Tour Noire d'Arkhan

De La Bibliothèque Impériale

Cette tour maudite fut construite par le fidèle vizir de Nagash à l’apogée de son règne de terreur. Isolée profondément au cœur de la Terre Brisée, la Tour Noire offrit à Arkhan un refuge où il put développer sa maîtrise de la Nécromancie. Construite en même temps que la tristement célèbre Pyramide Noire de Nagash, la spire infernale d’Arkhan, ainsi que les terres qui l’entourent, sont saturées de Magie, et de nombreuses créatures de cauchemar sont tapies dans son ombre. Après la défaite de Nagash face à l’Armée des Sept Rois et le trépas d’Arkhan, la Tour Noire fut abandonnée, et demeura un lieu hanté, fuit de tous hormis des mauvais esprits qui se terrent dans ses catacombes.

Lorsqu’Arkhan revint à Nehekhara, il leva une armée de squelettes contre les Rois des Tombes et créa son propre royaume, qu’il domine depuis la Tour Noire. Il se murmure que chaque matin, lorsque les premiers rayons du soleil affleurent les dunes, la tour disparaît pour réapparaître en un autre endroit du désert. Arkhan maintient une trêve délicate avec les monarques de Nehekhara grâce au pouvoir de sa Magie Noire. Cependant, quelles que soient ses réelles motivations, Arkhan le Noir est un puissant allié pour qui est prêt à en payer le prix…

Construction[modifier]

La construction de l’édifice était l’idée d’Arkhan et datait de l’édification de la formidable pyramide de son maître. Après avoir conquis Bhagar en -1750, il se retrouva à la tête de milliers d’esclaves et saisit sa chance. Pendant que son maître se chargeait de lever une armée à Khemri, Arkhan se proposa de bâtir une citadelle pour protéger la cité d’une attaque de la lointaine Ka-Sabar ou d’une révolte dans la Cité des Épices de Bel Aliad.

Durant les deux années qui suivirent le massacre des nobles de Bhagar, les esclaves creusèrent le sol rocailleux au moyen de pics et de pelles, créant ainsi le premier des nombreux niveaux de la tour, à près de cinq mètres sous terre. Arkhan fit venir des maçons de Khemri pendant que ses cavaliers morts-vivants montaient la garde depuis les dunes alentour. Par la suite, les esclaves furent renvoyés chez eux dans le but de démolir leurs maisons pour fournir la pierre nécessaire aux fondations. Rapidement, les esclaves devinrent des ouvriers ne connaissant ni la faim, ni la douleur, ni la fatigue. Le dernier d’entre eux mourut au pied de la tour noire d’Arkhan, en ajustant les pierres de fondation.

La Tour[modifier]

La tour noire se dressait telle une lame de pierre dans une mer de sable tourbillonnante. Située à l’orée du Grand Désert, elle était constamment la proie des tempêtes qui se déchaînaient dans les dunes chaudes. Le sable avait poli les grands blocs de basalte qui constituaient sa face externe, au point de lui offrir une surface réfléchissante. Le son qu’il produisait en frappant la pierre évoquait le sifflement de centaines de milliers de serpents affamés cherchant la moindre fissure par laquelle entrer.

Cependant, la construction de l’édifice se poursuivait, même lorsque le vent mugissait. Jour et nuit, elle se poursuivait. Une armée d’esclaves taillait les pierres et les portait au pied de la tour, où d’autres ouvriers prenaient le relais et les faisaient monter en empruntant une rampe en spirale qui faisait le tour de l’ouvrage, s’élevant ainsi à plus de soixante mètres du sol. Cette rampe était constituée de bois et de peaux, le tout assemblé au moyen de cordes et tremblant dangereusement dans la tempête. Frappée par de terribles bourrasques ou sciée par le sable, elle s’était effondrée à de multiples reprises et à chaque fois, des dizaines d’ouvriers l’avaient payé de leur vie, écrasés par des tonnes de bois et de pierre.

La crypte la plus profonde fut réservée à Arkhan. Bien qu’elles n’eussent rien de l’éminence de la crypte de marbre de son maître, ces pièces répondaient parfaitement à ses besoins. En raison de toutes les tempêtes, il lui avait fallu près d’un an pour transférer sa maisonnée de la Cité Vivante à la lointaine tour et nombre de ses loyaux serviteurs avaient perdu la vie en chemin. Les autres étaient empoisonnés dès leur arrivée. Ils l’attendaient dans la pénombre de son sanctuaire, leurs corps fripés recouverts de robes de lin noir parées de sceaux de préservation.

Sources[modifier]

  • Livre d’Armée des Rois des Tombes, V6
  • Livre d’Armée des Rois des Tombes, V8
  • Mike Lee, Nagash le Sorcier, Black Library, 2011