Armées de l'Empereur
- « Demain, nous partons en guerre pour affronter les hôtes du Chaos. Demain nous serons enterrés dans les froides tombes qui nous attendent. »
- « Et lorsque le combat est fini, que le soleil se couche, entendez mes prières, sauvez mon âme, et emmenez-moi dans la lumière de Sigmar. »
- - Chant des Soldats de l’Empire
Le complexe militaire de l’Empire est un monstre étrange ne possédant pas d’armée centralisée. Depuis l’époque de Sigmar, les Comtes Électeurs dirigent leurs propres hommes, ainsi chaque province et cité-état dispose de sa propre armée de soldats professionnels, équipés et payés, pour défendre ses terres. Au son du tambour, des recruteurs battent la campagne et écument les villes en promettant aux recrues une vie d’aventure et de gloire dans les armées de l’Empereur. Attirés par leur amour de la patrie ou par la promesse de trois repas par jour, les hommes prêts à risquer leur peau dans les troupes régulières ne manquent pas : ces unités sont l’épine dorsale des forces impériales. Pourtant, lorsque le besoin s’en fait sentir, elles sont renforcées par des régiments de miliciens recrutés parmi les mercenaires et les paysans locaux. En plus de constituer une armée permanente, les troupes régulières font aussi office de garde dans les villes en y faisant appliquer la loi. Dans le cas de provinces, ces contingents sont aux ordres du Comte Électeur alors que dans les villes, ce sont les Bourgmestres qui les dirigent.
Sommaire
Commandant de l'Empire[modifier]
Diriger une armée requiert le courage d’envoyer des soldats à la mort sans doute ni hésitation. Les armées de l’Empire sont commandées par des guerriers qui ont été entraînés à diriger leurs hommes aussi aisément qu’un duelliste manie sa rapière. Les plus célèbres d’entre eux sont les Comtes Électeurs, des individus respectés dont la simple présence inspire courage et discipline à toute une ligne de bataille. En effet, le simple fait de savoir que le regard de leur Comte est posé sur eux pousse les soldats à se dépasser.
Cependant, il est rare qu’un Comte Électeur puisse commander personnellement chacune de ses armées, car l’Empire est une terre dangereuse où les Hommes-Bêtes en maraude, les tribus de Peaux-Vertes et les nobles rivaux pillent et massacre la population, si bien que les armées d’une province sont scindée en de nombreuses forces pour y faire face. Le commandement est donc souvent délégué à un officier expérimenté, un soldat de confiance, connu pour son âme de chef, qui dirigera les forces de la province durant le combat. Évidemment, il existe des exceptions, ainsi certains des Comtes Électeurs les plus belliqueux, comme Valmir von Raukov d’Ostland, ont un tel amour du fracas des armes et du rugissement des canons qu’ils se rendent au combat des qu’ils le peuvent et ne ratent jamais une occasion de mener personnellement leurs troupes.
La plupart des hommes nommés par un Comte Électeur afin de commander une armée seront de sang noble, et auront été éduqués à cette intention dès leur plus jeune âge, ainsi qu’ils auront été formés à la fauconnerie, à l’escrime et à la chasse à l’Homme-Bête dans les sombres forêts de leurs domaines. Certains, plus rares, se seront élevés du rang, ayant débuté leur carrière au sein des troupes régulières, une hallebarde ou une épée à la main. Ces officiers jouissent d’un grade variable selon la taille de leur armée : Capitaine, Maréchal, Général ou simplement Commandant. Les châteaux de ces généraux sont décorés d’anciennes bannières qui furent jadis brandies par leurs illustres prédécesseurs. Les nobles les plus fortunés possèdent même un drapeau enchanté qui les accompagne au combat et fait leur fierté. Dans tous les cas, l’immense majorité d’entre eux sont des vétérans habitués à commander, dotés d’une excellente compréhension de la stratégie et de la tactique militaires, et auxquels des années de services à défendre leur patrie auront enseigné, avec une rude simplicité, les tenants et les aboutissants du métier de soldats.
Bien entendu, la bravoure et les talents innés de ces chefs varient grandement. Ainsi, Boris Todbringer de Middenheim, le Comte Électeur du Middenland, est un guerrier féroce qui incarne les valeurs du peuple de Sigmar, et bien que ses talents guerriers soient incontestables, ses stratégies téméraires sont souvent coûteuses en vies humaines. Le Baron Kurt von Steinburg du Stirland est quant à lui un piètre combattant qui n’a jamais gagné le moindre duel de sa vie, mais qui est réputé pour être un des plus brillants stratèges de tout l’Empire. Évidemment, une petite minorité de ces commandants ne sont guère que des incompétents efféminés, des aristocrates qui doivent plus leur rang à leur sang bleu, à des titres ancestraux de leurs familles ou à leur faculté à briller à la cour de leur Comte Électeur, voire de l’Empereur, qu’à un réel talent pour mener des homme à la victoire sur le champ de bataille.
Les Capitaines[modifier]
- « Nous cherchons quelques bons hommes pour mener un raid suicide contre l’armée Orque. Des volontaires ? »
Les Capitaines sont les chefs de guerre d’un Vieux Monde en proie à d’incessants conflits. Ils mènent soldats, miliciens, mercenaires et autres patrouilleurs sur des champs de bataille couverts de sang mais également dans des rues remplies de cadavres, dans l’Empire comme à l’étranger. La plupart des Capitaines sont de robustes soldats professionnels qui ont survécu à des dizaines de batailles pour arriver là où ils en sont. Il n’est donc pas surprenant de constater qu’ils n’apprécient guère de servir sous les ordres de Nobles inexpérimentés, un sort qui leur est trop souvent réservé. Les Capitaines respectent l’expérience et le talent avant tout, et attachent moins d’importance à l’extraction et au statut social. Ils savent parfaitement ce qui compte sur un champ de bataille.
En raison de leur grade élevé et de leur statut militaire, les Capitaines ont tendance à s’associer à d’autres officiers ainsi qu’aux fonctionnaires municipaux et aux Bourgeois. Les Capitaines ont tendance à être bien payés pour leurs services, de sorte que les personnes de différentes professions essaient de se rendre utiles à un Capitaine dans l’espoir de gagner quelques sous.
Un Chef Mercenaire bien informé se tiendra au fait des différents commandants de la ville ; on ne sait jamais quand il faudra chercher un nouvel employeur, et avec les fréquentes incursions du Chaos, des Peaux-Vertes et des choses moins recommandables, les armées recrutent presque tout le temps. Un Capitaine cherchant à être promu ferait bien de cultiver des amitiés avec des Artilleurs, des membres des divers Ordres Impériaux de Chevalerie, et même des Prêtres et des dirigeants des nombreux cultes du Vieux Monde. Un petit mot dans la bonne oreille au bon moment peut permettre à un Capitaine d’être remarqué par ses supérieurs et d’être promu à un poste plus intéressant (et sans doute moins dangereux). De même, un mauvais mot dans la bonne oreille au mauvais moment peut valoir à un Capitaine d’être affecté à la prochaine expédition vers les Désolations du Chaos.
Les Capitaines se voient parfois attribuer des terres et accorder un titre de noblesse après une campagne particulièrement réussie ou pour avoir accompli des actes remarquables et dignes de notoriété. Un exemple classique en est Otto Trondheim, ancien Capitaine de la Garde de l’Électeur du Stirland, élevé au rang de noble par son suzerain après avoir vaincu à lui seul huit Orques Noirs en combats singulier, et mené ses hommes au milieu d’une armée de Peaux-Vertes qui envahissait la région. Malheureusement, lorsque toute la population de la ville qu’il gouvernait fut tuée et transformée en zombies par un des Comtes Vampires de Sylvanie, il fut forcé d’abandonner son château et de fuir. On ne l’a plus revu depuis, et on entendis plus jamais parler de lui.[1]
Troupes Régulières[modifier]
- « La vie d’un soldat n’est pas de tout repos. On ne peut pas s’empêcher de penser en termes stratégiques: "Quelle position est la plus facile à défendre ?" ou "Par où pourrais-je battre en retraite le plus aisément ?" Je ne peux même plus m’asseoir dos à la porte d’une taverne sans me sentir mal à l’aise. Depuis que j’ai quitté mon seigneur pour venir m’installer dans le Nordland, j’ai réalisé que nous menons tous une guerre quotidienne, chacun à sa manière. Même le simple paysan aux prises avec sa charrue ou le dernier des ivrognes luttant pour une chopine de bière doit réfléchir, planifier ses actions et se battre pour survivre. D’une certaine façon, je serais presque heureux de pouvoir à nouveau faire la guerre au sens propre du terme. Je crois que je ne suis pas fait pour la vie de fermier. »
- - Le Vieux Ted, ancien soldat
Les troupes régulières sont des soldats professionnels à temps plein généralement issus de la paysannerie et de la bourgeoisie, prêt à répondre à tout instant à l’appel aux armes. En plus de former une armée de métier capable de repousser toutes attaques, les troupes régulières font également office de guet, de garnisons et de police, patrouillant les frontières et repoussant les envahisseurs, bien que la plupart d’entre eux passent l’essentiel de leur temps à s’entraîner dans une caserne, sous le regard sévère de leur sergent. La vie d’un soldat peut être successivement glorieuse et pénible, et il n’est pas rare que les jeunes recrues ne passent pas l’hiver. Tout le monde accepte le fait que la majorité des jeunes soldats ne soient guère plus que de la chair à canon. Seuls les plus talentueux (et les plus chanceux) peuvent espérer sortir indemne de leurs premiers affrontements. Bien qu’elle soit dominée par la noblesse, l’armée impériale récompense le talent de chacun et il est possible de s’élever au sein de la hiérarchie (même si le sectarisme de la classe dirigeante rend l’opération difficile).
En période de service militaire actif, peu de carrières peuvent être aussi exigeantes que celle d’un soldat. Cependant, à l’extérieur du cadre de la guerre, la vie d’un soldat est souvent plongée dans une routine d’une répétition ennuyeuses. Pour certains, il est difficile de savoir quel style de vie est préférable. Les soldats se réveillent avant l’aube, enfilent rapidement leur uniforme, prennent leurs armes et se précipitent dans la cour de rassemblement pour les exercices et les manœuvres matinaux. Les exercices varient d’une unité à l’autre, mais se terminent souvent par une marche forcée avec un équipement complet et une armure. Après une petite pause pour le petit déjeuner, il est temps de retourner au travail. Pour ceux qui sont en service, cela signifie patrouiller. Pour ceux qui ne sont pas en service, cela signifie davantage d’exercices. Les soldats s’entraînent avec l’arme de leur unité pendant plusieurs heures chaque jour. Ils alternent les tâches pour éviter que les soldats ne deviennent trop complaisants à leur poste, travaillant habituellement par quarts de deux à trois heures. Après un dîner tardif, les soldats qui ne sont pas en service ont quelques heures pour eux-mêmes. Le plus souvent, il s’agit de boire, de jouer aux dés et de courir la gueuse. La seule différence pour un soldat en temps de guerre, c’est qu’au lieu de faire des exercices et des manœuvres le matin, il se bat. Sinon, leurs horaires restent les mêmes. La routine est l’épine dorsale de la vie militaire, et de nombreux soldats trouvent la régularité réconfortante.[1]
Ces soldats peuvent être équipées de façons diverses, mais l’arme la plus répandue est sans conteste la hallebarde, fruit du croisement entre une hache de bataille et une lance, se maniant à deux mains. D’autres régiments emploient des arquebuses, des épées ou des lances. Chaque bataillon est formé à soutenir les autres troupes sur le champ de bataille. Les régiments vont souvent au combat appuyé par des détachements de troupes équipées différemment. Ces détachements restent près de leur régiment afin de protéger ses flancs vulnérables et l’aider soit au corps à corps, soit en criblant l’ennemi de projectiles. Les Épéistes se battent ainsi côte à côte avec les Lanciers, leurs armes complétant à merveille l’allonge de leurs camarades. Les Arquebusiers et les Arbalétriers abattent l’ennemi à distance, et ceux qui survivent à ces salves se trouvent alors confrontés à des détachements de Hallebardiers, prêt à les intercepter et à les étriper avec leurs meurtrières armes d’hast.
Les troupes régulières portent les couleurs traditionnelles de leur province ou de leur cité avec des uniformes chamarrés et un mélange d’écussons, de chapeaux et de médailles ou de symboles de campagnes. Il n’existe pas de règles précises concernant leur port, ainsi n’est-il pas rare de constater une certaine hétérogénéité d’un régiment à l’autre, y compris lorsqu’ils sont issue de la même province. La plupart des soldats portent une veste et un pantalon à chiquetades qui laissent apparaître une ample chemise colorée. D’autres arborent un simple surcot frappé des armes de leur ville ou de leur province. En dépit de telle différences, chaque soldat porte les couleurs de sa région quelque part sur lui. Par exemple, un combattant du Middenland portera toujours du bleu, qu’il s’agisse d’une veste, des rubans de ces chaussure ou d’une large plume planté dans son chapeau.
Il existe quelques exceptions, comme les Joueurs d’Épée de Carroburg, un régiment réputé qui porte des uniformes rouge sang en dépit de son origine Reiklandaise. On peut aussi citer le cas des Têtes de Mort de l’Ostermark et des Gardes Écarlates du Stirland.
Hallebardiers
La hallebarde est une arme à longue hampe dotée d’une lourde lame capable de traverser les armure et le cuir de créatures comme les Orques ou les Hommes-Bêtes. Les régiments de Hallebardiers sont les plus communs parmi les troupes régulières car l’Empereur exige que chaque Comte Électeur en possède, mais aussi parce qu’ils sont les plus polyvalent au combat. Les Hallebardiers sont de fidèles défenseurs, qui forment une rangs armée prêt à découper les ennemis en rondelles.
Lanciers
Les Lanciers sont les piliers des lignes de bataille de l’Empire. Il s’agit d’une rangée de lances prêtes à se défendre contre les ennemis, car ceux qui chargent un régiment de Lanciers font face à un mur de pointes d’acier. Puisque cette arme est aisée à fabriquer en grand nombre, on la trouve surtout dans les provinces du nord et de l’est de l’Empire, où la menace constante d’invasion requiert de pouvoir équiper à la hâte des bataillons entiers. Le sud est plus influencé par la Tilée, où la pique est l’arme de prédilection de l’infanterie, et la lance impériale traditionnelle y est souvent remplacé par une arme d’hast similaire, appelée vulgairement demi-pique.
Épéistes
Les Épéistes forment une ligne de bataille des plus déterminées. Se sont d’excellent bretteurs, considérés comme des personnages romantiques et courageux (voir téméraire), cherchant à affronter les meilleurs combattants adverses pour prouver leur grande valeur. Celle-ci est délibérément colportée par les aèdes et les bardes, mais comme toute rumeur, elle recèle un fond de vérité, car un Épéiste compétent est à même de frapper le point faible de son ennemi tout en se protégeant de son bouclier. Ainsi, l’épée en main, ils font des merveilles en mêlée, au cœur du combat.
Arquebusiers
Ces troupes régulières sont équipées d’armes à poudre noire et à long canon appelées arquebuses et le plus souvent fabriquées à Nuln par les meilleurs armuriers. Les salves de tirs destructeurs des Arquebusiers créent la panique chez n’importe quelle armée et peuvent arrêter la plus déterminée des Waaagh! ou désarçonner un chevalier du Chaos malgré sa lourde armure.
Arbalétriers
Les arbalètes ont une portée supérieure à celle de l’arquebuse, mais une force de pénétration moindre ; elles sont en revanche plus facile à produire, et les traits d’arbalètes permettent de se débarrasser de la plupart des ennemis en armure légère. Les Comtes Électeurs entretiennent un grand nombre de régiments d’Arbalétriers qui sont souvent renforcés par des mercenaires, en particulier Tiléens, pour augmenter la puissance de feu des armées impériales.
Archers
Les Archers sont des troupes légères qui sont organisé en petits groupes de tirailleurs pour soutenir les régiments au combats. Les provinces sauvages et moins "civilisées" du nord, comme l’Ostland et l’Ostermark, sont célèbres pour leurs archers et en ont généralement une forte propension au sein de leurs armées.
Progresser Dans les Rangs[modifier]
Il existe peu de grades officiels dans les troupes de l’Empire - dans l’ensemble, un soldat est un soldat. Néanmoins, il existe des niveaux informels de séniorité, différents dans chaque régiment, indiqués par la position et les fonctions au sein de l’unité. Par exemple, dans les Gardes de la Quatrième Barrière d’Averland, les recrues du régiment sont placées à l’arrière, où elles peuvent suivre l’exemple des autres, tandis que dans les Garde-Forestiers d’Ubersreik, elles sont placées au milieu pour aider à maintenir la cohésion dans les rangs et les colonnes. Parfois, comme dans les célèbres Brigands de la Lande Noire, les nouveaux membres sont poussés vers le front par des vétérans cyniques qui savent que les chances de survie sont minimes, mais dans l’ensemble, devenir un soldat du premier rang est un honneur accordé aux plus courageux et aux plus compétents.
Il est peu probable qu’un soldat quitte le régiment dans lequel il a été recruté, mais il peut passer d’un détachement au régiment d’origine et apprendre à se battre avec une nouvelle arme. Dans de nombreux cas, comme celui des Griffes du Loup de Middenheim, cette évolution est considérée comme une promotion, car les membres du régiment principal se considèrent comme supérieurs aux détachements - après tout, c’est à eux qu’incombe le gros des combats. La personne la plus expérimentée, la plus imposante ou la plus bruyante de chaque détachement sera considérée comme le chef, bien qu’elle n’obtienne pas de rang officiel.
Lorsqu’une armée marche en guerre, elle le fait au son des cors et sous le roulement de tambours. Ces instruments sont utilisé par le Musicien du régiment qui joue un rôle spécialisé et important, battant une mesure régulière pour faciliter la marche, annoncer la présence de l’unité sur le champs de bataille, encourager les alliés et démoraliser l’ennemi, mais aussi pour transmettre les ordres à l’unité et à ses détachements dans le vacarme et la clameur de la bataille.
Une unité de troupes combat sous sa bannière, qui montre à tous son allégeance et sa glorieuse histoire. Devenir le Porte-Étendard du régiment est un grand honneur, digne de beaucoup de respect. Il est souvent accordé à un homme grand et fort, car la bannière qu’il doit porter est lourde et limite les armes qu’il peut manier. Souvent tissé de motifs héraldiques complexes, un étendard est source de fierté pour son unité, car celui-ci peut remonter à plusieurs siècles dans un régiment de longue date, à tel point que les soldats redoubleront d’effort et de bravoure s’ils se battent sous ses couleurs, et alors que les régiments gagnent en renommée, les étendards deviennent des talismans, aussi important que les épées. Certaines de ces bannières sont même imprégnées d’énergie magique. Il constitue un point de ralliement essentiel pour les troupes et ne doit à aucun prix tomber dans la boue ou, pire encore, être capturé par l’ennemi.
D’autres fonctions logistiques non liées au combat doivent également être accomplies au sein du régiment : il faut préparer la nourriture, réparer les armes, ferrer les chevaux, soigner les blessures, organiser le ravitaillement, lire les cartes… Ces tâches sont confiées aux soldats qui en ont les capacités ou prises en charge par ceux qui souhaitent éviter les interminables tours de garde et la corvée de creuser des latrines. Dans tous les cas, elles permettent de monter légèrement en grade.
Les Vétérans[modifier]
La plupart des soldats du Vieux Monde ont un objectif simple : rentrer chez eux en vie. Les forces armées de l’Empire sont entraînées et formées à un haut niveau de compétence, et leur courage et leur habileté ont permis de remporter de nombreuses batailles importantes, mais il est généralement exagéré de les qualifier de "guerriers émérites". Ces soldats apprennent les bases de la parade et de la frappe, comment entretenir leurs armes et leur armure, comment marcher et manœuvrer en formation, et peut-être plus important encore, comment tenir bon face à l’ennemi. Certains guerriers vont toutefois au-delà de ces principes de base. Les soldats de carrière apprennent de nombreuses astuces et compétences au cours de leurs nombreuses batailles (à condition qu'ils survivent, bien sûr !) et certains deviennent des érudits dans l’art de la guerre. Ils se spécialisent dans l’utilisation de certains armements et, avec le temps, développent ou acquièrent un style de combat particulier. De temps à autre, un ancien soldat de carrière est invité à transmettre son savoir-faire à la jeune génération, et c’est ainsi que les styles de combat sont préservés et transmis dans les académies militaires et les casernes d’entraînement de tout l’Empire. |
Un soldat qui survit à un grand nombre de batailles sans pour autant s’élever dans la hiérarchie devient un Vétéran. Les Vétérans ont trois modes de vie distincts : au camp, à la guerre et au repos.
Au camp, le Vétéran est habituellement le superviseur des recrues et des soldats moins expérimentés - pas un officier, mais relevant directement d’eux. Il s’assure que tous les travaux sont faits, que les armes sont entretenues, que les chevaux sont soignés et que les ordres sont suivis. Il entraîne les soldats, les juge et les évalue en s’assurant que chacun est apte à accomplir les tâches qui lui sont assignées. Il garde également ses propres compétences affûtées avec un entraînement constant parmi ses camarades vétérans. La nuit, il peut se détendre en buvant ou en jouant, mais jamais de façon excessive, pas quand l’ennemi est proche.
A la guerre, le Vétéran se bat. C’est avant tout un survivant : il ne se porte pas volontaires pour les missions suicides et ne prend pas de risques inconsidérés, mais quand il faut aller au combat, il compte parmi les meilleurs. S’il fait bien son travail, ceux à ses côtés l’aideront à rester en vie. C’est un combattant brutal, qui ne montre et n’attend aucune pitié, mais il ne perd pas de temps au combat avec de la cruauté gratuite. Une mort propre et rapide, et on passe au suivant. S’il est chargé de tenir une position, il la tient jusqu’à ce que tout espoir soit perdu - mais sans plus. C’est un soldat, pas un martyr. S’il est forcé de battre en retraite ou de se rendre, il choisira cette option au lieu de mourir, mais il ne lâchera son épée que s’il est certain, d’après ses nombreuses batailles, que la poursuite du combat est une façon malpropre de se trancher la gorge.
Au repos, le Vétéran met de côté sa discipline de durs à cuire. Il est souvent un bon vivant, car il aurait pu mourir hier ; il pourra mourir demain ; aujourd’hui, il célèbre le fait d’être en vie et sais qu’il ne sert à rien de mourir les poches pleines. Il prendra ce qu’il a gagné et s’adonnera à toutes les boissons et à toutes les débauches imaginables. Quelques rares Vétérans profiteront du "temps de tranquillité" pour raconter de vieux récits de guerre, perfectionner les arts de la guerre, trouver des partenaires compétents avec qui se battre ou même s’entraîner au travail dans une milice locale, mais la plupart d’entre eux feront la fête jusqu’à ce qu’ils soient fauchés, puis se dirigeront vers la guerre suivante.[1]
Les Champions Régimentaires[modifier]
- « Si l’un d’entre vous pense à battre en retraite, je le tue moi-même ! »
Le seul grade qui bénéficie d’une reconnaissance officielle de la part des officiers supérieurs est celui de Champion du Régiment, généralement connu sous le nom de Sergent, ou parfois de Tireur d’Élite dans le cas des Arquebusiers et des Arbalétriers. Les Épéistes ont tendance à appeler leurs champions des Duellistes, signe de leur grande habileté avec une lame.
Tout régiment a besoin d’un bon Sergent, avec une belle barbe, qui aboie des ordres et instille la discipline. C’est souvent le meilleur combattant du régiment - car il a eu l’occasion d’améliorer ses talents au cours de nombreuses batailles - dont les facultés de commandement sur le terrain ont impressionné un Capitaine ou un Noble. Les Sergents sont des guerriers professionnels, charismatiques et compétents, menant de unités de soldats, de miliciens, de mercenaires ou de patrouilleurs au combat, s’assurant que leurs ordres sont exécutés à la lettre, et donnant à leurs troupes un exemple de courage, voire de témérité, face à des horreurs et des dangers terribles, tout en ayant le tact nécessaire pour traiter avec des officiers supérieurs qui, dans bien des cas, ont beaucoup moins d’expérience qu’eux sur le champ de bataille. On leur demande souvent de conduire leurs hommes au cœur du danger et il ne leur faut pas longtemps pour évaluer les capacités de chacun.
Certains fonctionnent en donnant l’exemple en faisant montre de leur courage et en se jetant à corps perdu dans la mêlée, d’autres en terrorisant leurs troupes ; les premiers gagnent le respect de leurs hommes, tandis que les second connaisent souvent une fin tragique aux mains de leurs subordonnés, victimes d’un quelconque "accident" sur le champ de bataille. Les plus populaires sont évidemment ceux qui songent avant tout à la vie de leurs hommes.
Milices[modifier]
- « Ce sont certes des bouseux, Sergent, mais des bouseux qui vont se battre comme des lions, car ils protègent leurs familles et leurs maisons ! »
- - Capitaine von Hilde
Pendant une semaine par an, la Milice doit s’entraîner aux arts de la guerre sur le terrain communal de la ville. Pendant ces sept jours, ils simulent des combats, marchent, s’entraînent et tirent des flèches sur les cibles. Tout cela est très impressionnant et aide à maintenir la Milice en état de préparation maximale. C’est du moins la théorie. Dans de nombreuses petites villes, cependant, la réalité est tout à fait différente. Les miliciens sont souvent dispersés dans les fermes et lorsqu’ils prennent le temps et l’argent nécessaires pour venir en ville, ils amènent naturellement leur famille avec eux. Cela signifie que les villes sont inondées de visiteurs pendant la semaine de formation. Les Marchands avertis s’en sont rendu compte et ont donc commencé à installer leurs étals sur place. Ainsi commença l’étrange tradition impériale des Soldatenfest, festivals d’une semaine qui se déroulent pendant l’entraînement de la milice. Ces petits festivals sont souvent une formidable source de distraction par rapport à toute pratique militaire réelle. Les Capitaines de Milice compétents sont assez sages et sévères pour maintenir la discipline, mais les plus timorés et les moins charismatiques découvrent souvent qu’après la première nuit, leurs troupes sont saoules tout au long de la semaine. |
Même si les troupes régulières forment l’ossature des armées impériales, ces dernières sont souvent renforcées par des bataillons de Miliciens. Les milices sont des régiments recruté de gré ou de force pour combattre lorsque les troupes régulières ne suffisent pas. Elles font partie des forces de protection locales et sont en grande partie issus de la paysannerie. Chacun accepte de sacrifier un peu de son temps tous les ans (en général, il s’agit de sept jours) pour s’entraîner. Cette formation, aussi brève soit-elle, peut faire la différence sur les champs de bataille ensanglantés du Vieux Monde. Nul ne peut prédire combien d’hommes répondront à l’appel de leur Comte, pas plus qu’on ne puisse augurer de leur discipline. Après tout, ces derniers ne reçoivent guère d’entraînement et ne sont équipé que des armes qu’ils possèdent, qu’il s’agisse de d’arcs, de hache ou de gourdins. Certains Miliciens doivent se procurer leur équipement, mais il arrive que l’administration locale le leur fournisse. Ainsi, certaines unités de Miliciens disposent de beaux uniformes et d’un équipement entretenu, alors que d’autres n’ont rien de plus que leurs vêtements et un arc habituellement réservé à la chasse. Les milices sont souvent composées de civils enrôlés dans les villages près des champs de bataille, et dans ce cas, il s’agit souvent d’hommes prêts à défendre leurs familles et leurs biens contre les monstres qui les menacent constamment. Les capitaines de ces milices sont des responsables civils ou des militaires à la retraite. D’autres milices sont composées au contraire de mercenaires endurcis et de bandits qui ne vivent que pour le combat.
Bien que les troupes de la milice puissent opérer en unités indépendantes, elles servent souvent de détachements pour les troupes régulières. Les milices sont payées après la bataille à l’aide du butin récolté et du trésor du Comte Électeur, puis ils sont démobilisés. Certains généraux peu scrupuleux ont coutume d’envoyer les milices au plus fort de la mêlée, sachant pertinemment qu’un mercenaire mort est un mercenaire qui ne viendra pas réclamer sa solde…
Franches-Compagnies
Les bandes de reîtres, de bandits et de jeunes sans attaches issus des contrées reculées de l’Empire qui cherchent fortune dans des lieux sauvages et sans loi comme les Principautés Frontalières ou le Pays Perdu sont une autre source de troupes irrégulières. Les plus chanceux finissent parfois Nobles dans quelque pays lointain, tandis que d’autres sombrent dans le brigandage ou la piraterie. Ceux qui reviennent au pays ramènent des cicatrices, des histoires d’aventures et une inaptitudes totale à se réinsérer dans la société ou à accepter les discipline des soldats réguliers. Leurs batailles à l’étranger ont fait de ces hommes des combattants endurcis qui constituent une source abondante de troupes irrégulières pour les Comtes Électeurs. Habitué au rigueurs de la vie en campagne, ils sont aussi grossiers, peu respectables et enclins à faire du grabuge tandis qu’ils vont par monts et par vaux en bandes armées jusqu’aux dents. Un Comte Électeur qui enrôle ces mercenaires pour leurs talents au combat doit aussi, s’il est sage, les garder sous contrôle pour éviter qu’ils ne brigandent sur ces terres. Lorsque les combats cessent, ces compagnies sont dissoutes de force avant qu’elles ne causent des problèmes et se mettent à piller les contrées qu’elles défendaient il y a peu. Le terme poli pour désigner ce type de combattants est celui de "Franches-Compagnies". Il existe d’autres termes, moins courtois, mais plus exact !
Chasseurs
Bien que l’Empire soit loin des tribus qui le fondèrent il y a 2 500 ans, certaines choses n’ont pas vraiment changé depuis. Si les paysans cultivent une partie des terres, de vastes régions impériales sont encore couvertes de forêts ou tout simplement hostiles à l’agriculture, car elles grouillent de mutants avides de chair fraîche. Les chasseurs et autres trappeurs sont les maîtres de ces lieux dangereux, des pisteurs avertis qui patrouillent les forêts autour des villages afin d’abattre les monstres qui s’en approchent. Qu’il s’agisse de pièges ou de tirs bien placés, ils utilisent les mêmes techniques que leurs ancêtres pour capturer le gibier. Ainsi, armés seulement d’un arc, d’une dague et d’un courage infaillible, ils tendent des embuscades mortelles à leurs proies, et il est nécessaire de disposer d’un certain talent pour traquer un animal sauvage tout en évitant les sinistres créatures des bois. Vêtu de peaux et de fourrures, le Chasseur passe parfois pour un sauvage auprès des citadins, mais il se soucie rarement de ce qu’on pense de lui. Lorsqu’un Comte Électeur, notamment ceux des provinces les plus rurales comme l’Ostland, le Stirland ou l’Ostermark, rassemble des bataillons pour la guerre, il essaie toujours de lever autant de groupes de chasseurs que possible. Ces derniers forment des unités de reconnaissance capables d’opérer en avant du reste de l’armée pour espionner l’ennemi, perturber son ordre de marche et éliminer les servants des machines de guerre avec des tirs bien ajustés.
Les Mercantis[modifier]
- « J’avais jamais vu une telle boucherie. Mais c’est bon pour nous ; les gars de l’armée ont encore plus envie de compagnie lorsqu’ils ont vu tellement de morts. Et c’est quand votre armée a affronté des Démons qu’on peut récolter le meilleur butin sur les cadavres, parc’qu’y en a tellement. Tant qu’c’est vos gars qui gagnent à la fin, bien sûr. C’est délicat. »
- - Elke Rabe, Cantinière, affectée au train d’équipage de la Garde Impériale du Stirland
Au sein de l’Empire, des armées sont en mouvement en permanence. Parmi ces forces, on trouve aussi bien des unités de milice locale qui parcourent les bois à la recherche de bandits que les armées de l’Empereur qui affrontent les Peaux-Vertes ou les forces du Chaos. Cependant, aucune armée ne voyage véritablement seule et chacune traîne dans son sillage une caravane de Mercantis. Ceux-ci incluent petits commerçants désireux d’arrondir leurs fins de mois, veuves de guerre tentant de louer leurs services de cuisinières ou de couturières et autres détrousseurs de cadavres espérant faire fortune sur les champs de bataille encore fumants. Si les nobles de nombreuses armées n’ont que mépris pour les Mercantis, ceux-ci apportent un soutien indéniable aux troupes engagées sur le terrain.
La plupart des gens pensent que les Mercantis sont des paresseux, des gens négligents, qui ne font rien d’autre que traîner derrière les armées et fouiller dans leurs détritus et dans le carnage qui suit chaque bataille. Ils n’ont que partiellement tort. La plupart des Mercantis sont des charognards qui survivent en ratissant les campements et les champs de bataille, et la plupart se soucient peu de leur apparence ou de leur propreté, mais ils sont loin d’être paresseux. Les Mercantis se lèvent tôt chaque matin. Beaucoup d’entre eux gagnent de petites sommes d’argent en allant faire des courses et autres tâches pour les soldats, en particulier les officiers mineurs. Ils se déplacent dans le camp en offrant de réparer leurs vêtements, transmettre des messages, couper leurs cheveux et effectuer d’autres tâches mineures. Les femmes Mercantis peuvent aussi offrir de la compagnie aux soldats solitaires. Les plus attirantes espèrent devenir la compagne personnelle d’un officier (ou deux), qui saura les entretenir plus facilement. Acquérir de la nourriture est aussi une corvée quotidienne. Les Mercantis accumulent toute la nourriture qu’ils peuvent trouver, des produits frais volés dans les fermes locales aux restes des repas des soldats de la veille au soir. Ils mangent rapidement, ne gaspillent rien et s’assurent ensuite que leurs réserves alimentaires sont en sécurité avant de continuer leur journée. Les Mercantis passent la journée à se déplacer dans le camp et sur les champs de bataille qui y sont associés. Ils s’emparent de tout ce qui a été lâché, vérifient les cadavres à la recherche d’objets et d’argent utilisables, effectuent toutes les tâches nécessaires et, en général, gardent les yeux ouverts, le dos prêt, et la bouche fermée. Ils mangent après les soldats, car l’heure des repas est le moment le plus propice pour qu’un soldat envoie quelqu’un lui chercher de la nourriture ou de l’eau fraîche, et ne dorment pas avant que les soldats soient tous endormis et que le camp ait été fouillé une dernière fois.
Il y a une hiérarchie entre les Mercantis. Les nouveaux arrivants n’ont pas le droit d’approcher les soldats directement ou d’entrer sur un champ de bataille. Ils doivent prendre des commandes de Mercantis plus expérimentés, et reverser une part de n’importe quelle somme qui leur est offerte. Une fois que le nouveau venu a fait ses preuves, il est autorisé à se déplacer dans le camp et à parler à des soldats subalternes, mais un Mercantis plus expérimenté garde un œil sur lui. Seuls les ceux qui ont fait leurs preuves sont autorisés à fouiller les champs de bataille. Le sens de la solidarité fait partie de la hiérarchie. Bien que les Mercantis se disputent les tâches, en particulier les corvées faciles chez les officiers, ils savent que travailler ensemble rend la vie plus simple pour tous. Si un Mercantis est trop occupé pour assumer une tâche supplémentaire, il en suggérera un autre pour le remplacer. Si un Mercantis voit quelque chose à fouiller et manque de temps ou de force pour l’obtenir, il en parlera à un autre. Les Mercantis se protègent aussi les uns les autres. Il y a une certaine marge de manœuvre pour les soldats et encore plus pour les officiers, aussi les Mercantis sont habitués à des passages à tabac occasionnels, mais des mauvais traitements excessifs entraîneront des représailles de la part de toute la communauté, et ils peuvent détruire une armée de mille petites façons.[1]
L'Élite des Troupes Régulières[modifier]
En plus de l’infanterie classique, les Comtes Électeurs disposent de troupes plus spécialisées, comme les Pistoliers, une cavalerie légère très efficace recruté parmi les jeunes fils de la noblesse, et les Joueurs d'Épée, une infanterie qui constituent la garde personnelle du Seigneur. Ces unités, très couteuses à équiper et à entretenir, sont moins courante et de taille plus réduite que les troupes régulières. Envoyer de telles troupes au combat n’est pas une décision facile à prendre pour un Général de l’Empire, et il s’agit souvent du dernier recours.
L’artillerie fait aussi partie des troupes régulières. Les Canons et les Mortiers sont fabriqué sur commande à Nuln, aux frais du Comte Électeur.
Sources[modifier]
- Livre d’Armée de l’Empire, V6
- Livre d’Armée de l’Empire, V7
- Livre d’Armée de l’Empire, V8
- Warhammer JdR - Le Livre de Règles V2
- Warhammer RPG V3 - Omens of War (traduction par Christer)