Patrouilleurs Impériaux
L’Empire est une terre immense et sauvage. En dehors des grandes villes, l’impact et la présence de ses habitants diminuent rapidement, cédant la place à des kilomètres et des kilomètres de forêt vierge et de vallons isolés. Toutes sortes de dangers se cachent dans ces lieux sauvages, attendant d’attaquer les imprudents et les mal préparés. Les bandits sont de loin la menace la plus courante et la moins dangereuse à laquelle les voyageurs peuvent s’attendre. Les Peaux-Vertes, les Hommes-Bêtes et même les sous-fifres du Chaos ont la mainmise dans ces endroits évités par les braves habitants de l’Empire.
Les sentiers et les routes qui traversent la nature sauvage sont une épée à double tranchant pour l’Empire. Bien que ces chemins étroits aident à relier des villes et des villages éloignés les uns aux autres, ils attirent également comme un aimant les créatures malfaisantes, les voleurs et les meurtriers. Afin de protéger les routes et ceux qui les empruntent, les citoyens de l’Empire comptent sur les Patrouilleurs pour surveiller les routes, agir contre les fauteurs de troubles et permettre aux marchandises et aux personnes de voyager en sécurité. Ces braves Patrouilleurs sont peu nombreux, mais d’une importance vitale. Sans eux, l’Empire s’effondrerait et succomberait sûrement aux nombreux ennemis qui cherchent à le détruire lui et toute l’Humanité.
Les Patrouilleurs gardent les routes qui relient les villages et les villes de l’Empire. Ils remplissent de nombreux rôles : éclaireurs pour des forces plus importantes, baillis habilités par la force de la loi, et combattants qui attaquent de front les bandits, Orques, Hommes-Bêtes et autres menaces plus terribles encore. Certains Patrouilleurs revendiquent un seul tronçon de route comme leur charge, tandis que d’autres placent une vaste région sous leur protection. Leur connaissance de la terre et de ses habitants signifie que les Patrouilleurs sont souvent consultés pour obtenir des informations ou sont appelés à jouer en plus le double rôle de coursiers, faisant circuler des messages d’un village à un autre au cours de leur tournée.
Les Patrouilleurs mettent leur vie en jeu tous les jours. Compte tenu des salaires relativement bas, des conditions de travail dangereuses et des longues périodes d’éloignement de la civilisation, seuls ceux qui ont une volonté de fer et un solide dévouement à la sécurité de l’Empire sont en mesure de vivre longtemps. Bien sûr, les exploits des vaillants (ou fameux) Patrouilleurs sont célébrés dans les légendes et les chansons, ainsi l’attrait de la gloire et de l’aventure aident à attirer de nouvelles recrues.
Sommaire
Histoire[modifier]
De tout temps, des individus et de petits groupes de citoyens ont patrouillé les grandes routes et les chemins sinueux de l’Empire, mais il n’y a jamais eu un effort concerté pour combiner leurs efforts ou réunir ressources et connaissances. Tout cela changea en 1706C.I. lorsque l’empereur Sigismond V reçut de nombreuses lettres et avertissements des comtes de Stirland au sujet de nombreux morts, vols et disparitions le long de ses routes. Par son décret, ceux qui patrouillaient déjà les routes au nom de leurs dirigeants locaux se sont vus accorder un nouveau statut de Patrouilleurs officiels et ont reçu des insigne leur donnant des pouvoirs juridiques considérables afin de les aider à faire cesser le banditisme. L’empereur Sigismond ne se rendait pas compte que la vraie raison des problèmes n’était pas les bandits humains, mais les raids des Orques et des Gobelins en vue de leur assaut massif contre l’Empire en 1707, mené par le Seigneur de Guerre Orque Gorbad Griff'Eud'Fer. L’Averland, le Mootland et le Solland (qui allait être absorbé par le Wissenland) furent ravagés, Nuln saccagé, et Sigismund lui-même tué au combat un an plus tard.
Bien que leur protecteur soit mort, les Patrouilleurs ont aidé à repousser l’assaut des Peaux-Vertes et à protéger les approvisionnements vitaux venant de l’ouest. Après la destruction de la Waaagh!, les Patrouilleurs, désormais reconnus officiellement et aux effectifs renfloué par des hommes ralliés à leur cause, s’épanouirent et se répandirent dans l’Empire. Chaque province a rédigé ses propres lois qui exigeaient qu’un certain nombre de Patrouilleurs patrouillent les chemins et les grandes routes de leur territoire.
Au fil des ans, le pouvoir et l’autorité des Patrouilleurs ont fluctué en fonction de la personne qui était assise sur le trône, de l’argent et des effectifs disponibles, et de l’humeur politique actuelle. Les érudits ont noté que plus l’Empereur est corrompu ou incompétent, plus les Patrouilleurs qui ont été chargés de protéger Ses routes sont laxistes. Par exemple, en 2101 CI, les Patrouilleurs corrompus du Nordland ont paralysé le commerce lorsqu’un meneur charismatique nommé Abelhard Trachsel a transformé plusieurs bandes en une armée de brigands très compétents, appelés les « Cavaliers Sauvages de Trachsel ». Il a fallu deux ans et une combinaison de Chevaliers et d’Éclaireurs issus de l’armée impériale pour traquer les membres du groupe d’ex-Patrouilleur de Trachsel jusqu’au dernier. Une fois finalement capturés, des morceaux du corps de Trachsel ont été envoyés aux Patrouilleurs dans tout l’Empire pour leur rappeler ce qui arrive quand ils outrepassent leur autorité. Cette période sombre est quelque chose que l’ont rappelle à toutes les recrues et peu d’entre elles en parlent ouvertement.
Autrement, les Patrouilleurs abondent dans l’histoire de l’Empire, avec des individus particulièrement courageux et diligents servant de base à de nombreuses histoires et récits épiques remplis d’hyperbole. L’homme connu sous le nom de "Félix le Noir" en est un exemple. Ce Patrouilleur égoïste, vêtu des plus beaux vêtements noirs, portait une paire de pistolets offerts par les Seigneurs Nains de Karaz-a-Karak. Selon la légende, Félix le Noir et son cheval d’ébène pouvait se déplacer de cent milles chaque nuit et sa précision était telle qu’il pouvait, à une distance de cent mètres, tirer les boucles de la ceinture d’un bandit, faisant tomber son pantalon à ses pieds. Il a capturé à lui seul des douzaines de brigands notoires, tué l’infâme Homme-Bête connu comme Ungeror Trois Cornes et sa harde massive, et sauvé une centaine de jouvencelles d’un destin ignominieux. Malgré les exagérations évidentes, Félix le Noir existait, il y a près de deux cent cinquante ans, et était responsable de nombreux actes héroïques. La plupart des Patrouilleurs adorent les histoires de ce personnage légendaire et ajoutent leurs propres détails lorsqu’ils sont autour d’une table, un verre à la main. La plupart d’entre eux s’efforcent de susciter un tel intérêt pour les années à venir.
Les Patrouilleurs Aujourd’hui[modifier]
La Tempête du Chaos étant terminée, c’est une période sombre pour les Patrouilleurs. Les attaques massives des forces du Chaos ont tué beaucoup de ses membres, qui ont été parmi les premiers témoins de l’invasion. Les bandes éloignées de Patrouilleurs ont du mal à recruter de nouveaux membres, tout en patrouillant des territoires de plus en plus vastes qui pourraient manquer cruellement de ravitaillement et d’aide. Afin d’augmenter leurs rangs, les Patrouilleurs ont accueilli des citoyens compétents de toutes sortes, y compris des ex-soldats, des mercenaires et même un grand nombre de bandits repentis qui utilisent leurs compétences et leurs connaissances contre les personnes parmi lesquelles ils se trouvaient par le passé.
Depuis le passage de la Tempête du Chaos, les Patrouilleurs ont bataillé pour regagner une partie de leurs effectifs perdus. D’anciennes bases doivent être reconstruites ou même reconquises, ou remplacées si elles ne peuvent être réhabilitées. Dans un effort pour ramener les Patrouilleurs à leur ancien statut, d’importants Comtes Électeurs ont mis de côté de grosses sommes d’argent pour rebâtir l’organisation. Bien sûr, chaque fois que cet argent passe d’une main à l’autre, une partie de la somme est écrémée, et au final relativement peu a atteint les capitaines dans les bases des Patrouilleur, qui écrivent des lettres pour se lamenter et leur faire part de leur situation à leurs supérieurs compatissants mais relativement indifférents.
Certains voient le calvaire actuel des Patrouilleurs comme une bénédiction, permettant à ses membres de se débarrasser de vieux liens et obligations, et d’éradiquer une partie de la corruption inhérente au système. Les nouvelles recrues apprennent à se tenir à l’écart de l’enchevêtrement des faveurs et des obligations au niveau local. Certains n’auront peut-être même pas à se préoccuper de ces vieux arrangements, car la Tempête a tué de nombreuses personnes, modifiant ainsi la dynamique du pouvoir. En effet, ce vide de pouvoir rend les choses intéressantes pour le Patrouilleur moyen, avec beaucoup des voies et des forts sur lesquels on pouvait autrefois compter pour la nourriture, l’abri et des hommes supplémentaires, qui ont tout simplement été rasés.
À bien des égards, le fait d’être Patrouilleur aujourd’hui est semblable à ce qu’il était il y a longtemps lorsque l’organisation a été créée : des individus dévoués qui ont endossé le manteau du protecteur, se lançant sur la grand route à la recherche d’ennemi, protégeant les voyageurs pendant leur trajet, et un hochement de tête au passage envers le respect de la loi. En effet, de nombreux Patrouilleurs ne sont guère plus que des miliciens glorifiés, bien que ces miliciens portent un insigne délivré par l’Empereur pour faire leur travail.
Structure[modifier]
La structure d’une bande de Patrouilleurs varie énormément selon sa localisation. Chaque Patrouilleur est affecté à une bande et reçoit aide, fournitures et ordres du chef de cette bande, généralement appelé le capitaine. Cependant, selon la loi, chaque Patrouilleur est autonome et n’a de comptes à rendre qu’à l’Empereur lui-même, bien qu’en réalité la plupart des Patrouilleurs travaillent sous la direction d’un noble local ou d’un comte. La majorité des Patrouilleurs se contentent de se joindre à des bandes, bien que certains préfèrent travailler seuls et même sans juridiction préétablie.
Les bandes de Patrouilleurs qui patrouillent les routes les plus fréquentées et les plus importantes de l’Empire sont beaucoup plus hiérarchisées et structurées que celles de l’arrière-pays. Il s’agit notamment de la Vieille Route du Nord, de la Vieille Route des Nains et des routes qui suivent les puissants fleuves Reik, Stir, Talabec, et Delb.
Les Patrouilleurs structurent leurs bandes de façon à ressembler plus fidèlement aux militaires, chaque Patrouilleur relevant d’un supérieur immédiat. Leurs titres varient, mais comprennent lieutenant, chef de brigade et chef de bande. Ces chefs relèvent à leur tour du capitaine. Une bande typique compte de huit à douze Patrouilleurs, divisés en trois ou quatre. Ces petits groupes se voient ensuite assigner un tronçon de route particulier à patrouiller et sont chargés de se familiariser avec chaque creux, chaque virage et les autres points de repère importants. Chaque bande de Patrouilleur a un endroit qu’elle utilise comme base d’opérations, qui peut aussi bien être la maison de l’un de ses membres. Beaucoup sont de petits donjons ou de grands relais routiers, ou même les châteaux et les loges de Nobles qui ont permis aux Patrouilleurs de s’installer dans une de leurs dépendances.
Les Patrouilleurs situés dans les parties les plus éloignées de l’Empire gèrent les choses un peu différemment. Sur certains tronçons de route, en particulier dans les portions les plus reculées d’Ostermark, de Nordland ou d’Ostland, un unique Patrouilleur peut travailler seul sur douze lieues de route. Ces Patrouilleurs ne comptent pas sur l’aide de leurs camarades, mais font appel aux miliciens locaux, aux jeunes Éclaireurs et à n’importe qui d’autre pour leur venir en aide. Chaque Patrouilleur se rapporte ostensiblement à un supérieur, mais encore une fois, l’éloignement de ces avant-postes signifie qu’ils ne peuvent recevoir des ordres que par messageries ou simplement déterminer leurs propres tâches comme ils le jugent approprié. Étant donné le besoin désespéré de tels individus, l’Empire s’est jusqu’à présent contenté de les laisser faire leur travail sans trop de tracas.
Les bases, ou maisons, des Patrouilleurs ont leurs propres hiérarchies internes, bien que la structure varie énormément selon le nombre de personnes que chaque structure est en mesure d’accueillir. La plupart sont mis en place comme des donjons ruraux typiques, avec un majordome qui supervise les opérations au jour le jour, qui donne les ordres aux domestiques, qui gardent l’endroit propre, nourri et protégé. Les grandes et fructueuses bases de Patrouilleur ont la chance d’avoir leur propre petit contingent d’hommes d’armes valides qui s’occupent des portes et peuvent sauter en selle à la demande du capitaine des Patrouilleurs. Bien qu’ils soient loin d’être aussi compétents que les Patrouilleurs, ils sont néanmoins appréciés lorsque leurs camarades ont besoin d’yeux et d’armes supplémentaires pour poursuivre un fugitif, ou lorsqu’une horde d’Orques ou de Gobelins a été repérées en train de tout saccager dans la campagne environnante.
Les Patrouilleurs à la Lisière de l’Empire[modifier]
La plupart des pays en dehors de l’Empire ont leur propre version des Patrouilleurs. Ceux que l’on trouve en Bretonnie sont les plus semblables en taille, en portée et en finalité à leurs homologues de l’Empire. Les Patrouilleurs d’Estalie sont notoirement, voire fameusement, corrompus, et sont méprisés par la plupart des gens qui voyagent sur les routes entre les grandes villes. D’un autre côté, les Patrouilleurs de Tilée ont la réputation d’être des hommes armés aux yeux d’acier qui prennent le concept de justice très au sérieux. Un petit groupe de Patrouilleurs qui patrouillent sur le grand axe routier entre Remas et Scozzese gardent leur identité secrète et sont simplement connus sous le nom des « Hommes Sans Nom » par les locaux ; ils sont honorés dans les histoires et chansons. Les Patrouilleurs dans les Principautés Frontalières ne sont guère plus que des milices locales, patrouillant les parcelles de terre relativement petites contrôlées par leur souverain. Les voyageurs qui prévoient de franchir la frontière des Principautés Frontalières doivent s’attendre à subir l’examen minutieux de dizaines de Patrouilleurs alors qu’ils se déplacent entre les différents royaumes miniatures. |
Bien que les Patrouilleurs soient chargés de protéger les grandes routes et les voies de communication à l’intérieur de l’Empire, il y a des individus courageux (certains disent cinglés) qui patrouillent les passes et sentiers des Pèlerins qui mènent aux terres situées à l’extérieur des frontières de l’Empire proprement dit. En particulier, il y a beaucoup de routes qui serpentent à travers les Montagnes Grises, à destination de la Bretonnie, de la Tilée, ou de la région des Principautés Frontalières. Les anciennes routes menant aux Montagnes du Bord du Monde sont tout ce qui relie les forts solitaires des Nains à l’Empire. Un petit nombre de Patrouilleurs affirment que ces cols de montagne sont leur domaine - ils sont relativement courts sur la carte, mais regorgent de dangers jamais vus dans les forêts et les vallées de l’Empire bien en dessous. Ces Patrouilleurs apprennent généralement à parler quelque mots de Khazalid (ou d’Eltharin si leur route les mène aux alentours de la Laurelorn ou de la forêt de Loren) afin de communiquer avec les non-humains qu’ils rencontrent. Si le Patrouilleur typique est un individu coriace, les Patrouilleur qui parcourent les montagnes sont solides comme un roc, apprenant à faire face aux glissements de terrain, aux intempéries et aux monstres étranges qui vivent uniquement dans ces régions désolées. Certains évitent même les chevaux au profit de mulets et d’ânes aux pieds sûrs pour parcourir les sentiers étroits et les montées abruptes qu’ils empruntent le plus souvent sur les routes qu’ils protègent.
Les Patrouilleurs et la Loi[modifier]
Aux yeux de l’Empire, les Patrouilleurs sont considérés comme des « hommes de loi en itinérance », avec des pouvoirs qui leur permettent de se déplacer librement à travers les frontières intérieures du pays et leur donnent la possibilité de détenir et de questionner presque tout le monde. Cependant, la grande majorité des Patrouilleurs sont choisis pour leur habileté en selle, aux armes et à la traque, plutôt que pour leur capacité à interpréter correctement la loi. En effet, la plupart des Patrouilleurs sont analphabètes et n’ont jamais vu un livre de droit (voir même un livre tout court) de leur vie. Pour cette raison, la plupart des Patrouilleurs essaient de se familiariser avec les lois et les coutumes dans les zones qu’ils patrouillent afin de ne pas se heurter par inadvertance à des problèmes juridiques. Les Patrouilleurs se satisfont de permettre aux autorités locales de capturer et de retenir les criminels chaque fois que c’est possible, tout en se concentrant sur les dangers sur la route, loin de toute civilisation.
Buts et Motivations[modifier]
Bien que les activités des Patrouilleurs soient difficiles et éprouvantes, les objectifs de l’organisation sont simples : protéger les citoyens et les biens de l’Empire lorsqu’ils voyagent sur ses routes. Ils patrouillent constamment le long des voies qui relient les villes entre elles, prenant parfois des semaines pour faire un périple, avant de faire demi-tour et recommencer, jour après jour, tous les jours. Le Patrouilleur est d’abord et avant tout un chasseur de troubles-fêtes, et cherche activement les problèmes dans l’espoir de les éliminer avant qu’ils puissent nuire aux autres. Ils prennent contact avec la population locale le long de leurs itinéraires pour recueillir des informations et se renseigner sur les menaces potentielles, ou pour découvrir où se trouvent les avant-postes ou les cachettes des bandits.
Chaque Patrouilleur a ses raisons personnelles d’adhérer à l’organisation. La plupart d’entre eux endossent cette responsabilité pour assurer la sécurité de leur environnement immédiat. Ce sont des Patrouilleurs idéologistes, qui se considèrent comme la seule protection que les voyageurs peuvent avoir sur la route. Ils sont généralement fiers du travail qu’ils accomplissent et voient le temps qu’ils y consacrent et les difficultés qu’ils ont endurées comme un petit prix à payer pour protéger leur maison et leurs proches du danger. Certains de ces Patrouilleurs sont beaucoup plus amers et blasés, ayant vu ce qui se passe quand les brigands, les bandits et les pires menaces sont autorisés à utiliser les routes de l’Empire contre ses citoyens : leurs maisons incendiées et leurs proches assassinés renforcent leur détermination à faire en sorte que jamais cela ne se reproduise.
D’autres Patrouilleurs sont épris de la liberté qui découle de cette carrière ou de l’excitation de chasser les criminels, les brigands et les bandits de grand chemin. Ils jouissent du respect et de l’autorité que leur confère leur poste, ainsi que des pintes de bière levées en leur honneur par des voyageurs reconnaissants dans les tavernes et les relais routiers. Une autre partie savoure le pouvoir qui vient avec le titre de Patrouilleur et prennent plaisir à imposer leur autorité aux citoyens et à leur faire payer tribut. Ensuite, il y a les brutes et les sadiques qui jouissent de l’impunité qui leur permet de rassembler, battre et tuer des bandits, des brigands et des Peaux-Vertes. Pour eux, la journée n’est pas complète sans un bon combat.
Symboles et Signes[modifier]
Les Patrouilleurs ont leurs propres symboles, signes, appels et avertissements qui sont utilisés pour communiquer avec leurs camarades. La plupart de ces panneaux sont des marques apposées le long d’une route pour indiquer des dangers particuliers ou d’autres signes semblables, gravées dans les arbres ou formées en branches. Par exemple, un "X" avec une ligne en dessous signifie que les bandits sont connus pour fréquenter une zone donnée - chaque ligne représentant 10 ennemis connus. Une gueule crochue symbolise les Peaux-Vertes. Au lieu de flèches marquées dans le sol (ce qui s’avère trop facile à interpréter pour les autres) pour indiquer une direction, des pierres, des rondins ou d’autres éléments naturels sont empilés en ligne, commençant petit et augmentant en taille pour pointer dans la direction souhaitée. Un crâne stylisé indique les Morts-Vivants, tandis que les crânes réels se trouvant d’une manière particulière indiquent aux autres Patrouilleurs le type d’ennemis qui fréquentent la zone.
En plus des symboles qu’ils laissent à leurs camarades, les Patrouilleurs ont aussi leurs propres codes secrets et "phrases de contrôle" qui sont utilisés pendant les patrouilles pour s’identifier ou transmettre des informations cachées en présence des suspects. Il arrive souvent que des bandits capturent un diligence ou une caravane et se font passer pour les propriétaires légitimes lorsqu’ils sont confrontés à des Patrouilleurs qui procèdent à une inspection. Si un Patrouilleur déduit le stratagème, il utilisera la phrase « ils semblent aussi solides que Sigmar » pour alerter ses camarades, qui attendront alors le bon moment pour frapper par surprise.
Pour les aider à s’identifier dans les ténèbres, chaque Patrouilleur part avec quelques mots de passe connus et les utilise pour interpeller un cavalier solitaire qui s’est déguisé en un autre Patrouilleur. Beaucoup de Patrouilleurs apprennent aussi un certain nombre de cris d’animaux et de sifflements d’oiseaux pour communiquer entre eux.
Faire Partie des Patrouilleurs[modifier]
En raison de leur nombre relativement restreint, les Patrouilleurs doivent être coriaces, débrouillards et autonomes. Les Patrouilleurs passent la grande majorité de leur vie sur la route, constamment en mouvement, à la poursuite de bandits ou en reconnaissance aux côtés de caravanes, de bandes de pèlerins et de diligences. La plupart se contentent de parcourir les routes seuls, mais beaucoup préfèrent voyager avec un compagnon Patrouilleur ou en petits groupes.
Une fois qu’un Patrouilleur a passé sa phase de recrutement, on lui donne immédiatement un territoire à patrouiller. Selon la région et la route, un Patrouilleur pourrait être responsable d’un petit bout de route très fréquentés, ou de plusieurs lieues de sentiers rarement empruntés, mais tout de même importants. Au fil des ans, un Patrouilleur chevronné prend habituellement d’autres territoires ou s’installe dans de nouveaux domaines où son expertise peut être transmise à de nouveaux membres.
Les Patrouilleurs sont des cavaliers accomplis et peuvent pousser leurs animaux aux limites de leurs capacités. Lorsqu’il est en patrouille, un Patrouilleur peut s’attendre à passer toute la journée en selle, ne descendant que pour nourrir et abreuver sa monture. La plupart deviennent des experts dans le soin des chevaux et sont exigeants dans la monture qu’ils choisissent, sachant que la bête aura leur vie entre les mains. Ils savent comment survivre dans la nature, et certains finissent par tourner le dos aux terres les plus civilisées pour trouver du réconfort dans les forêts silencieuses.
Lorsque l’on parle des Patrouilleurs en tant qu’organisation, il est facile de supposer que tous ses membres sont issus du même parcours professionnel. Bien qu’il s’agisse de la carrière la plus courante, les circonstances étranges dans lesquelles l’organisation se trouve font que certains de ses membres appartiennent à d’autres carrières, où leurs compétences sont considérées comme un atout. Les Cochers, les Messagers et les Éclaireurs sont également des membres valables, au service de l’organisation si nécessaire.
Des personnes plus sédentaires apportent leur contribution aux Patrouilleur de façon complémentaire. Chaque bande de Patrouilleurs a une base d’opérations où ils peuvent se reposer, soigner leurs blessures et recevoir de nouveaux ordres. Les Chasseurs et les Paysans sont nécessaires pour aider à fournir de la nourriture, les soldats et les miliciens sont nécessaires pour protéger les terres, et même le rare Scribe est un homme estimé, afin de rédiger des lettres et de tenir les livres.
Recrutement[modifier]
En raison de la nature de leur travail et du taux de mortalité élevé, les Patrouilleur sont constamment à la recherche de nouvelles recrues. Beaucoup d’entre eux viennent des petites villes, villages et fermes qui bordent les routes de l’Empire, car leur connaissance intime du terrain immédiat est considérée comme un atout vital. Toute personne intéressée à se joindre aux Patrouilleurs doit d’abord démontrer son habileté sur un cheval et subir une série de tests pour voir comment il gère sa monture. Les recrues sont testées sur des terrains difficiles, sur des patrouilles longues et ennuyeuses, et dans des situations de combat. Seuls ceux qui maîtrisent parfaitement l’équitation sont autorisés à passer à des tests supplémentaires.
Ensuite, une recrue doit montrer ses compétences avec les armes du métier. Dans la plupart des cas, cela se fait à cheval, à grande vitesse. Il doit prouver qu’il peut tirer et recharger son arme, même au galop, tout en se déplaçant dans des bois tortueux. S’il prouve sa valeur avec une arme à feu, son tempérament est évalué. Les recrues doivent montrer qu’elles ne reculent pas sous le feu ennemi, mais qu’elles sont aussi assez intelligentes pour se sauver quand le nombre est contre elles. De plus, les recrues doivent démontrer leur propre capacité à semer leurs poursuivants ou à déborder l’ennemi lorsqu’elles sont elles-mêmes devenues la cible.
Bien que chaque région ait ses propres méthodes pour tester les recrues, certaines techniques sont assez courantes pour être considérées comme universelles. L’un de ces tests est connu sous le nom de « Le Chasseur et la Proie ». La recrue reçoit un cheval, assez de nourriture et d’eau pour deux jours, et une arme à feu avec deux coups de feu. Il est alors chargé de traquer l’un des membres chevronnés de la bande, qui tente d’agir à la manière d’un bandit. Cette chasse peut durer des jours, le vétéran faisant tourner la recrue en rond, à travers un terrain apparemment impraticable, et revenant en arrière pour faire de fausses attaques contre des "caravanes" ou des voyageurs isolés (autres Patrouilleurs ou alliés chargés de faire le spectacle). Si la recrue parvient à rattraper le Patrouilleur chassé, les rôles sont alors inversés et elle doit alors s’enfuir et se cacher, essayant d’éviter d’être capturée par la proie qu’elle poursuivait, avec pour objectif de retourner vers la base des Patrouilleur. Ces tests peuvent être dangereux et les morts ne sont pas exceptionnelles, car la recrue emmène sa monture à travers des bois dangereux, et elle risque aussi de rencontrer de vrais bandits, des Mutants ou d’autres menaces par dessus le marché.
Après avoir réussi ces épreuves, le Patrouilleur récite les vœux de sa position et prête serment de respecter les lois de l’Empire, de protéger ses citoyens lorsqu’ils traversent ses routes et d’être vigilant, courageux et persévérant dans leur poursuite de ses ennemis. La recrue reçoit alors son Insigne de Loi et est alors considérée comme un Patrouilleur à partir de ce moment. Cette cérémonie est généralement suivie d’un grand festin, avec de nombreux Patrouilleurs buvant d’énormes quantités de bière et effectuant des cascades folles sur leurs montures pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Les nouveaux Patrouilleurs ont rarement beaucoup de temps pour faire le point sur leur statut et sont immédiatement affectés à une mission et à un territoire, généralement aux côtés d’un vétéran qui commence leur véritable formation à propos de la vie sur la route, les trucs du métier et les meilleurs moyens pour pour traquer l’ennemi.
Avantages et Responsabilités des Membres[modifier]
L’un des plus grands attraits pour devenir un Patrouilleur est la liberté que cela procure. Selon la loi, un Patrouilleur est libre de voyager n’importe où dans l’Empire, y compris dans de nombreux endroits qui sont autrement protégés par des traités et des accords contre les intrusions.
Les Patrouilleurs remplissent une niche inhabituelle quand il s’agit de la loi dans l’Empire. Lors de sa fondation officielle, les Patrouilleurs se sont vus accorder plusieurs pouvoirs légaux qui concernaient leurs compétences et capacités. Chaque Patrouilleur reçoit une assignation (souvent portée dans un étui de protection en cuir) qui montre ses pouvoirs et ses droits légaux. Cependant, plus d’un certain nombre de Patrouilleurs s’abstiennent d’emporter leurs documents légaux avec eux sur la route au risque d’être capturés et tués, donnant ainsi à leur agresseur une chance d’abuser du pouvoir qu’il leur procure. Il n’est pas rare que les bandes de Patrouilleurs emploient leurs propres Plaideurs et experts en droit impérial pour les aider à interpréter les nombreux édits et problèmes de compétence qui surviennent inévitablement. Bien qu’ils ne soient pas autorisés à poursuivre les cas de corruption publique, les agents de Patrouilleurs sont régulièrement confrontés à de tels abus de pouvoir et sont, en théorie, censés rapporter de telles infractions aux autorités locales, ou même aux Répurgateurs si de telles transgressions se révèlent endémiques. En réalité, la plupart des Patrouilleurs ferment les yeux sur ce genre de problèmes et essaient de faire leur travail du mieux qu’ils le peuvent.
L’un des plus grands casse-tête que rencontrent les Patrouilleurs est la juridiction. Les routes qui traversent l’Empire traversent des dizaines de territoires différents, chacun avec ses propres lois, droits et figures d’autorité pour les faire respecter. Un Patrouilleur ne peut utiliser son pouvoir que lorsqu’il est « sur la route », ce qui signifie que dans de nombreux cas, il ne peut pas légalement poursuivre un suspect dans une ville, encore moins le capturer et l’arrêter. De plus, les pouvoirs des Patrouilleurs ne s’étendent pas aux cours d’eau de l’Empire, qui sont patrouillés par leurs propres législateurs et fonctionnaires. Beaucoup de Patrouilleurs ignorent tout simplement ces règles, dans l’intérêt de la "justice", et plus d’un bourg est prêt à oublier le non-respect de la règle si le Patrouilleur parvient à arrêter le coupable sur leur territoire. Les criminels avisés ou ceux qui ont des contacts avec des protecteurs bien au fait de la loi peuvent voir leur arrestation et leurs poursuites annulées s’ils peuvent prouver que le Patrouilleur a outrepassé sa juridiction. On dit que les Patrouilleurs chevronnés apprennent aux nouvelles recrues que la meilleure façon d’éviter de tels tracas est de s’assurer que le suspect ne soit plus en vie à la fin…
Voici un exemple de certaines des prérogatives légales que possèdent tous les Patrouilleurs (à noter que ces droits ne sont accordé à aucun citoyen délégué ou serviteur d’une base Patrouilleur). Il est à noter que certains domaines ne se soumettent pas volontiers à tous les pouvoirs que possède un Patrouilleur et que d’autres ont leurs propres exceptions, ce qui signifie que chaque Patrouilleur doit être prudent lorsqu’il s’agit d’interpréter et de faire respecter la loi :
- Le pouvoir de poursuivre, de placer en détention et d’arrêter toute personne suspecte ou reconnue comme fugitive rencontrée par l’intéressé. (De nombreuses exceptions s’appliquent, cependant, de sorte que les nouvelles recrues devraient se garder d’abuser de ce pouvoir.)
- Le pouvoir d’arrêter, d’interroger et d’inspecter les biens et les marchandises de tout citoyen qui voyage sur un chemin, une grande route ou toute autre voies légalement reconnues de l’Empire. Ce droit ne s’étend pas aux cours d’eau et autres voies navigables.
- Le droit de traverser librement toute province ou tout territoire privé, à l’exclusion des territoires directement contrôlés par un Comte Électeur ou des territoires qui ont été délimités par le Conseil des Comtes Électeurs. Ce droit ne s’applique que sur les routes et les chemins légalement reconnus : une fois qu’un Patrouilleur franchit les frontières d’un hameau, ville ou cité, il est soumis aux lois qui s’y appliquent.
- Le droit de recourir à la force létale, aussi bien en cas de poursuite de suspects que dans le cadre de la légitime défense.
- Le droit de rassembler les citoyens valides pour la création d’un détachement afin d’aider à la poursuite et à l’arrestation ou à l’élimination des menaces. Ils peuvent nommer des adjoints pour de courtes périodes de temps.
- Nul citoyen ne peut arrêter ou entraver un Patrouilleur dans l’exercice de ses fonctions. Encore une fois, il existe des centaines de règlements municipaux et de failles administratives, de sorte que les nouvelles recrues devraient faire preuve de retenue lorsqu’elles invoquent ce pouvoir.)
- Les Patrouilleurs qui tuent un suspect en cours d’une poursuite doivent en répondre à leurs supérieurs et expliquer pourquoi la mort est survenue. (Notez que ce principe peut être étonnamment négligé dans certaines juridictions et incroyablement rigoureux dans d’autres.)
- Un Patrouilleur doit signaler toute activité suspecte observée dans l’exercice de ses fonctions.
- Les Prêtres des cultes reconnus de l’Empire, ainsi que les cultistes en pèlerinage, ne peuvent être interrompu ou entravé par un Patrouilleur, bien qu’ils doivent répondre aux questions qui leur sont posées. (De nombreux cultistes ont soutenu que la dernière clause porte atteinte à leur droit de ne pas être « interrompu ou entravé », ce qui peut engendrer une certaine confusion, de la colère, et entraîne de nombreux contentieux juridiques.)
- Aucun Patrouilleur ne peut permettre à un Peau-Verte, Homme-Bête, Mutant, serviteur du Chaos, ou pratiquant des Arts Noirs de vivre. Le fait de laisser un tel individu s’échapper volontairement peut entraîner la torture, un interrogatoire et/ou la mise à mort.
Secrets des Patrouilleurs[modifier]
Peu de gens peuvent nier que les Patrouilleurs ont une tâche intimidante - protéger d’innombrables lieues de routes contre les prédations des hommes aussi bien que des monstres. Ceux qui endossent le manteau de Patrouilleur sont assurés d’une vie solitaire et dangereuse, mais aussi remplie de la gratitude de ceux qu’ils défendent. Ceux qui servent en tant que Patrouilleurs jouissent de certains privilèges, notamment la liberté de mouvement et l’autorité d’interroger et de détenir des personnes aux allures suspectes. Cependant, ils doivent aussi rechercher activement le danger, en éliminant les menaces avant qu’elles ne causent du tort aux citoyens de l’Empire.
Les Patrouilleurs sont la première ligne de défense pour ceux qui traversent les routes de l’Empire. En conséquence, ils sont témoins de beaucoup de choses horribles et sont confrontés à la férocité des Peaux-Vertes, à la terreur vile des serviteurs du Chaos, et, bien malheureusement, à la corruption inhérente à l’Empire. Seuls les Patrouilleurs qui ont la ténacité et la volonté de continuer à se battre malgré l’adversité ont plus de chance de rester en vie, moins en ce qui concerne le fait de garder toute leur tête.
Comme ils sont éloignés de la civilisation, les Patrouilleurs sont au courant de nombreux secrets et informations que de nombreux citoyens de l’Empire ne pourraient croire. Leur propre organisation, bien que noble, est souvent entachée de pots-de-vin, de corruption interne et de secrets de massacre et de vol. Les Patrouilleurs tombent sur des parias mutants, des cachettes secrètes de sanctuaires interdits, et des scènes d’atrocités avec une fréquence alarmante. Bien qu’ils relaient cette information à leurs supérieurs pour les avertir des dangers, la plupart des Patrouilleurs seraient surpris de savoir avec quelle fréquence leurs découvertes sont dissimulées, sans jamais être dévoilées - si les citoyens de l’Empire commençaient à comprendre la quantité et aussi la nature pernicieuse de leurs ennemis, et à quel point ils sont peu ou pas du tout préparés à les combattre, alors le système pourrait s’effondrer en entier.
Patrouilleurs à Louer[modifier]
Comme nous l’avons déjà dit, personne ne devient un Patrouilleur avec l’intention de devenir riche et de mourir de vieillesse. Les maigres salaires et les conditions de vie difficiles font que la plupart des Patrouilleurs ont peu de possessions en dehors de ce qu’ils portent sur leur cheval. Beaucoup de Patrouilleurs se tournent vers des entreprises extérieures pour apporter quelques pièces supplémentaires, jusqu’à et y compris des activités illégales. Les Patrouilleur ne peuvent pas être arrêtés et fouillés par les autorités ordinaires à moins qu’il n’y ait des preuves accablantes contre eux. Certains se servent de leur statut pour transporter de petites marchandises, des lettres ou d’autres marchandises illégales pour des personnes prêtes à payer généreusement pour le service. D’autres fois, des individus fortunés paient des Patrouilleurs pour négliger ou ignorer certaines situations, permettant aux marchandises illégales et personnes recherchées de se déplacer sur la route sans être importunées, ou pour organiser une attaque de bandits qui sont aussi à la solde de leur commanditaire. Parce qu’ils « ne peuvent tout simplement pas être partout à la fois », la plupart des Patrouilleurs corrompus s’en sortent avec cette combine, mais ils doivent être prudents et ne pas les laisser faire trop souvent ou cela attirera une attention malvenue sur leur incapacité à maîtriser les attaques.
D’autres Patrouilleurs deviennent à peine meilleurs que les bandits et les brigands qu’ils sont censés poursuivre. Il n’est pas rare qu’un Patrouilleur braque un voyageur solitaire ou un Cocher à l’occasion. Certains le font sous un déguisement (typiquement celui d’un bandit de grand chemin), mais d’autres affichent leur corruption de manière tout à fait flagrante. En vérité, de nombreuses bandes de Patrouilleurs encouragent leurs membres à imposer une variété de taxes et de péages aux voyageurs pour les aider à se remplir les poches, ce qui fait de ces bandes des réseaux d’extorsion légalement cautionnées.
Encore une fois, selon les régions, cette terrible vérité pourrait être tenue secrète par des Patrouilleurs isolés, ou systémique, avec des bandes fonctionnant comme des bandits itinérants portant l’Insigne de l’Empereur, leur permettant d’arrêter et de secouer des voyageurs. Ce type d’opération se déroule généralement dans les zones périphériques, où l’argent est rare et où les autorités qui cherchent à éradiquer ce type de corruption le sont aussi. Quand ce comportement illégal devient trop important, ou quand les avides Patrouilleurs volent la mauvaise personne avec les bonnes relations, les enquêtes internes descendent depuis les hautes sphères, en amenant Répurtateurs et autres enquêteurs incorruptibles qui viennent poser toutes sortes de questions qui finissent avec des chaînes aux pieds.
Les jeunes ou les nouveaux Patrouilleurs sont souvent forcés de faire un choix relativement tôt dans leur carrière : participer à l’action et prendre une part du gâteau ou tourner le dos à ces transgressions flagrantes et suivre un chemin plus juste, mais sous peine de représailles de la part ceux qui se comportent comme ça : accident, chantages ou exécution pur et simple. Les capitaines corrompus réassignent habituellement ces agents idéalistes à d’autres juridictions le plus tôt possible, mais plus d’une poignée de nouvelles recrues se sont retrouvées attaquées par leurs compagnons de route au milieu de nulle part lorsqu’ils ont menacé d’exposer leur activité.
L’Horreur Nous Entoure[modifier]
Les Patrouilleurs sont témoins d’actes innommables et font face à de terribles ennemis tout au long de leur carrière. Le Patrouilleur solitaire qui parcourt les sentiers isolés à travers les forêts sombres et denses de l’Empire sait que le nombre de Peaux-Vertes, de Hommes-Bêtes, de Mutants, de serviteurs du Chaos est grossièrement sous estimé. Parce qu’ils sont souvent la seule loi en vigueur dans les parties les plus éloignées, on demande souvent aux Patrouilleur d’examiner les rumeurs de possession, de mutation et de pratique de rites interdits au sein de la population, et beaucoup trouvent des choses blasphématoires dans leurs enquêtes. Leur contact avec des fermes éloignées révèle parfois d’horribles mutations incontrôlées depuis des générations ou des villages entiers qui ont succombé aux tentations du Chaos.
Beaucoup de Patrouilleurs recherchent les endroits hantés, corrompus ou maléfiques, afin d’aider les autres à les éviter. Il arrive parfois qu’un Patrouilleur se rapproche trop des sanctuaires consacrés au Chaos ou des autels dédiés aux Dieux infâmes des Hommes- Bêtes. S’il n’est pas tué par les gardiens de ces lieux, le malchanceux Patrouilleur peut devenir la proie des voix qui chuchotent et des visions troublantes qui accompagnent souvent ces lieux infects.
En temps de guerre, les Patrouilleurs franchissent la ligne de démarcation entre civils et militaires, servant souvent temporairement d’éclaireurs, de guides et de protecteurs pour les armées ou leurs trains de ravitaillement. Nombreux sont ceux qui sont ainsi exposés à de terribles atrocités, voyant le poids de la guerre et des horreurs qui accompagnent les assauts des vicieux Peaux-Vertes ou des hordes Maraudeurs du Chaos.
La Ligne Fine[modifier]
Malgré les récits et les histoires au coin du feu qui gonflent la portée et les prouesses d’enquête étonnantes des Patrouilleurs, la vérité est que l’organisation est bien trop peu nombreuse pour avoir un impact si important sur des milliers de kilomètres de routes et de voies secondaires qui sillonnent l’Empire. Bien que les Patrouilleurs soient aptes à traquer les fugitifs solitaires ou à dissuader de petits groupes de bandits désorganisés, ils ne sont pas de taille face aux hordes de Peaux-Vertes, de hardes d’Hommes-Bêtes, et des Seigneurs Bandits qui conduisent des troupes de Brigands et d’égorgeurs assassins à travers l’Empire.
Cela met les Patrouilleurs dans une position difficile. D’une part, ils ont désespérément besoin d’hommes, d’argent et de fournitures supplémentaires pour faire leur travail et ils sollicitent constamment ces ressources auprès de leurs supérieurs, riches mécènes et membres de l’aristocratie. D’un autre côté, ils sont réticents à laisser savoir à quel point leur influence est ténue et fragile - les mythes et les exagérations concernant les Patrouilleurs ont bien fonctionné pour eux toutes ces années et ils sont peu enclins à laisser échapper la vérité sur leur nombre réel ou celui des territoires qu’ils ne patrouillent plus, ne disposant plus du personnel pour assurer leur sécurité. Si les habitants de l’Empire savaient vraiment à quel point ils ne sont pas en sécurité sur les routes et à quel point il est peu probable qu’un Patrouilleur leur vienne en aide, alors moins de gens quitteraient la sécurité de leurs villages et le commerce serait sérieusement compromis.
Alliés[modifier]
Les Patrouilleurs sont heureux d’obtenir toute l’aide qu’ils peuvent et travaillent dur pour établir de bonnes relations avec les autorités locales, les anciens des villages, et autres personnes importantes lorsque cela est possible. L’allié le plus solide des Patrouilleurs est l’Armée Impériale, d’où de nombreux Patrouilleurs tirent leur origine. Dans la mesure du possible, les Patrouilleurs travaillent en étroite collaboration avec les officiers, qui considèrent les Patrouilleurs comme des alliés et des sources d’information utiles. Les Patrouilleurs ne peuvent pas soustraire directement les membres de l’armée aux tâches qui leur sont assignées, mais beaucoup forgent des relations étroites avec eux pour tirer quelques ficelles et demander leur aide si nécessaire.
Parce qu’ils passent beaucoup de temps dans les étendues sauvages, beaucoup de Patrouilleurs trouvent aussi des alliés dans les prêtres appartenant aux cultes d’Ulric, Taal et Rhya. Les redoutables Coureurs des Bois du Culte de Taal sont de solides partenaires des Patrouilleurs, considérant ces derniers comme importants pour garder les bois de l’Empire à l’abri des bandits en maraude et des Peaux-Vertes.
Les Patrouilleurs qui travaillent près du Moot trouvent aussi de solides alliés auprès des Sentinelles Halflings qui protègent leur maison ancestrale des menaces extérieures. Les deux groupes travaillent de concert, ce qui permet aux marchandises et aux citoyens de circuler librement sur les routes, bien qu’il y ait des frictions lorsque les Patrouilleurs qui poursuivent leur proie entrent en conflit et s’opposent aux Sentinelles qui s’insurge contre cette intrusion.
Ennemis[modifier]
Bien que les Patrouilleurs jouent un rôle vital dans la santé de l’Empire, nombreux sont ceux qui les voient avec mépris, voire avec une haine totale. De toute évidence, les criminels de toutes sortes méprisent les Patrouilleurs. La plupart des citoyens voient les Patrouilleurs avec plus qu’un peu de suspicion - malgré les récits de vaillance et de bravoure qu’ils ont entendus à leur sujet, beaucoup ont été contraints par des Patrouilleurs à payer des « taxes d’utilisation routière » ou des « frais de protection supplémentaire ».
Dans certaines régions, en particulier dans les régions les plus peuplées de l’Empire comme le Reikland et l’Averland, les Patrouilleurs et la loi locale sont en conflit en ce qui concerne les compétences. Selon la loi, un Patrouilleur ne peut pas interroger ou détenir un suspect à l’intérieur des limites d’une ville ou d’un village et certaines localités sont un peu vagues quand vient le temps de définir où leur territoire prend fin et où commence le reste du territoire de l’Empire. Certaines milices locales préfèrent aussi patrouiller les routes de leur propre chef et perçoivent les Patrouilleurs accrédités comme des fouineurs et des étrangers qui apportent des problèmes à la ville plutôt que de les tenir à distance.
Alors que la plupart des Marchands, Bourgeois et autres hommes d’affaires apprécient le service fourni par Patrouilleurs, ceux qui font le commerce de marchandises louches méprisent l’organisation et leur droit à arrêter les caravanes et à rechercher dans les chariots pour y chercher la contrebande.
L’autorité d’un Patrouilleur ne s’applique que sur terre et il ne peut légalement pas utiliser ses pouvoirs contre quiconque voyage sur les rivières de l’Empire. C’est pour cette raison que de nombreux Patrouilleurs ont des rivalités permanentes avec certains Bateliers, Contrebandiers et Patrouilleurs Fluviaux qui parcourent les rivières en faisant un pied de nez aux Patrouilleurs quand ils descendent la rivière à la rame. Pourtant, les bateaux et les barges doivent faire escale à un moment donné, là où les Patrouilleurs attendent que leur proie mette les pieds sur la terre ferme.
Source[modifier]
- Warhammer JdR - Shades of Empire (traduction par Christer)