Aethyr

De La Bibliothèque Impériale
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L'Aethyr, le Plan Immatériel, le Warp, la Source, le Néant, la Thèse, l'Antithèse, les Royaumes de l'Au-delà, les Royaumes de l'Enfer, les Royaumes du Chaos, le Monde d'En-Dessous, l'Infernium, le Paradis, les Limbes, l'Hadès, le Schéol - les noms qu'il porte sont aussi nombreux que les cultures qui les ont inventés, pourtant tous ces noms désignent un même lieu. Nous autres, membres du Collège Doré, identifions cet autre métaphysique sous le nom de Réactif Primordial, le grand catalyseur qui autorise toutes les possibilités. En tant qu'Ordre, l'un de nos objectifs primordiaux doit être de comprendre le pourquoi et le comment de l'existence de la magie et de réunir les éléments qui permettent de l'expliquer.
J'ai tendance à croire en la nature double de l'univers matériel (en tant que réalité physique ou absolue) et du plan céleste (en tant que possibilité illimitée ou, comme notre Ordre le conçoit peut-être plus clairement, en tant que catalyseur suprême). Le plan céleste résulte de l'interaction entre l’"Être" fini et certain de ce qui est physiquement existant et le "Non-Être" incertain et infini du Réactif Primordial, lesquels sont, je me risque à le suggérer, les deux pôles opposés dont l'interaction rend possible l'intégralité du processus de Réalité. Sans le catalyseur du changement, le monde matériel ne serait qu'une matière statique, intemporelle, qui ne pourrait ni se mouvoir ni se modifier.
Extrait de "Un modeste Traité sur la nature de la Magie", par le regretté Gotthilf Puchta, Patriarche du Collège Doré


Malgré tous leurs splendides concepts et leurs prétentions à percevoir les motivations des hommes et des Dieux, les philosophes et les artistes de Tilée et d’Estalie ont tout juste réussi à effleurer la surface des plus grands mystères de la Création. En dépit des extraordinaires découvertes des plus éminents mathématiciens d’Arabie sur les forces qui régissent les royaumes des mortels et la précision de leurs calculs et de leurs prédictions au sujet des effets de ces forces, ces hommes ne sont que des enfants comptant des billes colorées lorsque l’on compare leurs découvertes à l’infinie complexité de la réalité. Les Prêtres et les Théologiens Impériaux ont beau bénéficier de révélations inspirées par les Dieux et entretenir d’étroites relations avec tout ce qui est d’essence divine, ils ne sont plus que des benêts superstitieux quand les certitudes de leurs croyances et les hochets de leur foi se trouvent confrontés à la terrifiante incertitude, aux changements perpétuels et aux contradictions gouvernées par le hasard qui régissent le royaume "divin" de l’Aethyr.

Pourtant, malgré cela, tous ces artistes, ces philosophes, ces observateurs et ces ecclésiastiques partagent au moins une certitude commune à leurs réflexions et à leurs travaux. Ils sont tous convaincus que la réalité recouvre bien plus de choses que quiconque n’a jamais pu en imaginer et que ce "plus" est bien plus vaste, profond et insondable que tout ce que n’importe quel mortel a jamais pu envisager. En fait, les habitants du Vieux Monde dans leur diversité, des seigneurs éduqués aux paysans illettrés, reconnaissent implicitement que le monde tel qu’on le leur montre, tel qu’ils le voient autour d’eux et le sentent sous leurs pieds n’est pas tout. Loin de là, en réalité.

Dans les cultes du monde connu comme dans les Collèges de Magie, il est généralement admis qu’il existe un domaine immatériel au-delà de celui dans lequel nous vivons. Toutes les créatures vivantes du monde physique possèdent une sorte d’âme qui vit dans ce royaume immatériel ou s’y rend après la mort du corps physique., mais la grande majorité des individus du Vieux Monde n’ont, au mieux, qu’une compréhension nébuleuse et très étroite de cette notion. Les grands Archimages de la Tour Blanche de Hœth, en Ulthuan, utilisent parfois l’analogie suivante : tout comme les corps et les esprits des mortels habitent le monde matériel, leurs âmes (ou ombres immatérielles) résident dans l’Aethyr. Pourtant, même cette explication reste trop simpliste, car ces âmes sont des entités très complexes, bien trop complexes pour qu’on se limite à les définir comme de simples ombres de la vie mortelle. Elles le sont, mais elles sont aussi bien plus que cela.

De nombreux Prêtres et érudits de l’Empire pensent que ce royaume des esprits est en fait le royaume des limbes de Mórr, Dieu de la Mort et de la Fin des Choses, et que les âmes y sont attirées après le trépas du corps. Certains théologiens du culte de Sigmar et de nombreux adeptes d’Ulric croient que leur Divinité tutélaire possède un royaume divin personnel, où seuls les plus pieux et les plus fidèles d’entre eux seront accueillis après la mort, ce qui leur évitera de séjourner dans le domaine de Mórr. En plus de tout ceci, il existe une croyance très répandue chez les habitants du Vieux Monde : on dit que ceux qui vénèrent les Divinités Démoniaques et qui vivent sous leur domination tomberont dans les enfers infinis des Royaumes du Chaos, tout comme les gens qui osent refuser aux Dieux le respect et la vénération que ceux-ci exigent et méritent.

En un sens, toutes ces croyances sont exactes, mais elles sont également limitées dans leur perspective, noyées au cœur de mythes séculaires, de traditions étouffantes, de dogmes et de superstitions. Peu de Prêtres ou d’érudits (ou même d’autres personnes, d’ailleurs) identifient les royaumes divins ou les limbes de Mórr comme étant le même endroit ou état ou la même chose que l’Aethyr ; cet Aethyr auquel les Magisters de l’Empire font quelquefois référence comme étant la source de leurs pouvoirs. Les membres du clergé de Sigmar prêchent que les Envoûteurs, les Thaumaturges et tous les lanceurs de sorts non reconnus par les Collèges de Magie Impériaux utilisent le souffle impie des Démons pour alimenter leurs pouvoirs hérétiques. Par conséquent, certains Sigmarites soutiennent que la Magie est liée aux Royaume du Chaos où règnent les Dieux Sombres.

Source[modifier]

  • Warhammer JdR - Les Royaumes de Sorcellerie V2