Nécromancien

De La Bibliothèque Impériale
Les Nécromanciens sont obsédés et totalement corrompus par leur propre désir de pouvoir
« Qu’est-ce que la mort sinon un obstacle à surmonter ? La véritable mort n’existe pas sous la nuit éternelle. »
- Helman Ghorst, Nécromancien

Les Nécromanciens figurent parmi les sorciers les plus abhorrés, car ils ont échangé leur humanité contre le pouvoir de ressusciter les morts afin qu’ils s’attaquent aux vivants. Aussi étrange que cela puisse paraître, ces êtres dépravés ont passé ce pacte de leur plein gré et sont obsédés par l’idée de se venger de leurs persécuteurs en les transformant en pantins Morts-Vivants qui leur obéiraient au doigt et à l’œil.

L’étude de la Nécromancie est, fort logiquement, le domaine des hommes. Les Elfes, vivant pendant des siècles, n’éprouvent pas le besoin de prolonger leur existence. Les Nains n’ont quant à eux aucune aptitude à la Magie. Les Peaux-Vertes n’ont qu’un concept très réduit de leur propre mortalité, et ne craignent pas la mort de la même façon que les humains. Les Skavens sont bien trop absorbés par la poursuite de leurs propres machinations et bien trop préoccupés à satisfaire le Rat Cornu pour s’intéresser à ce sujet (certains ont essayé, mais ils ont eu des problèmes). Par conséquent, seuls les hommes se consacrent pleinement à la Nécromancie et font le premier pas sur la route qui les conduira à une parodie d’éternité, ou à une servitude sans fin. Ainsi, en échange de la vie éternelle, ils acceptent la déchéance physique et la damnation infinie. Les individus qui se tournent vers la Nécromancie ne sont pas tous maléfiques, du moins pour commencer. Beaucoup sont certes animés d’obsessions démentes et contre-nature, car qui d’autre s’intéresserait à un art si corrompu ? Il en est cependant qui ne cherchent qu’à accroître leur connaissances ou à sauver leur vie ou celle d’un être cher. Mais s’ils ne sont pas intrinsèquement corrompus au début du voyage, quelque chose dans leurs études sacrilège finit toujours par les envoyer sur un chemin ténébreux. Peut-être est-ce l’horreur qu’ils inspirent à leurs concitoyens, ou bien le contact de la Magie Noire ? Quoi qu’il en soit, l’homme qui s’engage sur la voie de la Nécromancie finit toujours par y perdre sa santé mentale.

L’étude de la Nécromancie est voilé de mystère. L’aspirant doit, pour apprendre son art, devenir l’apprenti d’un autre Nécromancien ou d’un Vampire, à moins qu’il ne puisse acquérir un livre interdit. Cependant, quiconque se met en quête d’un Nécromancien ou d’un Vampire pour entrer à son service a toutes les chances de devenir son esclave pour l’éternité, car les premiers sont des sorciers solitaires à moitié fous qui parlent rarement à quiconque, tandis que les seconds sont des créature vaniteuses qui répugnent à libérer leurs dévoués serviteurs. Une grande partie des futurs Nécromanciens qui ont cherché à apprendre d’un mentor l’ont servi d’une façon plus terre-à-terre et d’une manière totalement différente de ce qu’ils espéraient, sous la forme d’un corps réanimé, d’un repas sur le pouce ou d’ingrédients pour un enchantement délicat. En raison de cette mauvaise réputation, de nombreux apprentis estiment plus sûr de chercher le savoir dans les livres, mais ceux-ci recèlent leur propre péril. En effet, il n’existe aucune garantie que les rituels qui y sont décrits soient efficaces. Certains sont simplement sans effet, d’autres au contraire peuvent avoir des conséquences imprévues.

Plus un homme s’aventure sur la voie de la Nécromancie, plus il se détache de ses racines mortelles. Sa quête morbide l’amène à ressembler de plus en plus aux choses qu’il essaye de contrôler. Les Nécromanciens les plus érudits semblent aussi mort que vivants : le corps ravagé par la Magie Noire, l’esprit détruit par les horreurs qu’il a vues, un Nécromancien est souvent plus proche des morts que des vivants. Ces altérations et les Morts-Vivants dont ils aiment s’entourer les poussent de plus en plus a l’écart de la bonne société et l’existence des Nécromanciens finit toujours dans une certaine solitude, bien que nombres d’entre eux soient les alliés ou les serviteurs des Comtes Vampires, pas toujours de leur plein gré. Quoi qu’il en soit, ils sont universellement abhorrés. Pour la plupart des habitants du Vieux Monde, les Nécromanciens ne sont que la preuve vivante (façon de parler) qu’il ne faut jamais se fier aux sorciers. Certaines gens du peuple sont bien entendu capables de faire la distinction entre les traîtres et les magiciens reconnus, mais il suffit d’évoquer les âmes enlevées aux portes de Morr afin d’obéir aux caprices d’un sorcier pour ne plus voir que le mal ou pour transformer une assistance bien sage en foule frénétique. Au-delà de ce malaise et des émeutes, les Nécromanciens doivent s’attendre a être pourchassés par les prêtres les plus zélés, les Magisters et les chasseurs de sorcières, sachant que le moindre faux-pas entraîne souvent une ardente agonie sur le bûcher des Répurgateurs.

Sources[modifier]

  • Livre d’Armée Comtes Vampires V8
  • Warhammer JdR - Les Royaumes de Sorcellerie