Zombie
- « Comment adresser un message plus clair aux vivants ? Comment leur faire comprendre plus aisément le destin qui les attend ? »
- - Constantin von Carstein, seigneur Vampire
Ces dépouilles ambulantes offrent un spectacle répugnant. Leurs corps écorchés, faisandés et rongés par les vers sont un défi à l’entendement, bien que les marques de leur mort violente apparaissent clairement à quiconque observent leur chair putréfiée. Leur peau couverte de moisissures pend en lambeau sur leurs muscles raides, révélant des cœurs qui ne battent plus et un réseau de veines dans lesquels un sang coagulé suinte horriblement. Des jambes brisées les poussent en avant par saccades et des doigts tordus s’agrippent à leurs victimes avec avidité. Une lueur hideuse brille dans leurs yeux sans vie, révélant la seule chose qui habite encore leur cervelle moisie : tuer tout ce qui vit. Il arrive que les Zombies ne soient pas faits uniquement de restes humains, car lorsque les Comtes Vampires vont en guerre, les Nécromanciens doivent parfois improviser pour lever leurs hordes. Des pilots rouillés sont substitués aux membres absents et les dos brisés sont renforcés par des planches vermoulues ou des clous de cercueils fichés dans les vertèbres pour un semblant de solidité. Toute invalidité est réparée avec un mépris expéditif, les Zombies n’ayant pour raison d’être que de s’abattre sur l’ennemi.
Si leur apparence est horrible, les Zombies sont aussi lents et maladroits. Les milices locales et les bandes guerrières n’ont donc aucun mal à vaincre les solitaires et les groupes restreints. Or, et malheureusement pour ceux qui tentent de trouver le sommeil à l’abri des murs fortifiés de leur bourgade, le Vieux Monde est riche de cadavres, si bien que les Zombies peuvent être relevés et lâchés sur les vivants par troupeaux innombrables. Tous redoutent l’heure funeste à laquelle un foule de Morts-Vivants vient labourer le bois des portes de la ville, ou lorsqu’une vague de Zombies se presse au pied des murs et des palissades pour les submerger. Quand la Lune du Chaos est haute et que le hurlement des loups perce la nuit, les hommes allument des feux de vigie et serrent leurs amulettes sacrée de Sigmar un peu plus fort.
Qualifier de "combat" la manière dont les Zombies attaquent serait donner davantage de crédit à ces créatures fétides qu’il ne leur est dû. Ces pantins putrides ne suivent aucune tactique, sinon leur désir insatiable de lacérer, de tuer et de dévorer les vivants. Toutefois, leur faiblesse au combat est largement compensée par leur nombre. Tout guerrier assez malheureux pour se laisser déborder par une horde de Zombies se verra lentement écharper par une multitude de doigts griffus, sa chair arrachée à son corps dans un effroyable requiem de mastications sanguinolentes. Les plus chanceux meurent rapidement, les autres, ceux qui se font happer par la masse, subissent les affres d’une horrible agonie tandis que leurs entrailles servent de festin aux morts.
Les soldats ayant déjà affronté les Mort-Vivants, ou qui ont entendu les terrifiantes histoires racontées au coin du feu, connaissent les meilleures méthodes pour abattre les morts inapaisés. Un coup de marteau ou de hache sur le crâne aura raison d’un Zombie sur-le-champ, lui trancher la tête étant un moyen encore plus sûr de s’en débarrasser. Mais des attaques aussi précises requièrent de la concentration, et l’on tombe rarement sur un Zombie esseulé. En effet, ces cadavres se déplacent généralement par centaines, et face à de telles hordes, les bras fatiguent, les cœurs faiblissent et les lames se coincent dans la chair putride. Même les plus grands guerriers finissent par sentir sur leur peau le toucher moite des mains mortes.
Sources[modifier]
- Livre d’Armée Comtes Vampires V5
- Livre d’Armée Comtes Vampires V8