Ursun

De La Bibliothèque Impériale
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Ursun est le Dieu des Ours, aussi appelé le Père des Ours ou Père Ours. Son culte fut à l’origine introduit par les Gospodars, mais les ours font tellement partie de la vie Kislevite que la religion fut presque instantanément assimilée. Les ours continuent aujourd’hui encore à faire partie intégrante de la société, et la religion est désormais inséparable de la culture Kislevite. Le culte d’Ursun n’est pas une religion d’État comme celui de Sigmar dans l’Empire, mais le destin du Kislev est lié dans bien des esprits aux caprices et à la faveur de Père Ours.

Ursun est généralement dépeint sous les traits d’un ours des cavernes brun et géant portant parfois une couronne d’or. On le dote souvent de dents ou de griffes d’or, ce qui nous rappelle non seulement qu’Ursun est le roi des animaux, mais aussi que les ours sont des bêtes précieuses. Dans l'Oblast, la dépouille d’un ours est une grande richesse pour toute une Stanitsa.

De temps à autre, Ursun est représenté comme un homme aux larges épaules, bien charpenté, dont les cheveux fous sont striés de blanc. Il porte un pagne et rien d’autre qu’une lance. En tant que dieu sauvage, Ursun n’est pas adoré dans des temples, mais dans des autels en plein air ou des grottes d’ours abandonnées. Dans les villes, de grands jardins ornés de pins, de buissons et de rochers servent de lieux de culte, l’autel se trouvant caché dans une grotte ou une tranchée au centre. Le plus grand de ces jardins se trouve près du palais Bokha de Kislev.

Le culte d’Ursun a connu un véritable renouveau sous le règne de Boris Ursus, le père de l’actuelle Tsarine Katarina, puisqu’il a totalement écarté la menace que représentait la foi d’Ulric. La confession d’Ursun a donc conservé son statut, et le courage de beaucoup de ses prêtres durant la Tempête du Chaos n’a rien fait pour le diminuer. La Tsarine est reconnue par la population comme étant une dévote sincère d’Ursun, comme il sied à la fille de celui que la divinité a elle-même désigné comme grand prêtre. Néanmoins, ses relations avec le culte sont délicates, notamment parce qu’elle n’est que la fille du grand prêtre et non grande prêtresse elle-même. Le culte ne voit donc pas en elle un guide spirituel, même s’il est reconnaissant de son soutien et n’a aucune intention d’inciter à la rébellion ou la résistance contre la Tsarine. D’un point de vue politique, les prêtres de haut rang d’Ursun jouissent d’une grande influence locale, surtout depuis la résurgence de cette foi, mais sur un plan national, elle manque d’organisation et donc, d’une ligne de conduite bien définie. La dévotion de Katarin ne semble pas feinte, mais elle encourage subtilement le culte à se tenir à l’écart de la politique. Il n’y a pour l’instant aucun problème, mais si un nouveau grand prêtre apparaissait, les choses pourraient changer rapidement.

Symbole[modifier]

Les dessins représentant un ours, ou le visage d’un ours, sont les plus communes, bien que les adorateurs d’Ursun peuvent également porter un médaillon d’or, ayant la forme d’une griffe d’ours. Les disciples les plus dévots portent des manteaux et des bonnets à poils d’ours, ou utilisent une patte d’ours comme talisman, parfois en plaqué or. En signe de respect, on peut également se vêtir d’une peau d’ours, mais uniquement si on l’a tué soi-même. Certains portent une patte d’ours entière ou fixent un crâne à leur casque ou à leur ceinture, mais une fois encore, uniquement s’ils ont tué l’animal en question. Il n’est pas irrespectueux de porter une fourrure d’ours tuée par autrui tant qu’on ne le fait pas de manière ostentatoire ou cérémonieuse. Beaucoup se protègent du froid durant les longs hivers grâce à une chemise en peau d’ours sans que le Dieu n’en soit nullement insulté.

Zone d’influence[modifier]

Malgré sa nature sauvage, Ursun est aussi populaire dans les villes que dans l’Oblast. Ce statut tient essentiellement au fait que le précédent Tsar était également grand prêtre du culte d’Ursun, et le premier à prétendre à ce titre depuis plus de quatre siècles. Durant la Grande Guerre contre le Chaos, le culte d’Ursun avait été éparpillé aux quatre vents. Le dieu ours était toujours vénéré, mais tant de villes et de cités avaient été dévastées que le culte central avait disparu. Quand le Tsar Boris rencontra Urskin le Grand Ours, il sut qu’il était l’élu d’Ursun, prit le nom du dieu et restaura son culte au Kislev.

Sa fille Katarina ne lui succéda pas au poste de grand prêtre, mais elle n’en est pas moins dévouée à Père Ours. Grâce à l’intérêt que lui porte la famille royale, le culte d’Ursun a été fébrilement adopté par les Druzhinas et les habitants riches des villes, et rares sont les rues d’Erengrad ou de Kislev où l’on ne trouve aucune trace du dieu ours. Ursun n’est pas moins omniprésent dans l’Oblast. Étant donné que l’ours est à la fois une figure du folklore populaire et un animal avec lequel elles doivent cohabiter, chaque Stanitsa comporte au moins un habitant qui vénère Père Ours plus que tout autre dieu. Par ailleurs, quiconque tire profit de la mort d’un ours ou réussit à sortir de la forêt sans avoir servi de repas à ces animaux en remercie Ursun. Dans les étendues sauvages du Nord, les ours représentent une menace constante, et tous les hommes savent qu’ils doivent leur vie autant à l’indulgence d’Ursun qu’à leur propre force et à leur chance

Temples[modifier]

Ursun n’a aucun temple, mais le nombre de cairns et de pierres levées dans les profondeurs des forêts a augmenté au cours des siècles pour l’honorer. Parfois une caverne habitée une fois par un ours particulièrement grand ou effrayant sera transformée en autel à Ursun, rempli de lampes et d’offrandes de poissons et de baies. Dans les villes, des secteurs boisés sont définis, qui pourront se développer et former des parcs sauvages, en l’honneur d’Ursun.

Tempérament[modifier]

Père Ours est un personnage féroce et patriarcal. Il est inflexible et impitoyable en matière de préceptes, mais il exige également de ses disciples qu’ils se débrouillent seuls. Ursun est un dieu des ours avant d’être un dieu des hommes. Il permet qu’on chasse ses enfants par compassion pour l’humanité, à la stricte condition qu’on le fasse avec respect et en ayant bien conscience qu’il s’agit d’un privilège et non d’un droit.

Ursun est distant mais pas insensible: il répond aux prières des fidèles, et les gens du peuple comme les prêtres peuvent attirer son attention en clouant un poisson à leur porte. Ursun aime particulièrement ceux qui font preuve d’une force et d’un courage semblables à ceux de son animal. Un guerrier qui se bat avec férocité s’attirera plus facilement les faveurs d’Ursun qu’un prêtre qui prie avec ferveur dans un temple. Les couards, les faibles et ceux qui chassent sans respect ne reçoivent pas sa bénédiction et peuvent même être punis. Leur Stanitsa tout entière peut ne pas ramener un seul ours de la chasse dans l’année, à moins qu’un grand ours charge en ville et démembre les transgresseurs. Ursun est un dieu sauvage : changeante est sa justice et brutal est son courroux.

Dans la mesure où il préfère les actes aux paroles, Ursun ressemble à Ulric. Les adorateurs de ces deux religions s’entendent bien même s’il existe une certaine rivalité entre eux. Tous tiennent à démontrer que leur dieu est le plus fort et leur donne l’avantage. Cette rivalité est essentiellement amicale et se résume à des matchs de lutte ou des compétitions de chasse. Parfois, en particulier après de grandes beuveries, elle peut déboucher sur des violences, mais cela ne va guère plus loin que la classique bagarre de taverne.

La relative indifférence d’Ursun envers les humains et son rapport à la nature le rapprochent également beaucoup de Taal, et les deux religions ont plus en commun qu’une simple frontière le long de la Talabec. Les adorateurs de Taal s’interrogent sur les raisons qui poussent les Ursunites à placer un animal au-dessus des autres tandis que les serviteurs de Père Ours se demandent comment quelqu’un peut être aveugle à l’évidente supériorité de l’ours. Sous d’autres angles, ces cultes présentent peu de différences et se mêlent aisément. On trouve souvent le culte de Taal près de celui d’Ursun, en particulier dans l’ouest.

Commandements[modifier]

  • Ne chasse jamais d’ours en hiver : laisse-les dormir comme eux le font pour toi.
  • Réveille l’ours au printemps et nourris-le bien avant son sommeil d’hiver.
  • Les ours ne doivent être tués qu’à la force des mains ou par une flèche.
  • N’expose la peau, les griffes, les dents ou le crâne d’un ours de manière ostentatoire que si tu l’as tué toi-même.
  • Fuis si possible le confort de la vie en intérieur. Les ablutions, et en particulier les bains, doivent avoir lieu en extérieur.
  • Mange du poisson au moins une fois par semaine, comme l’ours. Ne mange jamais d’autre viande le jour où tu manges du poisson, car ce serait là gaspiller.

Le Culte d’Ursun[modifier]

Le culte d’Ursun est puissant mais beaucoup moins bien organisé que les cultes des dieux de l’Empire. Chaque ville ou Stanitsa comptant plus d’un disciple d’Ursun dispose d’un prêtre en chef (parfois appelé orateur), qui est généralement le plus fort ou le plus massif d’entre eux. Ce prêtre parle au nom de tous ses disciples et il est la voix d’Ursun, transmettant aux autres villageois et disciples la volonté du dieu ours. Il a également pour responsabilité de diriger les chasses, de punir ceux qui violent les commandements et de superviser l’initiation de nouveaux membres et prêtres. Ceux qui désirent endosser le rôle de prêtre doivent se rendre seuls dans la nature, munis d’un arc et d’un couteau, et en ramener un ours domestiqué. Si l’épreuve est rarement fatale, il faut parfois des années à un aspirant pour trouver un animal adéquat.

On est prêtre en chef pour la vie, et quand l’un d’entre eux meurt autrement qu’au combat ou à la chasse, c’est un mauvais présage. « L’ours ne meurt pas dans son sommeil », dit-on alors. À la mort d’un tel prêtre, le plus fort des guerriers parmi les prêtres restants prend sa place.

Il arrive à Ursun de choisir un grand prêtre qui sera le prêtre en chef de tout le Kislev. Ursun lui parle du destin du pays tout entier et de la voie de son peuple. On découvre les grands prêtres grâce à des signes et des présages : un enfant né avec une marque de naissance en forme d’ours peut être destiné à tel rôle, et un prêtre en chef qui tue un terrible ours des glaces peut être appelé par Ursun pour devenir sa voix. Le grand prêtre qui précéda Boris Ursus, le chaman Hagrim Frère des Ours, se perdit dans les neiges alors qu’il n’était qu’un enfant, et on le retrouva vivant au printemps suivant : une ourse s’était occupée de lui comme s’il s’agissait de l’un de ses petits. Quant à l’histoire du Tsar Bokhar, elle est bien connue.

Comme les prêtres en chef, le grand prêtre a pour responsabilité de s’assurer que le peuple du pays témoigne du respect adéquat à Père Ours. Quand le grand prêtre est sur le point de mourir, il a souvent une vision de son successeur, ce qui lui permet de transmettre son titre. D’autres fois, le poste reste vacant jusqu’à ce qu’Ursun ait de nouveau besoin d’un tel serviteur. Beaucoup pensent qu’un grand prêtre apparaît dès que le Kislev est en péril et qu’Ursun doit préparer ses adorateurs à affronter une grande invasion ou quelque autre menace. Et pourtant, le Tsar Boris est mort avant qu’éclate la Tempête du Chaos. Certains se demandent si son trépas prématuré signifie qu’Ursun les a abandonnés. D’autres craignent que la Tempête éclate de nouveau, dans un avenir proche, et ils se demandent s’ils auront le temps de chercher les présages indiquant l’identité du grand prêtre suivant.

Ordres Sacrés[modifier]

Grâce à l’importance qu’il a reprise sous le règne du Tsar Boris, le culte a gagné deux nouveaux ordres. Le premier est un groupe de guerriers qui se font appeler le Cercle de l’Ours. Ses rangs prestigieux sont exclusivement réservés aux Cavaliers Ailés qui ont fait preuve d’un grand courage et d’une grande dévotion envers Ursun. Les membres du cercle prêtent serment d’obéissance absolue à Père Ours, mais quand le dieu ne leur parle pas directement, ils tiennent leurs ordres de la Tsarine.

Boris a également ordonné un groupe connu sous le nom des Gardiens de la Chasse. Cette confrérie aux liens plutôt vagues unissant guerriers et hommes des bois s’assure que toutes les chasses à l’ours pratiquées autour de la capitale se déroulent conformément aux commandements d’Ursun. Toutefois, leur autorité est limitée et, le Tsar étant mort, leurs effectifs se tarissent. Au sein des Gardiens de la Chasse existe une branche appelée les Vrais Gardiens. À la mort du Tsar, leur dévouement pour leur mission sacrée n’a fait que croître. Ils sont témoins des actes de nobles et de Druzhinas qui se servent de chiens, de pièges et de pistolets pour tuer des ours endormis, abandonnant des carcasses à pourrir dans la neige, et sans personne pour les arrêter. Ils pensent qu’on ne peut mettre un terme à ces atrocités que dans le sang et ils ont commencé à traquer et à assassiner les auteurs de ces crimes en se servant des mêmes techniques que ces derniers utilisaient pour chasser les ours. Jusqu’ici, seuls quelques nobles ne sont pas revenus de la chasse, mais très bientôt, le problème risque de s’aggraver.

Personnalités[modifier]

La plus importante personnalité du culte est naturellement le Tsar Boris. On le considère comme le sauveur de la foi, qu’il a restaurée dans les cœurs et les esprits des décadents habitants du sud. Sa fille est elle aussi vénérée puisque dans ses veines coule le sang de Boris Ursus. En dehors d’elle, le culte n’a pas d’autre figure d’autorité à part le prêtre en chef de chaque ville. Les adorateurs préfèrent vénérer le souvenir des grands prêtres d’autrefois et racontent leurs légendes. On y compte celle de Hagrim Langue de Croc, qui savait parler le langage des bêtes ; de Pavel le Lanceur d’Ours, un homme si fort qu’il pouvait jeter un ours par-dessus sa tête; et d’Aelfen l’Ancien, dont on dit qu’il resta assis au sommet d’une montagne si longtemps que les pierres commencèrent à se plaindre.

Bien qu’ils n’aient guère d’autorité religieuse, les prêtres en chef des cités ont un pouvoir politique. À Erengrad, c’est un personnage âgé et affable du nom du nom d’Uika Boyozi. Bien qu’il désapprouve que des étrangers y participent sans comprendre le sens de ces fêtes, il a été l’un des initiateurs de l’organisation de fêtes sacrées et on le trouve à danser la gigue sur la grande place le Jour de l’Éveil. Son homologue de Kislev, Ilori Kleizowski, et lui étaient de vieux amis du tsar. Il leur manque beaucoup, lui et la foi puissante qu’il savait transmettre. Kleizowski est connu pour marmonner d’un air sombre au sujet du « bon vieux temps » et il approuve secrètement les Vrais Gardiens et leurs agissements.

Le prêtre en chef de Praag, Egor Urosh, n’a ni pouvoir religieux ni autorité temporelle, car personne ne l’a plus vu depuis des années.

Jours Saints[modifier]

Ursun n’a que deux fêtes, mais on les célèbre sans faute et avec un grand enthousiasme. La première est le Jour de l’Éveil qui a lieu au début du printemps. Dans le nord, on le fête généralement à la fonte des glaces ou quand reviennent les premiers oiseaux de l’été. Dans le sud, il est célébré à l’équinoxe de printemps. Le but de la cérémonie est de sortir les ours de leur hibernation. Pour ce faire, d’importants groupes comprenant parfois la Stanitsa tout entière se rassemblent dans les forêts à midi pour faire autant de bruit que possible. On frappe des gamelles contre des boucliers, on joue du tambour et de divers instruments de musique, et les enfants crient. Certains participants font même exploser de petites charges de poudre. Dans les villes, on organise des feux d’artifice et des parades dans les rues. Le vacarme est tel que personne ne parvient à dormir pendant un Jour de l’Éveil réussi.

Six mois plus tard, à l’équinoxe d’automne, on envoie les ours se coucher durant le Dernier Festin. La Stanitsa se rassemble encore et laisse des offrandes de viande, de poisson et de légumes qu’on entasse dans les forêts. Les ours ont ainsi de quoi manger avant d’hiberner, ce qui leur permet de rester sains et forts durant tout l’hiver.

À Erengrad, le Jour de l’Éveil est devenu une attraction pour touristes, et les commerçants restent sur place pour la fête et les monstrueuses beuveries qui l’accompagnent. À Kislev, le Tsar Boris encourageait tellement le dernier festin qu’il s’est transformé en compétition entre les Boyards pour savoir qui se montrerait le plus dévot. Chaque année, les maisons nobles tentent avec ferveur de se surpasser les unes les autres, exhibant les offrandes les plus complexes et les plus énormes. L’année dernière, on ne parlait en ville que de la représentation grandeur nature d’un ours des cavernes, entièrement fabriquée avec du beurre de poisson et de l’ail, et tout le monde meurt d’envie de voir si on pourra faire mieux.

Source[modifier]

  • Warhammer JdR - La Reine des Glaces