle incinère les corps. Les suites de l’Assemblée d’Oberehnheim ayant fait l’objet d’une enquête extensive des Répurgateurs et des Sorciers Blancs du Collège Lumineux restent l’illustration archétypale de ce dont ces Démons sont capables. Les cadavres des hérétiques montraient de sévères brûlures, quand ils n’étaient pas rendus méconnaissables par la mutation. Parmi eux, des tas de chair informes qui avaient été des hommes tournaient leurs nombreux yeux suppliants vers ceux auxquels ils réclamaient de mettre fin à leur nouvelle existence. Certains de ces êtres altérés présentaient un degré de ressemblance avec des oiseaux ou avec les Horreurs qui leur avaient fait subir ce sort, d’autres avaient été réduits à des amoncellements d’entrailles fibreuses dont les organes dansants dessinaient parfois des runes compliquées. Une fois l’enquête terminée, le bâtiment fut rasé puis purifié par le feu. Cas unique parmi les diverses espèces démoniaques, celles engendrées par Tzeentch restent vulnérables en combat rapproché. Bien qu’un fantassin régulier puisse hésiter face à leur nombreuses bouches et griffes, elles ne posent que peu de problèmes aux Joueurs d'Épée et aux Ordres Impériaux de Chevalerie, leur habitude de se multiplier spontanément en plein combat ne fera que retarder l’issue d’un assaut déterminé.

Hormis les spécificités décrites ci-dessus, tous les Démons partagent des capacités communes. La première, et la plus importante, se trouve être leur quasi-insensibilité aux attaques non magique. Nombre de guerriers ont vu leur arme, pourtant forgée dans le meilleur acier, se briser en morceau sur la peau nue d’un Démon. Naturellement, cette protection physique et mystique fluctue avec les Vents de Magie.

Ensuite, de la même façon que les Morts-Vivants, les Démons sont avant tout des créatures invoquées grâce à la Magie et ils ont tendance à disparaître lorsque le cours d’un combat se retourne contre eux, les liens assurant leur stabilité dans le monde matériel se dissolvant peu à peu. Les Répurgateurs, les Magiciens et les Prêtre-Guerriers sont pleinement conscients du fait qu’une foi inflexible peut accélérer le processus, de même que les cantiques d’abjuration et les rituels d’exorcisme.

Lorsqu’un Démon est "tué" dans le monde matériel, il n’est pas vraiment détruit, mais banni dans le Royaume du Chaos, où il devra rester 1000 ans et 1 jour. Le Démon disparaît immédiatement avec tout son équipement, bien qu’il puisse laisser (délibérément ou non) un ou plusieurs objets derrière lui. La "mort" d’un Démon a de graves conséquences pour lui : il perd la face et doit endurer les moqueries de ses congénères jusqu’à ce qu’il puisse se venger par lui-même. Il appellera tous ses serviteurs et les Démons mineurs sous ses ordres pour l’aider dans sa vengeance et demandera à ses alliés de coopérer. Lorsqu’il est complètement guéri, le Démon tentera par tous les moyens de retourner dans le monde matériel pour savourer sa revanche en personne contre ceux qui ont meurtri son orgueil.

De nombreux Démons Majeurs ont des pactes qui leur permettent d’appeler leurs vassaux en dernier recours. Aucun Démon n’appellera les alliés avec qui il a pactisé à la légère, car la faveur devra en effet être retournée. Néanmoins, un Démon Majeur qui risque la défaite appellera tous les renforts qu’il peut. Les alliés du Démon peuvent ne pas pouvoir apporter d’assistance à ce dernier au moment où ils sont appelés, mais pourront éventuellement venger le Démon après qu’il ait été vaincu et banni.

Asservissement

« Les Incendiaires peuvent être utilisés à de nombreuses tâches, par exemple réduire un orphelinat en cendres ou stimuler un peu des Hommes-Bêtes paresseux avec un petit feu de forêt. Mais il n’y a rien de plus élégant que les Horreurs, car elles ne font pas que tuer ; elles peuvent transformer ce qui fut un jour de la chair ordinaire en nouvelles Horreurs, ce qui nous permet d’augmenter nos rangs et de propager le Chaos véritable par monts et par vaux. »
- Drakar Neth Shyish, le Poing de Chen, également connu sous le nom de Drakar le Tourmenteur

Un Sorcier peut s’assurer l’allégeance de créatures dont le corps est animé par la Magie, comme les Démons, en les contraignant à lui obéir grâce à des sorts d’asservissement. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’est pas très difficile pour un Sorcier du Chaos d’invoquer des Démons puis de les asservir. Après tout, ce sont des créatures faites de Magie pure et les Vents de Magie sont pour elles comme l’air que les mortels respirent. En théorie, un Sorcier n’a qu’à manipuler ces énergies pour que les Démons mettent à son service leurs pouvoirs incommensurables. Malheureusement, ce sont des créatures rusées, et il est rare qu’elles soient aussi serviles qu’elles le prétendent. Ainsi, de telles tentatives ont toujours un prix plus lourd que celui auquel s’attend le Sorcier, car la relation qui lie les deux parties s’inverse toujours tôt ou tard, avec des conséquences souvent néfastes, mais fort seyantes aux magiciens en question.

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Structure Sociale

« On peut comparer les Démons du Chaos à des loups affamés et enragés. Le berger ne doit pas perdre son temps à haïr le loup qui attaque son troupeau. Il doit simplement le tuer. »
- Le Grand Théogoniste Volkmar le Sévère
Les hordes démoniaques de Nurgle s’annoncent par des nuages de mouches qui viennent obstruer le ciel et l’air, qui sont alors privés de toute vie pour accueillir la puanteur de la mort.

Les légions des Démons sont régies par une hiérarchie établie, mais en rien immuable, chaque entité pouvant du jour au lendemain trouver grâce auprès de son Dieu tutélaire ou au contraire connaître la déchéance. Au plus bas de cette échelle se trouvent les Amalgames, un conglomérat d’émotions emmêlées les unes aux autres pour former de turbulents amas d’énergie. On peut placer sur un même plan les Nurglings, omniprésents dans le sillage des favoris de leur Dieu, et les montures démoniaques. Les Juggernauts de Khorne, mi-matière démoniaque, mi-engin infernal, sont utilisés comme monture par les champions du Dieu du Sang. Une charge de ces bêtes de métal et de muscle fait trembler le sol, et la protection accordée par le corps de ces monstres est telle que leur cavalier n’hésite jamais à plonger au cœur de la mêlée. Leurs équivalents Slaaneshi sont presque aussi redoutables, incroyablement agiles et mortellement rapides, dotés de longues langues venimeuses fouettant l’air et nimbés d’une odeur envoûtante qui affaiblit leurs victimes avant que leur cavalier ne frappe. Bien qu’elles soient habitées d’une conscience, et même d’un tempérament belliqueux, les montures de Tzeentch prennent l’apparence d’un disque de métal que les Sorciers du Chaos invoquent fréquemment pour être portés au plus fort de la bataille.

Viennent ensuite les Démons subalternes, des entités des Royaumes du Chaos qui ne servent pas les puissances de la Ruine. Certains résident dans les zones frontalières entre les domaines des différents Dieux du Chaos et bien qu’ils soient dangereux pour des mortels, ils restent modestes et insignifiants en comparaison des autres Démons. En fait, ils se déplacent furtivement à travers les Royaumes du Chaos, pour ne pas être dévorés par les plus grands prédateurs. Certains fuient vers le monde des hommes pour les tourmenter, mais finissent souvent par faire office de Familiers, car ils sont trop faibles pour résister à la magie des mortels. On peut cependant imaginer qu’ils aient leurs propres raisons de servir leurs maîtres, leur malice étant généralement inversement proportionnelle à leur taille. Puisqu’ils ne servent aucune puissance, tous les Dieux Sombres peuvent en disposer à leur guise. Plus longtemps un tel Démon servira une divinité, plus il adoptera ses caractéristiques. C’est ainsi qu’en étant le pion de Khorne, un Démon subalterne deviendra rouge et belliqueux. Avec le temps, ils peuvent acquérir une puissance telle qu’ils seront aussi appréciés que les serviteurs attitrés du Dieu, au point qu’il deviendra délicat de les en distinguer, surtout avec les Démons mineurs.

Un degré au-dessus se placent les bêtes démoniaques pour qui le statut n’est pas vraiment une préoccupation. Ce ne sont que des Démons de bas étage dont la seule fonction est de servir la volonté et les besoins de leurs maîtres mortels ou démoniaques. Leur intelligence embryonnaire ne les rend pas moins dangereux, au contraire, puisqu’ils ne se soucient aucunement de leur propre sécurité. Les Chiens de Khorne sont des Démons voraces aux mâchoires disproportionnées qui ressemblent à un croisement entre un loup et un reptile, leurs crocs effilés sont capables de traverser l’acier et ils portent autour du cou un collier les rendant presque insensibles à la magie. Les Hurleurs, squales iridescents issus de l’éther du Chaos, planent sur les vents magiques comme des rapaces sur les courants d’air chaud. Ils se rassemblent en bandes, piquent et éventrent l’ennemi de leurs flancs effilés et tranchants, avant de reprendre de l’altitude. Les Incendiaires, jamais bien loin des Horreurs, sont de féroces Démons de forme grossièrement tubulaire qui lancent des traits multicolores enflammés provoquant la mutation de tout ce qu’ils touchent. Les horribles Bêtes de Nurgle, aussi mortelles que laides, sont d’imposantes limaces tachetées de noir dont la peau luit de sécrétions immondes qui corrompent tout ce qu’elles souillent, flétrissent les arbres et réduisent l’herbe en cendres sur des dizaines de mètres à la ronde. Les Gargouilles, enfin, Démons ailés qui fondent du ciel toutes griffes dehors, ne semblent affiliées à aucune puissance particulière et se battraient donc pour le simple plaisir de donner la mort.

La vaste majorité des êtres démoniaques, les Démons mineurs, occupe le rang suivant de cette hiérarchie. Doués de raison et de pensée, l’essentiel de leurs machinations consiste à dévoyer la moralité de l’humanité. Bien qu’ils soient puissants et d’aspect particulièrement horrible, la plupart des mortels peuvent les côtoyer brièvement sans mettre leur santé mentale ou leur vie en danger. À l’instar des bêtes démoniaques, les Sanguinaires, Démonettes, Porte-Pestes et Horreurs seront parmi les premiers à répondre à l’appel des hérétiques, ce qui explique leur présence récurrente en première ligne des armées du Chaos.

Les troupes de Slaanesh mêlent au combat envoûtement et sadisme.
Encore au-dessus se trouvent les Possédés. Qu’ils soient totalement dévoués à leur maître ou simplement animés d’une insatiable soif de pouvoir, certains serviteurs des Dieux Sombres acceptent de se laisser posséder par l’esprit d’un Démon. De telles créatures ne sont pas aussi puissantes que les Princes Démons, car elles doivent gaspiller une partie de leur énergie pour maintenir leur emprise sur l’univers matériel, mais elles restent tout de même excessivement dangereuses, associant le pouvoir d’un Démon dans le corps (désormais hideusement distordu) d’un mortel. Ces Démons Exaltés, comme on les appelle communément, suivent le plus souvent les Princes Démons ou les Démons Majeurs au combat, bien qu’il arrive qu’un Champion mortel parvienne à en asservir un à sa volonté.

On retrouve dans les strates supérieures de la classification les Démons Majeurs, les plus semblables d’apparence et d’esprit à leurs seigneurs. Manifestations physiques des répugnantes puissances du Chaos qu’ils servent, ils possèdent le pouvoir de commander à des armées entières de leurs semblables inférieurs. Ils font partie des créatures les plus redoutables du monde entier et leur apparition s’accompagne de ravages corrupteurs s’étendant sur des kilomètres à la ronde. Leurs capacités de destruction surpassent tout ce que l’on peut trouver dans le Vieux Monde. Ils sont capables de massacrer une armée à eux seuls et peuvent corrompre le paysage par leur seule présence. Celui qui les connaît est condamné à la folie, celui qui les affronte est voué à la mort. On peut les trouver au cœur de vastes conspirations visant à renverser les structures et organisations du Vieux Monde ou à la tête de hordes de mortels ou de Démons se déversant des Désolations du Chaos pour raser les terres des « hommes du sud ». Toutefois, seuls les impies ayant explicitement reçu la faveur des puissances de la Ruine peuvent matérialiser un Démon Majeur dans notre plan sans risque (un terme tout à fait relatif), ce qui n’empêche pas des sectes d’adorateurs inconscients de parfois tenter d’invoquer ces manifestations de leur Dieu lors de rituels blasphématoires. Qu’ils réussissent ou qu’ils échouent, les résultats sont invariablement catastrophiques, tant pour eux que pour ce (et ceux) qui les entoure.

Au sommet de la pyramide sont perché ceux qui ont accédé au statut de Prince Démon. Devenir un Démon est le but suprême de quiconque emprunte les chemins du Chaos. Il s’agit de l’ultime récompense que font miroiter les Puissances de la Ruine à leurs serviteurs, accordée au terme de décennies de servitude, de sacrifice et d’honneurs rendus aux Dieux Sombres qui ont le pouvoir de décerner l’immortalité ainsi que la puissance à ceux qui s’en montrent digne à leurs yeux. Certains considèrent les Princes Démons comme des entités encore plus dangereuses que les Démons Majeurs eux-mêmes, car à la différence de ces derniers, qui ont été créés et optimisés uniquement pour servir la volonté de leur maître, ils font preuve de davantage d’individualisme et d’indépendance.

Les Princes Démons, tout comme les Démons Exaltés, paraissent aussi différents les uns des autres que le sont les Champions du Chaos dont ils sont issus. Certains sont de redoutables guerriers, en particulier ceux de Khorne, tandis que d’autres deviennent d’exceptionnels sorciers, à l’image des serviteurs de Tzeentch. À la frontière entre les conditions mortelles et démoniaques, les Princes Démons peuvent tout autant commander des légions constituées d’humains que de Démons. Certains préfèrent abandonner leurs serviteurs mortels et s’entourer de hordes démoniaques qu’ils nourrissent de leur propre énergie surnaturelle, tandis que d’autres continuent de mener leur tribu. Les membres de celle-ci les considèrent alors comme des demi-dieux, ce qui n’est pas si loin de la réalité.

En fait, certains Princes Démons parmi les plus vieux et les plus influents sont vénérés comme des Dieux à part entière. Ils sont peu à peu devenus les divinités attitrées de villages ou de tribus et agissent comme intermédiaires auprès de leur Dieu tutélaire. Aux yeux de leur peuple, leurs décisions ont autant de poids que celles des Dieux Sombres en personne, mais aussi puissant soit-il, seul un Prince Démon stupide se considérerait l’égal de ceux-ci.

De même que les Démons sont les parodies des créatures mortelles, leurs armées sont le reflet des osts du plan matériel. Les plus grands osts démoniaques sont dirigés par des Démons Majeurs, des avatars monstrueux des Dieux Sombres, dont la puissance éclipse tous les seigneurs de guerre du monde réel. Leurs fantassins sont les Démons mineurs, des caricatures de soldats qui marchent à l’ombre de bannières miteuses et menaçantes, ou qui aiguillent la hargne de leurs bêtes de guerre et les faux de leurs chars infernaux vers les rangs des malheureux qui osent les affronter.

Lorsque les Démons se regroupent pour se battre contre un quelconque ennemi, c’est le Démon le plus gros et le plus puissant qui assume le commandement. De temps à autre, ce privilège est accordé à celui qui occupe le rang le plus élevé dans son panthéon, mais généralement les prétendants doivent s’affronter pour ce titre. De tels combats peuvent durer des jours entiers tandis que les principaux champions et leur coterie tentent d’affirmer leur suprématie. Une fois les autres prétendants soumis ou bannis, le vainqueur peut jouir d’une autorité indiscutable pendant au moins quelques jours, ce qui lui laisse amplement le temps de réduire en pièces les armées mortelles ou démoniaques ayant l’outrecuidance de croiser sa route.

Les Noms Démoniaques

Pratiquement tous les Démons prennent un soin particulier à garder leurs vrais noms secrets. Seuls les plus puissants Démons Majeurs, qui ne craignent pas la domination d’autres créatures, ne prennent pas la peine de cacher leurs vrais noms. Un Démon qui ne cache pas son vrai nom est donc par définition suffisamment puissant pour ignorer toute invocation lancée sur lui. Le vrai nom d’un Démon est souvent étrange et presque imprononçable par une bouche humaine (par exemple, Rhug’guari’ihlulan). La connaissance d’un vrai nom amène le pouvoir et donne quelques arguments de poids quand il devient nécessaire de marchander avec un Démon. En conséquence, un Démon ne le révélera jamais volontairement. On ne pourra pas non plus l’obliger à le faire, sauf s’il est menacé de destruction totale et absolue. La plupart des Démons révéleront cependant le vrai nom d’un autre Démon, à condition qu’il le connaisse (bien qu’il puisse mentir et en inventer un), que le nom en question appartienne à un Démon plus faible que lui et qu’une récompense appropriée lui soit offerte pour ses services. Cette récompense sera au strict minimum la libération d’une invocation ou d’un emprisonnement.

D’autres sources de noms démoniaques sont les livres et les recueils de connaissances démonologiques ou encore les notes d’un démoniste. Ces sources seront toutes écrites de manière obscure et codée pour garder de telles connaissances hors de portée des idiots, des imprudents et des faibles. Un vrai nom mal traduit, prononcé en oubliant une inflexion ou toute autre erreur ne peut avoir que des conséquences catastrophiques, bien entendu, car si un Démon répondra toujours à ce "mauvais" nom, il ne se gênera pas pour châtier celui qui l’a invoqué. Puisqu’ils gardent leurs vrais noms secrets, les Démons utilisent de nombreux faux noms et titres. Ceux-ci varient suivant le Démon, selon son humeur ou les circonstances : Pince-Bouteille, Maeltranseer, Le Profanateur Inévitable du Chemin, L’Ennemi Silencieux ou n’importe quoi d’autre. Les Démons se donnent ces "noms usuels" comme il leur convient ou pour s’amuser. Les Démons ayant le pouvoir de changer d’aspect ne sont pas au-dessus de telles farces basiques, et changent leurs noms pour correspondre à leur forme la plus récente. De tels noms usuels ne sont pas importants pour les Démons, puisqu’ils n’apportent aucun profit à quiconque les connaît.

Le nom usuel d’un Démon reflétera souvent sa nature. Les Sanguinaires de Khorne, par exemple, ont des noms usuels comme Flux Sanglant, Suceur de Crâne, Le Déchireur de Membres, ou assimilés. D’un autre côté, les Démons Majeurs de Slaanesh ont des noms et des titres comme Le Puissant Dispensateur de Plaisir Indescriptible, Rut Oscillant et Le Profanateur Clandestin.

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Liste non exhaustive de Démons

« Il existe d’innombrables mondes au-delà des limbes du Chaos, une infinité de royaumes à conquérir, de cités à mettre à sac, de forêts à brûler, de guerriers à massacrer. Mais par Khorne, c’est ce monde que j’ai choisi de conquérir et rien ne m’arrêtera, dussé-je y passer des milliers d’années ! »
- Khastarax, Prince Démon de Khorne

Il y a de nombreux types de Démons et tous ne servent pas les Dieux du Chaos. Chaque divinité a quelques serviteurs surnaturels, auxquels le nom de « Démon » - un être qui n’appartient pas à ce monde - est appliqué sans tenir compte de son alignement. Comme on peut s’y attendre, les formes et les pouvoirs des Démons sont si variés qu’il est virtuellement impossible de tous les couvrir. Vous trouverez ici des détails sur les Démons Majeurs, les Démons Mineurs et les Bêtes Démoniaques. Chacun a ses propres pouvoirs et limites, chacun a pour objectif de servir son unique maître, sa Puissance du Chaos. Vous y trouverez aussi les divers surnoms sous lesquels ils sont connus, ainsi que leurs appellations en Langage Démonique, entre parenthèses.


  • Vous trouverez ici la liste complète des troupes, des héros, des monstres et des machines de guerre que les Dieux du Chaos peuvent aligner sur un champ de bataille : Les Légions Démoniaques

Démons Majeurs

Un Prince Démon, prêt à répandre le carnage.

Les Démons Majeurs sont les plus puissants des suivants d’un Dieu du Chaos et sont donc craints comme tels. Ils ne sont dépassés en termes de puissance que par leur Dieu lui-même et commandent à tous les autres Démons servant le même Dieu. Ils sont hautains, arrogants et mauvais à un point au-delà de la compréhension des mortels.

Démons Mineurs

Les Démons Mineurs d’un Dieu du Chaos sont plus petits et, par comparaison, plus faibles. Ce sont les types de Démons les plus courants au service d’un Dieu et ils forment le corps des armées démoniaques. Ils sont eux aussi particulièrement mauvais, bien que leur méchanceté soit insignifiante par rapport à celle d’un Démon Majeur.

Bêtes Démoniaques

Les Bêtes Démoniaques sont le plus faible type de Démons et les moins intelligentes des créatures démoniaques présentées ici. En groupe, elles sont souvent utilisées comme montures, messagers, bêtes de chasse ou pour des tâches similaires. Les Bêtes Démoniaques sont souvent accordées à d’autres Démons ou, occasionnellement, à un puissant Champion du Chaos.

Autres

Les autres types de Démons sont abordés ici.

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Sources

  • Warhammer JdR - Tome de la Corruption
  • Warhammer JdR - Le Bestiaire
  • Adaptation de l’Index Malleus du White Dwarf N°102 (Octobre 2002)
  • Livre d’Armée des Royaume du Chaos, V5
  • Livre d’Armée des Hordes du Chaos, V6
  • Livre d’Armée des Démons du Chaos, V7
  • Livre d’Armée des Démons du Chaos, V8