Maladies du Vieux Monde

De La Bibliothèque Impériale
Je l’ai échappé belle. Des gardes sont venu, accompagnés d’un prêtre de Sigmar, et ils se sont planté devant ma porte. Quand je leur ai demandé ce qui se passait, il m’ont répondu qu’ils appliquaient les lois sur la peste. C’est vrai, j’avais un petit rhume, et ma femme, Hilde, ne se portait pas très bien depuis des semaines. Et donc le prêtre a dit « Hans Braun, par décret impérial, vous et votre famille êtes par la présente placé en quarantaine et obligé de rester… »
« Heu… non ! » j’ai dit, « Je suis Félix Braun, Hans Braun habite la porte d’en face. »
Bien sûr, je n'ai jamais revu mon infortuné voisin.
- Hans Braun, paysan du Reikland


Les grande villes sont un terrain propice aux épidémies, étant donné le manque d'hygiène et les conditions sanitaires de celles-ci.
La peste et la maladie ont balayé le Vieux Monde vagues après vagues bien avant la venue de Sigmar. Qu’une épidémie cible les populations, le bétail, les cultures, ou les trois, elle apporte la mort, la souffrance et peut avoir un impact à long terme sur le bien-être et la prospérité des peuples du continent. Dans l’Empire, il y a d’innombrables rumeurs de maladies traversant la Mer du Sud sur des navires venant d’Arabie, arrivant sur les rivages du nord dans des bateaux porteur de pestes, amenés à travers les montagnes par des caravanes commerciales, transportés dans les forêts par des bêtes ou éclosant de nulle part dans les grandes villes.

L’épidémie la plus célèbre et la plus sévère est connue sous le nom de la Peste Noire. Cela s’est produit il y a plusieurs siècles. La peste détruisit des villes et des villages entiers. Tant de gens sont morts qu’ils n’ont pas pu tous être inhumé, ou bien ils ont été entassés dans des fosses communes de pestiférés. Il a fallu des centaines d’années pour que le Vieux Monde se rétablisse, mais les ramifications se font sentir encore aujourd’hui. Aujourd’hui, les simples mots « Peste Noire » peuvent apporter la peur. Les ruines de certains villages délabrés où des populations entières ont été touchées par la peste, depuis longtemps revendiqués par les forêts, restent sans doute encore inconnues. De nos jours, les villes sont souvent les endroits où la peste est le plus redoutée. La saleté et les foules semblent mystérieusement aider à la propagation des maladies. Les éclosions se produisent souvent de façon sporadique, pouvant ainsi décimer la population d’une seule ville avant de disparaître aussi rapidement. En 2300 CI, il y avait des rapports comme quoi la ville entière de Moussillon en Bretonnie aurait été pratiquement anéantie par une éruption de Variole Rouge. Certains médecins craignent qu’il ne soit peut-être plus qu’une question de temps avant que quelque chose de semblable ne frappe une ville impériale.

En raison de la possibilité d’une catastrophe majeure à partir d’une simple contagion, beaucoup de travail a été fait par certains érudits de l’Empire dans un effort pour se préparer au pire. Les cultes de Véréna et Shallya ont travaillé étroitement à cette fin, en essayant de découvrir de nouveaux remèdes et développer de nouvelles techniques. Les progrès dans de telles recherches forment indubitablement un moment passionnant de l’histoire impériale.

Toutes sortes de théories ont été avancées sur la nature des maladies, leur cause et leur propagation. La théorie miasmatique populaire propose que de nombreuses affections sont propagées par les mauvaises odeurs. Le culte de Shallya a tendance à personnifier la source de toutes les maladies, en nommant le Dieu Sombre Nurgle comme la force derrière toute contagion. D’autres sont en désaccord et disent que peu importe ce qu’est Nurgle, il ne manipule que les maladies qui existent déjà. Le débat sur la nature de Nurgle fait rage.

D’autres théories disent que la maladie est simplement une faiblesse de l’esprit et qu’une attitude positive et un sens de la moralité gardera n’importe qui en pleine santé. D’autres affirment que les maladies sont le résultat de l’alignement des corps célestes et que les Astrologues devraient bientôt être en mesure de prédire toute épidémie et peut-être même trouver des remèdes. Certains disent que toutes les maladies sont propagées par les chats roux.

Ce qui est généralement accepté parmi les éduqués, c’est que les maladies peuvent être transmises de personne à personne par contact. Cela signifie que tout contact avec les personnes suspectées d’être infectées, voire même d’avoir été en contact récent avec une personne malade, devraient être évitées. On devrait leur refuser l’entrée dans les villes, les battre ou même les chasser. Dans certains cas extrêmes, une personne malade et sa famille peuvent même être enfermées dans leur maison pour y mourir, que ce soit de faim ou à cause de la maladie.

Les Shalléens[modifier]

Malgré les progrès médicaux récents dans les universités et les chirurgies à travers l’Empire, il semble que les médecins et les Chirurgien Barbier du Vieux Monde se battent dans une bataille perdue d’avance : la maladie peut frapper à tout moment, tuant des milliers, décimant des villes, créant le désespoir et le soulèvement, et affaiblissent l’Empire.

Quand une épidémie se produit, le culte de Shallya réagi rapidement. Ils entrent sans crainte dans les zones touchées par la maladie pour aider les malades et apprendre ce qu’ils peuvent au sujet de la maladie, dans l’espoir de trouver une guérison au cœur de l’infection. Ils peuvent être rejoints par des adeptes solennels de Mórr, qui n’ont pas d’intérêt particulier pour la maladie elle-même, mais un besoin de s’assurer que les morts reçoivent bien les derniers sacrements.

Les prêtres qui travaillent dans les zones où une épidémie a été signalée portent souvent des robes lourdes, des gants et de grands chapeaux à larges bords pour se protéger de la maladie. Ils pourraient porter des masques de cuir épais équipés de lunettes de verre spéciales. Le masque, qui arbore un museau prononcé en forme de bec, contient souvent des oignons ou des herbes pour lutter contre la maladie et protéger le porteur. Inutile de dire que c’est un spectacle très imposant, et cette image est associée à la maladie et la mort à travers l’Empire. Plutôt que de voir un signe de salut ou d’espoir, dans certains cas malheureux, la vue d’un Shalléen vêtu de tels vêtements est perçue comme un signe de grand malheur et de mort - car les gens savent que les choses sont vraiment terribles.

Le Culte de Shallya crée et soutient de nombreux hospices et sanatoriums à travers le Vieux Monde. Là, ils prennent soin des souffrants jusqu’à ce qu’ils meurent ou se rétablissent et le culte essaie d’en tirer des leçons. Il y a une grande demande pour un tel service, en particulier dans les villes.

Les Sigmarites[modifier]

Le Culte de Sigmar peut user de son autorité pour s’assurer qu’un foyer de maladie est contenu autant que possible. Ils peuvent empêcher les voyageurs infectés de se déplacer ou les retenir jusqu’à ce qu’un médecin ou Shalléen puisse les inspecter correctement. Parfois, cela a conduit au confinement de villages entiers. Si un seul villageois est soupçonné d’avoir une des maladies les plus redoutées, comme la Peste ou la Variole Rouge, le village entier peut être coupé du reste du monde.

Dans de telles circonstances désespérées, les troupes sont appelées à s’assurer que personne ne quitte le village, et si quelqu’un veut y entrer, ils ne sont pas autorisés à sortir de nouveau. Finalement, ce siège contre la maladie sera levé, et parfois il y a même encore des survivants. Les Shalléens entrent souvent dans un tel village en quarantaine en se fiant à la déesse pour les protéger lorsqu’ils apportent le secours aux villageois souffrants.


Maladies Du Vieux Monde[modifier]

Les contagions et la peste font partie de la vie quotidienne des habitants du Vieux Monde. Les gens du peuple connaissent chaque année des épidémies variées ; certains comptent sur Shallya pour soigner leurs maux, tandis que d’autres placent leur foi dans les docteurs, ou les rebouteux. Quoi qu’il en soit, les vieux, les jeunes, les malchanceux et les individus dont l’hygiène est douteuse sont fréquemment victimes de maladies. Quand ils sont exposé à une maladie, les gens ne tarde généralement pas à aller consulter - selon leurs moyens - un médecin compétent ou un charlatan.

Voici une liste non exhaustive des différentes maladies que l'on peut attraper dans le Vieux Monde. Ce sont là les plus courantes, et elles ne représentent guère qu'une infime partie des atrocités que la créativité débordante de Nurgle ou du Clan Pestilens sont capable de concevoir…

La Courante Galopante[modifier]

Cette affliction ardente, puante et répugnante est assez répandue chez ceux qui ne sont guère regardants quant à la propreté et à la préparation de leurs repas. Connue à Altdorf sous le nom de « Vengeance des Rumsters », d’après le terme désignant les tourtes à la « viande » d’origine douteuse vendues pour un sou par des marchands Halflings, elle amène bien des visiteurs affamés de la capitale à « dépenser deux sous au lieu d’un ». Le repos, de l’eau pure et beaucoup de linges d’aisance sont les seuls remèdes.

Les Reikworms[modifier]

Les reikworms sont sans doute pire encore que la courante galopante. N’importe quel cours d’eau peut transporter ces organismes, et les habitants des diverses provinces impériales ont toutes sortes de méthodes bizarres permettant selon eux de s’en protéger. On fait tourner l’eau six fois dans sa bouche avant de l’avaler dans l’Ostermark, et on ne boit jamais de l’eau douteuse quand Morrslieb est visible dans le Nordland. Le risque est le même si on nage dans cette eau que si on la boit. Quand la minuscule larve de reikworm entre dans le corps, elle s’enfonce profondément dans les intestins de son hôte, où elle se nourrit et grandit. Bientôt, le système immunitaire de l’hôte est affaibli, ce qui le rend très vulnérable aux autres maladies. Au bout de trois mois, le ver mesure 1,80 m de long et est prêt à regagner l’air libre. Le premier signe visible de la présence du parasite est une grosse cloque qui se forme sur la peau. La cloque apparaît 90 jours après l’infection. Au bout d’une semaine, la cloque éclate, provoquant une douleur semblable à celle d’une brûlure. Généralement, les victimes plongent leurs blessures ardentes dans l’eau fraîche pour se soulager. Dans ce cas, le reikworm adulte émerge et vomit une portée de jeunes vers sous la forme d’un liquide jaunâtre et écoeurant. Les larves se dispersent rapidement dans l’eau, prêtes à infecter de nouveaux hôtes. Le ver meurt immédiatement après.

La Diarrhée Sanglante[modifier]

Le terme de flux de ventre est communément employé pour toute maladie qui amène le malade à se vider en peu de temps. Les portes des cabinets d’aisance ne connaissent pas de relâche quand le flux arrive en ville. Il s’agit là d’une affection particulièrement désagréable, que l’on prend souvent pour un châtiment divin à l’encontre des impies. Les remèdes en sont particulièrement répugnants : inhalation de fumées sulfureuses, ingestion de boudin, "bouchons" de liège, de cire, ou badigeon de graisse de porc et de linotte.

La Fièvre Cérébrale Mauve[modifier]

C’est une maladie mystérieuse qui semble affliger des victimes isolées. D’abord, elle donne un mal de tête à la victime, de sorte qu’il est difficile de se concentrer. Puis la chair de la victime se gonfle et devient violet foncé. Sa langue se dilate pour remplir sa bouche, rendant difficile la respiration et presque impossible la mastication. D’autres membres gonflent et finissement parfois même par tomber. La tête gonfle tellement que les yeux peuvent à peine voir. La mort vient comme une libération miséricordieuse.

La Fièvre du Pied Purulent[modifier]

Cette affreuse maladie répandue chez les Halflings a débordé des frontières du Moot pour frapper l’Empire. On ne sait pas vraiment comment elle se transmet. Certains affirment qu’il suffit de partager un siège avec un membre des « petites gens » pour être infecté. Les malheureuses victimes de cette fièvre sont prises de sueurs, de tremblements et de nausées, tandis que leurs pieds émettent une puanteur épaisse. La méthode communément utilisée pour soigner cette maladie est de « combattre le mal par le mal », c'est-à-dire de frotter les pieds malades avec de la viande pourrie, des excréments et autres, pour « repousser » la maladie.

Les Kruts[modifier]

La légende veut que ce furent des gardiens de troupeau Nains qui ramenèrent des montagnes ces rougeurs crépusculaires et provoquant de vives démangeaisons. Exaspérantes, douloureuses et embarrassantes, ces inflammations se concentrent sur les cuisses, le torse et l'aine. Transmise par le toucher, cette maladie infectieuse est une sorte de stigmate social. Associant parfois cette maladie aux chèvres et autres animaux, la sagesse populaire préconise de raser les zones touchées et de les badigeonner de térébenthine.

La Peste Noire[modifier]

Cette maladie fut mise au point en 1111 par le Clan Pestilens et fut le point de départ d'une gigantesque invasion Skaven qui faillit détruire l'Empire. Les symptômes de cette maladie commencent par des taches sombres sur la peau, qui se répandent rapidement sur la majeure partie du corps. Les membres et le cou se gonflent, laissant la victime se tordre dans un état bouffi d’agonie. Une fois contracté, la peste noire peut se propager très rapidement, décimant des villes entières. Elle n’a pas été vue dans l’Empire depuis de nombreuses années, mais son retour est redouté par beaucoup.

La Pourriture Funéraire[modifier]

La Pourriture Funéraire est associé avec les restes des morts et des morts-vivants. Elle peut être contractée dans les cryptes, les catacombes, et le toucher des morts-vivants comme des zombies et les momies de l’Arabie lointaine. La maladie rend les articulations raides et ils deviennent de plus en plus difficiles à bouger et la peau prend une texture coriace ou une pâleur cadavérique.

La Pourriture de Neiglish[modifier]

Cette maladie insidieuse est de loin la plus crainte de toutes les afflictions de l’Empire. Si la plupart des maladies détruisent le corps, cette putréfaction répugnante dévore l’âme de ses victimes. Le malade souffre de furoncles, de fièvre et de violentes diarrhées tandis que la pourriture flétrit son corps comme une lèpre. La majorité des malades meurent avant que les derniers symptômes apparaissent, car les mutations troublantes que la maladie inflige à ses victimes suffisent à les faire sombrer dans la démence. Beaucoup murmurent qu’il s’agit là de l’œuvre du Seigneur des Mouches, prenant dans ses filets les âmes de ses futurs serviteurs. Seule la plus puissante Magie liée à Shallya peut guérir la Pourriture de Neiglish. Pour la plupart des victimes, c’est une sentence de mort.

La Variole Rouge[modifier]

Cette affreuse maladie se retrouve dans tout le Vieux Monde, mais est associée à la Bretonnie pour les horreurs qu’elle y a causée, comme la destruction de la ville de Moussillon. Cela commence par des éruptions cutanées rouges et urticantes, qui se remplissent rapidement de sanie et finissent par éclater, répandant la maladie et défigurant la victime. Dans certaines régions, elle est plus connue sous le nom de "Fléau Écarlate".

La Variole Verte[modifier]

Cette horrible maladie a défiguré plus d’une victime. Les premiers symptômes rappellent un simple rhume : éternuements, frissons… mais la maladie montre bientôt son vrai visage. Le malade est généralement alité quand les premiers furoncles commencent à pousser. En une dizaine de jours, le voilà constellé de larges plaies de la taille d’un sou, d'où suinte un pus verdâtre. Frappé d’une terrible fièvre, le corps de la victime exhale une odeur reconnaissable entre toutes. S’il survit à la variole, le malade reste couvert de cicatrices verdâtres sur le visage, la gorge et les épaules. La variole verte peut ressurgir à n’importe quel moment de la vie de la victime, la densité et la taille des stigmates augmentant à chaque fois. Seul un lourd maquillage peut dissimuler ces marques distinctives.

Les Vers d’Égouts[modifier]

Les Vers d’Égouts peuvent être attrapé par de la mauvaise nourriture, particulièrement la viande pourrie, ou des conditions antihygiéniques. Ils vivent dans l’intestin et consomment la nourriture que la victime mange pour se développer. Finalement, ils creuseront hors du corps de la victime, provoquant sa mort.

Le Scorbut Dément[modifier]

Cette dangereuse maladie cause des abcès aux lèvres, à la langue et aux gencives. Quand ceux-ci éclatent - généralement à la suite d’un éternuement - un pus infectieux au goût répugnant est projeté, généralement jusqu’à un mètre cinquante de distance. Une fièvre brûlante provoque des hallucinations et une terrible soif chez le malade, qui doit être baigné d’eau et gardé au frais à n’importe quel prix. Les victimes de cette forme de démence peuvent tout saccager sur leur passage, se livrer à de choquants aveux et causer de dangereux scandales. Un remède de matrone consiste à attacher le malade à une planche solide et à le forcer à ingurgiter un grog fait de vinaigre et de jus de citron vert, ou une grenouille vivante.

La Toux du Charançon[modifier]

Les petits insectes vivant dans les réserves de paille, de blé et de farine provoquent cette toux déchirante. Passer trop de temps dans les zones infestées provoque une forte toux grasse, entraînant un souffle court et un bruit de gorge distinctif. Les rebouteux affirment souvent pouvoir la soigner par l’inhalation des vapeurs de diverses mixtures - dont certaines créent rapidement une forte dépendance.

Les Yeux Purulents[modifier]

Les Yeux Purulents commencent par ce qui n’est juste qu’un peu plus que des pleurs et des yeux qui piquent. Mais alors toute la zone autour de l’œil gonfle jusqu’à ce qu’il soit difficile de voir. Finalement, des ruisseaux de pus jaunes éclatent, embrouillant davantage la vision. La mort peut survenir étonnamment vite.

Sources[modifier]

  • Warhammer JdR - Livre de Règles V2
  • Warhammer JdR V3 - Liber Infectus (traduit de l'anglais par Félix Braun)