Trébuchet

De La Bibliothèque Impériale
« La véritable puissance du savoir martial Bretonnien réside dans ses imposants Trébuchets. Aucune fortification, aucune muraille, aucune cité ne saurait résister aux projectiles incessants de ces merveilles inventées par l’homme. »
- Lafayette du Taureau, Ingénieur de Siège de Couronne
Aucun mur ne résiste devant un Trébuchet. Le crâne d’un homme ne fait pas mieux.

Les Trébuchets sont d’immenses machines en bois récemment introduites dans les armées Bretonniennes. Grâce a une série de mécanismes, de leviers et de rouages, le bras d’un Trébuchet est mis en position, son extrémité la plus courte lestée d’un énorme contrepoids fait de pièce de maçonnerie. Une fronde géante est fixée à l’autre bout, chargée de pierres, d’énormes rochers ou même de bétail mort. Lorsque le Trébuchet est actionné, l’impulsion supplémentaire qu’ajoute cette fronde permet d’envoyer le projectile plus loin et avec plus de force qu’une simple catapulte,

Le Trébuchet est un engin essentiel aux Bretonniens quand ils entament des sièges, mais des versions plus petites sont parfois utilisées sur le champ de bataille. En fait, depuis que le Roy lui-même a ordonné la construction de plusieurs Trébuchets pour assurer la défense de Couronne, leur popularité a considérablement augmenté. Même si beaucoup de Chevaliers méprisent ces machines et que de nombreux Ducs refusent de les utiliser, posséder un Trébuchet est un signe de richesse, car ils sont coûteux et longs à produire, chacun d’eux étant fabriqué à l’unité. Il n’y a en Bretonnie qu’un nombre limité de maîtres charpentiers capables d’en construire, et leurs services sont très recherchés. Bien qu’un chevalier ne s’abaissera jamais à manipuler lui-même une arme de tir, sans parler d’une arme de siège, il en reconnaîtra bien malgré lui l’utilité tactique et autorisera ses serviteurs de basse extraction à s’en servir. Qu’est-ce qu’un misérable gueux pourrait de toute façon savoir de l’honneur ?

Le premier Trébuchet jamais construit viendrait du village d’Ason, sur la côte nord de Lyonesse. On raconte qu‘un enfant bâtard quelque peu excentrique l’aurait fabriqué en une nuit de labeur sous l’effet de visions enfiévrées. Il se serait pour cela servi de matériaux issus de la Chapelle du Graal en ruines d’Adelhard le Second, ainsi que de pièces récupérées en divers endroits. Quand le village fut attaqué par des nordiques, l’engin les mit en déroute, coulant leurs Drakkars en les bombardant d’énormes pièces de maçonnerie.

Le jeune homme fut plus tard présenté au Roy et ses plans furent recopiés et améliorés. Pour le récompenser d’avoir sauvé le village et sauvegardé la chapelle de la profanation (bien qu’elle fût alors en encore plus piètre état qu’avant), il reçut un porc bien gras et deux Deniers : plus de biens qu’il n’aurait pu en accumuler en toute une vie de labeur.

Source[modifier]

  • Livre d’Armée de Bretonnie, V6