Maraudeur
- « Vous pouvez nous traiter de païens, de sauvages ou même de brutes, mais c’est nous qui sommes les plus proches des Dieux. Nous voyons leur œuvre dans chaque chose. Et nous ne créons pas de nouveaux Dieux bien commodes qui seraient conformes aux espoirs que nous fondons pour le monde. »
- - Alakreiz, Maraudeur Kurgan
Les hommes du nord sont de farouches guerriers, experts au combat, mais le rêve de chacun d’eux, ou presque, est d’être admis dans les rangs des plus grands guerriers du monde et de devenir des Champions du Chaos, bénis par leurs Dieux et portant leur marque distinctive. Ils savent que beaucoup sont appelés et que la plupart meurent en chemin, mais chacun d’entre eux est persuadé que cela ne lui arrivera pas, pas à lui. La conviction qu’ils feront partie de l’élite, qu’ils seront adoubé par les forces du Chaos, les stimule dans toutes leurs actions. Il n’y a pas de doute possible. Jusqu’à ce qu’ils parviennent à prouver leur valeur aux Dieux Sombres, ils ne sont que de simples Maraudeurs.
Lorsqu’elles ne participent pas à des attaques de grandes envergures, leurs bandes guerrières lancent des raids sur les villages côtiers du Vieux Monde, dans les mangroves de Lustrie et les rizières de la lointaine Cathay. Ce sont des guerriers nés, endurcis par les rudes conditions de vie de leur glaciale terre natale - où le fait de survivre est une victoire sur les autres - et élevés pour faire la guerre. Seuls les plus forts prospèrent, car les faibles sont impitoyablement chassés de leur tribu ou tués. On attend d’un homme qu’il soit un guerrier indépendant et féroce. Ils n’ont en effet que mépris pour tous ceux qui ne sont pas de leur caste. Les nordiques préfèrent à la houe et à la faux, la hache, le bouclier et l’épée : ce que leurs terres ne peuvent produire, ils le volent aux autres races.
Comparer les hommes du nord à ceux du sud revient à comparer le loup et le mouton. Les derniers se cachent derrières les murs de leurs villes, tandis que les premiers vont à leur gré aux quatre coins du monde en quête d’aventure et de butin. Pendant que les habitants de l’Empire se gave de fromage et de vin au coin de l’âtre, les hardis hommes du nord dévorent de grands quartiers de viandes rouge à même leur proie. Quand les peuples du sud geignent à propos de la pluie ou du brouillard, les Maraudeurs bravent le blizzard vêtus de lambeaux de fourrures infestés de vermine. Il n’est donc guère étonnant que leurs attaques soient redoutées pour leur férocité et leur violence à travers tout le Vieux Monde et au-delà.
On dit qu’ils ne connaissent pas la peur, car ils savent qu’ils se battent sous le regard de leurs Dieux, et que ceux-ci ne tolèrent pas les couards. Afin de courtiser leurs faveurs de leurs maîtres, certaines tribus s’infligent des scarifications rituelles avant la bataille et se peignent des motifs ésotériques sur la peau avec leur propre sang en signe de dévotion et dans le but de se protéger des coups de l’ennemi. Leurs boucliers sont décorés des têtes de leurs précédentes victimes, tandis que les guerriers se parent de colliers et de bijoux fabriqués avec les os qu’ils s’enfoncent dans la chair.
Les Maraudeurs forment de grandes bandes guerrières, car ils savent que quelle que soit sa force et son habileté, un Maraudeur ne peut pas tenir longtemps seul. Un Maraudeur n’est qu’un fou puissamment armé lâché en pleine ville : il peut terrasser cinq ou même dix adversaires à lui tout seul, mais il sera vite dépassé par le nombre et tué. Pire encore, il peut être fait prisonnier et contraint de mourir par pendaison, et non pas les armes à la main. Il doit donc se fier aux membres de son groupe, même si une bande de Maraudeurs est constamment déchirée par une violence sauvage et des combats sanglants pour les motifs les plus insignifiants, ou même sans motif du tout. Il faut un Chef au charisme presque surnaturel pour réussir à maintenir l’unité d’une bande pendant longtemps. Les groupes se séparent régulièrement pour former de nouveaux groupes, ou fusionnent parfois avec d’autres. Il est possible, bien que rare, que des amitiés se forment entre paires ou très petits groupes de trois ou quatre personnes, et ces liens de frères de bouclier resteront solides, même si la grande bande se divise ou s’agrandit.
Combattant avec des haches au fer lourd, des épées ou des fléaux, les Maraudeurs exultent dans la mort et la destruction, aussi sanglante et dénuée de sens que possible. Leur tactique se résume souvent à charger tête baissée contre l’ennemi avec une force brute et écrasante, sans ruse ni planification. Dans la fureur brute et rouge de la bataille, il n’y a rien d’autre que le tourbillon des lames et la joie pure de sentir le sang du cœur d’un ennemi tombé au combat gicler sur son visage. Une fois le combat terminé, ils ont le temps de souffler, de tuer les survivants dans des jeux sanglants de torture et de mort. Après cela… les Maraudeurs plient bagage et s’en vont, ne s’arrêtant que pour boire et dilapider leur fortune.
Un jour ou l’autre, ils seront appelé à rejoindre un groupe de combattants du Chaos dont ils constituent le gros de l’effectif. Ils se rallieront en masse à la bannière de leurs champions et soutiendront toutes leurs causes, que leur motivation soit de répondre à l’appel de leur Divinité ou le simple amour de la bataille, car c’est là que les Maraudeurs peuvent vraiment montrer tout ce qu’ils ont appris au cours de leurs raids, en se battant aux côtés des Guerriers du Chaos et des Hommes-Bêtes et en s’efforçant de les surpasser dans des actes de débauche et de sauvagerie violente.
C’est la belle vie.
Sources[modifier]
- Livre d’Armée des Guerriers du Chaos, V7
- Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption
- Warhammer JdR - Career Compendium (traduction par Christer)