Marine Impériale

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« Il y a des nobles et des marins dans la flotte Reiklandaise, mais les marins ne sont pas très nobles, et les nobles ne sont certainement pas des marins. »
- Comte Tyrkel von Hargenfels, amiral de la Flotte de Nordland
Les Drakkars des Norses ne font pas le poids face à la puissante Marine Impériale !
La Marine Impériale est la plus grande et la plus puissante flotte du Vieux Monde mais elle est sérieusement inhibée. Au nord, une nouvelle flotte a été créé, elle est bien financée, bien entraînée et bien armée, mais elle est sous la menace constante des Norses, des pirates, et des eaux traîtresses de la Mer des Griffes. Au sud la vieille flotte du Reikland est certes beaucoup plus vaste, mais c’est avant tout une marine fluviale dont les capitaines n’ont pratiquement aucune expérience de combats en haute mer, puisque leurs vaisseaux dépassent rarement Marienburg à cause de traités prohibitifs et de taxes exorbitantes.

Mais peu importe à quel point elle peut être restreinte, la Marine Impériale est énorme. Elle emploie d’innombrable hommes et femmes et finance des localités entières. En plus elle fournit de vraies opportunités, autant pour les riches que pour les pauvres : c’est en effet l’une des rares institutions où nobles et roturiers font plus que se côtoyer, ils se mélangent. Peu importe que vous soyez un soldat ou un marin, un artisan ou un cuisinier, un tisserand ou un canonnier, un ingénieur ou un armurier, la Marine Impériale a besoin de vous.

La Marine Impériale est une part essentielle des Forces de l’Empire. Elle est non seulement responsable de la défense des côtes et des routes commerciales, mais elle s’occupe également de transporter l’armée impériale et les milices locales là où on en a besoin, permettant ainsi un redéploiement rapide des troupes de l’Empire. De plus, la Marine est utilisée pour effectuer les blocus maritimes de ports ennemis, escorter les convois marchands, explorer les terres lointaines, transporter d’importants dignitaires, et capturer des vaisseaux étrangers, l’un des business les plus lucratif du Vieux Monde.

Peu importe les capacités ou les compétences d’un individu, il y aura une place pour lui dans la Marine, qui ne demande en retour qu’un dur labeur, une nature aventureuse, et un penchant pour le grog.

Histoire[modifier]

Les premiers bateaux militaires de l’Empire furent vraisemblablement construits il y a environ deux mille ans en réponse aux raids Norses. Les hommes du nord étaient experts dans la construction de navires, et leurs drakkars traversaient fréquemment la Mer des Griffes afin de lancer des raids sur les côtes de l’Empire, dévalisant, pillant et assassinant. Selon les Chronique du Vénérable Ottokar, les nobles locaux étaient « impuissants face aux pillards Norses blasphémateurs, » car chaque fois qu’ils levaient une armée pour les affronter, ils « fuyaient sur leurs navires comme les couards impies qu’ils étaient, puis naviguaient le long de la côte pour attaquer ailleurs. »

Puisque l’Empire n’avait aucuns moyens de transporter ces troupes le long des côtes ou à travers les fleuves, les Norses étaient libres d’agir à leur guise. Pour tenter de les repousser, les nobles désespérés ordonnèrent que « de grands bateaux soient construits, ainsi le Westerland pourra à nouveau se tenir fier dans la lumière de Sigmar. » Bientôt, « il y eut des navires d’un horizon à l'autre, remplis de grands hommes, des sacs d’os enveloppés de tuniques de bataille, portant à bras levés des armes de guerre. » Les combats menés par ces premiers bateaux furent couronnés de succès, à tel point que les Ducs et les Comtes exigèrent que leurs Barons côtiers « construisent chacun un navire pour transporter les hommes » en tant que devoir feudal. Il semble que la manœuvrabilité apportée par ces navires améliora la puissance des milices de façon conséquente, qui « châtièrent les Norses comme Sigmar les impies. »

Cependant, selon le document historique suivant, il semblerait que cela ne fut pas suffisant. En 632 CI, les Norses pillèrent Marienburg, capitale du Westerland. D’après une archive sigmarite de l’époque, l’Empereur lui-même exigea que des actions fussent entreprises. Après de longues discussions avec les Barons du Westerland, un nouveau titre fut créé :

« …et avec la sagesse de Sigmar, Il a ordonné que les Gardiens de la Côte soient intronisé dans et par la loi. »

Il semble que ces nouveaux nobles furent chargés de construire des navires et de réunir des hommes pour en faire un équipage. De plus, ils durent « établir des patrouilles maritimes et des fanaux, organiser des itinéraires de retraite, et construire des fortifications pour se défendre lors des invasions trop massives pour être repoussées. »

Cela pris du temps, mais il semble que vers le milieu du 8ème siècle, l’imposante Marine Impériale était mobilisée sur la totalité des côtes de l’Empire. Selon la saga naine de Damrik Ulgriksson :

« Ils se vantaient d’avoir une quinzaine de ces soi-disant "Gardiens de la Côte". Ils prétendaient que chacun se tenait vigilant en été avec leurs navires et leurs milices. Ils disaient qu’ils recrutaient et s’entraînaient en hiver. Je n’y crois pas. J’ai vu ces "bateaux". On aurait dit des fagots de bûches jetées au sol par un Troll. »

En dépit de l’opinion d’Ulgriksson, il apparaît que la flotte naissante ai réussie à faire la différence, car en 765 CI, le Baron du Westerland conclu des traités avec les représentants des tribus Norses des Sarl, des Skaeling et des Bjornling à l’Althing de Traktatsey, mettant fin aux hostilités.

Il apparaît que pendant au moins trois générations, le titre de Gardien de la Côte fut de nature purement cérémonielle. On peut lire dans la chronique d’un auteur inconnu, datant de 825 CI, et conservée au temple de Véréna de Middenheim :

« J’ai été fait Gardien de la Côte. Ma femme est des plus ravie, bien que je n’ai jamais vu la mer et que je ne compte pas perdre mon temps à entreprendre le voyage là-bas. »

Peut-être était-ce une erreur, car dans ce qui allait devenir un cycle récurrent, les Norses finirent par réaliser que l’Empire avait baissé sa garde et recommencèrent à piller les côtes, mettant Marienburg à sac une seconde fois en 1109 CI. S’il n’y avait pas eu la Peste Noire en 1111, il est fort probable que les Norses auraient gardé la cité.

Quoi qu’il en soit, pendant les deux siècles suivants, à cause des problèmes civils au cœur de l’Empire, les provinces côtières durent se débrouiller toutes seules. Bien que la Marine n’ai pas vraiment disparue pendant ces temps troublés, elle était très loin de pouvoir remplir ses objectifs. Nombres d’annales indiquent que le Nordland fut régulièrement pillé et que des colonies Norses s’installèrent même sur place, et les chroniques de l’Ostland et du Westerland suggèrent qu’ils ne s’en sortirent guère mieux. Néanmoins, l’arrivé constante de nordiques eu un avantage : selon une annale sigmarite aujourd’hui conservé à Salzenmund « Fyrthur s’agenouilla devant le Père, et il vit la bonté de Sigmar, et il se dit à lui-même : Oui, j’ai vu la vérité, je vais vous apprendre comment nous construisons nos dragons. »

Cependant, alors que des avancées technologies étaient faites dans le nord, une guerre civile éclatait dans le sud. En 1360, la Grande-Duchesse Ottilia du Talabecland s'autoproclama Impératrice, suivie en 1547 par le Grand-Duc Heinrich, Comte Électeur du Middenland. L’Empire était alors gouverné par trois Empereurs, un élu et deux autoproclamés.

Pendant l’Âge des Trois Empereurs, les marines du Nordland, de l’Ostland, du Middenland, du Reikland et du Westerland prirent de l’importance, surtout celles du Reikland et du Westerland. Utilisant les techniques Norses de construction de bateaux à bon escient, des navires de très bonne facture naviguèrent sur les fleuves et le long des côtes, chacun débordant de soldats, tous prêts à aborder leurs ennemis et faire des blocus sur les ports. Il est dit qu’Altdorf fut le premier à réagir en construisant nombre de larges ponts par-dessus le Reik et la Talabec, afin de limiter les flottes en plein essor de Nuln et de Talabheim, s’assurant qu’elles ne pourraient jamais passer la capitale du Reik.

Les illustrations et tapisseries de l’époque suggèrent que les premiers bateaux n’étaient armés que de simples catapultes et de balistes, et les archers étaient très prisés pour leur utilité sur les fleuves et le long des côtes. La plupart des navires de l’Empire fracturé n’ont que très peu changé au cours des nombreux siècles qui suivirent, leur design restant peu ou prou le même, utilisant des voiles à gré carré, des rames et étant clairement conçus pour les déplacements fluviaux ou de petits voyages côtiers. Un port, cependant, réalisa des avancées technologiques : Marienburg.

La cité portuaire du Westerland se développait rapidement alors que les marchands de tout le Vieux Monde s’y réunissaient pour récolter les trésors arrachés de la dépouille de cet Empire déchiré par la guerre. De tous les visiteurs étrangers, les plus techniquement évolués étaient les Tiléens, qui savaient d’une part se servir de la poudre noire : une substance qui était connue en Empire grâce au Nains mais dont ceux-ci en gardaient jalousement le secret de fabrication. Ensuite, leurs techniques de construction de bateaux étaient bien supérieures à tout ce qui se faisait dans le nord du Vieux Monde. Le temple de Véréna de Marienburg documenta que :

« Les Tiléens affirment avoir navigué dans le monde entier. Ils parlent de commerce avec des terres si lointaines que les gens de l’Empire de Sigmar ne pouvaient même pas envisager leur existence. »

Plutôt que de rester les bras ballants d’admiration, il semblerait que les Westerlandais passèrent à l’action.

Bien que les détails exacts de la façon dont ils y parvinrent ne firent jamais surface, il est évident que certains - si ce n’est l’ensemble - des technologies tiléennes furent acquise car en très peu de temps les navires Marienburgeois évoluèrent. L’art Westerlandais du milieu du 16ème siècle représente des bateaux arborant ce qui ne pouvait être que de petites pièces de chasse en lieu et place des catapultes et balistes. Ces canons n’avaient pas l’air d’être très bien faits, ni même d’être sûrs, mais c’étaient bel et bien des canons. Les chroniques sigmarites à Altdorf indiquent que les Nains en furent très contrariés :

« L’ambassadeur était furieux que l’Empereur puisse permettre d’utiliser des armes d’aussi mauvaise qualité. Reconnaissant l’importance des Nains pour l’Empire, l’Empereur écouta judicieusement nos conseils et condamna l’utilisation des "canons" Westerlandais. »

Cependant, il est clair que Marienburg ignora l’édit de l’Empereur élu, probablement en s’alliant à l’Empereur Ottilien ou à l’Empereur Ulricain, car le Baron du Westerland fut bientôt libre d’agir à sa guise le long des côtes de l’Empire. Ainsi, selon de nombreux témoignages passablement exaspérés trouvés dans les Chroniques de Middenheim, les Westerlandais coulaient tous les bateaux qu’ils croisaient le long des côtes du Nordland et de l’Ostland, et les routes commerciales vers le Kislev et la Norsca furent bientôt entièrement sous le contrôle exclusif de Marienburg, ce qui ne fit qu’accroitre son influence.

Vers la fin du second millénaire, l’Empire avait fini par s’effondrer. À ce moment-là, il n’y avait plus de flotte au nord de Marienburg, mais les cités d’Altdorf et de Carroburg avaient chacune un nombre significatif de bateaux navigant sur le Reik, même si la flotte de Marienburg dépassait en nombre les deux combinées. Cela était nécessaire, car la ville fut encore mise à sac par les Norses en 1360 et 1850 (CI), et les tribus du nord étaient toujours à l’affut de la moindre faiblesse à exploiter afin de s’emparer des richesses du Reik. La flotte de Marienburg était en vérité tellement en avance qu’elle commença à suivre l’exemple des Tiléens et partit à la découverte du monde.

Ainsi, les impériaux "découvrirent" Ulthuan en 2000, d’où ils furent immédiatement chassés par les Hauts Elfes qui avertirent les humains de ne pas s’aventurer sur le Grand Océan, sous peine de mort. Et ce n’était pas des paroles en l’air car jusqu’au Traité de Marienburg en 2150, la flotte des Asur coula tous les navires qu’elle croisa hors de vue des côtes du Vieux Monde.

Au début du troisième millénaire, les Guerres des Comtes Vampires et les conflits généralisés entre les provinces et les cultes qui les soutenaient achevaient d’affaiblir l’Empire, qui n’avait plus l’ombre d’un gouvernement centralisé. Marienburg était ainsi libre d’agir à sa guise et continua de construire des navires, pour sa défense certes, mais aussi pour maintenir le Nordland et l’Ostland hors de son lucratif business maritime. La flotte d’Altdorf était minuscule en comparaison et elle était surtout utilisée pour transporter des troupes le long du Reik et attaquer les fortifications fluviales. Malheureusement pour le Midenland, la flotte de Carroburg fut entièrement coulée par celle de Marienburg lors d’une discussion particulièrement mouvementée entre l’Empereur Ulricain et le Baron du Westerland en 2251.

Lorsque Magnus le Pieux repoussa l’invasion du Chaos et réunit l’Empire fragmenté, Marienburg était une puissance mondiale en ce qui concerne la marine. Elle avait envoyé des navires à travers tout le Vieux Monde et au-delà, faisant affaire avec les Hauts Elfes, les Tiléens, les Estaliens et les Bretonniens, et était en négociations avec des contrées dont les autres habitants du Vieux Monde n’avaient même jamais entendu parler.

Néanmoins le Baron du Westerland était mort à la Bataille des Portes de Kislev et il n’avait aucun héritier. Il revint à Magnus, l’Empereur nouvellement élu, de résoudre le problème. Magnus étant visiblement peu désireux de laisser la puissance de Marienburg tomber entre les mains d’une famille rivale, il décida donc que le Westerland serait gouverné par un conseil de riches Bourgmestres, du nom de Directorat. Par respect pour le culte de Sigmar, Magnus renomma la marine reiklandaise vieillissante Première Flotte Impériale, même si ce n’était qu’une collection de galères dépassées et de caraques désuètes, à peine aptes à accomplir leur office. La marine de Marienburg, largement supérieure sur tous les points, fut renommée Seconde Flotte Impériale.

Au cours du siècle suivant, la Seconde Flotte Impériale fit surtout la chasse aux pirates dans le Manaanspoort Zee. En 2378 CI, elle avait effectivement nettoyé les eaux de la vaste baie et récolté de nombreux trophées au passage, ce qui rapporta beaucoup d’argent directement dans les coffres de Marienburg. Fort de ce succès, le Directorat proposa de prendre à sa charge la maintenance de la Seconde Flotte Impériale. L’Empereur sauta sur cette occasion d’économiser de l’argent et accepta immédiatement ; le Directorat vendit les navires au plus offrant, transférant la responsabilité de la défense de Marienburg et des routes commerciales aux marchands.

En 2429, riche, bien défendue et sûre d’elle-même, Marienburg acheta son indépendance à l’Empereur Dieter IV von Krieglitz-Unfähiger, dont les coffres étaient à ce moment vides suite à une coûteuse campagne dans les Principautés Frontalières. Ce fut un tel scandale que les Électeurs déposèrent Dieter et le remplacèrent par le Grand Prince Wilhelm II Holswig-Schliestein du Reikland, qui déclara immédiatement la guerre aux traitres du Westerland. Cependant les coffres de Marienburg étaient profonds et la grande force de mercenaires, de Hauts Elfes et de ce qui restait de la vieille armée du Westerland, soutenue par une flotte navale impressionnante, fut de trop pour l’armée que le nouvel Empereur avait envoyée. La Bataille du Marais Grootscher - qui se déroula en automne 2429 - fut une catastrophe et l’armée impériale fut dispersée. Désireux d’éviter une guerre civile, l’Empereur Wilhelm reconnut à contrecœur l’indépendance de ce qu’il appela le Pays Perdu.

L’Empire était à présent privé de grand port, aussi Altdorf décida d’assurer ce rôle. Ne voulant pas revivre l’humiliation du Marais Grootscher, l’Empereur ordonna qu’une nouvelle flotte soit construite pour contrebalancer celle des rebelles marienburgeois. Le Reiksport - le port d’Altdorf - bourdonna d’activité et retentit des ordres des armateurs qui venaient de tout le Vieux Monde. Lors du couronnement de Karl Franz, les effectifs de la Première Flotte Impériale s’étaient considérablement accrus et cette dernière se glorifiait d’avoir des bateaux de toutes les tailles. Le père de Karl Franz avait fini par signer à contrecœur des traités avec Marienburg, afin que les navires impériaux puissent à nouveau voguer sur l’océan, mais seulement après avoir payé des droits de douane exorbitants au Directorat marienburgeois.

Après avoir assisté impuissant pendant plus d’une décennie à la vision de l’argent impérial qui coulait le long du Reik directement vers les coffres de Marienburg, Karl Frantz décida qu’il était temps de faire quelque chose. Vers la fin de l’année 2512, il engagea des discussions avec le Comte Électeur Theoderic Gausser du Nordland et le Baron Köhler de Dietershafen, et ils parvinrent à un accord. Aujourd’hui, le Nordland a sa propre marine : la nouvelle Seconde Flotte Impériale, plus connue comme la Flotte Nordique, et elle grossit rapidement.

La Marine Aujourd’hui[modifier]

De nos jours, la Marine Impériale est divisée en deux.

Au nord, une nouvelle flotte moderne, officiellement nommée la Seconde Flotte Impériale, opère depuis Dietershafen dans le Nordland. Ce n’est pas la plus grande flotte du Vieux Monde, mais elle est bien entraînée et expérimentée.

Au sud, la vieillissante Première Flotte Impériale opère depuis le Reiksport d’Altdorf. Elle est, de loin, la plus grande des deux flottes, mais la majorité de ces navires n’ont jamais vu la mer, car les droits de douane Marienburgeois pour les vaisseaux de guerre sont extrêmement élevés.

L’antagonisme géographique et idéologique entre les deux flottes pourrait difficilement être pire. Les Nordlandiens voient la flotte Reiklandaise comme un ramassis de vieux navires en mauvais état, manœuvrés par des marins avinés, dirigés par des dandys qui jouent aux petits bateaux et qui n’ont pas le moindre respect pour ceux du nord. De leur côté, les Reiklandais voient les Nordlandiens comme des parvenus à peine civilisés sans aucun égard pour la tradition ou les authentiques tactiques militaires et qui n’ont, de la même façon, pas le moindre respect pour ceux du sud. Dire qu’ils ne s’apprécient pas serait sérieusement sous-évaluer leur ressentiment mutuel.

Quoi qu’il en soit, la Marine Impériale comprend de nombreux bateaux de tailles et de formes différentes. Certains sont des vaisseaux commerciaux réaménagés, d’autres sont des bateaux capturés rééquipés, et d’autres encore ont été construits à dessein. Pour différencier plus aisément ces navires hétérogènes, l’Amirauté leur a attribué un rang de 1 à 6, en fonction du nombre de canons. Les vaisseaux de première catégorie ont plus de 100 canons ; ceux de deuxième catégorie en ont plus de 80 ; troisième, plus de 60 ; quatrième, plus de 40 ; cinquième, plus de 18 ; et sixième, plus de 4.
Il y a cependant des modèles standardisés, et la Marine Impériale a été rendue célèbre par ses puissantes caraques et ses rapides navires d’éperonnage. Elle s’appuie essentiellement sur la longue portée de l’artillerie de ses bâtiments tandis que ses rapides vaisseaux d’éperonnages détruisent au contact l’ennemi affaibli.

Caraques[modifier]

Développées en réponse aux Galions Bretonniens, les énormes Caraques impériales sont des navires de première catégorie hérissées de canons et bondées de soldats impériaux lourdement armés. Elles possèdent trois énormes batteries sur chaque flanc ainsi que deux batteries à l’avant et à l’arrière. Bien que dépourvues de rames, les caraques sont redoutables en combat rapproché car elles transportent un grand nombre d’hommes d’armes ne demandant qu’à en découdre. L’amiral a un excellent poste d’observation depuis le château arrière du bâtiment et les signaux transmis depuis ses plus hauts mâts peuvent être aperçus même par les navires les plus reculés de la flotte. Les caraques sont couramment décorées de sculptures élaborées et de peintures éclatantes.

Loups Impériaux[modifier]

Le Loup Impérial est le plus puissant vaisseau de ligne de l’Empire, et également le plus fréquemment trouvé au sein de la flotte du Nordland. Navire de deuxième ou troisième catégorie, des batteries de canons hérissent son château avant, surplombant un immense bélier d’éperonnage avec lequel il éventre l’ennemi. Mû par le vent ou par ses rameurs, sélectionnés parmi les soldats les plus robustes, il traque les ennemis de l’Empire à travers les océans. Les Loups Impériaux sont organisés en escadres, ce qui les rend triplement dangereux. Une escadre est capable de se déplacer avec précision et sa puissance de feu lui permet de faire pleuvoir un déluge de projectiles sur l’ennemi. Une fois celui-ci affaibli, les Loups Impériaux se lancent à l’abordage. Les canons de leur château avant les rendent très dangereux en cas d’abordage car une contre-attaque ennemie devra d’abord en subir le feu. Le maître de nage donne la cadence depuis le château arrière. Le son lugubre du tambour se mêle à l’appel strident des cornes de guerre des vaisseaux qui prennent part à la bataille. Ce vacarme est loin d’être inutile car il permet aux vaisseaux de se situer les uns par rapport aux autres, au milieu des nuages de poudre noire de la canonnade.

Galères[modifier]

Les Galères sont de petits navires, de troisième ou quatrième catégorie, rapides et légèrement armés, présents en grand nombre dans la flotte du Reikland. Elles sont utilisées pour les éperonnages et les patrouilles le long du fleuve Reik et du dangereux littoral de l’Empire. Leurs équipages sont composés de coriaces aventuriers, toujours prêts à tout risquer sur une attaque, et seules les injonctions de leurs capitaines les empêchent de prendre des risques inconsidérés par goût du carnage et du pillage. Les capitaines des galères sont choisis parmi les vétérans les plus aguerris et savent quand prendre des risques et quand garder leurs distances. La Galère est un des meilleurs vaisseaux sillonnant les mers : assez solide pour supporter une grosse quantité de dégâts, elle utilise à la fois sa voile et ses rames, ce qui la rend extrêmement manœuvrable en toutes circonstances. Elle est également suffisamment spacieuse pour emporter un contingent de troupes significatif et possède une batterie de canons redoutable à l’avant. Bien qu’utilisées surtout par les flottes Impériales, les galères sont souvent capturées ou construites par les pirates. On peut donc en rencontrer sur toutes les mers du monde.

Objectif et Ambitions[modifier]

Les objectifs affichés de la Marine Impériale sont triples. Premièrement, protéger les côtes, les fleuves, les routes commerciales et le littoral de l’Empire. Deuxièmement, inspecter les vaisseaux étrangers qui croisent dans les eaux Impériales. Enfin, permettre le transport d’hommes et de matériel afin de projeter la puissance de l’Empereur partout où il l’estime nécessaire. Évidemment, tout cela est une simplification grossière des devoirs de la Marine Impériale, notamment due au fait que la Flotte Nordique obéit au Grand Baron Theoderic Gausser, et non à Karl Franz, mais ce sont là les objectifs officiellement établis.

Ce qui motive la Marine est également simple : elle est au service d’un Comte Électeur, et est payée pour faire son travail. Là aussi, c’est la simplification d’une situation complexe. Par exemple, de nombreux jeunes Nobles s’engagent dans la Marine dans l’espoir de faire fortune grâce au pillage et autres prises de guerre, et non à cause d’une quelconque loyauté en échange d’une paie somme toute assez maigre, mais c’est là tout ce dont sont censés avoir besoin les marins pour être motivés. Enfin, ça et le chat à neuf queues du Maître d’Équipage.

Symboles et Signes[modifier]

Les Griffes d’Ulric

On dit des navires hissant de multiples fanions rouges qu’ils « sortent leurs griffes » et se préparent au combat. Ces fanions sont censés représenter les griffes du Loup Blanc, l’un des saints serviteurs d’Ulric, et sont généralement le premier signe que les hostilités ont commencé.

La Marine Impériale dispose de nombreuses méthodes pour communiquer des informations entre les bateaux. Les deux principales sont les pavillons et les fanions, et les coups de sifflet. Il existe cependant de nombreuses autres techniques, surtout depuis l’arrivée des Ingénieurs à bord de nombreux vaisseaux.

Les pavillons et les fanions sont la méthode de communication à longue distance la plus populaire. Vingt-six pavillons carrés sont utilisés pour représenter les lettres, et dix fanions triangulaire représentent les chiffres. Au-delà de la signification des chiffres et des lettres, chaque pavillon, ou combinaison de pavillons, a une signification propre prédéterminée. Par exemple, hisser le "P" au port signifie que tous les marins doivent se présenter à bord car le navire va prendre la mer, tandis que le "J" indique que le bateau a un incendie à bord et que ses stocks de poudre sont vulnérable, aussi les autres navires doivent-ils s’éloigner avant qu’il n’explose. La Flotte Nordique utilise aussi un système de sémaphore, un moyen de communication visuel utilisant deux pavillons "O" fixés chacun sur une hampe et tenus à bout de bras. La transmission des informations se fait via la position des pavillons, dans une succession de poses pré-déterminées, chacune représentant un nombre ou une lettre.

Là où les pavillons sont utilisés pour communiquer entre navires, les sifflets servent à faire de même sur le navire. Chaque officier, du Seigneur Naval au plus petit sous-officier, possède un sifflet comme symbole de son autorité. Puisque que beaucoup de tâches effectuées sur un navire de guerre nécessite de suivre le rythme selon une cadence définie, les Maîtres d’Équipage et les Barreurs utilisent des sifflets pour battre la mesure, et ceux qui n’arrivent pas à suivre le rythme sont généralement fouettés pour les inciter à y mettre plus d’entrain. De plus, différentes puissances et tonalités peuvent être utilisées pour prévenir les marins de tout et n’importe quoi, depuis le Capitaine arrivant sur le pont jusqu’à l’avertissement que tous les hommes doivent être à leur poste, prêt à engager l’ennemi.

Finalement, la Flotte d’Altdorf, est actuellement en train de tester toutes sortes de méthodes de communication ubuesques, après que Karl Franz ait demandé à l’École Impériale d'Ingénierie de trouver une façon de moderniser les moyens de communication navale. Des appareils comme l’Ultra Occulus des Rapports à Distance a un nom certainement impressionnant, mais ce n’est rien de plus qu’un ensemble de miroirs destiné à réfléchir la lumière du soleil, ce qui le rend quelque peu inutilisable par gros temps. Le Dispositif d’Immenses Conflagrations aux Significations Innombrables était une machine qui lançait des feux d’artifices avec différents mélanges chimiques, et donc différentes couleurs, pour transmettre les messages, mais tout ce que cet appareil a réussi à faire a été de tirer des fusées directement dans le gréement et la voile, d’où elles ont ricoché vers le pont du vaisseau ; ce fut spectaculaire, coloré, mais surtout hautement dangereux. Quoi qu’il en soit, l’École Impériale d’Ingénierie affirme qu’elle mettra au point une nouvelle méthode de communication révolutionnaire très prochainement. En attendant, la Marine continue d’utiliser les pavillons.

Structure[modifier]

La Marine Impériale est une structure rigide ou chacun a sa place. Au sommet se trouvent les Officiers Commissionnés : des Nobles auxquels leur Comte Électeur a confié le droit de commander. En dessous d’eux se trouvent les Officiers Mandatés : des roturiers dont l’expérience et le domaine d’expertise nécessitent un titre spécifique. Et finalement, au plus bas de l’échelle, se trouvent les marins.

Officiers Commissionnés[modifier]

L’Amirauté

Pendant la plus grande partie de l’histoire de la Marine Impériale, le Seigneur Naval Impérial d’une flotte prenait toutes les décisions qui la concernaient. Cependant, la Flotte du Reikland est devenu trop large pour qu’un seul homme puisse la contrôler de manière efficace, et il créa donc l’Amirauté en 2495 CI pour l’aider à codifier les lois maritimes et pour déterminer l’attribution des Commissions. Comprenant douze Amiraux nommés par le Seigneur Naval, elle est basée à la Maison de l’Amirauté dans le Reiksport et c’est une organisation très puissante. Au Nordland, par contre, le Seigneur Naval Impérial Köhler s’occupe toujours de tout lui-même.

L’autorité des Officiers Commissionnés provient directement d’un des Comtes Électeurs, qui a confié à chacun d’eux une Commission, leur octroyant le droit d’agir en lieu et place de l’Électeur lorsqu’ils exercent leur devoir. Seuls les Nobles peuvent détenir une Commission, car ce sont des titres officiels, et les détenteurs d’un tel document deviennent des agents de l’Empire pour toute la durée de leur mandat. Certains sont héréditaires - tout comme d’autres titres tels que ceux des Ducs et des Barons - et ont été transmis de père en fils pendant des générations. De plus, tous les Officiers Commissionnés ont droit à une cabine privée - un luxe dont peu peuvent se prévaloir sur les vaisseaux bondés de la Marine Impériale - et sont assistés par nombre de serviteurs.

Seigneurs Navals Impériaux[modifier]

Un Seigneur Naval Impérial est le commandant d’une flotte au complet. Actuellement, il y a deux Seigneurs Navals dans l’Empire : le vieil Adalmann von Hopfberg de la Première Flotte Impériale, et le jeune Ludolf Köhler de la Seconde Flotte Impériale. Chacun d’eux ne doit répondre de ses actes qu’à son seul Comte Électeur, mais les rumeurs suggèrent que Ludolf n’est qu’un prête-nom pour son père, le Baron Köhler de Dietershafen.

Amiraux[modifier]

Un Amiral est responsable d’un escadron de navires, ce qui peut aller de deux vaisseaux jusqu’à une flotte entière, mais est généralement compris entre trois et douze bateaux. Chaque Amiral a toute autorité sur les Capitaines sous ses ordres, et n’a à répondre de ses actes que devant son Seigneur Naval, de qui il prend ses ordres. Ainsi, aux commandes de ces flottes de vaisseaux, les Amiraux sont considérés par beaucoup (y compris, surtout, par eux-mêmes) comme les véritables Seigneurs Navals Impériaux.

Nombre de Capitaines envient leur position, aussi les Amiraux se doivent d’avoir l’esprit vif et d’être charismatiques pour déjouer les attentats : après tout, tout peut arriver une fois en mer, et seuls les survivants pourront raconter ce qui s’est passé. À cause de cela, beaucoup d’Amiraux sont des individus paranoïaques et jaloux de leur pouvoir, et nombre d’entre eux sont prompt à noyer dans le sang toute menace de mutinerie à l’aide de leur matelots loyaux.

Une Épouse Vogue sur l’Océan

Bien qu’il y ai nombre d’histoires persistantes à propos de femmes prenant la mer en prétendant être des hommes, les conditions de vie à l’étroit sur un navire de guerre rend ce genre de secret particulièrement difficile à garder. En fait, ce sont généralement les Officiers Commissionnés qui font embarquer en douce leur femme ou leur maîtresse à bord de leurs navires, peu disposés qu’ils sont à supporter seuls les longs voyages sur les océans. En fait, sur certains vaisseaux, prendre des femmes à bord était si fréquent que l’Amirauté du Reikland a du édicter des modifications de quelques lois maritimes sur la manière dont les femmes devaient être traitées si leur mari venait à mourir à bord.

Les Amiraux aux commandes de nombreux vaisseaux appointent généralement des Capitaines en tant que vice-amiraux pour commander les navires de tête - l’avant-garde, qui endurera le choc dans tous les engagements - et en tant que contre-amiraux pour commander les navires de queue - l’arrière-garde, qui est généralement bien moins en danger. Normalement, le vice-amiral est mieux classé que le contre-amiral, car sa position implique des responsabilités aussi grandes que les périls qu’il doit affronter. Les titres de vice- et de contre-amiraux sont rarement permanents.

Dans la Flotte Nordique, les Commissions d’Amiraux sont habituellement temporaires, chacune étant confiée à un Capitaine lorsqu’il doit prendre le commandement de plusieurs navires, et ne durent que le temps que sa mission soit accomplie. En comparaison, dans la flotte du sud, les Commissions d’Amiraux sont décernées à vie.

Capitaines[modifier]

Le grade de Capitaine est un ajout relativement récent, instauré par le Prince d’Altdorf en 2235 CI pour différencier le Maître d’une Caraque avec plus de 700 hommes à bord, et le Maître d’un petit navire. En 2307, Magnus le Pieux, reconnaissant l’importance de cette position, accorda aux Capitaines le statut d’Officier Commissionné, impliquant que seuls les Nobles pouvaient désormais obtenir ce titre. Néanmoins, pour amener les Nobles expérimentés à rejoindre la Marine, le Prince d’Altdorf et le Baron du Westerland accordèrent promptement à tout Noble commandant un navire de guerre une Commission de Capitaine, et ce quel que soit la taille de leur bateau, car il était significativement plus avantageux qu’un simple Mandat de Maître.

Beaucoup de Capitaines Reiklandais (et, de fait, pratiquement tous leurs Lieutenants) n’ont pas la moindre idée ou presque de la façon dont se dirige un navire, et comptent sur leurs Officiers Mandatés pour s’occuper de tous les aspects techniques liés aux manœuvres. Le Reiklandais moyen n’éprouve que très peu d’intérêt à apprendre les nœuds marins ou maîtriser les compétences complexes de navigation ; il est bien plus intéressé par le titre de Capitaine, et les opportunités que cela représente en termes de butin lié aux prises de guerre. Un contraste flagrant avec les Capitaines Nordlandiens, car la majorité de ceux-ci sont des vétérans chevronnés de la vie sur un navire, puisque l’Amirauté Nordique refuse de confier une Commission de Capitaine à ceux incapables de diriger un bateau. Résultat, beaucoup de Capitaines sont de jeunes Nobles déshérités cherchant à faire carrière dans la Marine, car nombre de Nobles plus vieux et ceux en première place pour hériter du titre n’ont aucun désir de se salir les mains avec ce genre de travail.

Il y a parmi les Capitaines une dose significative de rivalité. Bien que le Capitaine d’une Galère de quatrième catégorie a théoriquement le même grade que le Capitaine d’une Caraque de première catégorie, ce n’est pas le cas en pratique. En fait, le Lieutenant d’un grand vaisseau est même souvent vu comme étant significativement plus important que le Capitaine d’un petit navire de guerre. À cause de cela, il y a parmi les Capitaines et les Lieutenants des plus grands navires une volonté de voir la création d’un nouveau grade, afin de distinguer leur importance. Jusque-là, l’Empereur a splendidement ignoré ces demandes.

Lieutenants[modifier]

Chaque Capitaine est assisté par un ou plusieurs Lieutenants. Comment ces Lieutenants sont utilisés dépend du type de navire et de la volonté du Capitaine, mais la plupart d’entre eux sont responsable d’un quart du bateau, d’un pont du bateau, ou agissent en tant que second dans la ligne de commande. Les Lieutenants des grand navires détiennent au moins autant, sinon plus, de prestige que beaucoup de Capitaines ; même si, à proprement parler, ils sont d’un grade inférieur.

La majorité des Lieutenants sont de jeunes Nobles sans aucune expérience maritime ; en fait, beaucoup ne sont que de rusés intrigants ou des sycophantes ne cherchant qu’à monter en grade par n’importe quel moyen. C’est pour cela que les rares Lieutenants compétents sont très demandés par les Capitaines de navires.

Officiers Mandatés[modifier]

Si les Nobles commandent les navires, ce sont les Officiers Mandatés qui gouvernent ceux-ci. Chaque poste de la Marine Impériale qui nécessite des compétences spécialisées est garanti par un Mandat : une lettre confiée par le Seigneur Naval ou l’Amirauté leur octroyant certains privilèges (dont un serviteur pour les aider dans leur travail, et une meilleure paie).

Sur les vaisseaux de la Flotte Nordique, la distinction de classe entre les Officiers Mandatés et les Officiers Commissionnés ne prévaut qu’à la cour. Le statut à bord d’un navire dépend de l’importance pratique de la carrière d’un individu plutôt que son titre. Ainsi, un Maître est mieux classé qu’un Lieutenant dans la Flotte Nordique, et un Premier Maître est traité avec autant de respect qu’un Officier Commissionné. Vu que la grande majorité des Nobles du sud préférerait mourir plutôt que recevoir des ordres d’un roturier, et n’accepterait même probablement jamais de juste manger avec eux, c’est tout le contraire dans la Flotte Reiklandaise.

Prêtres en Mer

Les marins sont superstitieux, et apaiser les Dieux pour éviter les tempêtes, les monstres marins, ou pire encore, n’est pas seulement vu comme une bonne chose, mais comme une nécessité.

De tous les cultes, Manann, Sigmar et Ulric ont le plus de représentants dans la Marine Impériale. Beaucoup de navires de la Flotte Nordique ont un prêtre de Manann à bord, et un Capitaine sage écoute les conseils des représentants de l’inconstant Dieu de la Mer. Beaucoup ont aussi des Prêtre d’Ulric à bord, pour aviver les flammes de la guerre dans le cœur des Matelots, bien que la nature indisciplinée et portée sur la boisson des Ulricains ne soit pas très bien vue par certains Capitaines. En comparaison, la flotte fluviale d’Altdorf embarque rarement des Prêtres de Manann à bord de ces navires. À la place, les Prêtres de Sigmar sont courants, et nombre de vaisseau Reiklandais font sonner une cloche à midi chaque Festag afin que le Prêtre puisse guider l’équipage dans leurs prières et chansons pour le Saint Patron de l’Empire.

Magisters en Mer

Bien que beaucoup voient la présence d’un Magister Impérial à bord d’un navire comme un porte-malheur, la plupart de ceux qui les ont vus à l’œuvre préfère en avoir un. De tous les Collèges, les Magisters Gris et de Jade sont les plus souvent vus sur l’océan. Les Astromanciens sont aussi courants, et certains font même office de Maître sur le navire, car ce sont des navigateurs habiles. Par contre, ceux de l’Ordre Flamboyant, aussi utiles qu’ils puissent être en mer, sont circonspects face à l’immensité des grandes étendues d’eau ; ceci étant dit, les Pyromanciens sont connus pour leur obstination belliqueuse, et beaucoup peuvent être trouvés vacillants sur le château arrière des navires de guerre, aussi déterminés à combattre que prêts à vomir.

Premiers Maîtres[modifier]

Les Premiers Maîtres sont les Officiers Mandatés les plus hauts gradés. Ils sont essentiels pour diriger un navire, et on leur accorde donc de nombreux privilèges, dont le droit d’avoir accès au mess des officiers. Selon le bateau, les Premiers Maîtres les plus courants sont les Magisters, les Maîtres, les Chirurgiens, les Navigateurs, les Prêtres, et les Commissaires du Bord (qui ont pour responsabilité de ravitailler le navire).

Le Maître est indiscutablement l’Officier Mandaté le plus important, car c’est normalement un commandant expérimenté, qui a plusieurs voyages à son actif et qui a fait ses preuves (souvent sur un vaisseau marchand). Il est d’ailleurs peu de ports dans lesquels il ne s’est pas saoulé, battu ou amusé. "Véritable" Capitaine aux yeux de nombreux Marins, le Maître répond directement au Capitaine du navire, et il est responsable de la navigation et du fonctionnement général du bateau. Il s’assure de l’exécution des ordres du Capitaine, ce qui est une tâche souvent éprouvante, même avec les équipages les plus disciplinés. Le Maître se doit d’être sévère mais juste et gagner le respect de l’équipage, sous peine d’être la cible de plaisanteries incessantes, voire pire en cas de mutinerie. Faisant office d’intermédiaire entre le Capitaine et l’équipage, le Maître se doit de bien connaître chaque homme à bord du bateau, et être capable de fournir à ses supérieurs des informations immédiate sur l’état du bateau à tout instant. Il ne dispose cependant pas de la même autorité que le Capitaine, et n’est bien souvent pas dans la boucle en ce qui concerne la destination du navire, ou les objectifs cachés derrière chaque voyage. Néanmoins, un Maître efficace est tout aussi indispensable au bon déroulement d’un voyage que les voiles, le gouvernail et l’ancre.

En vérité, dans la Flotte Nordique, le Maître est second dans la ligne de commande, au-dessus même des Lieutenants.

Seconds Maîtres[modifier]

Les Seconds Maîtres sont des roturiers hautement qualifiés, chacun étant responsable d’un aspect important du fonctionnement du navire de guerre. Ils sont généralement impliqués dans le gréage de leur navire, et ainsi, beaucoup sont affectés de façon permanente à leur bateau.

Bien que différents navires nécessitent différentes compétences, quasiment tous requièrent un Maître d’Équipage, un Charpentier et un Canonnier. Le Maître d’Équipage (également appelé « bosco ») est responsable du gréement, des voiles, des ancres, et s’assure que l’équipage agisse de façon efficace. La plupart des boscos sont des terreurs et sont heureux de fouetter avec de grosses cordes ou de frapper à l’aide de cabillots leurs équipages pour qu’ils se mettent à l’ouvrage. Comme le Maître d’Équipage est également celui qui administre les flagellations punitives, c’est généralement l’homme le plus craint du bateau.

Le Charpentier est indiscutablement le Second Maître le plus important, car son boulot est de garder le navire à flot. Les nombreux hommes sous ses ordres sont responsables de tout ce qui est en bois sur le bateau, et leurs rondes d’inspection et de maintenance ne s’arrêtent jamais.

Enfin, le Canonnier est responsable des pièces d'artillerie du navire, et s’assure que tous les chariots, canons, instruments, et poudre à canon sont convenablement entreposés aux bons endroits et prêts à servir. Son influence est étendue, car tous les artilleurs et l’Armurier du navire sont sous sa responsabilité. Notez que le Canonnier n’est pas celui qui donne l’ordre de faire feu : ce genre de chose est laissé à l’attention des Lieutenants.

Sous-Officiers[modifier]

Le grade le plus bas des Officiers Mandatés est celui de Sous-Officier. Ce sont des marins compétents qui ont généralement commencé à travailler sous le pont. Chaque navire a son lot de Sous-Officiers, et leur travail est loin d’être acquis, car le Capitaine peut - et le fait souvent - les promouvoir ou les démettre sur un coup de tête. Les Sous-Officiers les plus courants sont l’Armurier, le Cuistot, le Calfateur, le Maître d’Arme, le Cordier et le Voilier.

L’Armurier sert de forgeron, travaillant le métal selon les désirs du Canonnier. Le Cuistot - généralement un marin vieux ou infirme ayant gagné son mandat pour ses bons et loyaux services - nourrit l’équipage, et c’est souvent très mauvais. Le Calfateur remplit les jointures entre les planches du navire avec de l’étoupe pour le garder étanche, sous les ordres du Charpentier. Le Maître d’Armes - souvent un ancien Matelot - est le veilleur du navire de guerre, responsable du maintien de la paix et d’entrainer l’équipage à réagir lors d’un abordage. Enfin, le Cordier et le Voilier, comme leurs noms l’indiquent, fabriquent les cordages (appelés « bouts » qui se prononce "boute") et les voiles, dès que le bosco le demande.

Marins[modifier]

Tout au bas de l’échelle des grades d’un navire se trouvent les Marins, dont le travail principal est d’assurer la bonne marche du navire. Ils sont répartis en petites équipes dirigées par un Barreur, et s’occupent chacune d’une petite partie du bateau, comme les canons, les voiles, les bouts, etc. Les Marins doivent connaître à la fois le gréement et les voiles, ainsi que les bases du pilotage et de la navigation. Ils doivent être capables de lire le ciel, la météo, le vent et - plus important - l’humeur du Capitaine. Des Marins endurcis travaillent à bord des navires de la Marine Impériale, pendant que leurs compatriotes manœuvrent des bateaux marchands, des vaisseaux pirates et autres embarcations privées. La Mer des Griffes abrite également des Marins Elfes qui travaillent pour les grandes maisons marchandes. Sur les ponts couverts de sang, les Marins gagnent leur butin et leur ration de rhum journalière.

Matelots[modifier]

L’Abordage

C’est une pratique standard dans l’Empire, pour la Marine Impériale et autres riches marchands privés, que de payer de fortes sommes pour des navires ennemis capturés avec leur cargaison. Puisque la valeur d’un bateau intact est considérablement supérieure à celle d’une épave remorquée, des tactiques ont dû être mises au point pour s’emparer d’un vaisseau ennemi sans le détruire. Ces tactiques sont communément désignées sous le terme d’abordage.

L’abordage est généralement considéré comme la plus périlleuse des actions dans tout engagement naval. Pirates et Corsaires vivent et meurent lors de ces abordages, car ils ne touchent d’argent qu’en récupérant la cargaison, et celle-ci est bien plus difficile à collecter une fois au fond de la mer. Dans le cas de la Marine Impériale et les flottes marchandes, il revient aux Matelots de coordonner et d’effectuer les abordages. Il existe deux façons d’aborder un navire, et chacune sont extrêmement dangereuses. La première option est d’amener les deux bateaux suffisamment proche l’un de l’autre pour que l’équipe d’assaut puisse prendre pied sur le pont ennemi. La deuxième option est moins séduisante, car elle implique de sauter sur le vaisseau à l’aide de cordes et de grappins. L’abordage a aussi un objectif militaire, en portant le coup de grâce à un navire incapacité qui pourrait sinon continuer à combattre. Des renseignements et des prisonniers peuvent également être pris avant que le bateau ne soit envoyé par le fond.

Les Matelots font office de soldats au sein de la Marine Impériale, mais également à bord de grands vaisseaux privés. Ils protègent leur navire des Pirates, Maraudeurs Norses et autres pillards. Contrairement aux Marins, dont le travail principal est d’assurer la bonne marche du navire, les Matelots sont formés au combat. Ils ont une structure semblable à celle de l’Armée Impériale et sont entraînés à réaliser des abordages, débarquer depuis un navire de guerre pour capturer une cible côtière, ou accomplir tout un panel d’actions non-essentielles à bord d’un navire, comme éteindre les incendies, faire le guet sur le pont, etc.

Les Matelots ont souvent de mauvaises relations avec les Marins, qui les voient comme des bons-à-rien de fainéants avec autant de cervelle qu’une limace. Les hostilités sont bien trop récurrentes pendant les longs voyages en mer, et c’est quelque chose que les officiers des Matelots et des Marins doivent vraiment garder sous contrôle. Cette piètre opinion n’est guère aidée par la façon dont les "sergents recruteurs" se chargent de trouver un nouvel équipage : il n’est en effet pas rare qu’un citoyen imprudent se réveille en pleine mer après avoir reçu un bon coup de gourdin sur la nuque. En raison de ces activités et de leur propension à déclencher des bagarres quand ils sont ivres, les Matelots sont mal vus dans de nombreuses communautés côtières. Cependant, quand des pillards passent à l’attaque, ces mêmes citoyens sont les premiers à accepter l’aide des Matelots endurcis.

Faire Partie de la Marine[modifier]

Les bases navales sont très populaires parmi les Marins.
La Marine Impériale emploie toutes sortes de gens. En mer, les navires sont de véritables communautés flottantes, dont certaines avoisinent le millier d’âmes, et il faut donc un large panel de compétences, de tous les niveaux de la société civile, pour subvenir aux besoins d’un groupe de cette taille. En effet, de nombreuses listes de personnels navigants sur les bateaux se lisent comme une coupe de la société de l’Empire. Nobles et Magisters, Prêtres et Artisans, Soldats et Serviteurs, et, bien sur, Marins ; tout le monde est présent, et tout le monde est nécessaire.

Cependant, bien que la structure présentée plus haut se concentre sur la vie en mer, la Marine impériale a aussi un présence significative sur terre. Il y a non seulement l’imposant Reiksport d’Altdorf, et le port grandissant de Dietershafen, mais la Marine maintient aussi, le long des fleuves et des côtes, des ports pour leurs bateaux et des relais pour leurs Marins. Ces établissements emploient des milliers d’hommes et de femmes pour toutes sortes de rôles : des Bateleurs, des Aubergistes, des Serviteurs, des Artisans, etc. L’Amirauté emploie un large éventail de personnes pour administrer la Marine, et la soutenir avec des Hérauts, des Valets, des Érudits, des Scribes, etc. Et puis il y a les chantiers navals, les quais, les entrepôts, et tellement d’autres choses… La Marine est un gros employeur et recrute toujours.

Recrutement[modifier]

Contrairement à l’image populaire des « équipes de recrutement » matraquant tout ce qu’ils rencontrent dans les quartiers pauvres d’Altdorf, les Matelots « en service » ne font pas ce genre de choses. Selon la loi maritime, un homme embrigadé doit « avoir l’habitude des voyages en mer et avoir entre 15 et 50 ans » ; après tout, personne ne veut d’individus inaptes sur son navire. Ainsi, ce sont le plus souvent des hommes de navires marchands ou des marins étrangers qui se font embarquer de la sorte. Bien sûr, les Matelots font parfois une erreur, et c’est un Boucher ou un Ratier qui se réveille à bord d’un navire de guerre en pleine mer ; mais à ce moment là, c’est un peu tard pour se plaindre.

En vérité, la majorité de l’équipage typique d’un bateau est fait de volontaires, attirés vers la vie de Marin par leur gout pour l’aventure, et aussi par la promesse d’une paie régulière. Ainsi, le gros de la Marine Impériale est fait d’hommes non mariés entre 18 et 30 ans.

Avantages et Responsabilités[modifier]

Ceux qui sont employés par la Marine Impériale ont de nombreuses responsabilités, mais en contrepartie ils ont beaucoup d’avantages. La première chose, et la plus importante qu’on leur demande, est d’accomplir leur devoir. Pour certains, cela va vouloir dire passer plusieurs mois de suite en mer. Pour d’autres, cela implique de faire sa part en tant qu’agent de soutien à terre, peut-être comme Tavernier, Charpentier, Drapier, ou même Avocat. Pour quelques uns, cela signifie travailler sous couverture pour faire avancer les projets à long terme de la Marine, en espionnant ses ennemis et en récoltant des informations. En clair, quel que soit le travail à faire, il doit être fait, et c’est tout ce qui compte.

Pour ceux qui parviennent à faire ce qu’on leur demande de faire, il y a de nombreux avantages ; parmi lesquels, une opportunité de prendre un nouveau départ, avoir accès aux expéditions et aux bases navales, et, le plus important, il y a les prises de guerre.

Tout d’abord, les nouvelles recrues sont lavées, épouillées, et habillées, et une fois qu’ils ont signé leur contrat, leurs salaires sont garantis. En plus, ils sont nourris à bord, un plus non négligeable pour des hommes sans travail ayant peu de chance d’être employés ailleurs.

De plus, il y a un réseau de bases de ravitaillement navales le long du Reik qui fournissent de la nourriture sommaire, des lits rustiques, et des loisirs rudimentaires pour les hommes servant dans la Marine Impériale. Ces bases sont très populaires parmi les Marins, qui apprécient l’alcool pas cher et la musique forte.

Cependant, le plus grand avantage ouvert à ceux servant dans la Marine Impériale sont les prises de guerre. Tout navire capturé légalement - et réparable - sera vendu, avec sa cargaison, une fois revenu au port (la seule exception étant les "navires" des Flottes Orques, aucune nation civilisée ne paiera pour ces vaisseaux de fortune fait de bric et de broc). L’argent récolté est ensuite divisé entre les membres d’équipage et l’Amirauté, celle-ci prenant un huitième, le Capitaine prenant un quart, le Maître, les Lieutenants, et les Officiers Mandatés prenant chacun un huitième, et le quart restant étant partagé par les Marins et les Matelots. Le butin possible est tout à fait exceptionnel, et le meilleur exemple est celui de l’Unerschrocken qui, au début des années 2500, a navigué sur les eaux Bretonniennes pendant trois ans et y a capturé 53 navires en tant que prises de guerre, faisant gagner à chaque membre d’équipage plus de 20 ans de salaire, en plus de leur paie normale. Le Capitaine, Seigneur Reichen von Telland, a pris sa retraite à l’âge de 26 ans, et possède maintenant trois hôtels particuliers à Altdorf, un à Nuln, et des domaines notables dans le Talabecland. Cependant, si un navire est capturé illégalement, alors le remboursement total du bateau en question est à la charge du Capitaine, une situation dont les conséquences peuvent faire perdre à un homme jusqu’à sa dernière chemise s’il n’est pas prudent.

Les Secrets de la Marine Impériale[modifier]

Une organisation de cette taille ne peut qu’avoir quelques secrets à cacher. Vous trouverez ici les plus gros d’entre eux : la situation des Seigneurs Navals Impériaux, les plans de Theoderic Gausser concernant Marienburg, et les nombreux alliés et ennemis de la Marine.

Les Seigneurs Navals Impériaux[modifier]

L’Empire affirme n’avoir que deux Seigneurs Navals Impériaux ; et par conséquent, deux flottes. Cependant, en vérité, il y en a quatre. En plus des Seigneurs Navals du Nordland et du Reikland, le Middenland et l’Ostland ont aussi des Seigneurs Navals, même si ni l’un ni l’autre n’ont la bénédiction de l’Empereur.

Le Middenland[modifier]

La création de la flotte du Middenland est involontairement due à la volonté de Karl Franz d’améliorer la qualité des navires de la Flotte Reiklandaise.

Il y a une décennie, Karl Franz lança un appel à travers le Vieux Monde pour attirer les meilleurs fabricants de navires, et en quelque mois, la capitale du Reikland fut submergée. La Guilde des Charpentiers Navals tenta d’empêcher l’Empereur d’employer ces étrangers, mais celui-ci ne voulut rien savoir, et de nombreux Charpentiers Reiklandais se retrouvèrent bientôt mis de côté, voire même sans emploi. Le Duc Leopold von Bildhofen de Carroburg y vit une opportunité à saisir, et leur offrit du travail.

Aujourd’hui, Carroburg est une communauté florissante de constructeurs de navires, et fait étalage de plusieurs Loups Impériaux et d’une douzaine de Galères. Cela viole plusieurs anciens traités, mais cela ne semble pas inquiéter Bildhofen le moins du monde. Il planifie la construction d’une puissante force militaire pour rivaliser avec le Graf du Middenland, Boris Todbringer, et si ça gène d’autres personnes au passage, cela n’en est que mieux.

Évidement, Todbringer enrage, mais il a pour l’instant des problèmes plus urgent à traiter après la récente incursion du Chaos, mais il est certain qu’il va prendre des mesures contre ce Duc factieux. Marienburg est également contrarié, surtout depuis que plusieurs de ses bateaux marchands ont été capturés comme prises de guerre, mais le Directorat n’a pour l’instant envoyé aucun de ces navires de guerre dans l’Empire, afin d’éviter des représailles de la part d’Altdorf. À la place, il utilise des sanctions économiques contre Carroburg, et envoie des diplomates vers l’Empereur.

Ainsi, Karl Franz subit une énorme pression pour résoudre ce problème, des Marchands Impériaux d’une part, et de Marienburg d’autre part, mais le baril d’explosif diplomatique est subitement devenu plus instable lorsqu’un nouveau groupe est entré dans la danse : la Flotte Nordique, et elle soutient Carroburg.

Comment tout cela va-t-il se finir, personne ne peut le savoir. Mais ce qui est certain, c’est que les Bildhofen sont en train de rassembler leurs forces, et que leur propre Seigneur Naval Impérial est soutenu par la Flotte Nordique.

L’Ostland[modifier]

Le problème en Ostland est en quelque sorte plus simple, mais non moins sensible diplomatiquement. Après la mise à sac de la plus grande partie de sa province par les forces du Chaos, Valmir von Raukov, le Comte Électeur de l’Ostland, va devoir prendre un certain nombre de décisions difficiles. Les Norses ont utilisé leurs navires pour traverser la Mer des Griffes, et l’Ostland n’a pu y opposer qu’une résistance symbolique. En comparaison, la côte du Nordland n’a pratiquement pas été touchée, principalement grâce à la puissante armada basée là-bas. Il est clair que l’Ostland a besoin d’une flotte.

Et donc, Raukov fit part de son intention à l’Empereur, alors qu’il établissait sa capitale temporaire à Salkalten, en attendant que Wolfenburg soit reconstruite. Cependant, une flotte basée en Ostland violerait un autre traité entre Marienburg et l’Empire, et un autre avec le Kislev, et les problèmes causés par Carroburg étaient déjà bien assez pour Karl Franz, qui fit savoir à son vieil ami qu’il ne pouvait pas soutenir son idée de construire une flotte pour le moment.

Raukov était furieux. Après tout ce que son peuple a subi et combien il a souffert, le Grand Prince envoya paître tout le monde, et il commença à construire des navires, utilisant les constructeurs navals, les ingénieurs et les marins réfugiés d’Erengrad. Dans le même temps, il se déclara lui-même Seigneur Naval Impérial, rendant publique son intention de disposer d’une très large flotte.

Pour l’instant, ni Marienburg ou le Nordland ne sont conscient de ce nouveau joueur sur les océans, mais quand cela arrivera, il y a peu de chance qu’ils apportent leur soutien aux ambitions de Raukov.

Marienburg[modifier]

Marienburg est une épine dans le pied de l’Empire. Depuis sa sécession il y a presque un siècle, la cité est devenu de plus en plus riche. Elle a une influence diplomatique très forte sur tout ses voisins, et se vante d’avoir une flotte et une armée significativement puissante. Il semble donc que sa position soit quasiment inattaquable. Cependant, peu importe à quel point les défenses de la cité puissent être efficaces, un homme de l’Empire prévoit de la faire tomber.

La position du Grand Baron Theoderic Gausser est précaire au Nordland. À Salzenmund, il doit beaucoup d’argent aux Bourgmestres locaux, et la dynastie rivale des Nikse œuvre sans cesse contre lui. Au sud, les Todbringer regardent leur ancienne province vassale avec convoitise, et font de fréquentes incursions à travers les frontière du Nordland, pour « chasser des Hommes-Bêtes ». En plus, le reste de l’Empire considère à peine le Nordland comme une Grande Province, et nombreux sont ceux qui ne voient pas la différence entre un Nordlandien et un Norse.

Gausser a l’intention de changer cela.

En fait, il ne planifie rien de moins qu’un assaut direct, et il a l’intention d’agir incessamment sous peu. Depuis son ascension controversée au titre de Comte Électeur, il a été forcé de faire tout ce qu’il pouvait pour consolider sa position, et il veut faire les chose en grand, puisqu’il a l’intention d’annexer le Pays Perdu. Son plan consiste à faire en sorte que les regards de Todbringer et du Directorat se braque sur Carroburg et sa nouvelle flotte, et de souffler sur les braises de la guerre entre toutes les parties, puis, lorsqu’ils seront tous aveuglés par la fumée, il prévoit de fondre sur Marienburg pour frapper vite et fort avec la flotte bien entrainée de Dietershafen et son armée, et de prendre la cité.

Si cela devait réussir, tout ses problèmes serait résolus d’un seul coup. Premièrement, le butin de guerre fera de lui un homme riche, pouvant rembourser toutes ses dettes comme si de rien n’était. Ensuite, il pourrait légitimer son titre de Prince de Marienburg et remettre le contrôle de Salzenmund aux Nikse, se créant ainsi un allié solide pour consolider son pouvoir au Nordland. Enfin, il serait vu comme le sauveur de l’Empire, un héros qui a ramené le Westerland dissident dans le giron impérial, ainsi le Middenland devrait refréner ses ambitions et l’Empereur serait forcé d’apporter son soutien à sa conquête.

Ou du moins, c’est comme ça qu’il prévoit que les choses vont se passer. Jusqu’ici, les Bildhofen ont suivi ses consignes, et la Flotte Nordique s’est révélée bien plus efficace que Gausser avait pu l’imaginer, mais même les meilleurs plans peuvent échouer, et un assaut sur Marienburg ressemble beaucoup à un quitte ou double.

Alliés[modifier]

La Marine Impériale travaille de concert avec l’Armée du Reikland et du Nordland, et entretient de bonnes relations avec les Capitaines de nombreux régiments de ces Grandes Provinces. Cependant, les plus ardents partisans de la Marine Impériale ne sont pas les Nobles ou l’armée, mais les Marchands.

Les navires de guerre de l’Empire garantissent des voyages relativement sûrs aux vaisseaux marchands le long des routes commerciales, et cela se traduit par une réduction massive des pertes de revenu dû aux Pirates. Ainsi, pendant la dernière décennie, de nombreux ports nordiques - notamment Dietershafen, Sieverhof, Stielstand, et Salkalten - ont significativement grandi avec l’amélioration des activités marchandes et de la protection contre les pillages, tout cela grâce à la présence de la Flotte Nordique. C’est pour cela que la Marine Impériale est aussi bien accueillie dans le nord.

Ennemis[modifier]

Comme on peut s’y attendre d’une force combattante, la Marine Impériale a de nombreux ennemis. Premièrement, les navires des autres nations du Vieux Monde posent le plus gros problème ; mais, à l’inverse, la Marine Impériale est leur plus gros problème à eux aussi. Ainsi, que cela soit les Drakkars Norses, les brillants Vaisseaux Dragons Elfiques, les vulgaires Koloss Peaux-Vertes, ou les énormes Galions Tiléens, la Marine se dresse devant eux, et ils se dressent face à la Marine.

Les Pirates causent aussi des problèmes sans fin, et ils sont beaucoup plus difficiles à neutraliser qu’une flotte de marine étrangère, car il s’agit d’une menace utilisant des méthodes irrégulières. Pas de grandes batailles navales, mais quelque chose de plus… constant. Partout et nulle part. Les contraintes stratégiques de leur modus operandi ne sont pas tout à fait les mêmes que pour affronter une flotte régulière. Récemment, les Pirates de la Baie de Strandräuber en Ostland sont les plus tristement célèbres : ils gangrènent les routes commerciales vers Erengrad et sont connu pour couler tous les navires sur lesquels ils arrivent à mettre la main.

Enfin, la Marine doit souvent affronter les terrifiants Monstres Marins venus des profondeurs.

Sources[modifier]

  • Warhammer JdR - Shades of Empire (traduction par Christer)
  • Man O’ War