Maître des Runes
Environ une fois par génération, un appel est lancé à toutes les forteresses et colonies naines pour annoncer la tenue d’un Grand Conclave. Cela se produit pendant une rare période où les conflits sont de faible intensité - la paix est une chose qui n’existe plus, mais certaines années sont plus calmes que d’autres. Les conclaves, dont la planification complète prend une année, rassemblent un grand nombre de Maîtres et une poignée de Compagnons et d’Apprentis triés sur le volet pour une réunion d’un mois au cours de laquelle les connaissances sont partagées, les vieilles dettes sont réglées et les diverses autres tâches et distractions qui occupent les Maîtres peuvent être mises de côté. De tels conclaves sont évidemment organisés dans le plus grand secret ; seuls les invités en ont connaissance, car si les ennemis des Nains découvraient l’existence de l’un d’entre eux et l’attaquaient avec une force suffisamment importante, cela pourrait avoir un effet dévastateur. |
- « Les Nains n’ont pas l’esprit assez subtil pour maîtriser les Vents de Magie aussi bien que nous. Ils utilisent la force brute et leur ingéniosité mécanique pour les piéger dans leurs runes grossières. Bien qu’elles soient parfois efficaces, cette méthode laisse peu de place à l’imagination, à l’originalité et à l’innovation. Les runes dont ils se servent aujourd’hui contre les Orques sont quasiment les mêmes que celles qu’ils utilisaient contre nous pendant la Guerre de la Barbe ! Chacun de mes sorts est unique, un canevas magique formé de fils que je tire directement des Vents de Magie. Comme d’habitude, les Nains se montrent hermétiques à la beauté. Leur "magie" est dénuée de mystère et de fantaisie. »
- - Elroc de la Tour Blanche de Hœth
La très ancienne guilde des Maîtres des Runes est l’une des institutions les plus respectées de la société Naine. Son histoire remonte aux temps ancestraux, alors que Grungni, Dieu des Mines, Maître des Forges et Seigneur des Runes, marchait encore parmi les vivants. La guilde prétend descendre de Morgrim, fils de Grimnir, si bien que les Maîtres des Runes se disent parfois membres du clan Morgrim. Toutefois, ils ne sont pas les seuls à revendiquer l’héritage de Grimnir et de ses fils. Quoi qu’il en soit, tous les Maîtres des Runes partagent des liens de parentés plus ou moins ténus. Chacun perpétue les traditions secrètes de son clan, et allie l’art de la métallurgie à celui de la magie afin de créer des Runes de pouvoir. D’autres races fabriquent des objets magiques, mais aucune n’égale le savoir-faire des Maîtres des Runes Nains. Le plus talentueux sont respectés de tous et bénéficient d’égards normalement réservés aux ancêtres.
Les Maîtres des Runes sont les seuls Nains capables d’utiliser les Runes, que ce soit pour créer des Objets Runiques de grand pouvoir ou pour les inscrire sur des supports temporaires pour des effets à plus courts termes. Dans la société Naine, tous les Maîtres des Runes sont estimés et honorés pour leur sagesse et leurs compétences supérieures. Les légendes Naines relatent aussi souvent les hauts faits des Maîtres des Runes que ceux des rois et des héros de naguère. Une famille célèbre toujours avec éclat la première Rune inscrite par l’apprenti d’un grand maître ou se désole quand il s’avère qu’il n’a pas les talents nécessaires pour suivre les traces de ses ancêtres.
Le nombre de Maître des Runes est peu élevé. Lorsque l’un d’eux juge le moment propice, il se choisit un jeune apprenti parmi ses proches et lui enseigne les arcanes des Runes. Le Maître des Runes reste jaloux de ses connaissances et les transmettra qu’à un de ses successeurs qu’il juge digne. C’est ainsi qu’un nombre important de Runes puissantes ont été perdues, simplement parce qu’un détenteur de savoir n’a trouvé personne d’assez méritant (de son point de vue). Pire, avec le temps, les brouilles et les vendettas familiales ont morcelé la Guilde des Maîtres des Runes et certains membres refusent de parler à d’autres ainsi qu’à leurs apprentis et leurs parentèles. De fait, la connaissance des Runes est maintenant divisée entre les lignées et plus aucun Nain ne connaît toutes les Runes. Localiser et apprendre les secrets d’un symbole particulier peut nécessiter des trésors de généalogie, pour retrouver son possesseur, et de diplomatie, pour le persuader de l’enseigner. Un Maître des Runes qui ne peut trouver d’apprenti dans sa propre famille emporte le plus souvent son savoir dans la tombe. Cependant, il arrive parfois qu’un maître accepte pour apprenti un jeune artisan ou un forgeron si brillant que cela compense sa naissance extérieure aux vieilles familles, à la forteresse ou à la colonie. Cela n’empêche pas le nombre de Maîtres des Runes de se réduire siècle après siècle, et certains craignent que ce savoir finisse par se perdre. Fort heureusement, les Maîtres des Runes ont tendance à vivre très vieux, même selon les critères Nains, et en vieillissant, ils deviennent durs comme la pierre, tenaces et obstinés. Ces figures emblématiques des traditions Naines siègent fièrement aux tables des Rois, leur grand âge leur accordant un statut sans équivalent parmi les hommes ou les Elfes.
Cette aura de respect ne s’obtient qu’après des siècles d’un apprentissage pénible sous la direction d’un Maître des Runes sévère et impitoyable. À cela s’ajoutent le dur labeur de la forge et la quête interminable de secrets enfouis au plus profond des forteresses perdues. Les Maîtres des Runes couchent rarement par écrit le moindre fragment de leur savoir. Ils estiment, en effet, qu’il doit être acquis par l’exemple et non par la lecture. Quand ils écrivent quelque chose qui concerne leur art, ils utilisent un code, dissimulent leurs propos derrière une énigme ou les déguisent par toutes sortes de moyens subtils, voire une Rune. Seul celui qui détient la clé et sait où chercher peut espérer déchiffrer le message. Au terme de cette formation exigeante, l’apprenti est devenu plus coriace et acariâtre que la moyenne de ses congénères.
En dehors des colonies des Montagnes du Bord du Monde, rares sont ceux qui détiennent la moindre connaissance sur les Runes et plus rares encore sont ceux qui les inscrivent. Les Maîtres des Runes protègent férocement leurs secrets et n’en ont jamais transmis aucun de plein gré a une autre race.
La plupart des Maîtres des Runes passent leur vie dans les forteresses des montagnes. Ils consacrent leurs jours à forger les armes et les artefacts magiques qui soutiendront l’effort de guerre Nain contre les Peaux-Vertes et les créatures du Chaos qui hantent leur domaine. Ils voyagent très rarement, mais il leur arrive de quitter leurs forteresses pour partir à la recherche des ingrédients magiques nécessaires à la création d’une arme particulièrement puissante. On peut aussi les rencontrer au cœur d’un Throng pour lequel ils continuent de forger armes et armures, accompagnés dans certains cas d’une Enclume du Destin.
Il existe pourtant une catégorie de Maîtres des Runes qui voyagent plus facilement. Ce sont les expatriés, ceux dont les forteresses d’origine ont été détruites ou conquises à travers les siècles et qui ont dû s’installer sur les terres des hommes. Les Nains expatriés se regroupent généralement en colonies au cœur de l’Empire, des colonies qui vont du quartier ou ghetto dans une cité impériale au campement improvisé près d’un bourg ou d’une mine. Un Maître des Runes élevé dans semblable communauté n’aura pas hérité de toutes les connaissances des grands maîtres de Karaz Ankor, mais il ridiculisera sans doute les forgerons humains. Il est peu probable que lui ou sa communauté possède une Enclume du Destin, mais il sait certainement où se trouve la plus proche et il peut lui arriver de s’y rendre pour créer un nouvel Objet Runique. Les Seigneurs des Runes rechignent cependant à mettre les grandes Enclumes à la disposition de ces Nains qui vivent parmi les humains et ces « itinérants » doivent se montrer encore plus persuasifs que leurs confrères autochtones.
Les Maîtres des Runes expatriés préfèrent vivre au sein des colonies Naines et plus particulièrement parmi celles des grandes villes humaines. Dans ce dernier cas, ces « Maîtres des Runes pour hommes » se montrent très discrets sur leur véritable vocation et ne pratiquent donc pas ouvertement leur art, car ils savent que certains humains seraient prêt à tout pour apprendre leur savoir. Ils passent donc pour de simples armuriers, joailliers ou autres. Certains voyagent de ville en ville à la recherche d’un expatrié Nain suffisamment riche pour devenir leur mécène. La quête d’une arme runique ou d’une Enclume perdue peut même les transformer en authentiques aventuriers. Rares sont les humains qui connaissent la différence entre un forgeron Nain et un Maître des Runes et la différence de statut que cela implique dans la société Naine. Les terres humaines sont une place bien ingrate pour les Maîtres des Runes.
Les Apprentis Maîtres des Runes[modifier]
- « Dans cinquante ans, j’aurai peut-être réussi à perfectionner cette simple rune, ce qui me permettra d’apprendre des mystères plus profonds. »
Les Maîtres des Runes constituent un clan regroupant une poignée de vieilles familles s’étant transmis leur savoir de génération en génération. Si la vie d’un Maître de Runes n’est pas facile, ceux qui apprennent cet artisanat ancestral sont un peu mieux lotis que beaucoup d’autres jeunes apprentis : ils perpétuent une grande tradition familiale et ont été choisis en fonction de leurs mérites. En effet : chaque Maître des Runes apprend les bases du feu et du travail de la forge aux jeunes membres de sa famille, et choisiront les meilleurs qui deviendront ses apprentis. Si le fait d’être sélectionné est un honneur incommensurable, c’est également synonyme de longues années d’études et de service auprès d’un Maître pour créer des Runes complexes. Ils doivent effectuer les mêmes tâches que n’importe quel apprenti, mais tout cela a un but, outre le fait que le Maître puisse se rembourser par procuration de ses propres dures années d’études. Les Maîtres des Runes consignent rarement leurs secrets par écrit, mais quand ils le font, leurs connaissances sont dissimulées derrière des énigmes. Pour s’élever dans la hiérarchie, les apprentis doivent faire preuve de patience, d’adresse et d’intuition. Tout est une leçon, et si l’Apprenti ne la perçoit pas tout de suite, il lui faudra la déchiffrer, ce qui lui permettra d’en apprendre de plus en plus. La tâche apparemment insignifiante de pétrir de la pâte à pain peut servir à renforcer les poignets pour sculpter l’acier. La copie laborieuse d’ennuyeux registres miniers apprend à former des caractères avec précision et perfection. La réparation d’un mécanisme d’horlogerie cassé montre comment les pièces sont liées en un tout, comment introduire de la Magie dans ce qui n’est par ailleurs qu’un simple symbole. Sans la formation et la compréhension nécessaires, une Rune est sans valeur : un forgeron humain pourrait en copier une à l’identique sans que celle-ci ne produise la moindre Magie, parce qu’il ne la comprend pas comme le fait un Nain. La carte est le territoire, la Rune est le pouvoir qu’elle symbolise.
Durant cette période, les apprentis quittent souvent la compagnie de leur mentor pour partir à la recherche d’ingrédients, d’outils et de matériel pour la création de nouvelles Runes. Le plus beau jour de la vie d’un Apprenti est celui où on lui confie sa Première Gravure, quand on lui donne les outils et une lame et qu’on lui demande d’y inscrire une Rune "pour de vrai", et non pour s’exercer ou s’entraîner. La lame qu’il fabrique sera donnée à un membre de sa famille pour qu’il l’utilise lors d’une bataille, et la façon dont cette dernière se déroulera est considérée comme un présage. Si le porteur de la Première Gravure triomphe, ou même meurt en aidant les Nains à remporter la victoire, cela est considéré comme un signe positif ; mais si un ennemi s’empare de la lame, c’est un signe de mauvais augure.
Il arrive que la lignée des Maîtres de Runes se réduise, notamment à la suite d’une invasion majeure de Peaux-Vertes. Lors de ces événements rares - peut-être une fois par siècle - les familles de Maîtres des Runes cherchent à adopter des Nains d’autres clans. Il y a de nombreux concours de connaissances, de compétences et de courage, mais une poignée d’entre eux seront choisis et abandonneront toute revendication sur leur propre héritage pour être pleinement acceptés en tant que membres de la famille des Maîtres des Runes.
Les Compagnons Maîtres des Runes[modifier]
- « C’est bien. Mais pas assez bon. Tu peux le prendre si tu veux, humain. Je ne veux plus jamais le revoir. »
Un Compagnon Maître des Runes achève d’apprendre les bases et son maître lui apprend de nouveaux secrets. Mais plutôt que de recevoir un enseignement théorique, le Compagnon part à l’aventure pour démontrer ses compétences au combat. Il quitte son foyer et sa famille et commence à parcourir le monde. Sa vie quotidienne peut varier considérablement. S’il trouve une place dans une forteresse naine, il passera la majeure partie de sa journée à forger, à sculpter et à étudier les Runes. S’il devient vagabond, il peut passer par des villes, naines ou non, pour apporter ses compétences là où elles sont nécessaires. Certains choisissent de trouver des mécènes non-nains, comme les Chevaliers de l’Empire, qui profiteront de leurs compétences et leur fourniront suffisamment d’argent pour qu’ils puissent continuer à s’exercer. Un Compagnon Maîtres des Runes enverra un flux constant de messages à son ancien Maître, lui demandant des conseils, commentant les choses qu’il a apprises, et ainsi de suite.
Bien que cela soit très rare et tout à fait inacceptable, il arrive qu’un Compagnon enseigne les rudiments de la forge des Runes à un autre Nain, qui n’est pas de la bonne lignée. Cette pratique peut s’avérer scandaleuse dans le meilleur des cas, et le Compagnon et son "apprenti" risquent d’être déshonorés et exilés de leur communauté. |
Chaque Compagnon espère découvrir quelque chose de nouveau, par exemple comment un mélange de différentes huiles de polissage peut améliorer la puissance d’une gravure, ou quelque chose d’ancien, comme un tome oublié de l’art de la gravure, et les rapporter à des fins d’apprentissage. De plus, ces Compagnons se doivent d’apprendre de nouvelles Runes par le biais de leurs recherches et de leurs études. Les compagnons essaient souvent de trouver des choses que personne d’autre dans leur famille n’a faites, ou du moins pas récemment. Certains parcourent des centaines de kilomètres pour s’associer à des humains Tiléens ou Kislévites. D’autres expérimentent avec audace, essayant une centaine de variations différentes sur la même Rune pour voir s’ils peuvent découvrir quelque chose de nouveau. Il est souvent dangereux de côtoyer de tels bricoleurs, car un accident peut déclencher une terrible explosion magique.
Dès lors qu’il estime être prêt - les Compagnons considèrent ces découvertes comme le signe qu’il est temps de rentrer - le Compagnon peut revenir à son maître pour poursuivre leurs études et lui faire une démonstration de ses talents. Si son mentor le trouve méritant, il peut alors l’élever au rang de Maître et lui apprendre ses derniers secrets.
Bien sûr, il arrive qu’un Nain s’écarte de la voie des Runes. Le temps passé aux côtés des combattants peut amener un Compagnon à s’orienter vers une carrière plus martiale, laissant derrière lui la quête quelque peu érudite de la forge des Runes. Cela arrive plus souvent que ne le laissent entendre les Maître des Runes ; ils considèrent l’étape du compagnonnage comme le moment de tester le véritable dévouement de leur apprenti, lorsqu’il est soumis à des distractions et qu’il prend conscience de toutes les opportunités de la vie. Ceux qui reviennent pour continuer à exercer leur métier sont ceux qui sont vraiment dignes de le maîtriser.
Les Maîtres des Runes[modifier]
- « Soyez attentifs. Je ne vais pas me répéter. »
On dit que les Maîtres des Runes auraient appris à nouer les tresses de leur barbe en motifs runiques, ce qui les rendrait insensibles aux attaques. Rares sont ceux qui se risquent à tenter de prouver la véracité de cette rumeur, mais "Barbe de Pierre" est un surnom courant pour désigner un Maître des Runes. |
Les Maîtres des Runes sont les professeurs et les gardiens des connaissances runiques. Très peu de Nains atteignent ce statut, et parmi ceux qui y parviennent, beaucoup restent au sein de leur forteresse. Les tâches d’un Maître de Runes sont nombreuses : il doit superviser et transmettre son savoir aux jeunes et talentueux Apprentis et Compagnons de sa famille, en s’assurant qu’ils poursuivent leur formation dans la bonne voie, mais aussi travailler de longues heures sur ses propres projets, sachant que très peu de gens possèdent ses compétences et que son travail est peut-être la seule chose qui permette à sa famille de repousser l’ennemi et de protéger son foyer. Il doit accomplir les nombreuses tâches qui incombent à un membre expérimenté et respecté de sa communauté, tâches qui l’éloignent parfois de son travail pendant des heures, des jours ou plus.
Une bonne partie de ses compétences ne consiste pas seulement à ciseler des Runes, mais aussi son emploi du temps, en veillant à ce que chacun obtienne de lui ce dont il a besoin, et rien de plus. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que certains Maîtres partent pendant quelque temps - parfois très longtemps - à la recherche de secrets anciens et de savoirs perdus, explorant le monde pour découvrir de vieilles armes et des artefacts oubliés, espérant ainsi retrouver les Runes oubliées des fabuleux maîtres d’antan. Ces "maîtres aventuriers" sont souvent des quasi-légendes, car de telles quêtes conduisent ces Nains en des lieux dangereux, comme des anciennes forteresses naines aujourd’hui envahies par les Peaux-Vertes ou les Skavens, des antres de Dragon, les profondeurs de forêts Elfiques, voire pire encore, car la plupart des terres naines sont tombées aux mains de l’ennemi au fil des siècles.
Les Seigneurs des Runes[modifier]
- « Vous avez du potentiel. Revenez me voir dans un siècle. »
Les Seigneurs des Runes sont les plus grands Maîtres des Runes. Un candidat à ce titre ne peut être promu qu’à la mort d’un autre Seigneur des Runes, si bien que cette place est très enviée et disputée.
La plupart d’entre eux choisissent de vivre parmi leurs congénères, où ils sont des figures au statut de rois et comptent donc parmi les membres de la société les plus estimés. Bien qu’ils continuent d’affiner et de pratiquer leur art, il s’agit pour la plupart du temps du raffinement d’un art déjà éprouvé. Ils servent de conseillers, de médiateurs et de symboles de tout ce que signifie être un Nain, et leur journée est remplie de réunions, de visites de la communauté, de vérification et de supervision des travaux des Maîtres des Runes, et ainsi de suite. Ce n’est que lors de rares intermèdes qu’ils peuvent revenir vers leurs outils et de leurs forges pour fabriquer de nouveaux objets - mais compte tenu de la Règle de l’Orgueil, il est très rare qu’ils parviennent à créer un objet qu’ils n’ont jamais fabriqué auparavant au cours de leur longue carrière.
Les Seigneurs des Runes sont fortement encouragés à prendre une épouse et à engendrer des héritiers. Même les plus reclus et les plus grincheux s’acquitteront de ce devoir dans la mesure du possible ; échouer est une honte trop grande pour être assumée ou mentionnée. |
Un bon nombre d’entre eux, environ un quart, ne suivent pas cette voie. Ils se retirent de la communauté pour se consacrer à la recherche, s’isolant dans des forges-bibliothèques situés au plus profond des forteresses naines les plus sûres pour apprendre les plus grands secrets de leur magie et créer de nouvelles Runes, devenant alors de véritables légendes. Ils s’entourent de Maîtres, de Compagnons et d’Apprentis qui travaillent avec ardeur pendant des mois, juste pour entendre un seul mot élogieux ou un conseil utile de la part de leur seigneur reclus. De tels Seigneurs ne sortent de l’exil qu’ils se sont imposé qu’une fois par an, ou parfois moins, pour accomplir avec beaucoup de réticence leurs devoirs cérémoniels ou symboliques, avant de retourner chez eux.
Les Seigneurs qui partent à l’aventure sont les plus rares d’entre eux. Il faut déployer beaucoup d’efforts pour qu’on laisse des individu aussi compétent emprunter des chemins sombres et dangereux ; mais leurs motivations sont uniques et souvent impénétrables. Tout groupe d’aventuriers qui bénéficie de la présence d’un tel compagnon est béni, et il est impossible de savoir combien de temps ils continueront à passer loin de leur famille et de leurs études.
On dit que les plus anciens et les plus grands Seigneurs des Runes ne meurent pas ; au contraire, après une trop longue période sans nouvelles d’eux, les Maîtres les plus anciens d’une communauté pénètrent dans la zone de travail du Seigneur, pour n’y trouver que son dernier ouvrage, et perpétuent son héritage à partir de ce moment-là.
Sources[modifier]
- Livre d’Armée des Nains, V7
- Warhammer JdR - Les Royaumes de Sorcellerie
- Warhammer JdR - Career Compendium (traduction par Christer)