Catégorie:Comtes Vampires : Différence entre versions

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Les morts ne trouvent pas facilement le repos dans le monde. Les [[Vampire]]s hantent leurs demeures de pierres dans les forêts sinistres. Les [[Nécromancien]]s tentent d’échapper à leur mortalité en recherchant un savoir interdit dans les pages de [[Les Livres de l'Art Interdit|grimoires maudits]] et réveillent les morts grâce à leurs sortilèges impies. Dans les cryptes des nobles décédés, les [[Pilleur de Tombes|Pilleurs de Tombes]] sont glacé d’effroi lorsqu’ils entendent derrière eux un mouvement dans l’obscurité. La peur des [[:Catégorie:Morts-Vivants|Morts-Vivants]] et l’aversion pour la [[Nécromancie]] sont universelles, et pourtant les adeptes de l’Art Noir persistent à commettre leurs méfaits dans les endroits les plus reculés. La Nécromancie et la malédiction de la non-vie sont profondément ancrées dans l’histoire du [[Vieux Monde]].
 
Les morts ne trouvent pas facilement le repos dans le monde. Les [[Vampire]]s hantent leurs demeures de pierres dans les forêts sinistres. Les [[Nécromancien]]s tentent d’échapper à leur mortalité en recherchant un savoir interdit dans les pages de [[Les Livres de l'Art Interdit|grimoires maudits]] et réveillent les morts grâce à leurs sortilèges impies. Dans les cryptes des nobles décédés, les [[Pilleur de Tombes|Pilleurs de Tombes]] sont glacé d’effroi lorsqu’ils entendent derrière eux un mouvement dans l’obscurité. La peur des [[:Catégorie:Morts-Vivants|Morts-Vivants]] et l’aversion pour la [[Nécromancie]] sont universelles, et pourtant les adeptes de l’Art Noir persistent à commettre leurs méfaits dans les endroits les plus reculés. La Nécromancie et la malédiction de la non-vie sont profondément ancrées dans l’histoire du [[Vieux Monde]].
  
La plupart de ses adeptes sont des Nécromanciens. Ils sont peu nombreux, mais redoutés, et ce à juste titre, mais il existe des créatures encore plus redoutées, ce sont les Vampires, d’effroyables prédateurs qui hantent les nuits du Vieux Monde, avides de sang humain, et venant parfois réclamer la terre sur laquelle ils régnaient des siècles auparavant. Le plus puissant et le plus redoutable de tous fut [[Nagash]] en personne. En des temps reculés, il ouvrit une voie que bien d’autres de moindre puissance ont suivie depuis lors. Il balaya des armées entières, passa des pactes avec des Dieux maléfiques et, au sommet de sa puissance, massacra un [[Nehekhara|royaume]] entier pour condamner ses [[:Catégorie:Rois des Tombes|habitants]] à vivre une éternité de servitude. La puissance du nom du Grand Nécromancien est telle qu’il continue d’être utilisé dans certains rituels pour invoquer et asservir des Morts-Vivants.
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La plupart de ses adeptes sont des Nécromanciens. Ils sont peu nombreux, mais redoutés, et ce à juste titre, mais il existe des créatures encore plus redoutées, ce sont les Vampires, d’effroyables prédateurs qui hantent les nuits du Vieux Monde, avides de sang humain, et venant parfois réclamer la terre sur laquelle ils régnaient des siècles auparavant. Le plus puissant et le plus redoutable de tous fut [[Nagash, le Grand Nécromancien|Nagash]] en personne. En des temps reculés, il ouvrit une voie que bien d’autres de moindre puissance ont suivie depuis lors. Il balaya des armées entières, passa des pactes avec des Dieux maléfiques et, au sommet de sa puissance, massacra un [[Nehekhara|royaume]] entier pour condamner ses [[:Catégorie:Rois des Tombes|habitants]] à vivre une éternité de servitude. La puissance du nom du Grand Nécromancien est telle qu’il continue d’être utilisé dans certains rituels pour invoquer et asservir des Morts-Vivants.
  
 
Les maîtres des Morts-Vivants ont de nombreux serviteurs : des [[Zombie]]s putréfiés, des guerriers [[Revenant]]s, des [[Spectre]]s désincarnés ou des [[Banshee]]s hurlantes. Revenues d’entre les morts grâce à la puissance de la Magie Noire, toutes les créatures peuvent être asservis par la volonté de ceux ont étudié la Nécromancie. Les plus puissants peuvent ainsi rassembler des hordes immenses de créatures d’outre-tombe, capables de rivaliser avec les forces militaires les mieux organisées du monde.
 
Les maîtres des Morts-Vivants ont de nombreux serviteurs : des [[Zombie]]s putréfiés, des guerriers [[Revenant]]s, des [[Spectre]]s désincarnés ou des [[Banshee]]s hurlantes. Revenues d’entre les morts grâce à la puissance de la Magie Noire, toutes les créatures peuvent être asservis par la volonté de ceux ont étudié la Nécromancie. Les plus puissants peuvent ainsi rassembler des hordes immenses de créatures d’outre-tombe, capables de rivaliser avec les forces militaires les mieux organisées du monde.
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Environ deux mille ans avant la naissance de Sigmar, c’est-à-dire plus ou moins quatre mille cinq cents ans avant notre époque, [[Nagash]] vit le jour à [[Khemri]], la plus grande des villes du Grand Fleuve. Il était le frère du Prêtre-Roi régnant et devint rapidement un grand guerrier versé dans les arts ésotériques de son peuple. Mais Nagash était encore plus obsédé par la mort que les autres habitants de Nehekhara. Il errait dans les nécropoles pendant des semaines, pénétrait dans les tombes les plus anciennes et observait les embaumeurs préparer les corps pour l’inhumation. Il regardait les guerriers blessés au combat agoniser puis succomber, sans parvenir à accepter l’idée qu’un jour, il trépasserait lui aussi. Un jour, Nagash captura puis tortura un groupe d’[[Elfes Noirs]], qui lui dévoilèrent les secrets de la [[Magie Noire]]. Il apprit rapidement les rudiments de la [[Nécromancie]], et ses pairs commencèrent à l’éviter.
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Environ deux mille ans avant la naissance de Sigmar, c’est-à-dire plus ou moins quatre mille cinq cents ans avant notre époque, [[Nagash, le Grand Nécromancien|Nagash]] vit le jour à [[Khemri]], la plus grande des villes du Grand Fleuve. Il était le frère du Prêtre-Roi régnant et devint rapidement un grand guerrier versé dans les arts ésotériques de son peuple. Mais Nagash était encore plus obsédé par la mort que les autres habitants de Nehekhara. Il errait dans les nécropoles pendant des semaines, pénétrait dans les tombes les plus anciennes et observait les embaumeurs préparer les corps pour l’inhumation. Il regardait les guerriers blessés au combat agoniser puis succomber, sans parvenir à accepter l’idée qu’un jour, il trépasserait lui aussi. Un jour, Nagash captura puis tortura un groupe d’[[Elfes Noirs]], qui lui dévoilèrent les secrets de la [[Magie Noire]]. Il apprit rapidement les rudiments de la [[Nécromancie]], et ses pairs commencèrent à l’éviter.
  
 
Nagash se livra à des expériences inavouables au cours de sa quête de l’immortalité et fut bientôt craint par les habitants de Khemri. C’était un sorcier naturellement doué et ses expérimentations furent couronnées de succès. Il distilla un élixir à partir de sang humain capable de prolonger la vie de celui qui le buvait, et eut bientôt une suite de nobles dépravés, mais loyaux envers lui auxquels il fit profiter de sa trouvaille. Nagash fomenta alors un coup d’état sanglant au cours duquel il prit le contrôle de Khemri et fit emmurer vivant son frère dans la pyramide de leur père.
 
Nagash se livra à des expériences inavouables au cours de sa quête de l’immortalité et fut bientôt craint par les habitants de Khemri. C’était un sorcier naturellement doué et ses expérimentations furent couronnées de succès. Il distilla un élixir à partir de sang humain capable de prolonger la vie de celui qui le buvait, et eut bientôt une suite de nobles dépravés, mais loyaux envers lui auxquels il fit profiter de sa trouvaille. Nagash fomenta alors un coup d’état sanglant au cours duquel il prit le contrôle de Khemri et fit emmurer vivant son frère dans la pyramide de leur père.

Version actuelle datée du 19 juin 2020 à 09:11

« À compter de cette nuit, je suis votre Seigneur et Maître. Que vous désiriez me servir dans la Vie ou dans la Mort ne revêt que peu d’importance à mes yeux. »
- Vlad von Carstein, aux habitants d’Altdorf.


Armée comtes vampires.jpg


« Viens avec moi en pays de Sylvanie, accompagne-moi en cette terre où les ombres de l’horreur planent sur la vie des hommes. En ces lieux réside la Peur. Ici s’étend le domaine des Morts. »
« Écoute… »
« Ici, un vent froid souffle sur les landes désolées où résonnent les hurlements des Loups. Dans l’air glacé s’attarde le gémissement déchirant des Banshees mortes depuis des éternités. Et si tu gardes le silence, tu pourras entendre le battement tout proche d’ailes de cuirs invisibles dans l’obscurité nocturne. »
« Regarde… »
« Des cavaliers arpentent la nuit. Ils galopent dans les ténèbres sur des montures aux yeux de braises, chassant les inconscients qui osent s’aventurer dehors après le crépuscule. Pour eux, le sang des mortels est un vin raffiné à même d’étancher leur soif. Des hommes et des femmes aux visages livides se mêlent discrètement à la noblesse du Vieux Monde et complotent après le coucher du soleil, étendant toujours davantage leur toile de mensonge, de désespoir et de folie. »
« Observe… »
« Dans les forêts impénétrables, les châteaux en ruines et les manoirs abandonnés ne sont pas vides : ils sont la demeure d’une aristocratie immortelle qui, pendant des siècles, demeure cachée dans leurs repaires, attendant patiemment qu’arrive leur heure pendant que le monde, lentement, oublie jusqu’à leur existence. Puis lorsque les flux de Magie s’intensifient, des choses obscures s’éveillent dans les cryptes et les ossuaires. Des armées se rassemblent sous des étendards noirs, répondant à un appel que les vivants ne peuvent entendre. Les Comtes Vampires les rappellent à la bataille. »
« Dis adieu à la lumière, car les ténèbres arrivent… »
« Et les morts foulent à nouveau la terre… »
  • Morts-Vivants : Les morts ne trouvent pas facilement le repos dans le monde. Ceux rappelés par les Vampires et les Nécromanciens sont débarrassés de leurs soucis de mortels : ils sont uniquement au service de leur maître.


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Un Monde de Mort et d'Horreur[modifier]

Levez-vous, Ô morts, car pour vous il n’est point de repos en la tombe. Que vos os fendus s’extraient de leurs cercueils ; que vos doigts glacés se referment sur les gardes d’épées rongées par le temps ; que vos yeux aveugles contemplent à nouveau le champ de bataille ; car votre temps est revenu.
Et les morts marcheront sur la Terre.
- Extrait du Sortilège des Morts
Tels que vous êtes, ils le furent.
Tels qu’ils sont, vous le serez.

Les morts ne trouvent pas facilement le repos dans le monde. Les Vampires hantent leurs demeures de pierres dans les forêts sinistres. Les Nécromanciens tentent d’échapper à leur mortalité en recherchant un savoir interdit dans les pages de grimoires maudits et réveillent les morts grâce à leurs sortilèges impies. Dans les cryptes des nobles décédés, les Pilleurs de Tombes sont glacé d’effroi lorsqu’ils entendent derrière eux un mouvement dans l’obscurité. La peur des Morts-Vivants et l’aversion pour la Nécromancie sont universelles, et pourtant les adeptes de l’Art Noir persistent à commettre leurs méfaits dans les endroits les plus reculés. La Nécromancie et la malédiction de la non-vie sont profondément ancrées dans l’histoire du Vieux Monde.

La plupart de ses adeptes sont des Nécromanciens. Ils sont peu nombreux, mais redoutés, et ce à juste titre, mais il existe des créatures encore plus redoutées, ce sont les Vampires, d’effroyables prédateurs qui hantent les nuits du Vieux Monde, avides de sang humain, et venant parfois réclamer la terre sur laquelle ils régnaient des siècles auparavant. Le plus puissant et le plus redoutable de tous fut Nagash en personne. En des temps reculés, il ouvrit une voie que bien d’autres de moindre puissance ont suivie depuis lors. Il balaya des armées entières, passa des pactes avec des Dieux maléfiques et, au sommet de sa puissance, massacra un royaume entier pour condamner ses habitants à vivre une éternité de servitude. La puissance du nom du Grand Nécromancien est telle qu’il continue d’être utilisé dans certains rituels pour invoquer et asservir des Morts-Vivants.

Les maîtres des Morts-Vivants ont de nombreux serviteurs : des Zombies putréfiés, des guerriers Revenants, des Spectres désincarnés ou des Banshees hurlantes. Revenues d’entre les morts grâce à la puissance de la Magie Noire, toutes les créatures peuvent être asservis par la volonté de ceux ont étudié la Nécromancie. Les plus puissants peuvent ainsi rassembler des hordes immenses de créatures d’outre-tombe, capables de rivaliser avec les forces militaires les mieux organisées du monde.

Squelettes et Zombies sont les plus faciles à invoquer. Tout ce dont le Nécromancien a besoin, c’est de cadavres et du savoir Nécromantique requis. Ces Morts-Vivants peuvent être invoqués par dizaines et si l’incarnation a été proprement menée, ils obéiront à celui qui les a appelés.

Infatigables, implacables et redoutables, les Morts-Vivants sont parmi les ennemis les plus redoutables du Vieux Monde. Prisonniers de la volonté du Nécromancien, ce sont des combattants abominables. Ils ne peuvent en aucun cas être raisonnés, achetés ou corrompus. De plus, ils ne connaissent ni peur ni pitié. Ils n’ont besoin ni de se nourrir, ni de se vêtir, ni de dormir, ils n’ont en fait aucun besoin… vital. Les chroniques regorgent de comptes rendus relatant des guerres et des batailles désespérées contre des hordes de Morts-Vivants. Peu d’ennemis sont aussi abominables, car le prix de la défaite n’est pas seulement la perte de la vie, mais une éternité d’horreur emprisonné dans une carcasse en décomposition. En effet, les seigneurs de la non-vie n’hésitent pas, après chaque bataille, à renforcer leurs armées en puisant de nouveaux guerriers parmi les cadavres de leurs victimes.

Se mesurer aux forces des Comtes Vampires sur le champ de bataille revient souvent à affronter ses propres cauchemars. Beaucoup de guerriers n’y vont que contraints et forcés, ou motivé par la promesse d’une solde avantageuse, car la mort ne fait pas grande distinction des origines, de la noblesse et encore moins du peuple : il est courant de voir des Orques, des Nains, des Elfes et même des Skavens rejoindre les rangs de leurs bourreaux sous la forme de Zombies. Les armées des Morts-Vivants se déversent inlassablement sur leurs adversaires comme des marées d’os et de chair putréfiée pliées à la volonté de ceux qui les ont invoquées.

Celui qui n’a jamais entendu le hurlement d’une Banshee ne peut pas comprendre qu’aucune armure ne protège de la peur.

Quand ils affrontent les Morts-Vivants, la plupart des mortels ont le cœur qui vacille, car la peur est une arme redoutable, aussi froide qu’une lame. Rares sont les choses qui inspirent plus de crainte aux vivants que des morts qui marchent, vêtus de leurs défroques mortuaires et maniant des armes rouillées, sans parler de la puanteur de la tombe, des gestes désarticulés et des orbites vides. Mais plus que tout, Squelettes et Zombies terrifient les mortels, car ils incarnent la peur et la mort. Les Zombies leur montrent comment les vers finiront par les grignoter, alors que les crânes grinçants des Squelettes sont l’emblème de la main de la mort. La vision de ce destin qui attend toutes les créatures vivantes est souvent insupportable et seuls les guerriers les plus braves peuvent garder leur sang-froid et tenir leurs positions face aux choses qui hantent les cauchemars des hommes.

Seuls les plus dépravés des dépravés peuvent envisager une alliance avec ce genre de créatures, car bien qu’y étant généralement associés, les généraux des Forces de la Destruction n’apprécient guère de se battre aux côtés des Vampires, et même si on peut parfois les voir faire alliance (ils forment malgré tout des alliés plus fiables que les Elfes Noirs ou les Skavens), de telles collaborations restent peu fréquentes. De toutes façons, rares sont ceux qui survivent pour le regretter.

Lorsque les Comtes Vampires partent en guerre, le monde tremble de terreur.

Asservissement[modifier]

« Pour signer un pacte avec un Vampire, il faut être soit courageux, soit fou. Maintenant que nous avons un accord, dites-moi : lequel des deux êtes-vous ? »
- Reinhart von Carstein

Un Sorcier suffisamment puissant peut s’assurer l’allégeance de créatures dont le corps est animé par la Magie, comme les Morts-Vivants, en les contraignant à lui obéir grâce à des sorts d’asservissement. Ainsi, si un magicien désire commander à un ost de Morts-Vivants sans avoir à se salir les mains avec le domaine interdit (et peu ragoûtant) de la Nécromancie, il n’a guère d’autre choix que celui de s’assurer les services d’un Vampire ou d’un Roi des Tombes. Un Vampire est lui-même un nécromant expérimenté qui peut donc animer une force respectable de Morts-Vivants. Cependant, le sorcier a intérêt à être sûr de l’efficacité de son sort d’asservissement, car de telles tentatives ont toujours un prix plus lourd que celui auquel s’attend le Sorcier, avec des conséquences qui sont souvent néfastes, mais fort seyantes aux magiciens en question : plus d’un jeteur de sorts en herbe a fini sa vie en tant que serviteur décérébré d’un Comte Vampire…

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Les Lieux Maudits[modifier]

« Il existe une cabane dans les bois, vous savez, où les ténèbres résident à jamais… »
- Hansel Meyer, Garde Forestier du Sitrland
Les vents de Magie Noire soufflent très fort en Sylvanie, et les manoirs de la noblesse sont bâtis sur des sites de triste renommée.
Bien que bon nombre de personnes croient que les Morts-Vivants ne se trouvent que dans la Terre des Morts et en Sylvanie, ils hantent en fait bien des lieux. Du Kislev et la Bretonnie jusqu’aux terres de Lustrie, il y a toujours des lieux où les forces de la Nécromancie prévalent.

Pour comprendre la nature des Morts-Vivants, on doit comprendre la nature de la sorcellerie qui imprègne le monde. Les Vents de Magie s’échappent des Royaumes du Chaos et soufflent sur le monde. Leurs énergies imprègnent tout. En quittant les Désolations Nordiques, la plupart de ces courants se séparent pour former les huit Vents de Magie, mais il arrive que certains concentrent des énergies corruptrices à l’état pur. Une des particularités de la Magie Noire est qu’elle s’attire elle-même. Une fois qu’elle a commencé à s’accumuler a un endroit précis, toujours plus de Magie Noire sera attirée à cet endroit, formant un vortex d’énergie qui peut parfois se transformer en Malepierre au contact de l’air. C’est ce vent magique qui abreuve les Morts-Vivants et les anime. Les régions perméables à la Magie Noire sont également celles qui attirent ou génèrent les Morts-Vivants.

Pire encore, certains philosophes prétendent que le Chaos se nourrit de sentiments exacerbés et que des endroits qui suscitent de fortes émotions négatives comme la peur, la haine ou l’horreur accumulent la Magie Noire. Les champs de bataille, les zones touchées par les épidémies, les maisons ayant été le théâtre de meurtres horribles attirent les forces de la non-vie. Il peut aussi s’agir simplement du fait que les champs de bataille, les charniers et les villes frappées par les épidémies sont un havre pour les Vampires qui trouvent là un refuge ainsi que toute la matière nécessaire pour se livrer à leurs sinistres rites.

Quelles qu’en soient les raisons, il existe dans le monde des régions qui attirent les Morts-Vivants, des vastes toundras du Kislev balayées par les vents aux prairies de Bretonnie, des forêts obscures de Sylvanie aux sévères Montagnes Grises, il existe de nombreux endroits où rode l’ombre des Morts-Vivants. On peut citer notamment, parmi les plus connus, la Désolation de Nagash entourant la sinistre forteresse de Nagashizzar, la Terre des Morts, Moussillon la cité des damnés en Bretonnie, la terre maudite de Sylvanie et le Fort du Sang dans l’Empire, les Marais des Zombies au sud de Skarogne en Tilée, le Pinacle d'Argent dans les Montagnes du Bord du Monde et le Mont de Krell dans les Montagnes Grises. Les sordides tumuli des Principautés Frontalières ont à peine meilleure réputation. Ces régions de sombre renom sont bien loin d’être les seuls lieux où l’on peut trouver des Morts-Vivants. N’importe quelle tour abandonnée qui recèle une tombe ou une crypte peut être hantée par un Nécromancien ou pire, par un des Vampires qu’ils servent habituellement.

Les voyageurs avisés prennent garde à ne pas s’approcher de ces lieux…


Frederick le colporteur soupira. Cela faisait trois jours qu’il se traînait sur cette maudite route sans avoir croisé le moindre village ou hameau. Sa cape était couverte de poussière, son poney éreinté et il commençait à en avoir lui aussi assez des forêts obscures de Sylvanie, où aucun sentier ne semblait jamais mener nulle part. Mais, enfin, il apercevait des constructions.

Alors que le soleil couchant ensanglantait l’horizon, il poussa la barrière du village. Elle reposait sur des vestiges de gonds rouillés et grinça comme si elle n’avait pas été ouverte depuis des années. Au-delà, les maisons étaient délabrées et nombre d’entre elles n’avaient plus de toit. Les fenêtres béaient comme des orbites vides et une puanteur tenace baignait l’agglomération tout entière.

Les villageois ouvrirent leurs volets pour regarder le nouvel arrivant. Ils étaient bossus et hideux, avec des peaux malsaines couvertes de taches et de marbrures comme autant de signes indubitables de mutations. L’un d’entre eux considéra le visiteur de son œil unique et agita sa main difforme en un signe que Frederick espérait être un geste de bienvenue. Il se força à sourire et continua son chemin.

Frederick avait déjà côtoyé de telles loques humaines et connaissait la cause de leur dégénérescence. Les mariages consanguins étaient monnaie courante dans des villages aussi isolés, et le résultat était rarement beau à voir. Mais le colporteur n’était pas là pour juger les gens, mais pour écouler sa marchandise et regagner le Stirland aussi vite que possible. Ses concurrents avaient toujours évité la Sylvanie, mais Frederick Hansen ne faisait pas partie de ces couards. Les histoires de bonnes femmes et de prêtres séniles ne l’impressionnaient pas : l’hiver rigoureux avait provoqué une famine dans tout l’Empire et il tirerait sûrement un bon prix de son grain, en cette contrée où, selon la rumeur, les récoltes avaient été particulièrement désastreuses.

Tandis que Frederick atteignait la place du village, cherchant une auberge, quelque chose attira son attention à côté du puits. Une jeune fille gisait au sol, comme si elle avait chuté. Elle portait une robe blanche, comme le linceul dont on pare les morts pour les enterrer. Un homme en haillons était accroupi au-dessus d’elle, certainement pour l’aider, et sa silhouette disgracieuse cachait la tête de la fille à Frederick. Soudain, il entendit un craquement, comme si quelque chose venait d’être rompu. Alarmé, il s’élança pour voir si l’infortunée s’était gravement blessée. Immédiatement, il regretta cet élan chevaleresque.

L’homme accroupi, tournant la tête vers lui, révéla deux yeux rougeoyant dans un visage blême. Un sang noir et glacé maculait sa bouche. Dans sa main se balançait la tête de la jeune fille. Frederick sentit la nausée lui soulever l’estomac.

« Des Goules ! » pensa-t-il. Bien sûr, il avait entendu des légendes parlant de ces cannibales de Sylvanie, mais jamais il n’aurait cru être un jour confronté à ces mangeurs de morts. Devant lui, la créature bondit sur ses pieds et fit un pas dans sa direction. Un rictus bestial déformait sa gueule où Frederick apercevait une rangée mal alignée de dents pointues.

Tentant de surmonter son dégoût, le colporteur tira l’épée courte qu’il cachait sous son manteau : les longues années passées sur la route lui avaient appris à être prudent. D’un revers rapide, il trancha le poignet de la Goule alors que celle-ci tentait de le prendre à la gorge. Il bondit en arrière, tandis que le nécrophage s’écroulait en hurlant, étreignant son moignon sanguinolent. Horrifié, il vit les villageois sortir de leurs taudis : des hommes, des femmes et des enfants hideux formant une horde sinistre.

Ses sens aiguisés par la panique, Frederick chercha une issue. Il vit son poney, hennissant de terreur, jeté à bas par la foule hurlante. Les griffes et les crocs acérés des Goules déchiquetèrent l’animal aussi bien que les fontes attachées à la selle. Les précieux sacs de grains rependirent leur contenu dans la boue, dédaignés par les créatures immondes qui se battaient pour la viande. Puis, lentement, elles se tournèrent vers Frederick. Faisant de grands moulinets de sa lame, il tenta de garder ses agresseurs en respect. C’est alors qu’il sentit quelque chose lui attraper la jambe. Tournant la tête, il aperçut un petit garçon qui avait rampé jusqu’à lui et lui maintenait la cheville avec une force incroyable. Avec horreur, il sentit les petites dents pointues perforer ses chausses et se planter dans son mollet. Abattant son arme, il fit éclater la tête de l’odieuse parodie d’enfant, répandant cervelle et bris d’ossements sur le sol. Ce faisant, il perdit l’équilibre et s’affala de tout son long dans la fange.

En un instant, la meute de créatures de cauchemar fut sur lui et son épée lui fut arrachée des mains. Dans les ultimes lueurs du crépuscule, la dernière chose que vit Frederick le colporteur, avant que son esprit ne bascule dans les ténèbres miséricordieuses, fut le faciès grimaçant d’une femme-Goule, nue et couverte d’immondices, se pencher vers sa poitrine et en retirer un grand lambeau de chair sanglante et palpitante…


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L'Éveil à la Non-Vie[modifier]

« Il n’existe ni société vampirique, ni aristocratie, ni famille royale au sang bleu chez les Morts-Vivants. Les Vampires ont soif de puissance et ils utiliseront la force aussi bien que la fourberie pour se l’approprier. La fragilité est punie de mort… de mort terminale et véritable. Il n’existe pas d’ordre naturel de succession régissant ceux qui restent. Pas de droit d’aînesse. Pas de transmission de flambeau d’une génération à une autre. Le pouvoir se prend par la force brute. »
- Extrait d’Erbschaft, de Stefan Savilus
Seigneur de la non-vie
Les populations du Vieux Monde ne s’intéressent pas du tout au fait que le mythe des Vampires soit sans doute le plus persistant de tous. Les gens se moquent de savoir que, dans toutes les races et cultures du Vieux Monde, on rencontre des légendes évoquant ces créatures. Ils se fichent bien de savoir que les Vampires peuvent être des symboles majeurs de la peur de la mort, des maladies, des prédateurs, des facettes les plus noires de leur âme ou de la nuit. Ils se moquent complètement des antiques sornettes que l’on peut généralement lire en préambule de tous les traités érudits jamais écrits au sujet des Vampires. À leurs yeux, les vampires sont avant tout deux choses: des monstres terrifiants issus de leurs plus noirs cauchemars et, en même temps, tout ce qu’ils ont toujours rêvé d’être. S’il est vrai que les Vampires sont d’ignobles abominations auxquelles aucun être sain d’esprit ne voudrait ressembler, ils sont également puissants au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer, véritablement immortels et résistants à la corruption du Chaos. Ils symbolisent la liberté et l’audace intrépide qui défient les lois d’un monde aussi implacable que terrifiant. Ils disposent de tout ce dont rêvent les humains… mais, pour l’obtenir, il leur faut sacrifier ce que la plupart de ces mêmes humains placent - généralement - au-dessus de tout : leur âme.

Les Vampires sont les plus éminentes personnalités du monde des Morts-Vivants. Ces êtres d’une formidable puissance sont capables d’en remontrer à l’Empereur lui-même pour ce qui est de la majesté et leur ambition dévorante n’est égalé que par celle d’un Champion du Chaos. Ce sont des maîtres du complot qui savent mener à bien leurs maléfiques projets de manière à marquer de leur sceau les annales de ce monde dangereux. Leurs capacités sont inimaginables : ils peuvent exercer leur domination d’un simple coup d’œil, broyer des os sans difficulté et dompter les créatures de la nuit, et leurs innombrables talents les différencient nettement de la masse glapissante et trébuchante des cadavres animés.

Évidemment, cela ne signifie pas qu’ils soient invulnérables pour autant. Ce sont des êtres maudits. Ils craignent certaines choses ordinaires. Lorsqu’ils sont blessés, ils saignent et meurent. Ils ne peuvent tolérer le contact de l’argent, pas plus que celui des rayons purifiants du soleil bienfaisant. Pour leur compliquer encore la vie, ceux qui les combattent connaissent tous les procédés qui permettent de les abattre. C’est ainsi que, pour leur propre sauvegarde, ces seigneurs des Morts-Vivants ne doivent jamais relâcher leur vigilance : ils doivent toujours se méfier des mortels trop entreprenants et animés d’un sens excessif de la justice qui cherchent à détruire les Morts-Vivants. Tandis que leurs ennemis les assaillaient de toutes parts, au fil des très longues années de leur existence, les Vampires ont beaucoup appris. Ils ont constitué d’immenses réseaux d’espions et d’informateurs et ont accumulé des trésors aussi extraordinaires que sacrilèges, sans oublier qu’ils sont passés maîtres en matière de Nécromancie et leur talent naturel à contrôler les morts fait d’eux des généraux innés pour les hordes de créatures de la non-vie qui menacent le monde. Grâce à leurs immenses ressources, combinées aux avantages qui leur sont propres, on peut réellement dire qu’ils méritent leur titre de Maîtres de la Nuit.

Les Vampires étaient autrefois humains et ne peuvent pas laisser totalement derrière eux leur ancienne vie d’érudit ou de guerrier. Même si des bribes d’émotions peuvent encore atteindre leur cœur froid, le Baiser de Sang les a irrémédiablement transformés en créatures inhumaines. Leurs aspirations d’antan ont disparu pour céder la place à une soif de conquête inextinguible, d’autant plus que les Vampires ne peuvent oublier la vie qu’ils ont perdue. Leur nom et le symbole de leur maisonnée sont emblasonnés sur les boucliers et les bannières de leurs légions, car les vampires sont des êtres arrogants qui adorent inspirer la terreur. C’est pour cette raison que leur existence immortelle est vouée tout entière à la poursuite du pouvoir, qu’il soit temporel ou spirituel.

Jamais cette ambition démesurée ne fut plus évidente qu’au cours des Guerres des Comtes Vampires. Pendant plus d’un siècle, les von Carstein de Sylvanie guerroyèrent contre l’Empire et le ravagèrent avec les plus grandes armées de Morts-Vivants que cette nation eût affrontées depuis sa fondation. Trois vampires se succédèrent à la tête de ces forces pour contester aux Comtes Électeurs la souveraineté de l’Empire : Vlad, Konrad et Mannfred. Chacun d’eux se révéla un adversaire tenace et implacable. Sous leur commandement, des hordes de Zombies, de Squelettes et de créatures immondes se lancèrent dans une guerre de conquête contre la patrie de Sigmar. L’Empire était à l’époque divisé par la guerre civile et fut près de finir sous le joug d’un Empereur Vampire. Mais grâce au vaillant sacrifice des armées des Comtes Électeurs et d’une poignée de héros, les osts de la non-vie furent repoussés et leurs maîtres vaincus.

Même si les von Carstein ont été tués, des rumeurs persistent à propos de la survie de Mannfred, le dernier de sa lignée. On prétend qu’il s’est enfui et qu’il attend son heure depuis des siècles, le moment où l’Empire sera suffisamment affaibli pour que les armées de Sylvanie se mettent à nouveau en marche. Tandis que les morts s’agitent dans leurs tombes et que les disparitions de voyageurs dans les forêts Sylvaniennes sont de plus en plus fréquentes, certains craignent que les Comtes Vampires reviennent pour fonder un empire de cadavres.

Des Âmes Pénétrées de Magie ?
Les érudits Nécrarques pensent que lorsqu’il reçoit le Baiser de Sang, l’âme du Vampire devient une source éternelle d’où jaillit la Dhar Véritable, la source de toute Magie Noire. Que cela soit vrai ou non, la nature magique des Vampires est généralement évidente aux yeux de toute personne dotée du Troisième Œil. Pour ces individus, les Vampires apparaissent enveloppés des volutes de Shyish, le Vent Améthyste, et d’une aura de Dhar, comme s’ils étaient vêtus d’un long manteau flottant. De la même façon, tous les mortels ne possédant pas de dons magiques, mais dotés du Sixième Sens se sentent mal à l’aise et inexplicablement troublés en présence de ces êtres surnaturels. Selon certaines rumeurs, il existerait des Vampires capables de dissimuler leur apparence aethyrique, mais la plupart des Magisters n’y croient pas… ou, du moins, essaient de se convaincre qu’ils n’y croient pas.

Depuis la défaite de la lignée des von Carstein, la plupart des Vampires se cachent aux yeux des hommes. Ils vivent parfois dans les grandes villes de l’Empire, et évoluent au sein de la haute société en tant qu’aristocrates tout en tenant secrète leur véritable nature. D’autres ont trouvé refuge au fond des bois ou dans des cavernes obscures et s’attaquent aux voyageurs isolés. Quelques-uns habitent encore les ruines perdues dans la brume de leurs châteaux et sortent de temps à autre de leur crypte pour se nourrir des innocents qui ont le malheur de se trouver dans les parages. Enfin, certains ont presque régressé au rang de bête et ont installé leur antre dans les mausolées des cimetières pour se nourrir de cadavres fraîchement inhumés.

Les Vampires sont des créatures si puissantes et rusées qu’il est impossible de savoir avec certitude s’ils sont bel et bien morts. Ils ont la désagréable habitude d’assouvir leur vengeance sur leurs ennemis au moment où ceux-ci s’y attendent le moins. Un vampire peut rester en léthargie pendant des années, des décennies voire des siècles pour recouvrer ses forces pendant que ses séides, Morts-Vivants ou non, préparent son retour. Et un jour ou l’autre, il revient à la tête d’une armée de cadavres pour reconquérir le domaine qui était autrefois le sien.

Lorsqu’un Vampire particulièrement puissant s’éveille, la Magie Noire qu’il libère attire à lui toutes sortes de créatures maléfiques, car il agit comme un fanal pour les morts et les fantômes à des lieues à la ronde. Les Goules quittent alors leurs cimetières et les Loups Funestes sortent de leurs tanières dans les bois. Les Spectres, les Banshees et les Esprits des guerriers morts ou des personnes assassinées sont animés par les pouvoirs du Vampire et prennent une forme matérielle. Des Zombies aux mâchoires pendantes s’extirpent de leur fosse commune. Des régiments de Revenants en armure avancent avec une synchronisation parodiant la discipline des vivants, et sont accompagnés par les cadavres de créatures sauvages ressuscitées par les pouvoirs de la Nécromancie. Les cieux s’emplissent de Nuées de Chauves-Souris avides de sang, certaines aussi grosses que les terrifiants Dragons Zombies qui emportent parfois au combat les seigneurs de la non-vie. Ces monstres qui étaient autrefois des prédateurs nobles et respectés planent désormais sur les vents éthériques aux côtés de choses défigurées par la Magie Nécromantique.

Les Nécromanciens sentent eux aussi la venue du Vampire et abandonnent leur repaire pour venir servir ce maître immortel. Ils lui offrent leurs services en échange de davantage de connaissances, ou contre l’espoir de recevoir le Baiser de Sang. Certains brandissent des artefacts mystiques depuis des palanquins portés par des Morts-Vivants, usant ainsi du pouvoir de leurs prédécesseurs contre l’ennemi. Pire encore, d’autres Vampires entendent l’appel muet de leur patriarche, certains parce qu’ils lui sont liés par le sang, d’autres parce qu’ils recherchent simplement l’occasion de forger une alliance pour laisser libre cours à leur sauvagerie.

  • Vous trouverez ici la liste complète des troupes, des héros, des monstres et des machines de guerre que les Seigneurs de la Non-Vie peuvent invoquer sur un champ de bataille : l’Armée des Morts
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L'Origine des Vampires[modifier]

Derrière le masque…

Les Vampires sont des créatures de cauchemar, des aberrations de la nature, des monstres Morts-Vivants que l’on doit craindre et détester. Depuis les Guerres des Comtes Vampires, les histoires d’horreur qui les mettent en scène sont devenues très populaires dans l’Empire. Certains auteurs, un peu trop influencés par les poèmes romantiques de Dvorjetski et Sierck, les présentent comme des créatures de mystère et de beauté, tandis que d’autres, abusés par la folie ou l’appétit de pouvoir, les voient comme des sortes de divinités auxquelles vouer un culte. Cependant, il s’agit de rares exceptions, car la majorité des gens ne ressentent que de l’effroi à la lecture de ces histoires de prédateurs rôdant dans les ténèbres.

De nombreux mythes prétendent expliquer l’origine des Vampires, mais il est peu vraisemblable que l’une de ces fables puisse receler une once de vérité. Selon l’un de ces contes édifiants, si vous passez trop de temps à admirer votre reflet dans un miroir, ce reflet finira par vous assassiner pour prendre votre place. Ces reflets deviendraient ensuite des Vampires, ce qui expliquerait pourquoi les Vampires n’ont aucun reflet, si cette faribole était vraie. Selon certaines histoires, les Vampires apparaissent lorsque les rituels des funérailles ne sont pas conduits dans les règles. Les défunts qui sont enterrés sans la bénédiction d’un prêtre de Mórr et, bizarrement, ceux qui sont ensevelis avec leur nom brodé sur leurs vêtements, renaissent sous forme de Vampires. En Ostland, on raconte des fables au sujet d’une espèce de vampires très particuliers : les "Doppelsauger". Ces êtres, nourris trop longtemps au sein dans l’enfance, reviendraient d’entre les morts pour téter jusqu’à la dernière goutte le sang de leurs victimes humaines. D’autres légendes affirment que l’on peut contracter le vampirisme durant l’existence mortelle en consommant du sang ou de la terre provenant de tombes, tandis que d’autres encore soutiennent que ce sont ceux qui commettent un suicide ou qui meurent dans des circonstances tragiques qui se relèvent sous forme de vampires si leur lien avec la vie était suffisamment puissant.

La Dame Blanche[modifier]

Cette histoire existe sous de nombreuses formes, différentes suivant les provinces. Elle a même été adaptée et donnée au théâtre, à Altdorf. Elle illustre bien l’ignorance des gens du peuple au sujet des Morts-Vivants et de leurs origines. Quelquefois, le Vampire de l’histoire est plutôt dépeint comme une Banshee. Pour le commun des mortels, les différences qui peuvent exister entre les Morts-Vivants n’ont pas grande signification : une abomination reste une abomination. À l’évidence, cette histoire n’est pas centrée sur les particularités de la malédiction qui afflige la Dame Blanche mais plutôt sur une morale qui se résume à peu près à ceci : il faut éviter de tomber amoureux de personnes qui ne sont pas de votre condition, qu’elles vous soient inférieures ou supérieures.

Le début de l’histoire montre deux jeunes amants, la fille d’un meunier et un jeune aristocrate, qui s’aiment secrètement d’un amour interdit. Hélas, le secret est révélé au grand jour lorsque la fille du meunier tombe enceinte. Son père, un Sigmarite puritain, l’abandonne, considérant qu’elle ne vaut pas mieux qu’une catin. Son galant se laisse persuader de l’abandonner également et la famille de ce dernier, couverte de honte, s’empresse de lui trouver une promise plus convenable parmi les filles de la noblesse locale. Forcée de s’en aller vivre dans les bois, la fille du meunier donne naissance à son enfant sous le ciel étoilé. Un jour, par hasard, elle aperçoit son noble amant qui traverse la forêt à cheval et se précipite à sa rencontre pour lui montrer son fils. Loin de s’arrêter, le jeune aristocrate poursuit son chemin, piétinant la jeune femme et son enfant. Au cours des mois qui suivent, les gens de la région commencent à parler du fantôme d’une dame en blanc qui hante tristement les bois en gémissant et en appelant son enfant. Personne ne prend cette histoire au sérieux, même quand on retrouve le meunier noyé dans un étang en lisière de ce bois. Un an plus tard, la jeune épouse du noble accouche à son tour. Elle pousse de tels hurlements que tout le manoir en résonne et lorsque le mari se précipite à son chevet, il trouve son épouse et la sage-femme mortes toutes les deux dans une chambre inondée de sang. Debout auprès d’elles la Dame Blanche, son amante morte et revenue de la tombe, tient dans ses bras son enfant nouveau-né. Dans l’adaptation théâtrale de l’histoire, sa nature vampirique apparaît clairement lorsqu’elle déclame les derniers vers de la pièce :

« Du tombeau, par la force, j’ai été chassé,
Mais mon amour perdu ne périra jamais,
Du doux nectar de son cœur à plaisir je boirai,
Pour ses pêchés son enfant souffrira à jamais. »

Leonora et Leonhart[modifier]

Dans l’Empire, on connaît un cycle de légendes tournant autour de l’amour tragique d’une belle jeune fille appelée Leonora et d’un soldat du nom de Leonhardt. Celui-ci part pour une terrible guerre dans l’est. Le jour du retour annoncé des soldats, Leonora se précipite sur la grande place pour voir défiler l’armée, mais son amoureux n’est pas là. Convaincue qu’il est mort, elle retourne chez elle où elle pleure jusqu’au soir. A la nuit tombée, elle entend frapper à la porte. C’est Leonhardt. Son uniforme est déchiré et taché de sang, mais il est vivant. « M’aimes-tu toujours ? », lui demande-t-il. Comme elle lui répond que oui, il lui dit : « Alors partons vite et allons tout de suite nous marier. »

Ils chevauchent à bride abattue jusqu’a un vieux temple où ils trouvent une foule d’invités qui les attend pour la noce. Tous sont des esprits des morts. Leonora boit à une coupe contenant le sang de Leonhardt, puis ils s’embrassent. C’est ainsi qu’elle devient une Vampire, tout comme lui. Leur joyeux mariage est alors interrompu par un personnage entièrement vêtu de noir qui repousse les invités et les fait rentrer dans leurs tombes. Leonora et Leonhardt s’échappent à cheval sur son étalon, mais le personnage les pourchasse (en réalité il s’agit de Mórr). De nombreux contes épiques narrent les aventures de Leonora et Leonhardt à travers le monde, fuyant pour échapper aux griffes de Mórr.

Ces histoires sont considérées comme hérétiques par le culte de Mórr, non seulement pour le jour tout à fait mensonger sous lequel elles décrivent leur Dieu, mais également parce qu’elles contribuent à propager une image romantique des vampires à laquelle certains habitants un peu trop sentimentaux du Vieux Monde ont la bêtise de croire.

Dans le Royaume de la Reine de la Nuit[modifier]

Une beauté désarmante d’innocence

Bien que cela ne soit pas formulé de manière explicite dans le texte, certains érudits considèrent ce récit comme une histoire de Vampires qui ne dit pas son nom. Il s’agit d’une ballade Bretonnienne qui montre deux honorables chevaliers partis pour les Montagnes du Bord du Monde afin d’y visiter le château de la légendaire Reine de la Nuit. Après avoir voyagé de nombreuses semaines, au cours desquelles ils affrontent toutes sortes d’épreuves destinées à éprouver leurs qualités chevaleresques, les deux preux arrivent devant un château entièrement fait d’argent. C’est la demeure de la Reine de la Nuit, une femme d’une beauté surhumaine victime d’une malédiction qui la condamne à ne jamais voir la lumière du soleil jusqu’à ce qu’un homme véritablement vertueux ne la prenne pour épouse. Naturellement, les deux chevaliers tombent amoureux de cette dame et chacun lui demande sa main. Leur amitié brisée par la jalousie, les deux Chevaliers se défient donc en duel pour obtenir ses faveurs et s’entre-tuent. La Reine de la Nuit reste prisonnière de son château, victime du maléfice pour l’éternité.

Croyances Populaires[modifier]

Les gens du peuple sont d’une telle ignorance en ce qui concerne les Vampires que ce serait comique s’il ne s’agissait d’une question de vie ou de mort. Les principes de base (ils sont immortels, boivent du sang et ont quelques faiblesses bien particulières) sont connus de tous, mais dès qu’on creuse un peu la question, par exemple en leur demandant quels sont précisément ces points faibles, plus personne n’est d’accord. En outre, les gens du commun n’ont pas la moindre idée du nombre de vampires qui existent. Suivant leur état d’esprit personnel, certains pensent que les vampires sont des créatures rarissimes que l’on trouve uniquement sur des terres lointaines et désolées tandis que d’autres croient voir des Vampires à tous les coins de rue.

Morceau choisis :

« Ils sont partout. Ils se sont infiltrés à tous les niveaux de la société. Ils travaillent à nos côtés, ils nous côtoient dans la rue, en plein jour, sans se gêner. On ne peut pas jeter un caillou dans la foule d’une platz sans qu’elle rebondisse sur deux Vampires. Et trois Démons. »
- Henrik le dingue, vagabond
« Gerd nous répétait sans arrêt que les Vampires viendraient un jour pour nous enlever. Il en avait une peur bleue. Il avait l’habitude de suspendre des symboles sacrés tout autour de sa chambre et il dormait avec une gousse d’ail en bouche pour les éloigner de son cou. Eh bien, un matin, on l’a retrouvé aussi blanc que ses draps et aussi mort qu’un bouton de porte. Il s’est avéré qu’il s’était étouffé avec son ail. »
- Eligius Breytenbach, étudiant
« Ils sont plus forts que nous, bien plus malins, ils vivent plus longtemps que nous et ils sont beaucoup plus jolis à regarder. Ils nous sont supérieurs en tout et les impôts sont moins élevés quand ils sont au pouvoir. Lorsqu’ils reviendront, je serai le premier à leur faire bon accueil. »
- Hanskari Denk, Sylvanien
« Ouais, ils boivent du sang. Ouais, on a vu certains d’entre eux commander les armées des damnés. Mais au moins... c’est pas des Elfes. »
- Nils Valera, agitateur
« À c’que j’ai entendu dire, les Vampires se déplacent comme ils veulent parce que ces saloperies de romanichels, les Strigany, les cachent ans leurs roulottes. En tout cas, ça m’étonnerait pas. Ce sont des voleurs de chevaux et des adultères, et en plus de ça ils puent le chou. Quand on en est là, y’a loin pour qu’on soit prêt à héberger des Morts-Vivants, si vous voulez mon avis. »
- Azmus Pacher, vendeur de chevaux
« On raconte qu’il faut être mordu par l’un de ces morts-vivants pour devenir un Vampire, mais évidemment c’est un mensonge. Tout ce que vous avez besoin de faire pour devenir un Vampire, c’est de boire du sang. Le reste vient tout naturellement une fois que vous en avez suffisamment bu. Mais il doit en falloir une sacrée dose parce j’en ai bu tant et plus, mais tout c’qu’y m’est arrivé c’est que j’suis juste un peu plus pâle qu’avant. »
- Essig Streichieln, employée de boutique
« Des Vampires dites-vous ? Ça me rappelle la fois où le comte en a amené une au bal… Il est entré avec elle à son bras, comme si de rien n’était, et il a passé la soirée à faire le paon et à la montrer. Ça a fait un scandale terrible, mais que pouvions-nous y faire ? C’est lui le comte après tout. Ce fut une affreuse soirée, vraiment. Six des corgis de madame la comtesse ont massacré le prunier de sir Morley pendant qu’il jouait de la flute pour essayer d’amadouer les abeilles et les faire sortir de son carré d’asperges. Je m’en souviens comme si c’était hier. »
- Sir Ragslan von Trimberg, Noble de la Cour Impériale
« Maman dit que si je continue à sucer mon pouce, Pieter l’homme chauve-souris va venir et me le manger et me boire le sang jusqu’à la dernière goutte. »
- Willi, cinq ans
Geneviève Dieudonné

L’une des raisons pour lesquelles il est si difficile de collecter des informations au sujet des vampires et de leurs coutumes est que les ouvrages abordant de tels sujets sont prohibés par les autorités religieuses de l’Empire. La seule copie complète connue du Liber Mortis de Frederick Van Hal (également appelé Vanhal ou Vanhel) est enfermée dans les chambres fortes du Grand Temple de Sigmar, à Altdorf ; et pour y avoir accès, un érudit doit d’abord obtenir une dispense spéciale signée du Grand Théogoniste.

Les Versets de Sang, une collection de grimoires interdits dédiés à Khaine, décrit les Vampires comme des êtres divins qui traversent les siècles en faisant couler des flots de sang comme des rivières de vin. Pour un érudit honnête, il est pratiquement impossible de se procurer Les Versets de Sang et les rares fragments que l’on en connaît sont très souvent des copies de textes retrouvés sur les dépouilles de victimes de cultistes de Khaine. Pour les initiés du culte du Seigneur du Meurtre, un rite de passage classique consiste à kidnapper des innocents et à graver des extraits de ces livres dans leur chair, au couteau, avant de les laisser s’échapper. Les victimes passent alors le reste de leur existence la peau marquée de ces paroles impies : ce rite est censé procurer un immense plaisir au Dieu du Meurtre.

Dans Créatures Périlleuses, d’Odric de Wurtbad, on trouve des descriptions de Vampires absolument exactes, dont certaines seraient même dues aux Vampires eux-mêmes. Comme on pouvait s’y attendre, ce grimoire a rapidement été interdit ainsi que l’ont été Les Vampires et leurs Lignées, de Maximilian Sommers, le Treatis Necris, de Gottlieb le Rigoriste et l’Encyclopédie des Morts-Vivants, de J. Gotthard Melber.

Un certain nombre de récits beaucoup moins érudits échauffent l’imagination du peuple, mais ils engendrent également toutes sortes de contradictions et de désinformations. Dans "Mes Voyages avec Gotrek", Felix Jaeger raconte ses démêlés avec des Vampires en Sylvanie, mais son histoire abonde en détails bien difficiles à croire et impossibles à vérifier. Jaeger est bien connu pour être un agitateur, un hors-la-loi et un aventurier, ce qui fait que ses récits n’ont pas beaucoup de valeur. Pour compliquer encore un peu plus les choses, cette histoire a été adaptée par Wilhelm Konig qui en a tiré le drame en vers Tueur de Vampire, dont l’argument contredit l’œuvre de Jaeger sur plusieurs points et qui se situe une bonne vingtaine d’années plus tard.

Le poète Kislevite Vladislav Dvorjetski et l’auteur dramatique Impérial Detlef Sierck ont tous deux dédié des cycles poétiques à leurs amantes Vampires : la Tsarine Vampire, dans le cas de Dvorjetski, et Geneviève Dieudonné - cette discutable « héroïne de l’Empire » - dans celui de Sierck. Aucun de ces deux auteurs ne peut être considéré comme une source idéale ou impartiale. On peut en dire autant de la pièce de Sierck, La Tragédie d’Oswald et même d’Une Vie, écrit par Geneviève elle-même, bien que ces deux ouvrages se prétendent véridiques et honnêtes.

La Véritable Histoire de l'Origine des Vampires[modifier]

Ptra (Dieu Soleil ?) fut irrité par ce qu’il vit et, baissant les yeux sur l’infâme cité du haut de son chariot, il les maudit jusqu’à la dernière génération, décrétant qu’avec leurs (hiéroglyphe inconnu), ils seraient (damnés ? maudits ? signification obscure) pour l’éternité durant les heures où le ciel lui appartenait.
- Traduction d’un fragment de texte provenant de la Terre des Morts

Les Vampires ne sont pas originaires des forêts tempérées de l’hémisphère nord de ce monde, mais des cités bâties dans les déserts brûlants du sud. Au sud de l’Empire et des Principautés Frontalières, au sud même des Terres Arides et de Karak Azul, se trouve une terre dont peu osent parler. Ceux qui connaissent son nom - Nehekhara - ne le prononcent qu’à mots couverts et l’appellent la Terre des Morts. Peu d’hommes se sont rendus là-bas et en sont revenus vivants, c’est pourquoi l’histoire de la Terre des Morts est voilée de mystère et basée sur des rumeurs. Des informations plus précises peuvent toutefois être puisées dans des textes anciens, comme le Livre des Morts d’Abdul ben Raschid. Cet ouvrage raconte comment le Prêtre-Roi Settra conquit toutes les cités du royaume de Nehekhara, mais ne put assouvir son désir de défier la mort elle-même. Il ordonna alors à ses Prêtres de percer le secret de l’immortalité. Ceux-ci parvinrent à rallonger sa vie considérablement, sans jamais réussir à le rendre immortel. Lorsque finalement Settra mourut et fut inhumé, les Prêtres-Rois qui lui succédèrent continuèrent sa quête insensée. Au fil du temps, les temples funéraires et les pyramides devinrent des nécropoles plus grandes que les cités des vivants, et les efforts de la population étaient tous entiers voués à la célébration du passage dans l’au-delà. C’est cette obsession morbide qui devait sceller le destin de Nehekhara et donner naissance aux Vampires.

Nagash[modifier]

Nagash le Sorcier

Environ deux mille ans avant la naissance de Sigmar, c’est-à-dire plus ou moins quatre mille cinq cents ans avant notre époque, Nagash vit le jour à Khemri, la plus grande des villes du Grand Fleuve. Il était le frère du Prêtre-Roi régnant et devint rapidement un grand guerrier versé dans les arts ésotériques de son peuple. Mais Nagash était encore plus obsédé par la mort que les autres habitants de Nehekhara. Il errait dans les nécropoles pendant des semaines, pénétrait dans les tombes les plus anciennes et observait les embaumeurs préparer les corps pour l’inhumation. Il regardait les guerriers blessés au combat agoniser puis succomber, sans parvenir à accepter l’idée qu’un jour, il trépasserait lui aussi. Un jour, Nagash captura puis tortura un groupe d’Elfes Noirs, qui lui dévoilèrent les secrets de la Magie Noire. Il apprit rapidement les rudiments de la Nécromancie, et ses pairs commencèrent à l’éviter.

Nagash se livra à des expériences inavouables au cours de sa quête de l’immortalité et fut bientôt craint par les habitants de Khemri. C’était un sorcier naturellement doué et ses expérimentations furent couronnées de succès. Il distilla un élixir à partir de sang humain capable de prolonger la vie de celui qui le buvait, et eut bientôt une suite de nobles dépravés, mais loyaux envers lui auxquels il fit profiter de sa trouvaille. Nagash fomenta alors un coup d’état sanglant au cours duquel il prit le contrôle de Khemri et fit emmurer vivant son frère dans la pyramide de leur père.

Les années devinrent des décennies, et les décennies des siècles. Les seigneurs de Khemri se mirent peu à peu à éviter la lumière du jour et à chercher la fraîcheur et la pénombre pour échapper aux rayons du soleil. Ils élurent domicile dans les tombes des nécropoles réaménagées en palais. Nagash supervisa la construction de sa Grande Pyramide, le plus grand édifice jamais bâti de main d’homme et destiné à absorber les Vents de Magie. Des milliers d’ouvriers moururent afin de l’ériger, leur sang, leur sueur et leurs âmes ne firent d’ailleurs qu’accroître son pouvoir mystique.

Pour les Prêtres-Rois des autres villes, déjà inquiétés par les événements qui se déroulaient à Khemri, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Ils forgèrent une alliance contre Nagash et leurs armées se mirent en marche. Au cours de la guerre qui suivit, des déferlements de Magie Noire dévastèrent les terres, si bien que de nombreuses oasis furent empoisonnées et devinrent aussi désolées et dénuées de vie que le désert qui les entourait. Au terme d’une bataille épique, les osts de Morts-Vivants furent défaits et Khemri fut assiégée puis pillée. En s’enfuyant de la cité en flammes vers les profondeurs glacées de sa pyramide, Nagash jura aux Prêtres-Rois que leurs cités tomberaient en poussière.

Les Prêtres-Rois le raillèrent. Ils ordonnèrent à leurs guerriers de pénétrer dans la pyramide pour en tirer un à un les disciples hurlant de terreur de Nagash, puis ils les firent décapiter et les brûlèrent. Les Prêtres-Rois mirent à bas tous les monuments érigés à la gloire de Nagash. Les obélisques de Khemri furent jetés au sol et les tombes profanées. Toute trace de Nagash fut effacée, mais ils ne trouvèrent nulle part l’ancien maître de la ville. Ses disciples avaient juré l’avoir vu s’allonger dans son sarcophage, mais quand on l’ouvrit, il était vide.

La Damnation de Lahmia[modifier]

Neferata, la reine de Lahmia, trahit le pacte qu’elle avait passé avec les autres Prêtres-Rois et vola certains des livres de Nagash. Elle tenta alors de fabriquer elle-même l’Elixir de Vie, et y réussit plus ou moins. Elle parvint à stopper son vieillissement, mais devint sujette à une incontrôlable soif de sang frais. Peu à peu, certains de ses courtisans burent sa décoction et la rejoignirent dans la damnation du vampirisme. Ils prirent cependant soin d’être plus prudents que Nagash et cachèrent leurs agissements aux yeux des autres Prêtres-Rois. Les premiers Vampires régnèrent sur Lahmia sous l’égide de leur reine immortelle, et furent vénérés comme des dieux, à l’abri de l’ire des seigneurs des autres cités.

Cependant, même s’ils parvinrent au début à cacher leur secret, les Vampires de Lahmia finirent par faire fi de toute prudence et se livrèrent ouvertement à leurs excès. C’est également à ce moment qu’ils apprirent que Nagash n’était pas mort et qu’il rassemblait une armée au cœur du Pic Dolent, la montagne qui allait devenir sa forteresse de Nagashizzar. En gage d’obédience envers le Grand Nécromancien, et parce qu’ils étaient liés à lui à cause de l’Elixir de Vie, les dirigeants de Lahmia envoyèrent des émissaires au Pic Dolent. Mais des serviteurs des Prêtres-Rois capturèrent et interrogèrent certains d’entre eux, et c’est ainsi qu’ils eurent vent de l’existence des Vampires. Les Prêtres-Rois réagirent sans attendre et déclarèrent la guerre à Lahmia. Le combat fut long et meurtrier, car les vampires usèrent de leur force physique et de leur Magie Noire pour tuer des milliers de guerriers.

Malgré tout, les Prêtres-Rois maîtrisaient eux aussi la magie, et leurs forces comptaient des dizaines de milliers de soldats. Les Vampires perdirent la bataille. La population de Lahmia fut réduite en esclavage, les pyramides rasées jusqu’à la dernière pierre et les vampires chassés ou tués. Beaucoup s’enfuirent vers le nord et échouèrent aux portes de Nagashizzar. Le Grand Nécromancien les fit pénétrer dans sa demeure, et observa d’un œil amusé ces immortels corrompus. Il les jugea dignes d’être les capitaines de ses armées, voyant dans leur damnation la marque de son génie maléfique.

La Guerre contre les Prêtres-Rois[modifier]

Nagash n’était pas resté inactif, car il avait conçu un plan infernal dont le but ultime était la transformation du monde en un royaume de la non-vie, où le moindre geste serait assujetti à sa volonté. Il régnerait ainsi sur un vaste cimetière uniquement peuplé de Morts-Vivants. La première étape de ce plan était la destruction de sa terre natale, car sa rancœur contre les Prêtres-Rois était tenace. À son commandement, les Vampires menèrent ses légions à la guerre. Elles embarquèrent sur des vaisseaux faits d’ossements et levèrent l’ancre dans la Mer de Fiel avant de traverser le détroit qui la reliait à la Mer des Chagrins. Elles débarquèrent dans le port en ruine de Lahmia et entamèrent leur marche, menées par les implacables Vampires.

Mais Nagash avait sérieusement sous-estimé la puissance de son adversaire. Pendant son absence, la Terre du Grand Fleuve était devenue un grand état gouverné par un seul prêtre-roi : Alcadizaar le Conquérant. C’était le plus grand général de son temps, et son empire était à l’apogée de sa puissance. Les Morts-Vivants faisaient face à une armée de métier nombreuse et disciplinée. En outre, les thaumaturges d’Alcadizaar avaient fait d’énormes progrès dans l’art de la magie, notamment dans le domaine de la fabrication d’armes enchantées. Vaincre un tel ennemi n’allait pas être chose aisée.

La guerre qui s’ensuivit fit rougir les sables pendant de nombreuses années. Les Vampires étaient des sorciers et des combattants redoutables qui ne laissaient derrière eux que mort et terreur, mais ils n’étaient pas invincibles. L’avantage changea de camp plusieurs fois pendant plus de dix années de guerre. Au début, les légions des morts écrasèrent les armées d’Alcadizaar, puis celles-ci se ressaisirent et contre-attaquèrent. Les batailles se succédèrent jusqu’à ce que le dernier ost de Nagash fût détruit.

Forcés d’abdiquer, les Vampires fuirent à travers le désert jusqu’à Nagashizzar pour apporter à Nagash la nouvelle de leur défaite. La colère du Grand Nécromancien fut terrible. Il maudit ses capitaines qui avaient échoué, et les condamna à souffrir éternellement. C’est alors qu’apparurent les prémices de la mésentente entre les Vampires qui se rejetèrent mutuellement la responsabilité de la défaite. Les divisions s’envenimèrent et les Vampires primordiaux (qui n’était à ce moment-là plus que six, Abhorash les ayant abandonnés à leur sort après la destruction de Lahmia) se battirent entre eux. Le combat fit rage durant toute la nuit, mais aucun ne parvint à prendre le dessus, et au lever du soleil, ils s’enfuirent loin les uns des autres, de peur d’être tués durant leur sommeil par les serviteurs de leurs ennemis.

C’est ainsi que les Vampires se séparèrent. Il ne fait aucun doute qu’en restant unis ils auraient pu conquérir le monde, mais à cause de leur arrogance et de leur vanité, ils étaient destinés à devenir des rivaux pour l’éternité…

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Les Lignées Vampiriques[modifier]

« C’est alors qu’à l’ouest, j’ai contemplé une immense montagne et dans les cavernes qui s’ouvraient en dessous, j’ai vu sept grandes sources qui crachaient un sang vicié. Et j’ai vu que ce sang coulait sur les flancs de la montagne pour s’en aller former sept grands fleuves. Deux d’entre eux coulaient vers le sud et cinq vers le nord, sur les terres de notre Empire, pour se jeter dans une mer infinie. Et les hommes qui buvaient à ces fleuves devenaient comme des bêtes, et le bétail mourait, et la terre se changeait en cendres, et d’un bout à l’autre du monde il n’y avait plus que lamentations et chagrins. »
- Extraits des Visions de Saint Ehrlich, moine Sigmarite

Tous les Vampires du Monde descendent des Premiers-Nés, les sept Vampires des origines qui ont bu l’Élixir de Vie: Neferata, Vashanesh, W’soran, Ushoran, Abhorash, Maatmeses et Harakhte. Chacun d’eux a transmis ses qualités et ses croyances à ses enfants des ténèbres, par son sang comme par ses enseignements, et ceux-ci les ont à leur tour transmis à leurs propres rejetons. Au cours des milliers d’années consécutives à leur apparition, ces lignées originelles se sont entremêlées, métissées et ont engendré d’innombrables ramifications issues des formes pures de leurs branches d’origine. Certains experts du vampirisme affirment qu’il n’existe que cinq espèces de Vampires distinctes, ou familles, alors qu’en réalité il en existe beaucoup plus qui transcendent ces catégories simplifiées et bien commodes. Par conséquent, celui qui a vu un Vampire ne saurait prétendre les connaître tous. Cependant, il est une caractéristique qui leur est commune : ce sont tous, sans exception, les plus redoutables des adversaires.

Voici les cinq lignées de Vampire connue dans le Vieux Monde :

L’histoire a conservé trace de deux autres membres des Premiers-Nés : Maatmeses, le juge suprême, obèse et terriblement corrompu, et Harakhte, le grand vizir de la cour, un individu aussi brillant que sinistre. Mais après la trahison de Nagash, on n’en a plus jamais entendu parler. Si la plupart des chroniqueurs pensent qu’ils sont morts de la main de Nagash, il est également possible qu’ils soient partis vers d’autres cieux pour y engendrer leurs propres lignées. Dans les récits ramenés du Cathay par Marco Polare, celui-ci rapporte des légendes parlant de sorciers eunuques et immortels qui boivent les âmes des hommes. Il y mentionne également des contes des jungles de l’Inja et des Terres du Sud évoquant des prêtres fous qui arrachent le cœur des hommes pour l’offrir à leurs sombres dieux. Il s’agit peut-être de la progéniture de Maatmeses et d’Harakhte. Qui sait, un jour, peut-être, ceux-ci viendront-ils rendre visite à leurs cousins.

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Sources[modifier]

  • Livre d’Armée des Comtes Vampires V8
  • Livre d’Armée des Comtes Vampires V5
  • Livre d’Armée des Morts-Vivants V5
  • Warhammer JdR - Les Maitres de la Nuit