Catégorie:Tzeentch

De La Bibliothèque Impériale
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« Je t’observe. Je discerne dans tes yeux la haine que dissimulent tes gestes précieux. Je t’écoute. Je connais la terrible noirceur qui se cache derrière tes habiles mensonges. Je t’attends à la frontière de la folie. Je savoure la souffrance de ton esprit, ton désir de résoudre cette énigme. C’est dans les plus sombres abîmes de ton âme que je me suis niché. Dans ces ténèbres, j’attends mon heure. J’attends patiemment le moment où tes yeux s’ouvriront et où tu réaliseras que c’est uniquement par ma volonté que tu respires. Car je suis Tzeentch, et toi, tu n’es qu’une marionnette qui danse au son de ma mélodie. »


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  • Sphère d’Influence : l’Espoir
  • Autres Titres : le Maître du Changement, le Grand Conspirateur, le Maître du Hasard, l’Architecte du Destin, le Grand Instigateur, le Maître de la Magie, Celui Qui Murmure les Mots de Pouvoir
  • Siège : la Forteresse Impossible
  • Cultes Célèbres : la Main Pourpre, la Couronne Rouge, la Roue d'Argent, les Chevaliers de Tzeentch de Kaldour
  • Chiffre Sacré : le 9
  • Symboles : Le symbole de Tzeentch est une sphère encadrée par un sceau étrange et sinueux, bien que ses adorateurs se servent parfois de l’Œil Qui Voit Tout, un symbole approprié pour l’Architecte du Destin. Les magiciens reconnaissent sa puissance magique et redoutent son pouvoir sinistre. Ceux qui regardent ce symbole trop longtemps jurent qu’il se convulse et palpite sous leurs yeux, un spectacle qui risque à long terme de susciter la folie.
  • Couleurs Sacrées : Les couleurs de Tzeentch sont vives et criardes, avec un accent particulier sur le jaune éclatant, le bleu scintillant et l’or.
  • Animal Sacré : Les oiseaux de toutes sortes, et en particulier les corbeaux et les condors, sont sacrés pour Tzeentch. Certaines des mutations qu’il aime particulièrement infliger à ses adorateurs consistent à transformer leur tête en celle d’un aigle difforme, à leur conférer des ailes multicolores, ou à changer leurs mains et leurs pieds en serres recourbées.
  • Jours Sacrés : Il est presque impossible de prévoir les jours sacrés de Tzeentch. Les adorateurs sont censés mémoriser une liste fluctuante de nombres, représentant les intervalles entre les jours sacrés. Il semble toujours y avoir une ligne directrice dans cette séquence, mais personne n’a jamais réussi à la définir précisément. Généralement, le Magus de chaque culte se contente d’annoncer les nouvelles séries de nombres après avoir reçu une vision ou une sorte de message divin.


Tzeentch est une énigme pour la plupart des habitants du Vieux Monde. Ce que l’on sait, c’est que ce Dieu définit le changement, représentant le processus de la transformation. Le changement est l’essence même du Chaos, et les prétentions de Tzeentch sur tous ceux qui vénèrent le Chaos sont donc en partie justifiées, car sans transformation, un guerrier ne pourrait atteindre l’excellence, les Dieux seraient incapables de donner leurs récompenses et les vivants seraient immortels.

Vénéré par les Magiciens, les Envoûteurs et un nombre non négligeable de cultistes, il est considéré par ses disciples comme un moyen et non une fin, une voie menant à d’incroyables pouvoirs si l’on est prêt à en payer le prix exorbitant. Tzeentch incarne l’altération, qui est l’essence même du Chaos, ainsi que l’énergie mutatrice à laquelle les mortels donnent le nom de Magie. Même si les barbares du nord l’appelle parfois Tchar, s’il est Tchen vers l’est lointain et Shunch dans les jungles du sud, ces appellations sont toutes synonyme de changement. Il est partout le Grand Instigateur, un manipulateur subtil et omniscient, dont les plans complexe s’étalent sur plusieurs millénaires et sont irrémédiablement inexplicables et contradictoires aux yeux des mortels ; le Marionnettiste qui tire les ficelles du Destin de ses adorateurs comme de leurs ennemis ; le Brodeur de Destinées, qui tisse une toile embrouillée pour arriver à ses fins incompréhensibles ; le Grand Conspirateur, murmurant de diaboliques conseils aux oreilles des monarques, et encourageant l’ambition meurtrière et la rébellion chez leurs sujets ; l’Architecte du Changement qui observe avec fascination comment la chair mortelle se pervertit à son toucher et comment la nature s’abandonne à son imagination anarchique.

Tzeentch adore intriguer avec les autres Dieux, et préfère la manipulation à la violence. Ses plans sont tout sauf limpides, et leurs contradictions confondent les observateurs. Toutefois, Tzeentch ne rechigne pas à se salir les mains en guerroyant, bien que ses victoires reposent davantage sur la tromperie et la sorcellerie que sur la force brute. L’Architecte du Changement perçoit toutes les intentions, ce qui lui permet de déterminer comment une action influencera le déroulement des événements. Les plans de Tzeentch se déploient par-delà le temps et l’espace ; des siècles peuvent s’écouler avant qu’ils portent leurs fruits, car que représente une centaine d'années pour un Dieu qui existait avant l’aube des âges et qui sera encore là longtemps après que le monde ne soit plus ? Pour le Grand Conspirateur, le complot n’est pas seulement un moyen, c’est une fin en soi. Les plans de Tzeentch sont tellement insondables que des générations peuvent se produire entre effet et cause, une action innocente faite un jour, mature et cause la ruine de cités entières de nombreuses années plus tard, bien qu’il semble impossible que l’un puisse être la cause de l’autre.

Tzeentch est presque aussi puissant que Khorne, mais ses pouvoirs suivent un axe différent. Il est le maître de la Magie et de la subtilité. C’est Tzeentch qui maintient les Royaumes du Chaos hors du temps et de l’espace et c’est lui qui préside à la destiné de l’univers matériel. Ses véritables desseins sont impénétrables et s’il cherche à dominer ses frères, ses méthodes sont pour le moins indirectes, et il semble qu’il préfère utiliser autrui en tant que pion pour mener ses plans à bien. Ses menées sont toujours complexes et obscures et il est le principal artisan des alliances secrètes entre les Dieux.

Tzeentch tisse le destin des mortels comme s’ils n’étaient que de vulgaires poupées, les entrainant dans un jeu cruel de son propre cru. Royal et horrible à la fois, il tire les ficelles de la Magie et du destin depuis son royaume, scrutant l’écheveau du futur et du passé pour manipuler le monde à sa guise. C’est le plus généreux des Dieux du Chaos, accordant des faveurs à tous ceux qui en demandent, mais le prix de ses présents est le pire qui soit. Il est le maître du mensonge et du subterfuge, des pouvoirs secrets qui agissent en coulisse, des sinistres pactes et des marchés de dupe. Tzeentch est la plus grande source de magie du Chaos, et nombre de ses serviteurs sont des Magisters Noirs ou des individus qui jouent avec les forces occultes. Même ceux qui se détournent de lui le reconnaissent comme une source primordiale de magie, car Tzeentch est universellement reconnu comme l’Effroyable Dieu de la Magie. Il est associé à tous les magiciens, et aussi à ceux qui recherchent le pouvoir pour assouvir leurs desseins personnels. Tzeentch se moque bien de qui l’invoque, tant que cette personne est prête à passer un pacte faustien qui lui permettra de gagner pouvoir et connaissances magiques en échange de sa volonté et de son âme.

Le Grand Sorcier n’est pas enclin à agir à la légère, car il est trop occupé par ses contemplations. Il préfère déléguer les tâches à ses valets. Tzeentch peut rester immobile pendant des décennies au milieu d’une mer de brume tourbillonnante et multicolore, obnubilé par l’observation des profondeurs sans fond du Puits de l’Éternité, examinant chaque reflet de sa surface scintillante à la recherche d’indices sur les événements à venir. La majeure partie de son attention est dévouée au monde des mortels, car de tous les Dieux du Chaos, Tzeentch est le plus fasciné par cet autre royaume.

Aux yeux de l’Architecte du Changement, les mortels ont un talent incommensurable pour la tromperie et la duplicité, même s’ils passent l’essentiel de leur vie sans s’apercevoir des contradictions qui se bousculent dans leur esprit. Le potentiel dont font preuve les mortels attire le Grand Conspirateur, et il ne peut s’empêcher de s’immiscer dans leur monde, parfois dans le cadre du Jeu Divin, mais le plus souvent pour satisfaire son besoin irrépressible de manipuler et d’influencer les choses. Il est possible que Tzeentch soit totalement dément, et qu’il avorte ses propres entreprises dans des univers et des plans que lui seul peut percevoir. C’est peut-être la vérité la plus terrifiante de toute, car cela signifierait que le monde n’est qu’une expression de sa folie.

Quand Tzeentch sort de sa rêverie, trahison, mutation, démence et conflits s’abattent sur le monde.


Dogme[modifier]

« Je trouvai le grimoire dissimulé dans la chambre à coucher de mon maître. Je fus attiré à lui par des murmures et des visions qui me disaient que je pouvais m’affranchir de son joug cruel. Au fil du temps, le livre m’enseigna des choses que je ne pensais pas possibles. Dans mes rêves, Tzeentch me dit que j’étais destiné à prendre la place de mon maître avant les premières neiges. »
- Albrecht Hoffman, majordome de la Maison Zützen
La récompense pour les bons et loyaux services.
L’espoir. Nul ne pourrait imaginer qu’il puisse être dangereux, car c’est lui qui permet aux gens d’avancer, d’améliorer leur condition et de survivre malgré l’adversité. Mais l’espoir est également un désir de changement. C’est la volonté de recréer ce qui existe déjà. L’espoir sape l’ordre des choses. C’est une lubie qui mène tout droit sur la voie de la damnation. Que ne donnerai pas le commun des mortels pour comprendre les mystères de la destinée, ou pour maîtriser quelque pouvoir magique terrifiant ? Tzeentch détient les clés de ce terrible savoir et offre de grands pouvoirs à ses serviteurs. Le plus commun des mortels peut devenir un sorcier très puissant avec la bénédiction du Maître du Changement. Mais chaque faveur s’accompagne d’un prix terrible, car ses serviteurs sont difformes et monstrueux, des êtres étranges en raison des mutations et de la corruption poussée qui les frappent. Mais malgré tous les risques que courent les serviteurs du Grand Instigateur, les récompenses et promesses de puissance sont telles qu’ils ne peuvent les ignorer.

Usant de manipulations et de subterfuges, Tzeentch tisse la trame inextricable qui relie entre eux tous les complots et les intrigues du monde. À l’extrémité de chacun de ses fils se trouve piégé une âme humaine, des serviteurs mortels qui croient pouvoir tirer profit de leurs pactes avec le Maître de la Magie. Tzeentch exerce son influence sur les mortels par de subtiles manigances. Ses victimes sont des sorciers abusés qui convoitent des savoirs oubliés, des politiciens à la recherche de pouvoir et désireux de se débarrasser de leurs adversaires. Incarnant la mutation et le changement, son esprit est présent dans chaque être vivant depuis le moment ou ses cellules commencent à se démultiplier, jusqu’à sa mort. C’est dans le cœur de ceux dont le désir de vivre est le plus fort et qui se refuse à accepter la décrépitude que Tzeentch murmure ses promesses insidieuses, leur offrant la vie éternelle.

Tzeentch gratifie ceux qui le suivent par la mutation et la démence et, à leur mort, il revendique leurs âmes comme ses propres jouets.


Les Commandements

Toujours changeants, imprévisibles à l’extrême, les préceptes de Tzeentch sont difficiles à appréhender. Malgré tout, il y a certaines choses que Tzeentch exige toujours de ses adorateurs.

  • Le changement est la seule constante en ce monde. Celui qui y résiste encourt le courroux de Tzeentch.
  • La magie est la plus grande force du changement et il faut en étudier les techniques dès que possible.
  • Apporter le Chaos à un pays et à ses habitants, c’est invoquer le changement. Ébranlez les fondations de la loi et de l’ordre dès que l’occasion s’en présente.
  • Rejetez les coutumes du passé et adoptez-en de nouvelles en permanence.


Le Tisserand de Toutes les Destinées[modifier]

Tzeentch trame les complots et les trahisons à travers le monde qui favoriseront son grand plan. De toutes les nations du Vieux Monde c’est le puissant Empire qui l’intéresse le plus. Les mensonges rusés du Grand Conspirateur dénaturent aussi bien les esprits et les opinions des nobles que des magiciens et de la populace. Tzeentch aime corrompre des mortels en leur attribuant des pouvoirs trop puissants pour eux, en particulier les Magisters, les prêtres et autres utilisateurs de Magie. Aux mortels qui n’ont pas le don de la magie, Tzeentch promet des connaissances secrètes et des moyens d’abattre leurs rivaux.

Corruption Politique[modifier]

Beaucoup d’individus paranoïaques de l’Empire sont convaincus que le Grand Conspirateur est celui qui tire les ficelles de chaque intrigue qui menace la couronne impériale, et ils pourraient bien ne pas avoir tort. Le mortel système politique de l’Empire constitue un parfait terrain de jeux pour les agents de Tzeentch. La plupart des nobles de l’Empire sont loyaux à l’Empereur et profondément dévot envers le Panthéon Impérial, mais il y en a qui ont vendus leur âme un Chaos. La cupidité, le goût du pouvoir, le désir de vengeance contre un intouchable rival, ou peut-être une mutation secrète, sont autant de raisons pour qu’une poignée d’aristocrates bons-à-rien abandonne toute raison et adore l’Architecte du Changement.

Tzeentch a un penchant particulier pour les riches mécènes dont les demeures ou châteaux recèlent des bibliothèques très bien garnies. Excédés par la littérature mondaine, ils sont prêt à payer un prix exorbitant aux receleurs du marché noir afin d’acquérir des volumes rares et illégaux qui pourraient titiller leur curiosité. Ils découvrent, dans ces pages, les pouvoirs ésotériques que Tzeentch accorde à ceux qui s’agenouillent devant lui et ils font l’expérience des redoutables invocations griffonnées dans ces ouvrages moisis. À ce moment, il est trop tard et ils ont déjà vendu leur âme au Maître de la Magie.

Pions Innocents[modifier]

Même les nobles qui haïssent le Chaos et défendraient l’Empire jusqu’à leur dernier souffle contre les Puissances de la Ruine peuvent se retrouver pris comme des pions innocents dans le jeu de Tzeentch. L’aristocratie s’entoure de conseillers, d’admirateurs et de parasites, la plupart non nobles eux-mêmes, mais attirés dans les couloirs du pouvoir par leur appétit de richesse et d’influence. Les égos dilatés, l’arrogance et l’arrivisme de ses Courtisans les rendent sensible à la corruption. Leurs ambitions frustrées et leur impatience d’accéder au pouvoir font que les plus désespérés de ces subalternes pourraient oser adresser de silencieuses prières au Grand Conspirateur.

Un individu de ce type pourrait se rendre compte qu’à partir de ce moment, son noble seigneur attache plus d’importance à son avis et le préfère à ses homologues Courtisans. Au fur à mesure que les supplications du Courtisan envers Tzeentch deviennent de plus en plus extravagantes, les prières évoluent en sacrifices, d’animaux dans un premier temps, puis des gens que personne ne regrettera. Dès lors, le Courtisan découvre que la tromperie qui coule de ses lèvres d’argent sonne de manière plus crédible et qu’il maîtrise les subtiles nuances de la gestuelle et de la déclamation qui peuvent séduire son assistance, et le noble boit chaque parole et avis malsain que son loyal conseiller lui procure. Cependant, le Courtisan lui-même est totalement asservi à son sombre maître et Tzeentch l’utilise pour influencer le noble seigneur, à son insu, et au détriment de l’Empire.

Révolte et Subversion[modifier]

Le Maître du Changement se délecte de la révolte et l’anarchie, abattant l’ordre ancien et en proclamant un nouveau, dans le seul but d’amener ce dernier à s’effondrer de la même manière. L’Empire sème les graines du mécontentement dans sa propre populace, à qui est dénié le droit à l’expression, maintenu dans un état de pauvreté par les taxes et opprimé par des lois sévères. Tzeentch arrose ces semences et les nourrit, les élaguant si nécessaire, jusqu’à ce que les murmures de ressentiment se développe en une rébellion ouverte qui menace de miner l’édifice chancelant de l’Empire. Tzeentch peut déformer la revendication de justice sociale d’un Agitateur en une ardente volonté de renverser la société. L’instigateur de tels soulèvements contre l’autorité peut ne jamais réaliser qu’il est l’instrument du Grand Conspirateur.

Il y a 9 ans, Walter Flieser, un chasseur de rat de Grunburg, fut missionné pour éradiquer un nid de vermine dans les resserres de la demeure du maire, Meinhart Gierig. En explorant les hangars ombrageux et luxueux, Flieser tomba accidentellement sur un sanctuaire dédié à Tzeentch, des restes de victimes sacrificielles jonchaient l’arrière de l’autel, portant chacun d’étranges seaux. Horrifié, il prit la fuite, mais n’en dit mot à quiconque de peur d’être accusé de calomnie : le maire Gierig était ouvertement un homme pieux dont les œuvres charitables lui attiraient le respect de la communauté.

Flieser prit sur lui de traîner le maire en justice. Ne pouvant se fier aux autorités, il utilisa son influence dans les bas-fonds de Grunburg pour convaincre le patron de la pègre de sa découverte. Une paire de voleurs s’introduisirent dans les réserves du maire et, suivant les instructions de Flieser, ils confirmèrent l’existence du sanctuaire. Le patron du crime, Johannes Ehrlich, homme dévot malgré ses activités malhonnêtes, fut enragé par la perfidie du maire. Il usa de son emprise pour attiser la colère des habitants de la ville contre le sieur Gierig. Flieser lui-même mena une foule armée de fourches vers la demeure du maire, tous vociférant pour obtenir la tête de Gierig sur une pique.

Les gardes du maire se joignirent à la rébellion, et le capitaine de la garde de Gierig lui-même traîna le traître dans les rues pour le jeter à la foule, qui le tailla en pièces. Flieser montra à la foule le sanctuaire blasphématoire et l’encouragea à réduire en cendres la demeure. Il s’ensuivit un pogrom au cours duquel les supposés adeptes du culte de Chaos furent arrachés de leurs domicile et massacrés. En dépit du fait que la plupart des adeptes du culte avaient été exécutés, les émeutiers profitèrent de la violence pour régler leurs comptes personnels et beaucoup d’innocents trouvèrent la mort. Inévitablement, les autorités impériales envoyèrent des troupes pour ramener l’ordre, mais pas assez vite, car une grande partie de la ville fut la proie des flammes. Parmi les nombreux bâtiments qui furent détruits dans le brasier se trouvaient l’ancien Temple de Sigmar, qui recelait une collection de reliques sacrées, dont beaucoup avaient été portées, avec grand succès, pendant la Grande Guerre Contre le Chaos. Ces œuvres d’arts irremplaçables furent toutes détruite par le feu.

Walter Flieser échappa au carnage et se réfugia dans la Reikwald. Cependant, peu de temps après, il développa une démangeaison sur le côté du cou. Au cours des jours suivants, la démangeaison se transforma en un bouton qui grossit en une protubérance de chair de la taille de sa tête. Horrifié, Flieser s’enfuit encore plus avant dans la profondeur des bois, honteux de cette difformité. La chair durcit en un crâne et une face, l’exact sosie de nul autre que Meinhart Gierig, qui maudissait haut et fort Flieser jour et nuit. Une bande de brigands mutants découvrirent assez vite la monstruosité bicéphale : une face pleurant de manière démente tandis que sa jumelle, d’apparence plus aristocratique, lui crachaient des obscénités au visage. Flieser est probablement toujours parmi ces hors la loi à ce jour.

La mutation était une façon pour Tzeentch de récompenser l’innocent dupe qui avait involontairement accompli ses plans. Le Grand Conspirateur avait corrompu le maire avide avec de fausses promesses de pouvoir, et l’avait intentionnellement sacrifié lui et son culte en autorisant la divulgation de ses secrets par le chasseur de rats, en sachant bien que la destruction qui se produirait lorsque serait révélée la véritable foi de Grierig se répandrait dans la ville et que les œuvres consacrées à Sigmar seraient détruites à cette occasion.

La Corruption des Utilisateurs de Magie[modifier]

« Bien que beaucoup répugnent à l’admettre, on doit bien reconnaître l’existence du Seigneur du Changement et son emprise quand on manipule les Vents de Magie. Les Ordres ont passé des siècles à tenter d’échapper à son influence, mais cela semble impossible. Nous devons accepter l’influence de Tzeentch, que nous le voulions ou non. »
- Ingrid Sloeckl, ancienne Magister de l’Ordre Céleste (décédée)

Tzeentch est le maitre de toute Magie et il considère tous les lanceurs de sort comme ses serviteurs, qu’ils soient ou non conscients de ce douteux honneur. Un Magicien qui manipule les Vents de Magie risque d’attirer l’attention du Grand Sorcier, et celui qui perd le contrôle des capricieuses énergies magiques peut être entrainé, hurlant, vers les Royaumes du Chaos.

La création des Collèges de Magie par Magnus le Pieux et Teclis, l’Archimage Haut Elfe, à permis de faire en sorte que les Magister qui suivent leurs enseignements ont moins de chance d’ouvrir une brèche vers les Royaumes du Chaos que le Sorcier des Taillis marginal. Les Collèges serinent aux apprentis les dangers de s’associer avec le Chaos et instille chez la plupart d’entre eux une totale dédication à l’Empereur ainsi que la haine des ennemies de l’Empire. Cependant, une minorité de Magiciens ont, par le passé, trahi leur Collège et succombé aux charmes de la connaissance interdite brandie devant eux par Tzeentch et ses serviteurs démoniaques. La plus grande réussite du Maître de la Magie fut de corrompre Egrimm van Horstmann, Patriarche Suprême du Collège Lumineux, mais il y en a eu d’autres qui l’ont reconnu comme leur maître.

Quand un Magister enfreint l’Ordonnance de la constitution de son Ordre, c’est au Collège de s’occuper de l’affaire, même si les Répurgateurs tentent souvent de s’approprier cette responsabilité. Les Collèges ne prennent pas leur devoir à la légère, car ils savent que ce serait le premier pas vers leur propre corruption et leur déroute. La suspicion la plus ténue de proximité avec Chaos vaut l’emprisonnement immédiat dans les donjons du Collège, suivi d’un procès clandestin devant les plus irréprochables des pairs du Magicien accusé. Le Magicien reconnu coupable est sommairement exécuté, toutefois, par égard à son statut, il a néanmoins le choix de sa mise à mort.

Tout ceci est fait sous couvert, par peur que les Templiers de Sigmar ne s’en mêlent. Personne ne souhaite voir des Chasseurs de Sorcières fouiner autour des Collèges. Dans le cas où quelque Magister renégat réussirait à échapper à la justice, sa fuite signerait sa culpabilité et il sera pourchassé par ses anciens collègues. Si l’on apprenait qu’un Magister confirmé de l’un des Ordres avait succombé à l’appel des ténèbres, ce serait le système Collégial dans son ensemble qui risquerait de connaître une disgrâce irréversible. De nombreuses organisations religieuses ou politiquement rivales sauteraient sur la moindre occasion de condamner les Collèges sans la moindre retenue, ce qu’il faut éviter à tout prix.

Nul doute que Tzeentch trouve la tension entre les Collèges de Magie et les Chasseurs de Sorcières très amusante. Ses pions ont d’ailleurs pour tâche de faire tout ce qu’ils peuvent pour attiser cette rivalité.


Manifestation[modifier]

Tzeentch, le Maître du Changement, le Grand Conspirateur, le Maître du Hasard, l’Architecte du Destin, le Grand Instigateur, le Maître de la Magie, Celui Qui Murmure les Mots de Pouvoir
Dans les grimoires proscrits par des hommes sains d’esprit, les disciples de Tzeentch ont griffonné leurs visions de leur maître divin. Il n’y a pas 2 descriptions identiques.

En effet, Tzeentch n’a pas adopté d’apparence unique et se manifeste d’ordinaire sous une forme énorme et grossièrement humanoïde pourvue de membres dégingandés ou sous la forme d’un nuage lumineux aux couleurs miroitantes et changeantes. Lorsqu’il décide de s’incarner, sa peau se couvre de visages grimaçants qui lorgnent et raillent ses interlocuteurs. Ces faciès se dessinent puis se dissolvent sans arrêt en formant des expressions et des sourires énigmatiques. Alors que le Dieu parle, ces figures répètent ses paroles avec des nuances subtiles mais significative ou en ajoutant des commentaires ironiques qui jettent le doute sur ses paroles, et celui qui les écoute en est troublé et parfois poussé au bord de la folie. Son propre visage renfrogné est situé sur son torse, et des cornes torsadées et recourbées - terminées par des visages - ornent ses épaules. Quand Tzeentch parle, les deux visages expriment simultanément leur désaccord et leur approbation. Les orbites noires de ses yeux sont réputés étinceler comme les insondables profondeurs de l’Aethyr et ses sourcils sont froncés comme s’il méditait sur un puzzle impossible.

L’air autour de lui est lourd d’énergie, car les Vents de Magie ondulent autour de son corps comme un serpent arc-en-ciel de fumée liquide, formant des motifs hypnotiques et complexes. Toutefois, en tant qu’incarnation du changement, Tzeentch peut adopter la forme de son choix, et ceux qui ont des visions de lui ont du mal à décrire en détail ce qu’ils ont vu. De toute façon, le contempler est synonyme de démence, car l’esprit des mortels n’a pas été conçu pour apercevoir l’infini, et Tzeentch se tient à l’intersection de tous les futurs possibles.


Tzeentch et le Grand Jeu[modifier]

Tzeentch n’a que faire des petites rivalités des autres Dieux, se concentrant uniquement à la manipulation et la corruption des autres pour poursuivre son sombre dessin. Regarder les autres, qui - inconsciemment - se détruisent sur son ordre, est une source d’amusement sans fin pour Tzeentch, dont la plus grande force repose sur les mensonges et la manipulation des autres, et nombreuses sont les fois où les trois autres Dieux du Chaos ont fait la guerre entre eux à cause d’une perception trompeuse, car même eux ne sont pas à l’abri de ses mensonges.

À l’exception notable de Nurgle, Tzeentch voit les autres Dieux du Chaos comme des forces du changement, et par conséquent, il se satisfait de les laisser exister sans vraiment leur nuire, car pour lui, les autres Puissances de la Ruine sont des moyens de parvenir à ses fins insondables. Ainsi, il peut s’allier avec ses frères, mais sitôt que leur utilité se dissipe, il s’empresse de les trahir. Il redoute à juste titre le sybarite Slaanesh et il s’amuse à berner Khorne le simplet. Cependant, Tzeentch n’a que du dégout pour Nurgle, Dieu de la Maladie et la Décrépitude, et il ne s’alliera à lui qu’en cas d’extrême nécessité.

Tandis que l’Architecte du Changement s’efforce d’élaborer et de faire évoluer toutes choses, se délectant d’incessantes renaissances chaotiques, le Seigneur de la Peste se contente de se vautrer dans l’inaction, corrompant grâce à une paralysie progressive qui mène lentement à la ruine. En d’innombrables occasions, les plans saugrenus de Tzeentch ont été déjoués par l’influence maligne de Nurgle et les dessins de l’un comportent invariablement la sape des plans de l’autre. D’ailleurs, les adeptes du Grand Sorcier sont souvent dirigés pour déjouer les efforts des adeptes du Seigneur de la Décrépitude. Sur le champ de bataille, les champions-sorciers de Tzeentch affronteront souvent les champions malades de Nurgle alors même qu’ils sont supposés combattre ensemble. Les chamailleries et coups bas sont incessants, même en présence d’un adversaire commun.

En dépit de la rivalité entre Grand Père Nurgle et Tzeentch, ce dernier reste celui qui a le plus d’influence sur les autres Dieux du Chaos. Il arrive parfois qu’à force de manigances il parvienne à tous les convaincre de leur intérêt commun d’agir de concert, mais il ne s’agit bien évidement jamais d’un acte d’altruisme, car à chaque fois que Tzeentch fomente quelque chose, c’est dans le but de servir à termes ses propres intérêts.

Dans tous les cas, les buts poursuivis par Tzeentch sont insondables. Peut-être que le Grand Jeu et même la destruction du monde ne sont simplement que d’amusantes distractions pour le Grand Conspirateur ? La réalisation de son plan ultime, si tant est qu’il en ait un, est perdue dans un lointain avenir. Ses complots sont rarement simples et apparaissent souvent comme contradictoires, voir contraire à ses propres intérêts, car il peut distinguer les futurs potentiels s’emmêlant dans la trame du temps comme autant de fils multicolores, et chaque manœuvre ineffable est intriqué dans une perspective d’éternité. Tenter si peu que ce soit de déchiffrer ses intentions relève de la folie. En fait, on pourrait dire que seul le fou peut vraiment comprendre les voies du Maître du Changement, car il est peut-être lui-même fou et ses plans sont, en réalité, dénués de raison.

Le Scandale du Saint Suaire[modifier]

Gunthar von Bildhofen, frère de Magnus le Pieux, était un charismatique champion du peuple, qui aurait pu être un Empereur populaire et capable si il avait accédé au trône, ce que tout le monde pensait qu’il ferait. Magnus lui avait accordé la position de Grand-Duc du Middenland, poste qui avait été laissé vacant après la Grande Guerre Contre le Chaos. À Middenheim, von Bildhofen vint chercher le conseil de l’Ar-Ulric, le Grand Prêtre du culte d’Ulric. Ceci en dépit du fait que celui-ci s’était lui-même couvert de honte au début de la Grande Guerre en fustigeant Magnus comme blasphémateur alors qu’il venait à la Cité du Loup Blanc pour obtenir un soutien militaire.

L’Ar-Ulric était hostile à l’égard du culte de Sigmar, que Magnus vénérait. Cette ancienne rivalité religieuse avait été discrètement ravivée par le plus proche conseiller du grand prêtre, Rolf Lugner. Ce conseiller perfide, secrètement dévoué à Tzeentch, avait graduellement gagné toute la confiance de l’Ar-Ulric, dont l’égo souffrait encore de son humiliation face à Magnus, et l’avait progressivement convaincu que le Grand Théogoniste de Sigmar prévoyait d’usurper la position d’Empereur afin d’instituer une théocratie gouverné par le temple de Sigmar depuis Altdorf. Épouvanté par cette rumeur, le grand prêtre finit par convaincre von Bildhofen de sa véracité. Les deux convinrent que quelque chose devait être fait.

En 2369, l’Empereur Magnus passa dans les Halls de Mórr. À ses funérailles d’Etat, le Grand Théogoniste révéla le miracle du suaire qui avait recouvert le cadavre de Magnus. Une image-empreinte du visage de Magnus était surnaturellement apparu sur le tissu ! Les pleureuses furent à juste titre impressionnées. C’est à ce moment que les soupçons de von Bildhofen, amplifié par les rumeurs propagées par Lugner, prirent forme réelle. Rouge de rage, il insulta publiquement le Grand Théogoniste, affirmant que le suaire n’était qu’une pitoyable escroquerie pour gagner le soutien du Culte de Sigmar. Les personnes en deuil furent mortifiées par ce blasphème, et von Bildhofen fut éjecté de force de la cérémonie commémorative. Seul son statut de frère de l’Empereur mort le sauva de l’arrestation.

Inutile de dire que, quand vint le temps de l’élection du successeur de Magnus, aucun des Comtes Électeurs estimèrent von Bildhofen apte à gouverner, craignant la colère de Sigmar si l’homme qui avait insulté son Grand Théogoniste venait à être élu Empereur. Ainsi la couronne de Magnus passa à la place au comte Léopold Unfahiger, du Stirland, un homme bien moindre que le Grand-Duc Gunther. Si le frère héroïque de Magnus était monté sur le trône, il aurait sans doute prouvé être un Empereur capable, qui aurait renforcé l’Empire, mais à la place il a fini ses jours dans la disgrâce, contraint d’abdiquer en tant que Grand-Duc de Middenland suite aux machinations vengeresses du Grand Théogoniste.

Finalement, le petit-fils du comte Léopold, Dieter IV, prouva qu’il était un Empereur si incompétent et cupide qu'il permit à Marienburg de faire sécession en 2429, ce qui affaiblit considérablement la force économique de l’Empire. Il fut finalement déposé par le Conseil d’Électeur et remplacé par Wilhelm III, Prince d’Altdorf, ce qui provoqua un antagonisme entre le Stirland et Altdorf qui dure encore à ce jour. De même, le Graf actuel de Middenheim, Boris Todbringer, est un descendant de von Bildhofen, et bien qu’il affiche une fidélité sans faille à Karl Franz, il n’est pas impossible qu’il estime secrètement avoir le droit légitime de monter sur le trône. Cela n’aide naturellement pas à guérir le fossé historique entre Middenheim et Altdorf. Les paroles toxiques de Lugner ont causé des divisions au sein de l’Empire qui perdurent toujours.

Le Domaine du Sorcier[modifier]

Le domaine de Tzeentch au sein des Royaumes du Chaos est fluide et en perpétuelle mutation, et le temps et l’espace semblent s’y étirer et couler comme de la cire chaude. Depuis la Forteresse Impossible, protégé par le Labyrinthe de Cristal à la géométrie inconcevable, Tzeentch intrigue sans repos au cœur de la Bibliothèque Secrète, un hall de dimensions éternelles qui conserve tout le savoir de l’univers. Le Dieu peut y rester immobile pendant des décennies, au milieu d’une mer de brume tourbillonnante et multicolore, obnubilé par l’observation des profondeurs sans fond du Puits de l’Éternité, pour y puiser les indices du passé comme du futur qui l’aideront à réaliser ses projets.


Les Cultistes[modifier]

Un Culte de Tzeentch en pleine invocation
Des gouttes de feu liquide tantôt roses, jaunes ou bleues dansaient et crépitaient dans le cercle d’invocation. Les adeptes du Temple du Changement tentaient d’entrer en communion avec leur Dieu, mais la rigueur du rituel commençait à faire des victimes parmi leurs rangs. L’un des cultistes fut soudain pris de convulsions. Il tomba à genoux et se mit à fondre comme une poupée de cire. Très vite, il ne resta de lui qu’une masse informe, dont émergeait parfois brièvement un visage ou un membre reconnaissable.
« Tzeentch est avec nous ! Il nous envoie l’un de ses Démons ! » cria l’un des adeptes en se prosternant devant l’incarnation de son Dieu.
Un tentacule sortit alors de la créature et entraîna le cultiste dans sa masse. L’homme n’eut pas le temps de crier avant d’être absorbé dans le corps difforme de l’engeance du Chaos.

Tzeentch offre à ceux qui l’honorent l’expertise de la Magie, qu’ils mettent à profit pour plier la réalité à leur moindre volonté. Dans l’Empire comme dans les autres civilisations humaines, les plus vulnérables à l’attrait du Grand Mutateur sont les sorciers, les savants et d’autres individus instruits avides de connaissance et, par-là même, de pouvoir. Les adeptes de Tzeentch au sein de l’Empire agissent rarement seuls, préférant se réunir au sein de conventicules secrets d’hommes et de femmes aux vues similaires pour exécuter les ordres de leur maître et mettent tout en œuvre pour s’arroger des positions de haut rang, étendant ainsi l’influence de leur cause. Ces sectes sont généralement sous les ordres d’un Magus, le meilleur sorcier parmi ses membres, divisés entre plusieurs niveaux d’implication si secrets et complexes qu’il est le seul à connaître l’identité de tous les cultistes. Celui-ci se délecte du challenge d’enjôler les cœurs et les esprits des innocents pour leur faire embrasser la cause de son dieu, grâce à la persuasion, au mensonge, et peut-être au chantage, afin d’agrandir sa congrégation. Ces cultes sont souvent bien établis, s’étant enterré dans la société impériale au fil des décennies, ou peut-être même des siècles. Ils restent indiscernable, attendant patiemment un signe que la fin des temps arrive, afin qu’ils puissent se révéler comme dévots du Grand Conspirateur et contribuer ouvertement à la destruction de l’Empire puis à la l’élévation des Puissances de la Ruine comme maîtres du Monde.

De tous les cultes consacrés aux Sombres Pouvoirs, il semblerait que les sbires de Tzeentch soient les plus puissants. Là où les disciples de Slaanesh sont des individus décadents en quête de sybaritisme et de plaisirs, là où les adeptes de Nurgle propagent mort et maladies, et là où les serviteurs de Khorne font l’apologie de la violence, les cultes de Tzeentch ont un programme précis : refaçonner l’Empire et la civilisation humaine à leur image. Ils souhaitent renverser la civilisation et corrompre toutes les religions et organisations magiques. Si leurs desseins sont terrifiants, sachez que les méthodes utilisées le sont plus encore. Les cultistes de Tzeentch n’ont aucun scrupule à se réunir avec les serviteurs d’autres Puissances de la Déchéance. Ainsi, quand un culte de Slaanesh est susceptible de servir leurs intérêts, ils le créent, tout simplement. Les cultistes sont présents à tous les échelons du gouvernement, de la cour ducale aux Collèges de Magie. Il leur arrive même de jouer le rôle de prêtres de Sigmar, d’Ulric ou de Shallya. Très répandus, ils restent en contact via un vaste réseau d’espions et d’informateurs. Les cultes de Tzeentch regroupent habituellement ses serviteurs par multiples de neuf, ce chiffre étant celui de ce dieu immonde. Bien que les cultes d’autres Puissances de la Corruption aient l’air plus visibles et plus largement répandus, ceux de Tzeentch sont les plus nombreux, notamment parce qu’ils contrôlent un grand nombre d’organisations.

Les cultistes de Tzeentch viennent de tous les horizons. Ils se rassemblent souvent dans leurs sectes secrètes en portant des masques et des robes bizarres pour cacher leurs identités et démontrer que tous sont égaux devant l’Architecte du Destin. Pour des raisons plus qu’évidentes, les disciples de Tzeentch n’arborent jamais leur symbole en public ; ils se contentent donc d’enfiler des robes et habits aux couleurs vives, qu’ils soient jaunes, bleus ou or, souvent mêlées les unes aux autres de manière subtile. Vu le coût de ces teintures, cela leur permet de s’identifier entre eux. Lors des cérémonies officielles, ils portent des robes à motifs aux couleurs criardes célébrant la folie de leur maître. Bien sûr, les adorateurs de Tzeentch sont pleins de contradictions, et dans la réalité chaque culte est dirigé par un Magus qui maintient sa position par la ruse et la cruauté, car chaque cultiste est un rival potentiel qui désire lui aussi être l’élu de Tzeentch. La concurrence peut être mortelle. Ces intrigues sont extrêmement agréables pour le Grand Conspirateur.

Ces cultes peuvent essayer de gagner les faveurs de l’Architecte du Destin de nombreuses façons. Ils peuvent saboter l’infrastructure de leur ville ou de leur village ou tenter de corrompre les fonctionnaires impériaux - ou de les supprimer s’ils s’avèrent être incorruptibles. Il y a même des cultes de Tzeentch au sein de l’armée impériale qui tentent d’affaiblir le moral des troupes en empoisonnant rations, en déroutant les coffres de paie, ou en assassinant des officiers. Les cultistes préfèrent utiliser des méthodes d’assassinats subtiles, de sorte que la mort de leurs victimes semble être un tragique accident. Le Magus de la secte planifie généralement ces subterfuges en étant inspirée par les rêves fervents qu’il croit avoir reçu directement de son dieu.

Tzeentch ne rend jamais les choses faciles pour ses adorateurs : ils doivent déduire à partir d’indices obscurs les désirs de leur maître, et composer des plans alambiqués pour atteindre leurs objectifs. Ils vont souvent passer autant de temps à rivaliser avec les cultes des Dieux du Chaos rivaux qu’ils ne travaillent à saper la société impériale. Souvent, ils comploteront au nom du Grand Conspirateur, uniquement pour découvrir qu’ils ont agi directement contre les intérêts d’un autre culte de Tzeentch. En effet, les cultistes du Chaos doivent maintenir à tout moment un secret strict autour de leurs activités, par crainte d’être découvert par les Répurgateurs, ainsi il n’y a que très peu de communication entre les cultes différents.

Bien que quelques cultes de Tzeentch abritent des Magisters des Collèges renégats, la plupart comporte des membres qui ont certaines capacités magiques. Peut-être qu’ils ont appris des sorts grâce aux grimoires de la bibliothèque cachée de la secte, ou qu’ils ont été instruit par un Démon de Tzeentch convoqué dans un rituel effroyable alimenté avec du sang humain. Le but ultime de nombreux cultes de Tzeentch est d’accomplir d’horribles rituels qui vont ouvrir une faille vers le Royaume du Chaos, permettant aux Démons de Tzeentch de se répandre dans cette dimension et de faire des ravages. Heureusement ces rituels sont si compliquées que très peu de cultes parviennent à les accomplir avec succès. Si le Magus de la secte écorche sur une seule syllabe, son erreur pourrait condamner toute la fraternité à être arraché au travers du tissu de la réalité, jusque dans les Royaumes du Chaos où leurs âmes passeront l’éternité à servir de jouet aux Démons qu’ils tentaient d’invoquer.

La dernière fois qu’un culte a réussi à accomplir une telle invocation rituelle au sein de l’Empire était en 2518, lorsque les citoyens de Auerswald se réveillèrent pour trouver une multitude d’Horreurs démoniaques gambadant dans les rues, transmutant tout ce qu’elles touchaient. Il a fallu deux semaines à l’armée impériale pour nettoyer les rues et une année supplémentaire avant que les prêtres n’aient complètement purifiés la ville. Cependant, les dangers inhérents à l’invocation des Démons ne sont pas prêts d’arrêter les cultes de Tzeentch, car le succès d’une telle entreprise va sûrement leur permettre de gagner de grandes faveurs auprès de leur seigneur infernal.

Tzeentch et la Mutation

Tous les cultes ont leur lot de mutants, les leaders de ces groupes ayant une mutation ou une autre qu’ils présentent en quelque sorte comme l’insigne de leur fonction. Mais Tzeentch attire les mutants les plus abjects et repoussants. Ils sont formés par des mutants dans le but de célébrer la puissance de l’Architecte du Changement. Heureusement, ces groupes sinistres évoluent en marge de la civilisation et sont relégués aux vallons cachés et aux forêts reculées.

Acolyte de Tzeentch[modifier]

Aucune caractéristique précise ne définit les cultistes de Tzeentch. Ils sont partout, du prêtre qui veille sur un autel de Sigmar au Magister qui a l’oreille du Comte. Ce sont des personnages insidieux, qui orchestrent leurs machinations avec le plus grand soin pour mener l’Empire à sa perte.

Magus de Tzeentch[modifier]

« Ta naïveté est amusante, gamin. Il n’y a pas de Destin. Il n’y a que la Volonté de Tzeentch. »
- Verial Jenneque, Sorcière de Q’Sal

Les Magi de Tzeentch comptent parmi les plus redoutables de tous les cultistes. Lucides et déterminés, ils mettent en branle des machinations à plusieurs niveaux d’intrigue leur permettant de s’en prendre à l’intégrité de l’Empire. La plupart de ces individus corrompus occupent des places de premier plan et sont donc très influents.


Les Disciples de Tzeentch[modifier]

« L’Étranger est venu à la fin du mois des moissons. Sa robe avait la couleur du soleil et il portait d’étranges marques sur la peau, que nul membre de ma tribu n’avait encore jamais vues. Le vieux Gunbar, le chaman, affirma qu’il était maléfique et qu’il ne fallait pas lui faire confiance. Quand l’Étranger s’en alla, le vieux Gunbar avait attrapé la folie du soleil et la tribu avait une nouvelle idole à vénérer. Le Grand Seigneur Tzeentch apporta des changements bienvenus chez notre peuple assiégé, et nous levons nos épées, nos haches et nos lances dès qu’il nous le demande. »
- Thorolf Hammarskjold, chef des Dix Ours, tribu de Norsca
Les armes et les armures des élus de Tzeentch brillent de flammes sorcières.

Tzeentch est le Dieu chaotique de la Magie, de la traîtrise et de l’éternel changement, ainsi que le patron de toute personne cherchant des connaissances perdues ou interdites. Ce n’est donc pas une surprise que les servants et les adorateurs de Tzeentch soient parmi les plus trompeurs et traîtres ennemis de l’humanité, corrompant de l’intérieur en utilisant le meurtre et les mensonges, ou travaillant depuis les coulisses, manipulant les autres pour qu’ils accomplissent leur volonté. Rare sont les fois où les servants du changement ont recours au conflit ouvert pour arriver à leurs buts, bien que si l’on arrive à de telles extrémités, quelqu’un peut s’attendre à voir tout le pouvoir de leur Magie noire libéré avec une précision meurtrière, car la plupart des adorateurs de Tzeentch sont bénis par une effrayante habileté arcanique, bénédiction du Dieu de la Magie.

Au nord de Kislev, au-delà du désolé Pays des Trolls, se dresse le royaume glacé de Norsca, la maison des Norses assoiffés de sang, qui parcours la Mer des Griffes dans leurs bateaux à la proue en forme de dragon, pillant les villages côtiers de l’Empire. Encore plus au nord, au-delà d’un détroit gelé, sont les Désolations du Chaos, constamment frappés de tempêtes de neige, et où hurlent les nombreux vents colorés de la Magie.

Même dans cet endroit inhospitalier, tellement corrompu par le Chaos qu’il ondule de changements constants, des tribus d’hommes brutaux, des Maraudeurs, connus sous le nom de Kurgans, arrivent à survivre en chassant les monstres mutés pour leur chair, attaquant des tribus rivales pour de la nourriture, des femmes, et parfois même pour de la viande humaine, ou organisant des raids sur les contrés du sud pour les piller et ramener des prisonniers en sacrifice. Les Norses et les Kurgans craignent et révèrent les Puissances de la Ruine. Bien que la plupart des tribus honorent les quatre Dieux du Chaos avec un respect né de la peur, de nombreuses tribus favorisent la divinité tutélaire de leur chef.

Tzeentch, ou Tchar, comme il est connu parmi les Kurgans, est un Dieu populaire auprès des chamans tribaux et des Sorciers. Même ceux qui préfèrent Slaanesh ou Nurgle offrent parfois une supplication au Grand Sorcier en échange d’avantages magiques. La plupart des Sorciers de Tzeentch sont aussi des puissants combattants, équipés avec des armes magiques destructrices et des armures couvertes de symboles arcaniques.

Cependant, les tribus qui vénèrent Tzeentch comme seul Dieu tutélaire ne sont pas nombreuses. La plupart des Maraudeurs préfèrent le sang versé au nom de Khorne, les somptueux cadeaux offerts par Slaanesh, ou le don de résistance de Nurgle. Ce que les groupes vénérant Tzeentch manquent en nombre, ils le rattrapent en ruse. Les guerriers de Tzeentch sont des maîtres dans l’espionnage, les subterfuges, et les soudaines embuscades, utilisant l’astuce plutôt que le muscle pour déstabiliser puis détruire leurs ennemis. Les tribus de Tzeentch vont également au combat portant des bannières totems liés à une puissance Magie. Les hommes des tribus peuvent être tatoués de la tête aux pieds avec des symboles magiques, ce qui est un rite de passage douloureux. Des fétiches magiques peuvent pendre à leur ceinture, ou être attachés à leurs cheveux. Des runes grossières sont gravées sur les lames de leurs armes.

Les Guerriers du Chaos de Tzeentch[modifier]

Les Guerriers du Chaos de Tzeentch sont très individuels et pas deux ne se ressemblent. Son armure de plaques et son bouclier peuvent être gravés de symboles à motifs compliqués irradiant de pouvoir brut, ou des yeux clignant constamment peuvent y circuler, voir des bouches bredouillantes, ou peut-être qu’il est gravé d’un texte magique minutieux, faisant du porteur un grimoire ambulant. Les cornes de leurs casques peuvent se tordent pour former le symbole de leur maître, et un arc en ciel de lumière peut briller de leur visière. Les mutations ravagent sa chair, son armure du Chaos fond et se reforme autour de tout appendice qui pousse hors de son corps. Certains Guerriers du Chaos de Tzeentch sont des lanceurs de sort accomplis, en faisant des ennemis imprévisibles et mortels.

Champion de Tzeentch[modifier]

Ces chevaliers impressionnants sont les plus bizarres des Champions du Chaos, même si l’on se réfère aux critères des autres Champions. Ils sont énormément mutés, totalement fous, et bénis avec des pouvoirs magiques et des prouesses martiales qui vont bien au-delà des capacités humaines. Leurs armures sont ornées de couleurs éclatantes, incrustées de bandes dorées ou bleu-argent et fabriquées à partir de matériaux aux formes étrangement incurvées. D’une certaine façon, ces guerriers ressemblent à des oiseaux géants, une impression accentuée par leurs coiffes complexes et leurs mutations. Bien que les Champions de Tzeentch soient parés d’atours éblouissants, d’armoiries, de somptueuses capes et de toutes sortes d’accessoires, c’est leur personnalité unique qui les identifie en tant qu’esclaves du Chaos.

Cependant, peu atteignent la fin du long périple qui les mènera au titre de Champion de Tzeentch, mais ceux qui y parviennent font alors partie des plus exceptionnels guerriers des Sombres Dieux, additionnant à leurs talents martiaux les faveurs du Seigneur de la Magie. Cette combinaison en fait de redoutables généraux, fourbes et paraissant doués de prescience : comment vaincre un ennemi qui semble connaître à l’avance la moindre de vos décisions ?

Sorcier du Chaos de Tzeentch[modifier]

Ces Sorciers sont parmi les plus puissants lanceurs de sorts du monde connu, car ils se sont vendus eux même au Grand Sorcier en échange d’un pouvoir magique illimité. Étant des maîtres dans la Magie la plus sombre, les Sorciers du Chaos sont craint à juste titre : en combattre un, c’est savoir que même son âme est en péril, mais ce sont ceux qui se sont dédiés à Tzeentch qui ont le plus grand pouvoir, champions qu’ils sont du Maître de la Magie, les Sorciers de Tzeentch ont la plus profonde connaissance des arts noir, et possèdent les compétences nécessaires pour accomplir les plus puissantes invocations de Démons.

Les Sorcier de Tzeentch sont souvent trouvés dans des positions de conseiller de puissants champions des Dieux, qui cherchent à profiter de leur don de voyance, la nature intrigante et manipulatrice des Sorciers de Tzeentch ne laissera cependant aucun doute au fait que le véritable pouvoir est dans les coulisses, bien que leur supposé maître reste généralement ignorant de ce fait.

Un Sorcier de Tzeentch sera généralement paré d’une robe d’un bleu profond, et aura certainement des signes de mutations, comme une tête d’oiseau, des tentacules, ou des pieds ou des mains finissant en des serres coupantes comme des rasoirs. Certains Sorciers portent de luxueuses ceintures très détaillées, ou des épaulettes d’or cloutés de bijoux, alors que d’autres portent des habits baroques avec des crânes imprimés dans une armure du Chaos, ainsi que des casques décorés. Tous portent un bâton magique rayonnant d’un pouvoir démoniaque, engravé de runes de haines et de désharmonies qui sont un anathème pour la troisième vue des Sorciers rivaux. Les Sorciers les plus bénis peuvent recevoir le don d’un démoniaque Disque de Tzeentch pour les porter dans la bataille, leur offrant une vitesse et une manœuvrabilité incroyable : une magnifique plateforme d’où libérer leurs sorts dévastateurs.

Tzaangor[modifier]

Les Hommes-Bêtes sont des créatures du Chaos pur et donc révèrent les Puissances de la Ruine de façon égale. Mais, parfois, une femelle Gor engendre un petit qui est clairement un élu du Grand Maître du Changement, sa fourrure a le motif de la marque de Tzeentch, ou ses cornes sont courbés pour former le symbole impie du Dieu. Ces créatures sont connues comme des Tzaangor, et sont craints et respectés parmi leur harde.

Dons du Grand Manipulateur[modifier]

« Quand le vent du changement souffle, certains construisent des murs, d’autres des moulins à vents. »
- Un acolyte de Tzeentch

Les Hauts Elfes d’Ulthuan, les Elfes Sylvains d’Athel Loren, autant que les Nains et les Halflings, détestent le Chaos sous tous ses aspects. C’est contre leur nature de vénérer les Puissances de la Ruine, et ils ont une résistance naturelle au pouvoir mutant du Chaos. Ce que Tzeentch ne peut contrôler, il cherche à le détruire, et il souhaite l’annihilation de toutes les races qui lui résistent. Les humains, cependant, sont facilement corruptibles. Quand le Chaos est apparu pour la première fois dans le monde, huit mille ans plus tôt, l’humanité était encore une race primitive. Nombres d’entre eux ont été transformé en Hommes-Bêtes. Plus encore étaient pollués par le Chaos, et leurs ancêtres ont bien malgré eux porté cette pollution jusqu’à nos jours

Aucun mortel sain d’esprit et civilisé ne vénérerait consciemment Tzeentch. Seul les désespérés ou les personnes totalement folles offrent leur âme à ce terrible Dieu, et une fois qu’ils le font, leur corps et leur esprit sont irrémédiablement altérés, changeant à jamais. Pour réussir, le Grand Manipulateur se doit des piéger ses servants avec des fausses promesses.

La Promesse de Connaissance[modifier]

Tzeentch utilise la sagesse et les connaissances magiques pour appâter l’humanité. Il murmure les secrets interdits de l’univers dans les rêves, et ceux qui écoutent deviendront inévitablement ses adorateurs. Rendus fous par les murmures de Tzeentch, ses disciples inscrivent leurs pensées polluées sur du parchemin, et ainsi la corruption s’étend. Les autorités impériales détruisent ardemment de telles connaissances infernales. Malgré les risques encourus, l’acquisition de connaissances aussi rares est souvent une tentation trop grande pour les érudits peu scrupuleux.

Le Don de Folie et de Mutation[modifier]

Nombreux sont ceux qui pensent que les fous sont capables de comprendre les plans divins de Tzeentch. Parmi les barbares des Désolations Nordiques, et parmi les cultes du Chaos, les fous sont honorés car ils sont considérés comme étant touchés par le Duc du Changement. Cependant, dans l’Empire, des personnes non éduquées (et beaucoup d’éduquées) évitent ceux qui sont affligés d’une profonde folie, ou les persécutent. Alors que la folie est souvent perçue comme un don de Tzeentch à l’esprit, la mutation est son don au corps. De tous les Dieux du Chaos, le Maître du Changement est le plus généreux avec les mutations, et ses adorateurs le glorifient de leur chair corrompue.


Personnalités[modifier]

Médias externes[modifier]

Sources[modifier]

  • Warhammer JdR V3 - Liber Mutatis (traduction par Monzoobo et Wrath)
  • Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption
  • Livre d’Armée des Guerriers du Chaos, V6
  • Livre d’Armée des Guerriers du Chaos, V8