Pierres de Pouvoir

De La Bibliothèque Impériale
Une Mortegemme créée par le Collège d’Améthyste

La Malepierre est bannie - à juste titre - des Collèges de Magie à la fois par la loi et par la tradition, mais cela n’a pas empêché de nombreux Collèges d’expérimenter afin de découvrir le moyen d’emmagasiner de la Magie pure et de la mettre en réserve pour de futurs usages. Tous les Collèges pratiquent une forme ou une autre de fabrication de Runes, mais les Magisters humains sont loin d’être des experts dans l’art d’intégrer la Magie à des objets par ce moyen. Contrairement à celles qui sont dues aux Nains, les Runes fabriquées par les humains ont généralement un effet et une durée de vie limités et ne représentent donc pas la meilleure manière de stocker de grandes quantités d’énergie magique.

Ce fut l’Ordre Doré qui, le premier, émit la théorie que l’énergie d’un Vent de Magie pouvait être isolée et soumise à une intense pression artificielle pour la transformer en une "pierre" tangible de la couleur du Vent utilisé. Cette pierre ne serait pas dotée des dangereux pouvoirs de la Malepierre, car elle ne posséderait que les propriétés et les affinités d’un seul courant de magie et non de tous. Les Magisters pourraient alors manipuler cette énergie sans courir le risque d’être aveuglés.

Le troisième Patriarche de l’Ordre Doré, le Magister Patriarche Théodor Habermas, fut le premier à découvrir un moyen de concentrer un filament de Magie Jaune. Il le força à se replier sur lui-même, encore et encore, lui imposant en quelque sorte de se soumettre aux lois physiques, jusqu’à finir par obtenir un nuage de brume jaune miroitante, puis un liquide jaune pétillant, puis, finalement, une sorte de pierre dorée semi-translucide qui brillait d’un éclat intérieur. Cette gemme possédait d’extraordinaires propriétés, car elle pouvait être utilisée comme réactif, en différentes quantités, dans toutes les expériences alchimiques et pouvait également servir à alimenter certains dispositifs et appareils magiques utilisés par les Magisters Alchimistes de l’Ordre Doré.

La Pierre Philosophale[modifier]

Le Patriarche Habermas considérait la pierre qu’il avait créée comme l’outil ultime pour toutes les expériences et les études de son ordre et il lui donna le nom de Pierre Philosophale. Depuis cette époque, on attribue toutes sortes de propriétés merveilleuses aux Pierres Philosophales de l’Ordre Doré, y compris la capacité de transmuter les métaux les plus vils en or et celle d’apporter l’immortalité. Toutes ces histoires ne sont que des exagérations manifestes, mais cela n’a pas empêché des alchimistes indépendants de mener des recherches personnelles dans l’espoir de reproduire la Pierre Philosophale par la seule utilisation de moyens alchimiques non magiques, une entreprise impossible et totalement improductive.

Il circule tellement de légendes fascinantes autour de la pierre philosophale que l’Ordre Doré préfère maintenant appeler "Pierres d’Or" ses gemmes de magie jaune compressée. Au fil des siècles qui suivirent la découverte du Patriarche, plusieurs Magisters de premier plan appartenant aux autres Collèges trouvèrent le moyen d’obtenir le même résultat avec les autres Vents de Magie. Le Collège Flamboyant a mis au point un procédé qui permet de concentrer Aqshy en des gemmes appelées Rubis Ignés qui sont ensuite serties dans des anneaux, des bâtons ou la garde d’une arme, en y adjoignant une Rune d’activation. Ces objets font partie des plus puissants, des plus destructeurs et des plus rares du Vieux Monde, comme tous les objets magiques produits par les Collèges de Magie.

La Création des Pierres de Pouvoir[modifier]

Les Pierres de Pouvoir des Collèges de Magie
Les gemmes magiques que les Collèges impériaux réussissent très rarement à produire pour leur propre usage portent de nombreux noms différents. Voici les plus couramment utilisés :
Nom de la gemme Vent Collège de Magie
Saphir Véritable Azyr Collège Céleste
Mortegemme Shyish Collège Améthyste
Ambrespectre Ghur Collège d'Ambre
Luminante Hysh Collège Lumineux
Rubis Igné Aqshy Collège Flamboyant
Pierre d’Or Chamon Collège Doré
Cristal de Brume Ulgu Collège Gris
Vitaellum Ghyran Collège de Jade

Chaque Collège a son propre processus pour créer des pierres de pouvoir comme celles qui sont mentionnées ci-dessus, mais le principe de base consiste à isoler un fragment d’un Vent de Magie pour le contraindre à se conformer aux lois physiques. Il est important de noter que seuls les Magisters les plus puissants et les plus expérimentés peuvent espérer tenter la création des pierres de pouvoir. Ils ne le font que rarement, car il s’agit de l’une des entreprises les plus astreignantes et les plus épuisantes auxquelles ils puissent s’appliquer. Les rituels et les processus complexes nécessaires à la réussite peuvent durer des semaines, voire des mois. En conséquence, les objets équipés d’une telle gemme sont très rares et seuls les Magisters accomplis (les Maîtres Sorciers) et les Seigneurs Sorciers sont susceptibles d’en posséder un.

Les Hauts Elfes et les Pierres de Pouvoir[modifier]

Les Archimages d’Ulthuan créent des gemmes de Magie solidifiée depuis des millénaires. Leurs talents dans ce domaine surpassent de très loin tout ce que les Magisters humains pourront jamais espérer réaliser. Les Pierres de Pouvoir Elfiques sont absolument parfaites et peuvent atteindre pratiquement n’importe quelle taille. Selon la légende, l’épée enchantée que le Maître du Savoir Teclis forgea pour son usage personnel au moment de la Grande Incursion du Chaos était ornée de huit gemmes semblables, une pour chacun des Vents. Seul un puissant Archimage Elfe comme Teclis peut libérer la puissance d’une telle arme sans subir de graves blessures par contrecoup.

Les Orbes de Sorcellerie[modifier]

Lorsque Teclis fonda les Collèges de Magie, il offrit à chaque ordre une poignée d’orbes de cristal pour aider les Magisters en herbe à puiser dans les Vents de Magie. Chaque orbe est imprégné de l’essence d’un des huit Vents Magiques, et certains murmurent que chacun contient une fraction du pouvoir de Teclis lui-même. Ainsi, les orbes d’Aqshy sont auréolé de flammes intenses ; ceux de Chammon sont changeant comme le mercure et se transmutent perpétuellement de l’or chatoyant à l’argent poli. Les Orbe d’Hysh irradient d'une éblouissante lumière pâle, si intense qu'on dirait des soleils miniatures ; tandis que ceux d’Azyr sont aussi sombre que la nuit, éclairés seulement par la masse de constellation qui tourbillonnent en leur centre. Seuls les Patriarches peuvent en autoriser l’usage sur les Autel Cabalistique de Bataille (l’Heliobolis de Hysh ou l’Hurricanum Céleste, par exemple), car ils comptent parmi les plus puissant et les plus précieux artefact des Collèges : la perte d’un seul d’entre eux serait un coup terrible pour l’ordre qui le détient.

Sources[modifier]

  • Warhammer JdR - les Royaumes de Sorcellerie V2
  • Livre d’Armée de l’Empire, V8