Taal et Rhya
- La sage-femme sortit de la petite masure et s’approcha du fermier anxieux. Avant que la porte ne se referme, il entendit des cris de douleur provenant de l’intérieur. « Toi là, va nous chercher de l’eau, du bois pour le feu et des linges propres ! L’accouchement se passe mal ! »
- L’homme se figea : « Comment va ma femme ? »
- « Son sort est entre les mains de Rhya ! Adresse-lui tes prières et peut-être qu’elle survivra. En attendant, nous devons essayer de sauver l’enfant, tant que c’est encore possible. Allez, du nerf ! Depêche-toi ! »
- Siège : Forêt de Taalgrunhaar, Talabheim
- Chefs du Culte : Katrinelya, Hiérarque de Rhya, et Niav, Hiérarque de Taal
- Ordres Principaux : les Coureurs des Bois, les Chasseurs Cornus
- Fêtes Religieuses Principales : Les jours sacrés les plus importants pour Taal et Rhya sont la Montée de Sève (équinoxe de printemps), les Racines Dormantes (équinoxe d’automne) et le Soleil Immobile (solstice d’été). On célèbre également le Monde Assoupi (solstice d’hiver), mais en l’honneur d’Ulric. Des jours fériés de moindre importance sont associés à la pleine lune et à la nouvelle lune.
- Livres Saints : Les Rituels de l’Ancien Bosquet, Le Livre des Verts Feuillages, Les Sentiers de l’Été
- Symboles Sacrés : Le symbole qui réunit Taal et Rhya est la spirale de la vie, une volute qui représente le cycle annuel de la nature, de la naissance à la maturité à la mort et à la renaissance. Ce symbole est également utilisé par les sorciers de l’Ordre de Jade. Individuellement, Taal est symbolisé par une ramure de cerf ou par une hache de pierre, avec laquelle on dit qu’il provoque le tonnerre, les éclairs et les avalanches en frappant le sommet des montagnes. Rhya est représentée par une gerbe de céréales et également par un arc et une flèche, qui la symbolisent dans sa fonction de chasseresse ou qui figurent la flèche de l’amour. Le clergé de ces deux Dieux est habituellement vêtu de simples robes grises, brunes ou vertes, ornées de feuilles et de fleurs à l’occasion des festivals.
Le culte de Taal et Rhya est peut-être le plus ancien et le plus répandu dans le Vieux Monde ; ses origines remontent en ligne directe jusqu’aux divinités primitives de l’histoire la plus ancienne. Il s’est développé de manière organique, à mesure que les humains tentaient d’expliquer les phénomènes naturels tels que le tonnerre, le cycle des saisons et les marées de l’océan. Au fil du temps, Taal et Rhya sont apparus, d’abord sous la forme d’une entité unique appelée Ishernos. La séparation eut lieu il y a bien des millénaires et le culte d’Ishernos est lentement tombé dans l’oubli. Taal gouverne la nature et il est considéré comme le « Roi des Dieux ». Les étendues sauvages sont son domaine et il est surtout vénéré par de courageux forestiers, des pisteurs et des rôdeurs. On trouve les adeptes de Rhya dans les champs cultivés et les vergers de l’Empire et chez les fermiers, les pêcheurs et tous les jeunes amoureux.
À la fois tournés vers les aspects nourriciers et destructeurs de la nature, les rituels et les enseignements des cultes jumeaux de Taal et de Rhya régissent la vie dans les campagnes et les petits villages de l’Empire. Les membres de ce culte s’impliquent peu dans la politique impériale, car les sujets qui préoccupent l’Empereur et les Electeurs (les guerres, les traités et l’édification de monuments à la gloire de leur énorme ego) n’ont pour eux qu’un intérêt très limité. Leur univers gravite autour de choses bien plus élémentaires : la naissance d’un agneau, les épis mûrissants au soleil de l’été, la mort d’un vieux cerf sous la dent d’un prédateur et les jeunes couples qui s’en vont furtivement dans les bois pour y perpétuer le cycle de la vie.
Toutefois, depuis le début de la guerre, le culte s’est investi un peu plus activement dans les affaires impériales. Ses adeptes, qui ont toujours été nombreux dans les territoires sauvages de l’est, ont durement souffert des outrages d’Archaon. Ses légions ont profané et souillé les bosquets sacrés et les Temples primitifs de Taal et les sanctuaires de Rhya ont été rasés ou brûlés sur le passage des hordes du Chaos. Peu de Prêtres et de Prêtresses en ont réchappé.
En plus d’être le culte officiel du Talabecland, le culte de Taal et Rhya est extrêmement populaire dans le nord et l’est de l’Empire. C’est Taal qui reçoit le plus d’hommages; le rôle de Rhya est très atténué. La grande cité de Talabheim se montre particulièrement fervente et on y vénère tout autant Taal que Rhya.
Taal représente la puissance et la majesté de la nature, à la fois dans le monde physique de la pierre et du bois, mais également dans l’élan primal de la vie qui habite toutes les créatures. C’est Taal qui fait tomber la pluie et couler les rivières, c’est lui qui incite les animaux à se multiplier et qui fait croître les plantes. Il n’est pas seulement le cœur physique d’un individu, mais également l’étincelle qui fait battre ce cœur. Taal représente la vigueur et la croissance sous toutes leurs formes, particulièrement dans les transitions qui nous font passer de l’enfance à l’âge adulte, lorsque l’énergie vitale est à son apogée.
Rhya, l’épouse de Taal, est la mère nourricière des hommes et de la terre. Taal pousse les terres sauvages à se développer sans entraves, mais Rhya se penche sur les champs, les vergers et le bétail des humains, stimulant la croissance pour que chacun ait de bonnes récoltes et qu’il y ait de la viande pour tous. Rhya pacifie les contrées sauvages de son époux, elle dompte son énergie pour la transformer en sagesse et en maturité. Elle est également la sainte patronne de l’amour et, sous cet aspect, elle reçoit les ferventes prières des jeunes amoureux et de tous ceux qui espèrent que l’amour entrera dans leurs vies. Rhya régit aussi l’acte charnel, bien que peu de gens la vénèrent ouvertement de cette manière. En vérité, des pensées de cette nature sont considérées comme scandaleuses et obscènes par la plupart des gens. S’il arrive aux amants de prononcer son nom dans leurs élans de passion, les Prêtresses de Rhya affirment que cela démontre un respect suffisant pour la Déesse.
Taal est considéré comme un Dieu indifférent. À l’instar de la montagne et de la tempête, il est insensible aux préoccupations des mortels. Rhya, au contraire, prend soin du monde avec grâce, en le nourrissant et en lui offrant les beautés de la nature.
- Expressions Liées à Taal et Rhya
- « Par les dents de Taal ! » : Une imprécation utilisée dans une situation pénible et inconfortable.
- « Un baiser de Rhya. » : Tomber amoureux.
- « Par la terre, l’arbre et les os. » : Serment courant chez les adeptes de Taal et Rhya.
- « Puisses-tu te désaltérer au nectar de Rhya. » : Bénédiction pour les mères pleines d’espoir.
- « Tu as les cornes dures comme Taal! » : Expression utilisée pour suggérer qu’une personne se comporte mal.
Sommaire
Le Culte[modifier]
Ceux qui se consacrent à Taal et Rhya respectent les individus qui sont capables de se débrouiller seuls, mais ils savent que la communauté fonctionne mieux quand tous ses membres coopèrent, comme une meute de loups ou une harde d’élans.
Les cultistes passent souvent l’essentiel de leur temps dans la nature, généralement seuls ou en petits groupes, vivant de ce qu’ils peuvent tirer de leur environnement comme leurs ancêtres avant eux. Ils sont attentifs au rythme des saisons, aux variations du climat et aux cycles de la vie et de la mort chez les animaux et les plantes qui leur sont si chers.
Le culte exerce une influence majeure dans les régions les plus reculées, les hameaux isolés et les petites communautés de fermiers, principalement parce que ses membres sont souvent les seuls Prêtres disponibles dans les environs. La compagnie de ces Prêtres est extrêmement recherchée des fermiers et des chasseurs pour leur connaissance des plantes et des mœurs animales. Les Prêtres de Taal et Rhya sont très demandés lorsqu’il s’agit d’accomplir les rituels d’initiation des jeunes gens et de guider les fidèles dans les prières, les rites et les fêtes religieuses. Les membres du culte sont très attentifs aux saisons ; ils célèbrent leurs fêtes au moment des grandes transitions annuelles, particulièrement les équinoxes et les solstices. Ils accomplissent toutes leurs tâches quotidiennes, telles que la chasse et les labours, en gardant toujours à l’esprit la révérence qu’ils doivent à Taal et Rhya.
Le culte de Taal et Rhya se tient généralement à l’écart des tractations de la politique et des luttes de pouvoir qui sont tellement omniprésentes dans tous les autres cultes. Cela ne signifie pas qu’il ne veuille pas s’impliquer dans les processus de prise de décision, mais plutôt que son credo s’oppose aux concepts des institutions qui gouvernent l’existence du peuple. Ses adeptes préfèrent suivre les cycles de la nature afin de déterminer comment agir au mieux et ils acceptent l’idée que les événements, bons ou mauvais, se produisent toujours pour une bonne raison.
Zone d’Influence[modifier]
Partout où les gens se préoccupent du temps, des récoltes, de la nature sauvage ou de l’amour, Taal et Rhya ont des adeptes. C’est dans le nord et l’est du Vieux Monde, au cœur des grandes forêts et des montagnes sauvages de l’Empire, que Taal est plus particulièrement honoré. Ses fidèles sont généralement des rôdeurs, des forestiers et des sorciers d’Ambre. Rhya, quant à elle, trouve ses plus fervents adeptes chez les fermiers et les chasseurs. De nombreux sorciers de Jade vénèrent les deux Dieux sous la forme d’Ishernos. D’habitude, Taal n’est pas vénéré en ville, sauf à Talabheim, une ville fondée sur le commerce fluvial, où on l’appelle le Père des Rivières et dont il est le Dieu principal.
Le Dogme[modifier]
Les cultistes de Taal et Rhya sont bien connus pour leur approche très pragmatique de la vie, tempérée par le respect mêlé de crainte et d’admiration qu’ils ressentent devant la puissance et la majesté de la nature. Ils professent que la mort est tout aussi importante que la vie, mais seulement si elle intervient en harmonie avec la nature dans son ensemble. Les cultistes détestent tout ce qui est "contre nature", le meilleur exemple de cela étant les mutants et le Chaos. Les plus extrémistes étendent cette conception aux cités, à l’argent et à tous les signes extérieurs de civilisation.
Les cultistes croient en la sainteté de la nature, à l’immuabilité du cycle des saisons et à la majesté des étendues sauvages. Ils révèrent les animaux et les plantes, le prédateur et la proie et la lutte entre la vie et la mort. Ils vivent pleinement leur existence, dans la certitude que Taal, Rhya et la terre bienveillante pourront les aider à entrer dans le royaume de Mórr en état de félicité.
- Les Commandements
Les Prêtres de Taal et de Rhya doivent se soumettre aux lois suivantes :
- Les enfants de Taal s’offrent volontiers pour servir de nourriture et de sacrifice. Respecter et honorer le présent qu’ils font.
- Offrir un sacrifice, de grain ou d’un animal, à Taal et à Rhya une fois par mois lors d’une nuit sans lune.
- Ne pas s’habiller de métal ; privilégier plutôt les peaux des frères animaux.
- Être fier de sa force et de ses capacités naturelles. Éviter les armes à feu et les autres fruits de la science.
- Chaque année, tous les Prêtres doivent passer sept jours et sept nuits dans la solitude, loin de toute civilisation, afin de communier avec la nature en vivant du produit de leur chasse. La période de retraite de chaque Prêtre est déterminée par ses supérieurs hiérarchiques dans sa région.
Fausses Croyances[modifier]
Dans le monde paranoïaque et obtus de l’Empire, le nombre de pratiques associées à de « fausses croyances » est considérable. Ce qu’on trouve normal et acceptable dans certaines régions (ou au sein d’un courant religieux précis) peut être jugé comme une pratique déviante dans une autre. Schismes et branches dissidentes naissent spontanément tous les deux ou trois siècles au sein de chacune des religions principales, toutes disposant de leurs propres méthodes pour décider de ce qui constitue une croyance dangereuse, de la punition appropriée et de la façon de l’empêcher de ressurgir.
Les prêtres de Taal et Rhya considèrent avec une certaine bienveillance les différences de point de vue au sein de leur religion. Tant que les cultistes font preuve de respect envers les Dieux, exécutent les sacrifices requis et protègent la nature, le culte admet qu’il puisse y avoir des opinions divergentes en son sein. Il fixe cependant la limite au niveau des mutations et des abominations de la nature. Il purgera sans pitié de ses rangs quiconque affiche une forme de mutation ou de souillure du Chaos. Comme bien des rites de Taal et Rhya se pratiquent nus ou avec peu de vêtements, il est pratiquement impossible à ceux qui ont des mutations physiques de les dissimuler à leurs coreligionnaires.
L’initiation[modifier]
- « Il y a un an, les Prêtres sont venus chercher mon aîné, Franz, pour sa cérémonie d’Éveil. Quand il est parti, il était maigrelet, tout pâle et mal assuré. Mais quand il est revenu, j’ai failli ne pas le reconnaître. C’est un guerrier maintenant et il a l’œil impitoyable du chasseur. »
- - Gustav Avermeyer, trappeur de l’Ostermark
Le culte de Taal et Rhya n’est pas particulièrement friand de rituels formalisés, ce qui rend ses initiations étonnamment homogènes dans tout l’Empire. Bien que les détails puissent varier, ils ne sont pas assez nombreux pour que cela ait une importance.
Les cultistes qui préfèrent Rhya sont initiés par une déclaration publique ; le Prêtre qui fait l’initiation annonce qu’ils ont atteint le statut désiré. Cette déclaration est suivie d’un festin. Les adorateurs qui préfèrent Taal sont présentés à la nature, où le Prêtre annonce leur nouveau statut. On le fait toujours à plusieurs endroits, et au dernier a lieu une déclaration publique devant les laïcs, afin qu’ils sachent qui est leur nouveau Prêtre. Un festin s’ensuit souvent et il est courant que le nouveau Prêtre ait chassé lui-même l’animal qui constitue le plat principal. Les endroits où a lieu la présentation sont normalement des sites naturels époustouflants, comme des montagnes ou des cascades, mais certains initiés sont parfois présentés aux loups, aux daims et aux ours locaux. Quand l’initiation d’un Prêtre attire des animaux sauvages, on attend généralement de lui de grandes choses.
Ceux qui sont attirés par le culte de Taal et Rhya sont le plus souvent des individus intrépides et habitués à vivre dans les bois, capables de survivre livrés à eux-mêmes dans la nature, ou encore des gens accoutumés à travailler aux champs ou dans les plantations d’arbres fruitiers. Les candidats font équipe avec un Prêtre qui leur sert de mentor et qui évalue à la fois les capacités et la dévotion du candidat. Ceux qui sont admissibles entament ensuite un processus d’initiation très intense, en immersion totale, qui varie suivant les préférences de l’initié pour Taal ou pour Rhya.
Les initiés de Taal subissent des épreuves basées sur la force de caractère, la capacité à survivre dans la nature, leurs prouesses à la chasse et leurs liens intimes avec la nature. Au début de la puberté, de nombreux jeunes garçons et filles sont enrôlés par les Prêtres qui leur apprennent les mystères du monde sauvage et la sagesse de Taal. Ce rite, connu sous le nom d’Éveil, est terriblement difficile ; tout le monde n’y survit pas et ceux qui réussissent doivent jurer de ne jamais révéler ce qui se passe au cours de ces rituels. Néanmoins, les plus grands secrets parviennent toujours à filtrer ; on suppose qu’en plus d’apprendre les techniques de chasse et de survie indispensables, les initiés passent également un certain temps dans des sortes de sauna à usage religieux où ils méditent intensément sous l’influence de puissants alcools et de décoctions à base d’herbes et de champignons hallucinogènes.
L’entraînement des initiées de Rhya est beaucoup plus subtil. Elles n’ont guère le temps de se livrer à des libations et de méditer dans des saunas comme lors des initiations Taalites. Elles apprennent comment prendre soin d’autrui : la manière d’obtenir des récoltes saines et abondantes, la façon de conseiller leurs ouailles sur les difficultés de la vie, l’art de mettre les enfants au monde et de les élever. L’initiation se termine simplement quand la Prêtresse enseignante (ce n’est jamais un Prêtre) déclare l’initiée prête à voler de ses propres ailes, lors d’une cérémonie accompagnée d’un petit festin et de chants et de danses. Les rites d’initiation proprement dits sont environnés de mystère, particulièrement pour les hommes dont les pères colportent les rumeurs les plus scabreuses dans lesquelles il est question de sanglants sacrifices, d’adoration de la lune et d’événements plus étranges encore. Les hommes ont l’interdiction formelle de voir ce qui ce passe lors de ces rituels et la plupart font tout ce qu’ils peuvent pour l’éviter, animés par une terreur abjecte. En effet, on dit que l’homme qui a le malheur de tomber sur l’une de ces cérémonies perd sa virilité. Certains pensent même que le malheureux risque de perdre encore plus que cela…
Les Rites[modifier]
Les prêtres de Taal et Rhya se lèvent généralement à l’aube à moins qu’ils aient de très bonnes raisons de ne pas le faire, afin d’aligner leur cycle sur ceux du monde naturel. Même ceux qui sont déjà réveillés remercient le soleil levant, ne fût-ce que mentalement. Si possible, les prêtres se lavent les mains dans des eaux naturelles (un ruisseau, un fleuve, un lac ou de l’eau de pluie). Si ces pratiques sont universelles, les groupes locaux en ajoutent d’autres. Les adeptes de Taal d’une région fracassent le crâne de toutes les créatures qu’ils ont tuées la veille avant de se laver les mains. Ils pensent qu’ainsi, ils libèrent les âmes, et que par respect pour leurs proies, ils doivent laisser à celles-ci une nuit pour tenter de se venger. On met la rareté des manifestations spirituelles sur le fait que la plupart des âmes sont trop effrayées pour affronter un prêtre de Taal.
Les superstitions ont tendance à tourner autour du monde naturel. Bien des prêtres croient que seule l’eau naturelle permet d’être propre (ce qui est probablement vrai dans le Vieux Monde), que seule la nourriture qu’on a soi-même chassée, nettoyée et cuisinée est sans danger (là encore, c’est probablement vrai dans le Vieux Monde), que porter de grandes quantités de métal, y compris des pièces, porte malheur (sans doute vrai dans le Vieux Monde) et que les armes à feu attirent la malédiction sur ceux qui les portent (probablement fondé dans le Vieux Monde…).
À bien y réfléchir, les disciples de Taal et Rhya n’ont guère de véritables superstitions. Ils semblent plutôt doués d’un bon sens qui force le respect.
Les Cultistes[modifier]
- « Bien sûr que je rends hommage à Taal et Rhya, mais comme je l’entends. Il paraît que certains de leurs adeptes vivent dans les bois comme des animaux, vêtus de peaux de bêtes. Nous sommes des humains, pas des bêtes… Il faudrait bien que quelqu’un le leur rappelle. »
- - Siegfried Kant, Bourgeois de Marienburg
Les Prêtres du culte servent à la fois Taal et Rhya, car la nature est à la fois destructrice et nourricière, terrifiante et merveilleuse. Dans chaque région, le clergé se répartit en trois cercles : les Prêtres, les grands Prêtres et deux Hiérarques. Les Hiérarques se partagent le pouvoir. Celui de Rhya préside au printemps et en automne, alors que celui de Taal gouverne en été et en hiver. Les grands Prêtres sont nommés par les Hiérarques et supervisent les Prêtres d’un cercle de pierres, d’un Temple ou d’un ensemble d’oratoires de leur région. Les Prêtres assistent les grands Prêtres en pratiquant les rites saisonniers et en entretenant les oratoires isolés. Les Hiérarques déconseillent aux Prêtres de se laisser entraîner dans les méandres de la politique de l’Empire ou d’autres royaumes, car les cycles de la nature seront encore là quand les nations seront depuis longtemps retournées à la poussière.
Quelques Prêtres sont ordonnés par les Hiérarques pour vivre dans les régions sauvages, où ils suivront la Voie de Taal. Ils sont les protecteurs de la nature et de ceux qui y vivent. Ces Prêtres se lient souvent d’amitié avec des sorciers d’Ambre et, ensemble, ils explorent les contrées les plus reculées et les plus dangereuses. Pour ceux qui s’égarent, ces équipes sont un cadeau des Dieux. Pour les créatures du Chaos qui se tapissent dans les bois et les montagnes, elles sont synonymes de terreur.
Autour de Talabheim, certains pêcheurs vénèrent Taal comme le père des rivières, mais sous le nom de Karog. On le prie aussi sous le nom de Karnos, Maître des Bêtes, dans certaines zones du Middenland et du Talabecland où son culte est populaire chez les chasseurs et les trappeurs.
Les Prêtres qui sont ordonnés pour suivre la Voie de Rhya sont encore moins nombreux. Cette voie leur impose d’abandonner tout signe de leur Prêtrise et de vivre dans un village comme fermiers, sages-femmes ou apothicaires. Leur rôle est d’être toujours vigilants mais de rester discrets. Ils sont de tranquilles gardiens, des lions à l’affût, prêts à déchaîner l’immense courroux de Rhya si jamais leur région était en danger. Les Prêtres masculins ont tendance à être très virils, avec une barbe touffue, tandis que les femmes accentuent leur féminité, tout en conservant leur côté sauvage et passionné. Les Prêtres des deux sexes apprécient les joies physiques et animales de l’existence, mangeant, buvant et s’accouplant avec grand plaisir. Ils s’expriment rarement de manière fleurie ou par euphémismes, et leur franchise est souvent considérée comme un manque de politesse en société.
Les cultistes de Taal et Rhya revêtent une simple robe grise, brune ou verte à l’occasion des fêtes et des rituels, mais ils peuvent tout aussi bien conduire leurs rites et accomplir leurs devoirs en vêtements ordinaires. Ils ornent couramment leur chevelure de feuilles, de fleurs et de branchettes ou d’épis de blé. Ils portent aussi très souvent des bijoux ou des ornements faits de matériaux naturels, comme l’os, le jonc tressé ou les pierres brutes, agrémentés de fleurs et de plumes. Les cultistes qui se sentent en affinité avec Taal portent généralement une tenue de chasseur.
Dans la journée, les cultistes de Taal vaquent à leurs occupations tout en communiant avec la nature et en faisant de leur mieux pour être de bons gardiens de la terre. Bien que certains d’entre eux cultivent les champs et élèvent du bétail, la plupart vivent de ce qu’ils peuvent se procurer grâce à la chasse, la pêche et la cueillette. Ils protègent les étendues sauvages des braconniers, de l’exploitation abusive du bois et autres transgressions. Toutefois, ils restent conscients que les hommes ont besoin de se nourrir, d’avoir de l’eau potable et doivent collecter les ressources nécessaires à leur survie. Les cultistes de Rhya, beaucoup plus proches des communautés, aident les villageois à mettre leurs enfants au monde, agissent en tant que guérisseuses et les assistent pour tous les sujets touchant aux récoltes.
Certains cultistes résident dans des villes (particulièrement dans des endroits comme Talabheim et au Talabecland), mais la plupart vivent plutôt dans la nature, aussi loin de la civilisation que possible, et préfèrent vivre seuls ou en petits groupes communautaires composés d’individus ayant les mêmes aspirations.
Signes et Gestes Sacrés de Taal et Rhya[modifier]
Les adeptes ont différentes manières d’afficher leur foi, que ce soit aux yeux des non-initiés ou à ceux de leurs pairs. L’utilisation de signes, de gestes de la main et de salutations sacrées est une démonstration de respect à l’égard des autres adeptes et des Dieux. Ces saluts sont couramment utilises quand les adeptes se rencontrent pour la première fois de la journée, et on les reproduit quand on se sépare. Chaque culte dispose de son éventail de signes secrets qui ne sont connus que des adeptes de confiance. Ils peuvent exprimer la détresse, une grande admiration, ou d’autres choses qui ne peuvent être comprises que par les fidèles.
Les adeptes de Taal usent du signe dit de « la racine, du tronc et des branches », utilisé pour porter chance quand on traverse son domaine, ou dans toute circonstance où il peut apporter son aide. Le signe consiste à toucher ou à donner une succession rapide de claques sur les cuisses, le torse et les bras. Le fait de se claquer les cuisses est une manière peu éduquée d’exprimer le désir d’un moment d’intimité, et il est utilisé par presque tous les habitants de l’Empire. Les hommes et les femmes l’emploient, mais il est considéré comme extrêmement grossier chez les individus de noble extraction.
Les adeptes de Rhya se saluent en embrassant leur propre main, qu’ils posent ensuite sur la joue de leur interlocuteur. Il s’agit d’un salut intime, utilisé uniquement par des amis très proches ou des fidèles.
Il existe un autre geste considéré comme particulièrement grossier hors des cercles des adeptes de Taal. Il consiste à refermer la paume d’une main sur l’index de l’autre. Parmi les Prêtres, il s’agit d’un geste de profonde compréhension et de sympathie, mais partout ailleurs, il est généralement utilisé pour suggérer un autre type d’activité, plus charnel…
Structure[modifier]
Le culte de Taal et Rhya est un curieux mélange d’individus solitaires qui vagabondent dans les étendues sauvages et de personnes sédentaires, étroitement impliquées dans le bien-être des communautés. Cependant, quels que soient leurs déplacements, tous les cultistes connaissent les oratoires et autres lieux saints dédiés à Taal et Rhya et ils organisent leur emploi du temps de manière à pouvoir les visiter et assurer leur protection.
Le culte est organisé d’une manière surprenante. Ses deux fonctions sont nettement séparées. Deux Hiérarques considérés comme égaux, tant en rang qu’en statut, dirigent chacune des provinces. Toutefois, l’autorité change de mains en fonction des saisons : la Hiérarque de Rhya gouverne au printemps et en automne et celui de Taal prend le relais en été et en hiver. Lorsqu’ils ne sont pas aux commandes, chacun des Hiérarques s’en remet à l’autorité et aux décisions de son équivalent et bien que chacun dispose de la latitude d’annuler n’importe laquelle des décisions prises par son binôme, la chose se produit très rarement. L’association de deux Hiérarques est généralement faite de manière à ce que les relations soient des plus harmonieuses, même si les Prêtres comprennent et acceptent parfaitement la notion de rivalité en tant que processus naturel et la considèrent comme très saine pour la survie du culte.
En dessous des Hiérarques, on trouve des Grands Prêtres qui dirigent les Prêtres en veillant à leur bien-être et au bon accomplissement de leurs devoirs. Les Grands Prêtres entretiennent les oratoires, les bosquets, les cercles de pierres et autres lieux sacrés et ils supervisent les activités d’un certain nombre de Prêtres et d’initiés. Les Prêtres accomplissent tous les travaux ordinaires, les rituels et entretiennent les domaines entourant les lieux sacrés qui dépendent d’eux. Dans certains cas, un Prêtre solitaire peut se voir confier la responsabilité d’un lieu saint perdu loin de toute civilisation. Cependant, il ne faut pas en déduire que le Prêtre en question se voit aussitôt nommé Grand Prêtre parce qu’il vit dans l’isolement complet.
Pour l’essentiel, les Prêtres s’organisent comme ils l’entendent et bénéficient d’une immense liberté dans la manière d’accomplir leur mission. Étant donné la structure du culte, les Prêtres peuvent avoir leur mot à dire sur les actions à mener et peuvent même aller à l’encontre des ordres de leur grand Prêtre s’ils sont capables de défendre leurs arguments devant leurs pairs. Néanmoins, ceux qui démontrent un esprit de contradiction trop affirmé risquent d’être exclus de leur communauté. Ils sont alors obligés d’en trouver une nouvelle qui veuille bien les accueillir ou de se réfugier dans la solitude des terres sauvages. Bien que le culte n’ait pas réellement de chef suprême, la plupart des adeptes écoutent les conseils avisés des Grands Prêtres reconnus comme les plus sages et les plus expérimentés.
Temples[modifier]
- « Malgré tout le respect que je dois aux adeptes de Taal, la prochaine fois que j’en croise un qui m’empêche de chasser le daim au Bois Sacré, j’y plante ma flèche dans l’cuir ! »
- - Ralt de Nuln, fermier
La plupart des Temples dédiés à Taal se trouvent au cœur ou en bordure des régions les plus sauvages. Ils sont le plus souvent circulaires et bâtis en pierres non jointoyées, avec un toit conique. Les plus anciens, qui sont situés le plus au nord dans l’Empire, ont un toit fait d’une charpente en bois recouverte de chaume ou de gazon. À part le foyer central, ces Temples sont entièrement vides. On n’y trouve ni statues, ni autel, ni sièges, ni aucune autre sorte de mobilier. Le foyer est construit à même le sol avec deux ou trois rangées de pierres sèches, avec parfois quelques crânes d’animaux accrochés en face. Les autels consacrés à Taal peuvent prendre diverses formes, depuis des versions miniatures de ses Temples jusqu’aux bosquets sacrés. Souvent, les bosquets dédiés à Taal sont signalés par le crâne d’un cerf ou d’un ours suspendu dans les branches du plus vieil arbre. Les oratoires de montagnes sont généralement de simples cairns surmontés du crâne de l’un de ces animaux et la coutume veut que tous les passants ajoutent une pierre au cairn en signe de respect.
Il n’existe pas de Temples de Rhya, du fait que tous ses rites sont célébrés dans les champs et les prairies, mais les puits et les sources sont considérés comme sacrés pour elle, tout comme de gigantesques tumulus de terre censés représenter la fécondité, l’abondance et les mystères de la nature. En revanche, ses oratoires sont innombrables et on les voit à l’entrée de presque tous les villages, car la plupart des paysans, des bûcherons et des individus qui vivent dans les profondeurs des forêts du Vieux Monde ont pour habitude de construire de petits autels dédiés à Rhya en bordure de leurs champs et de leurs vergers. Ces oratoires peuvent être des cairns ornés de fleurs, des sources sacrées décorées de l’un des symboles de Rhya gravé dans leurs pierres ou une tonnelle entrelacée de lierre, de fleurs ou de vigne. Ils installent également de petits autels consacrés à Taal dans les arbres, les clairières ou dans les vallées environnantes. Ces autels sont toujours très simples ; on y place des offrandes prélevées sur les dernières récoltes ou le gibier ramené de la chasse afin de s’attirer la faveur des Dieux.
Les autels à Rhya sont couramment décorés d’arcs de cérémonie miniatures et de petits carquois remplis de flèches, avec toutes sortes de fleurs, de pommades médicinales, de baies et d’autres nourritures. Les autels de Taal sont souvent ornés d’une paire d’andouillers de cerfs ou de crânes de cervidés avec des peaux de daims, d’élans et d’autres grands herbivores. Les cérémonies destinées à honorer ces deux divinités sont généralement pratiquées sur la place où l’on bat le grain, dans les champs, sur le pré communal ou d’autres endroits d’où le peuple peut tirer sa subsistance.
Sectes[modifier]
Il existe quelques tensions au sein du culte de Taal et Rhya, mais elles sont relativement négligeables comparées aux querelles enflammées qui déchirent les autres cultes. En général, les adeptes qui se sentent en désaccord avec les grands principes du culte se contentent de partir vivre au plus profond des bois plutôt que de causer des dissensions. Malgré tout, le culte connaît quelques divergences d’opinions, principalement au sujet de la manière dont l’humanité et la nature doivent interagir.
Le premier groupe, et de loin le plus nombreux, est celui des Frères de Taal. Pratiquement exclusivement composée d’hommes, cette secte célèbre tous les aspects de la masculinité à son niveau le plus basique. Ses Prêtres sont chargés de préserver les « secrets du mâle » et les mystères de la nature. Ils aident les communautés en pratiquant l’initiation des jeunes garçons au moment du passage à l’âge adulte au cours d’un rituel appelé l’Éveil et en leur enseignant l’art de la chasse, de la pêche et tous les moyens de survie dans les contrées sauvages. Les Frères de Taal passent une bonne partie de leur temps à bâtir des saunas rituels dans lesquels ils méditent tout en consommant de l’alcool et des substances hallucinogènes qui altèrent leur conscience et les plongent dans une profonde transe. Ils guident des groupes d’hommes vers les profondeurs de la forêt, pour y danser et boire au rythme des tambours pendant des jours, voire des semaines, ou encore pour se livrer à de sauvages parties de chasse au cours desquelles on cuit et consomme le gibier en l’honneur de Taal tout en engloutissant des litres et des litres de puissant tord-boyaux.
Les membres du deuxième groupe se donnent le nom de Gardiens. Ce sont les loyaux défenseurs des lieux saints de Taal et Rhya, qu’ils protègent des incursions des Hommes-Bêtes, des Peaux-Vertes et des ignorants citoyens de l’Empire incapables de se rendre compte de ce qu’ils font. Les Gardiens sont les ennemis jurés des braconniers ; ils sont très vigilants afin de débusquer ceux qui pillent les dons de Taal et Rhya ou salissent leur nom. Ce sont des gens calmes, sérieux, qui se conduisent souvent de manière mystérieuse. Ils sont redoutés, avec raison, pour la passion qu’ils mettent à défendre les lieux saints dédiés à Taal et Rhya. Ils protègent également le secret des rituels sacrés et pourchassent pour les aveugler tous les étrangers au culte qui osent dévoiler ce qu’ils auraient pu voir de ces cérémonies. Ils pensent que la nature se rit des entreprises des hommes : elle reste immuable tandis que les œuvres de l’humanité se délitent, pourrissent et retournent à la poussière.
La dernière secte, celle de la Corne d’Abondance, est la plus respectée et la mieux acceptée au sein des populations de l’Empire. Ses membres vivent au cœur des communautés et répandent les bénédictions de Taal et Rhya sur les gens du peuple. Les membres de la Corne d’Abondance accomplissent les rituels pour favoriser les récoltes et la bonne santé du bétail en implorant leurs Dieux de favoriser la croissance et la fécondité. Ce sont généralement des personnes très expérimentées en matière d’agriculture et d’élevage, très estimées des gens du peuple, autant pour leurs connaissances pratiques que pour leurs bénédictions. Elles se chargent de l’organisation des festivals locaux et des célébrations rituelles lors des équinoxes et des solstices, prennent soin des esprits qui habitent les champs de maïs et de blé et assistent les femmes en couches. On recherche également les conseils de ces Prêtresses pour toutes les affaires relatives à l’amour ou à l’acte charnel et elles sont très estimées pour leur sagesse et leur simple franchise.
Ordres Mineurs[modifier]
Vénérés depuis les premiers jours de l’occupation humaine dans les terres de l’Empire, Taal et Rhya font l’objet de nombreux cultes mineurs, dont la plupart les honorent sous un nom local ou un aspect particulier. Ainsi, les Elfes Sylvains de Laurelorn connaissent Taal sous la forme de Torothal, Déesse de la Pluie et des Rivières, tandis que les humains qui vivent sur la rivière l’honorent sous le nom de Karog, un nom qui pourrait être celui d’une divinité kislevite de l’antiquité. Les chasseurs du Talabecland et du Middenland, eux, font leurs sacrifices à Taal sous le nom de Karnos, Maître des Bêtes.
Rhya possède elle aussi ses cultes mineurs, comme celui de Haleth dans le nord et de Dyrath dans l’ouest, cette dernière mettant l’accent sur son aspect de maîtresse de la fertilité et de sage-femme. Le culte de Lupos le Loup, Seigneur des Prédateurs, est un culte mineur plus étrange et plus controversé par les érudits. C’est l’un des plus anciens de ces cultes et il existe des preuves démontrant qu’il était déjà là bien avant le temps de Sigmar. Certains émettent même l’hypothèse qu’il pourrait s’agir d’une forme primitive d’Ulric, qui aurait autrefois fait partie d’une triple entité intégrée dans une divinité archaïque : Ishernos. On n’en sait guère plus, car les fidèles de Lupos n’ont quasiment pas de lien avec la civilisation et sont réputés être des individus farouches et dangereux, même selon les critères des adeptes de Taal et Rhya.
Le culte de Taal et Rhya comprend cependant un certain nombre d’ordres importants ; voici les plus significatifs.
Les Chasseurs Cornus[modifier]
Ce sont les fanatiques du culte. Ils fuient les futilités de la civilisation sous toutes ses formes et s’efforcent de vivre en communion avec la nature. Ils évitent de s’approcher des communautés dont la taille dépasse celle d’une exploitation agricole familiale ou d’un petit hameau et la plupart renoncent même à porter des vêtements. Ce sont de féroces combattants qui concentrent toutes leurs attentions sur les individus qui osent violer les espaces sacrés de la nature sauvage… et ils n’hésitent pas à compter les innocents voyageurs qui se perdent dans la forêt sacrée de Taal au nombre des blasphémateurs. La plupart des cultistes de Taal et Rhya admirent les Chasseurs Cornus tout autant qu’ils les craignent. Ils les voient comme des êtres plus "touchés" que les autres par la grâce divine, plus proches de la simple vie des chasseurs-cueilleurs qui sont censés être les ancêtres de l’humanité.
Les Coureurs des Bois[modifier]
Ce sont d’intrépides forestiers qui remplissent des fonctions semblables à celles des templiers pour les autres cultes. Ils font serment de ne jamais demeurer au même endroit plus d’une semaine d’affilée et arpentent les épaisses forêts de l’Empire afin de s’assurer que les autels, les Temples et les vallées dédiés à Taal et Rhya sont bien entretenus. Ils châtient tous ceux qu’ils surprennent à profaner ces endroits et leur administrent une mort rapide. Ils protègent les pèlerins qui circulent d’un lieu saint à un autre des attaques des mutants, des peaux-vertes, des bandits et de toutes les menaces. Lorsque la Tempête du Chaos s’est abattue sur l’Empire, les Coureurs des Bois ont servi l’Empereur en tant que convoyeurs, éclaireurs et en menant des opérations de commando contre l’ennemi.
Les Filles de Rhya[modifier]
C’est un ordre uniquement composé de femmes et plus spécifiquement de femmes ayant donné la vie au moins une fois dans leur existence. Les membres de cette petite congrégation travaillent comme sages-femmes, guérisseuses et conseillères pour les mères et futures mères. Par ailleurs, à l’insu de la plupart des hommes, les Filles de Rhya apprennent également aux femmes les différentes manières d’éviter une grossesse et de réagir face à un mari difficile ou brutal. À cause de l’ignorance générale, les activités de ce petit ordre sont souvent considérées avec suspicion par les moins tolérants des autres ordres, tout particulièrement ceux qui défendent la domination masculine. Par la faute de cette ignorance et des superstitions qui l’accompagnent, leurs détracteurs accusent souvent certaines des Filles de Rhya d’avoir commerce avec les puissances du Chaos et d’enseigner aux femmes de sinistres malédictions capables de « voler sa virilité à un homme ». On raconte que Rhya murmure à l’oreille de ces femmes et leur révèle quand la naissance d’un enfant d’une importance extraordinaire est imminente. En vérité, s’il était possible de retrouver les détails relatifs à de tels événements, on verrait sans doute qu’au cours des âges, une Fille de Rhya était présente en qualité de sage-femme lors de la venue au monde d’une innombrable série d’aristocrates, d’Âmes Vénérées, de grands guerriers et même d’hérétiques.
Personnalités[modifier]
Le culte de Taal et Rhya refuse l’ostentation qui semble être si prisée des autres cultes et, par conséquent, on y trouve beaucoup moins de personnages célèbres. La majorité des personnalités les plus estimées du culte vivent au Talabecland ou derrière les puissants remparts du Taalbastion, les murailles du titanesque cratère qui entoure la cité sacrée de Talabheim. Johann Overmar, un membre des Chasseurs Cornus, a cependant beaucoup fait parler de lui pendant la Tempête du Chaos.
On est sans nouvelles des Hiérarques de l’Ostland, Klaus Hartwig et Ludmilla Gesling, qui avaient juré de défendre l’étang sacré de Rhya au cœur de la forêt à l’est de Wolfenburg. On ignore s’ils ont péri ou s’ils ont réussi à survivre dans les profondeurs de la forêt des Ombres. Le clergé de l’Ostermark et du Stirland prépare des expéditions afin de découvrir ce qu’il est advenu d’eux et de l’ensemble des membres du culte en Ostland.
À l’heure actuelle, les deux Hiérarques les plus redoutables du culte résident dans les étendues sud de la Reikwald. Katrinelya, Hiérarque de Rhya, et Niav, Hiérarque de Taal, sont connus pour leur savoir autant que pour leur puissance terrifiante. Katrinelya est svelte avec un visage affable et elle a son franc-parler. Le visage de Niav disparaît presque dans sa barbe, mais les gens qui l’ont vu disent que ses yeux aveugles luisent d’un étrange éclat, particulièrement lorsqu’il se tient dans leur cercle de pierres et écoute les vents lui murmurer des nouvelles du futur. Tous deux sont immensément vieux. D’aucuns se demandent s’ils ne seraient pas des elfes déguisés, une rumeur alimentée par le fait qu’ils font partie des rares humains qui soient les bienvenus à Athel Loren.
Sources[modifier]
- Warhammer JdR Le Tome de la Rédemption
- Warhammer JdR Les Héritiers de Sigmar
- Warhammer JdR Le Livre de Règles V2